« Giorno, ce Jojo tout pourri. De toutes façons la P5 c'est Bruno's Bizarre Adventure »
Jojo le plus sous-côté oui
Giorno est discret, il ne parle pas énormément, mais QUAND IL PARLE, on voit vraiment tout son génie. Grand observateur, grand stratège, Giorno fait de l'ombre à Joseph en termes d'élaboration de plans wtf, mais qui marchent quand même et sont parfaitement sensés (enfin, presque toujours) !
Giorno est en retrait, mais c'est parce que non seulement c'est sa position dans l'histoire qui veut ça (on rappelle quand même que c'est le nouveau de la bande qui doit faire ses preuves au début), c'est aussi probablement une réminincence de son enfance, dont il a peut-être un peu de mal à se départir. Mais aussi et surtout c'est ce que lui même souhaite !
Giorno n'est pas le poster boy comme Jotaro, ni même le gars qui se fait voler sa propre partie comme Josuke. Giorno se met sciemment en position de support de l'équipe ! Et c'est parce que son Stand est parfait pour ça ! Giorno c'est le healer, et aussi celui qui crée les conditions favorables pour que LES AUTRES cueillent la victoire. Mais c'est surtout l'éminence grise de l'ombre, le sage qui donne toujours les conseils les plus avisés. Quand Buccellati ordonne, Giorno rectifie le tir et soutient le moral de l'équipe. TOUT LE GANG le reconnaîtra in fine comme le Messie, celui qui leur montre toujours la voix dans la lumière, celui qui s'est sacrifié plusieurs fois pour eux, avec amour et désintéressement (certes son Stand aide, mais tout de même)
Giovanna est une allégorie de Jésus-Christ, et Jésus ne se ramenait pas avec un marteau de guerre pour défoncer des gueules ou faire pleuvoir la foudre (sauf dans Warhammer 40 000).
Jésus n'imposait pas, Jésus conseillait, laissait le choix, et Jésus créait des miracles. Et Giorno marche sur ses traces.
Il est le Dieu d'amour du Nouveau Testament, fils du Dieu colérique et jaloux de l'Ancien Testament (personnifié par Dio).
Alors oui, Buccellati a un rôle central dans Golden Wind, mais dire qu'il vole la place de Giorno ? Il apparaît dans moins de combats. Et surtout, l'évolution de Buccellati n'aurait pas été possible sans l'étincelle qui a embrasé sa volonté, sans Giorno. D'ailleurs les deux forment un duo indissociable pendant très longtemps au sein même de l'histoire, puisque Buccellati est le seul au courant de l'objectif de Giorno. Ils sont tels deux Judas dans l'organisation, mafia oblige
« Je comprend rien à King Crimson »
It just works
« Diavolo est un antagoniste à chier »
Mais ça c'est parce que vous analyser mal le personnage ! Vous vous contentez du Diavolo que l'on découvre à la fin..
et effectivement il est assez décevant, un antagoniste on ne peut plus classique. Mais ce Diavolo est, au final, quasiment le même que le Boss que l'on connaît depuis un moment. Il a simplement pris la confiance. Et si l'on considère l'aura dont dispose The Boss durant tout le récit, c'est au contraire un antagoniste plutôt imposant. Et il faut compter Doppio dans l'équation ! Et tout le monde aime Doppio, parce que Doppio est génialement stupide et taré sur les bords ! Diavolo c'est un ensemble. Certes il y a deux âmes, mais tout indique qu'elles n'en formaient qu'une seule au début. Et les deux sont tellement intrinsèquement liés que je me vois mal considérer l'un sans considérer l'autre. C'est comme les gens qui distinguent Dio Brando et DIO. Ca n'a pas de sens ! D'où tu considères que ce sont deux persos différents alors que c'est juste la même personne qui change au fur et à mesure de sa « vie » !
Rien que les origines de Diavolo sont superbes. En quelques petites pages, Araki nous brôde une histoire des plus glauques, et sujette à interprétation. Qui de Doppio ou du Boss est né en premier ? Qui était ce petit gamin ? Un sociopathe en puissance dès la naissance ? Un gentil garçon qui n'a pas supporté d'apprendre qu'il était le fils d'une criminelle ? A t-il commis son premier crime par peur, par sadisme ? Est-ce seulement un humain normal ? Après tout, il pourrait très bien être une incarnation du Malin lui-même.
