Je me présente, moi c'est c'est Célestin, je vais vous raconter un évènement marquant de ma jeunesse, qui a forgé mon caractère d'aujourd'hui (asocial, froid, éprouve peu d'émotions).
C'est évènement se passe en 5ème.
J'étais assez frêle et petit (1m44), à un tel point qu'on m'appelait le "p'tit Célestin". J'étais un élève calme, un peu feignant mais pas mauvais à l'école. J'étais assez innocent, par exemple, quand je voyais une fille et un garçon faire un bisou "je disais beurk", je me masturbais qu'à l'imagination car je pensais que le porno étais interdit.
Bref, un jour en sport, on a Tennis de Table, mon sport favori. J'éclatais tout le monde, j'étais toujours à la première table.
Avant de terminer le cours, on fait une petite montée de table. Il faut savoir que je suis un compétiteur, je déteste perdre surtout quand l'adversaire triche...
C'est le dernier match, je gagne largement, sauf qu'au moment de monter et de descendre, mon adversaire reste à la première table.
Je lui demande pourquoi, il me répond: "bah j'ai gagné 11-4". Je lui dis que non, qu'il a du se tromper.
Il ne bouge pas.
J'appelle la prof (aujourd'hui je me demande toujours comment elle a pu faire ce métier vu son taux de cholestérol, elle ressemblait à ça ), elle dit: "Je ne sais pas qui croire, Célestin et Victor, le plus jeune reste à la 1ère table".
J'étais le plus vieux.
A l'intérieur de moi je suis comme ça
C'était le seul cours où je pouvais montrer ma supériorité aux autres.
Tellement que j'étais vénère, j'ai cassé la balle qui étais dans ma main.
Je déteste perdre, perdre c'est être humilié, je bouillonne, je faisais des doigts d'honneurs fictifs à "Victor" dans ma tête
C'est la fin du cours, on rentre dans les vestiaires, le moindre petit truc peut me faire péter un câble.
Et le wesh yes-life, appelons le "Lucas" entre enfin en action.
C'était un redoublant, il faisait mature auprès des filles. Il aimait faire chier les petits célestins dans mon genre pour prouver sa supériorité. En plus il avait une dent contre moi, parce que lui aussi était fort en Tennis de Table mais à cause de moi, il n'étais jamais à la première table, et du coup il n'a pas était sélectionné au tournoi inter-collège pour représenter les 5èmes, c'était moi.
Bref, je m'habille et d'un coup, je sent une douleur intense et brulante au niveau de ma raie du cul, je fus victime d'un tire-slip. Ma tête à ce moment:
Mais ce jour-là, c'était le seul jour dans ma scolarité où il fallait pas me faire chier.
Tous le monde dans le vestiaire se met à rire, j'entend des "al'batard", "lucas t'as géré", c'en est trop pour moi
Je me retourne, je leve la tête (il faisait une tête et demi de plus que moi), je le vois se marrer. Je le pousse, il me repousse. Je tombe , tout le monde se fout encore de moi. D'un coup j'ai des envies de meurtre.
Je me relève soudainement, j'avais très peu de force, mais j'ai appris au Tennis de Table pour mettre de la force dans sa balle, il faut impulser tout le poids de son corps vers l'avant, je fais pareil non pas avec une raquette mais avec mon poing. Je lui assène un énorme coup de poing dans son ventre. Il ne s'y attendait pas, il encaisse tellement mal le coup, qu'il se plie en deux. J'enchaine avec une béquille. Il est à terre. Je suis en sueur, je ne me rends pas compte de ce que j'ai fait, de l'exploit réalisé, mais je suis aussi terrifié, je ne pensais pas pouvoir réagir aussi viollement.
La prof entend tout le vacarme, et entre dans la salle de sport, et tout le monde me balance "Célestin a frappé Lucas"
La prof nous prend un par un, pour écouter notre version des faits à chacun. Elle me croit pour l'histoire du tire-slip, mais elle me dit que j'aurais pas du réagir comme ça, elle nous colle tous les deux.
En fin de journée, avant de partir du collège, la rumeur se propage dans la cour de récréation. Plusieurs filles me regardent de travers, j'ai l'impression que tout le monde m'évite.
Le soir, ma mère apprend que j'ai été collé. J'explique pourquoi, le lendemain elle pète un scandale au collège, la CPE a tellement eu peur de ma mère qu'elle a retiré mon heure de colle.
Le problème, c'est que maintenant en plus d'être vu comme quelqu'un de violent, de fou, j'étais aussi vu comme une balance. Cela a eu impact sur ma vie au collège. Je me rappelle d'une fille qui étais délégué de la classe en 3eme à qui j'avais demander de pouvoir me prêter un stylo, elle m"avais répondu "ah mais pourquoi tu me parles sale fou, va à l'asile"
Mais le côté positif de cette aventure, c'est que le yes-life ne m'a plus jamais fais chié
Cet évènement a forgé mon caractère glacial, je pense que c'est en partie pour ça que ma mère me fait toujours des remarques sur mon asociabilité "mais parles aux gens, ils vont pas te manger https://image.noelshack.com/fichiers/2017/09/1488409676-1474560056-1474472909-1474345182-picsart-09-21-05-57-14.png"
Maintenant, je me méfie de tout le monde, j'analyse la moindre de leur phrase. Comme quoi, une simple bagarre ça vous marque à vie.