Ce soir normalement
Le 25 septembre 2021 à 17:39:32 :
Ce soir normalement
On va se régaler
La meilleure fic que j'ai lu depuis longtemps. Hâte de lire la suite l'op
Lendemain matin. Intercontinental de Kaboul. Petit-déjeuner.
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- Bonjour Hubert.
- Hmm
- Et bien, la soirée a du être agitée pour vous
- Hmm oui.
- Je tenais à m'excuser. Je comptais vous rejoindre au bar hier soir, du moins si c'était bien là où vous étiez, et je me suis assoupi sur mon bureau.
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- Enfin bref, je tenais à m'excuser, et si jamais vous en avez envie, je veux bien prendre un verre ce soir au bar.
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- Enfin voilà, vous avez raison, il faut aussi se détendre un peu.
- Avec plaisir, Roxana. Prenez un peu de café.
- Merci. Sans sucre.
- Sans sucre ?
- Sans sucre, oui.
- Vous êtes épatante, Roxana
- Après, le petit-déjeuner, nous nous rendrons directement à l'ambassade de France pour la prise de contact avec l'ambassadeur, monsieur Pierre-Yves Lagrange, sa famille et ses collaborateurs.
Je up
Up pour cette masterclass
Route vers le quartier des ambassades. Samedi 9 heures.
- Pourquoi ça n'avance pas là. C'est pas vrai. Il y a même des bouchons dans ce pays, c'est pas croyable.
- Je ne sais pas Hubert. D'habitude, ça ne bouchonne pas.
- Les Taliban à votre avis ?
- Possible. Mais ce serait bien plus tôt que prévu.
- Je vais aller voir. Ne bougez pas. Faites tourner le moteur. Mettez la radio si vous voulez. Faites un peu de crochet ou que sais-je
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- Qu'est-ce que vous cherchez ?
- Et bien le manche du frein à main.
- C'est une automatique. Vous appuyez simplement sur le bouton "P".
- Décidément, je ne m'y ferai jamais à ces voitures pour femmes.
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- Bonjour bonjour
- C'est pourquoi
- Je venais voir ce qu'il se passe
- On discute.
- Au milieu de la circulation ?
- Ouaip
- Mais il y a des bars pour ça, messieurs.
- Et bah vas-y au bar alors
- Et bien, il ne tient qu'à vous de m'y accompagner et pourquoi pas résoudre vos griefs autour d'un bon café
- On te suit....
- A la bonne heure
- ... du con.
- De quoi ?
- Du con.
- Ma foi, c'est bien ce que j'avais compris.
- C'est l'américain monsieur.
- Quel américain ? Où ça ?
- Ici. Du con.
- Vous n'avez donc que cette insulte à la bouche ?
- Non. Asshole.
- Commence à me les briser menu celui-là.
- Il y a un problème avec l'américain qui nous achète notre marchandise à un prix dérisoire. C'est du vol.
- Et bien, allez régler votre transaction dans votre marché. Ici, c'est une route.
- Non, ça se règle ici ou alors on est pas des hommes.
- Non mais bien sûr. Nous sommes entres hommes. Je ne dis pas le contraire
- On est des hommes. On règle ça comme des hommes.
- Et bien ma foi, résolvons, résolvons
- Voilà
- Et bien, quel est le problème messieurs.
- Je m'appelle Nour Rahmani, président de la coopérative des éleveurs de volaille...
- Ah ben ça je connais tiens.
- ... L'américain nous passe commande toutes les semaines à prix fixe depuis des années et soudain, il casse tous les prix.
- Évidemment, vous avez vu le bordel que c'est votre pays depuis une semaine ? C'est l'inflation ça Nour, j'y peux rien moi
- Non mais il doit bien exister un terrain d'entente qui puisse satisfaire les deux parties tout en prenant en considération la conjoncture actuelle.
- Et vous êtes...?
- ...John Douglas. Je suis disons le responsable de l'approvisionnement de toutes les bases américaines en volaille dans ce pays. Si les américains ont des bucket wings dans ce pays, c'est grâce à moi.
- Il y aura bientôt plus de poulets du tout si vous continuez à étrangler la profession.
- Il a pas tort. Si vous tarissez la source, la rivière s'assèche. Moi par exemple, j'ai été dans le poulet en Egypte, la SCEP, et c'est une merde à gérer. C'est simple, j'ai fini par tout vendre.
- Vous les prenez à quelle grille tarifaire ces poulets ?
Mais c’est excellent bordel
- 1 dollar
- Le poulet ?
- Non la cargaison en entier. Toute la remorque du pick-up.
