Célestinette ( 
), 22 ans, est accompagnée aux urgences par son copain, Cassoulin ( 
). Celui-ci est très inquiet car sa fiancée, depuis quelques semaines, reste des journées entières sans sortir de son lit. Elle se réveille pourtant très tôt, vers 5h, et ne se lève que les rares fois où elle souhaite s'alimenter.
Pendant l'examen clinique, Célestinette affirme que : «je n'ai plus d'estomac, docteurs, mettez vos mains sur mon ventre et vous verrez que je n'ai plus rien à l'intérieur».
D'allure négligée, elle paraît triste et anxieuse, la mimique figée, les gestes lents et rares. Quand on lui demande comment elle se sent, elle confie lentement d'une voix monotone et basse se sentir responsable de la faillite de l'entreprise dans laquelle elle travaille, parce qu'elle aurait commis des «erreurs professionnelles irréparables». Ses collègues s'étonnent de ses auto-accusations non-fondées. Malgré les tentatives de réassurance de Cassoulin et le soutien de ses parents, aucun propos ne semble diminuer son sentiment de culpabilité. «Je ne vaux plus rien et ma vie est foutue, de toute façon vous ne pouvez rien pour moi, personne ne peut plus rien pour moi» affirme-t-elle. 
Cassoulin nous apprend que Célestinette a été hospitalisée 4 ans plus tôt pour un accès maniaque, et qu'elle ne rend plus aucun traitement psychiatrique depuis plus d'un an.
- Diagnostic synchronique des kheys ? Sur quels arguments sémiologiques ?
- Quel risque évolutif majeur on redoute ?