Personnellement, j'ai ma petite théorie de l'Antéchrist. Certes, Diavolo ne se fait pas passer pour Jésus, mais il tente les humains à suivre son modèle, ce qui marche bien sur beaucoup de persos (y compris Giorno d'une certaine façon !). Il est battu par Giorno, qui serait du coup une sorte de nouveau Christ officieux, élu pour gouverner et moraliser les bails sombres du monde. Et surtout, Diavolo vient potentiellement d'une immaculée conception, comme Jésus ! C'est fortement sous-entendu dans ses origines ! (bon ok il y a aussi la possibilité qu'un homme se soit infiltré dans la prison pour femmes pour sacrebleuer madame). Et puis l'Antéchrist élevé par un prêtre, ça a une certaine classe.
Enfin, pour moi, Diavolo est une variation sur le thème du mal anonyme, tout comme Kira. Le délire est poussé plus loin, car Diavolo serait un Kira qui aurait poussé tellement loin la volonté d'anonymat qu'il se serait carrément créer une double personnalité, dont la seconde sert de leurre et de protection pour la première !
"Le combat final est à chier !"
Vous parlez de GE vs KC hein ? Mais c'est dommage, parce que ce n'est justement pas un combat.
C'est un massacre. Ce combat là était fini depuis le moment où quelqu'un a utilisé la Flèche pour planter son Stand. Pourquoi était-elle si importante ? Parce qu'elle donne l'accès à la superpuissance, et donc à la victoire ! Certes, les Requiem sont battables, comme nous l'ont montrés Killer Queen : Bites the Dust et Silver Chariot Requiem. Mais déjà que la team galérait contre King Crimson, un King Crimson Requiem et c'est Game Over:rire:
L'apparition de GER n'est que la résolution de l'énorme course-poursuite contre Silver Chariot Requiem. De toutes façons, les Requiem apportent une solution à leur détenteur lorsqu'un problème est inextricable. La solution absolue contre King Crimson, c'était Gold Experience Requiem.
Alors certes, on aurait bien aimer voir un vrai duel Giorno vs Diavolo, mais dans les faits, la victoire de Giorno aurait été difficilement possible, à moins de piéger Diavolo dans une situation qui le rattrapera toujours comme avec Metallica (du genre en l'infectant avec une bactérie ou un champignon).
Au contraire, ici c'est la célébration d'une des grandes forces de cette partie, le combat d'équipe. Même Diavolo lui-même les aide au final !
Quand au combat contre Silver Chariot Requiem, c'est une mise en abîme de l'art du combat dans JoJo. L'énigme. Comprendre le Stand ennemi, trouver sa faiblesse, l'exploiter. Ajoutons une dimension philosophique extrêmement bienvenue. Symboliquement, Chariot Requiem est l'illustration pure et absolue de ce qu'est un Stand par rapport à son porteur, l'ombre de son âme.
Mais le VRAI combat final n'est pas contre KC, ni même contre Chariot.
Le vrai combat final est contre le destin, et Rolling Stones est son prophète.
Ca donne lieu à un arc complètement inattendu qui réinterprète tout Vento Aureo d'une façon à laquelle on avait pas réfléchi à la base. C'est l'importance des rien qui peuvent changer le futur (ici, la rencontre entre Giorno et Buccellati, qui devait se produire ? Les choses auraient surement été complètement différentes si c'était Fugo qui y était aller).
Cet arc est l'explication de la résurrection de Buccellati (qui sinon aurait ressemblé à un gigantesque deus ex machina). Je ne suis même pas sûr d'avoir saisi le message à vrai dire, mais pour moi c'est le message doux-amer du destin qui finit toujours par te rattraper, pour de belles choses, pour des miracles même parfois, mais pour la mort au final, inévitablement.
Ce sujet mériterait son propre topic je pense, je vais le faire en parallèle, d'autant que mon développement est un peu long.