- 1 dollar le tout ?!!
- C'est le marché
- Il a bon dos le marché. A force d'abaisser autant le prix, vous n'aurez bientôt plus de poulets du tout
- De toute façon, on se tire bientôt
- En plus, c'est du poulet fermier élevé en plein air dans une démarche de commerce équitable
- Mais qu'est-ce que tu baratines Nour. Tes poulets naissent directement dans tes cages, ils ont des gueules à dégobiller. Ils tiennent plus debout.
- Tu dis des conneries. Regarde la marchandise, c'est top qualité premium made in Afghanistan.
- C'est vrai qu'ils sont pas jojo ces poulets, Nour
- Jamais je ramène ça pour Thanksgiving.
- Après, vous pourriez faire un effort financier, John.
- Et même pas jten donne.
- Tu pourrais me donner une chèvre en gage, que je le ramènerais pas ton poulet aux USA....
- De toute façon il crèvera avant que je le cuisine.
- Mais de quoi tu m'parles cuisine toi. Les américains vous avez mis l'ananas dans la pizza et tu m'parles cuisine.
- Alors là il n'a pas tort. Sans juger l'Amérique, il est vrai qu'on aurait pu éviter une telle hérésie culinaire
- Il a un problème avec l'Amérique le frenchie ?
- Non ce que je veux dire, c'est qu'on aurait pu trouver une meilleure solution que la pizza hawaienne.
- Je préfère mettre un ananas dans ma pizza que mettre un allemand dans mon lit
- Qu'est-ce que vous insinuez, John.
- J'insinue rien du tout. Je dis que les français ne devraient pas donner de leçons pour qu'ensuite ils viennent pleurer pour qu'on les délivre.
- Attention John. Il y a des limites à ne pas dépasser.
- Oui, oui. Vous allez faire quoi ? Vous rendre ?
- La France a continué la lutte. Aussi bien de l'intérieur que de l'extérieur.
- Si l'Amérique a apporté sa petite pierre à l'édifice de la victoire sur la barbarie, la France, éternelle, en a posé les fondations. Et les colonnes. Et les voûtes. Et le toit.
- Vous raconterez ça au maréchal
- Comment osez-vous. Cette arrogance et cet impérialisme. Vous arrivez dans un pays, vous mettez les pieds sous la table, vous mettez vos McDonald avec vos hamburgers au goût de plastique, vos fromages en tube et votre coca cola, vous achetez du poulet à bas prix . Cette suffisance
- ça c'est bien vrai.
- Attention à ce que vous dites. N'altérez pas nos relations. Nos deux pays ont des intérêts communs je vous rappelle.
- Vous savez quoi Nour ? Je vous rachète votre marchandise. Et pour 20 dollars. C'est aussi ça la France
- Vous volez de la marchandise aux États-Unis d'Amérique ?
- Et bien si je vole quelque chose de déjà volé, ce n'est plus du vol.
- Vous ne savez pas dans quel merdier vous vous fourrez.
- D'ailleurs, Nour, si j'ai un conseil à vous donner. Nationalisez le poulet, faites un prix fixe sur votre marchandise et remettez la main sur le marché du poulet et ses exportations.
- Qu'est-ce qui vous prend...
- Ah et tant qu'à faire nationalisez aussi toutes vos ressources stratégiques comme le lithium. Et si vous voulez pas vendre de poulet 1$ pour finir en wings ou je ne sais quoi, tournez vous plutôt vers la Chine. Ils sont pas jojo non plus mais ce qui est pour les factures, ils paient rubis sur ongle et c'est carré.
- Vous êtes au courant de ce que vous venez de faire ?
- Et bien je viens de résoudre votre contentieux ma foi.
-
- Bon il est vrai que je me suis un peu emporté sur la fin John. Sans rancune quand même, restons en bon terme.
-
- Mais il y a des sujets avec lesquels on ne rigole pas
- Je suis bien d'accord avec vous...
-... Hub....Jean-Yves Moignon. Reporter.
- Je suis bien d'accord avec vous monsieur Moignon. Il y a des sujets avec lesquels on ne rigole pas.
- C'est ce que j'ai dit oui.
- Connaissez-vous la CIA monsieur Moignon ?
- Vaguement
- Bonne journée, monsieur Moignon.
- Et sinon pour le café ?
- Bonne journée monsieur Moignon. La coopérative vous remercie. L'Afghanistan vous remercie.
- Nour ? ...Kawa ?... Non ?... Ma foi oui bonne journée
La séquence sur la pizza hawaïenne bordel
L’op qui nous régale à chaque épisode
Sweet ce soir l'op ?
c'est excellent
Je up j'ai trop ri
Vraiment excellente cette fic, je up pour le plaisir
La sweet l'op
stp
La suite arrivera mercredi soir.
Enfin
Je refais. Je dois modifier un point
Hubert ! Vous en avez mis du temps ! Vous avez vu ce qu'il se passe ?
- Une histoire de poulet simplement.
- Je vois bien. Et ça c'est ...
- Et bien ce sont des poulets, Roxana
- Et vous comptez mettre ça où ?
- Et bien on va faire un peu de place dans le coffre
- ça ne va jamais rentrer.
- Évidemment, si vous aviez eu un pick-up, ça aurait réglé le problème.
- Le problème aurait été réglé en n'achetant pas les poulets
- Certes
- Et combien vous les avez payés ?
- 20
- afghani ?
- dollar
- Il n'y en a même pas pour 2 $
- Hmm
- Oui mais par cet acte de charité, contribuez au rayonnement de la France et à des lendemains plus radieux. Je vous parie que demain, dans la presse écrite et à la radio, on parlera d'une prompte stabilité et sérénité dans tout le pays et que la France y aura été pour quelque chose.
- Si vous le dites. Mais au moins la route est dégagée.
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Samedi. 10H30. Ambassade de France. Kaboul.
- Nous y sommes.
- Qui va là ?
- Quel accueil.
- Agent spécial Roxana Latuile-Azizi
- Latuile-Azizi ?
- Oui mon père est français. Ma mère afghane. Ils ont d'un commun accord gardé les noms pour les enfants. ça vous pose un problème ?
- Remarquez que c'est cocasse comme nom
- C'est à dire ?
- Et bien Latuile-Azizi
- Et donc ?
- Et bien ça fait un peu Jacques à dit
- Je ne vous suis pas.
- Non mais vous avez raison. Laissons tomber
- Et voici mon acolyte, l'agent spécial Hubert Bonisseur de la Bath
- A t-on vraiment besoin de me présenter.
- Vous avez des papiers ?
- Ils ne nous croient pas
- Il fait son travail. Présentez lui vos papiers Hubert.
- On croit rêver.
- Je croyais que vous étiez connu ici.
- Oui moi aussi. Décidément, on ne peut plus compter sur le petit personnel, Roxana.
- Jean-Yves Moignon ?
- Montrez-lui vos vrais papiers Hubert...
- Laissez-moi faire Roxana, voulez-vous.
- Et bien allez-y, faites...
- Jean-Yves Moignon vraiment ?
- Oui bon ça suffit, vous n'allez pas vous y mettre aussi.
- Sergent, venez voir. Chouffez le nom.
- Jean-Yves Moignon ?
- Et bien ?
- Haut les mains, monsieur Moignon
- Quel toupet. Les voilà qu'ils se moquent sans vergogne.
- Calmez-vous monsieur Moignon, il serait regrettable qu'on en vienne aux mains.
- Ce n'est même pas drôle. Ce n'est pas comme si j'avais réellement un moignon.
- Excusez-nous...
- Et bien c'est un début.
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- ... On est parfois un peu maladroit...
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- J'en ai bien l'impression.
- ... au point d'avoir deux mains gauches
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- Crétin. Je m'en vais vous rosser.
- On s'amuse bien ici ?
- Mes respects, mon lieutenant.
- Mes respects, mon lieutenant
- ça va bien ?
- Très bien mon lieutenant.
- Très bien mon lieutenant. Et vous ?
- Pourquoi tu me demandes si je vais bien. T'es médecin enculé ?
- N-n-non mon lieutenant.
- Vous savez qui vous êtes en train d'emmerder bande de cons ?
- Euh un pax au paf mo...
- Ta gueule. Vous êtes en train d'emmerder le meilleur agent secret français. Hubert Bonnisseur de la Bath.
- Oh je n'ai pas cette prétention, lieutenant. Bien que ce soit vrai.
- Quand vous aurez fini votre garde, vous irez un peu faire du trou histoire de réfléchir. J'irai également voir votre chef de section pour vous faire bouffer du TIG récurage de chiotte à la brosse à dent.
- Reçu mon lieutenant. A vos ordres mon lieutenant.
- Reçu mon lieutenant. A vos ordres mon lieutenant.
- Hubert. Vous pouvez y aller. L'ambassadeur vous attend.
- A la bonne heure.
- Vous voyez Roxanna. C'est ce qui arrive quand on s'en prend à la mauvaise personne.
- En effet. Ceci dit, je pensais vous voir vous défendre un peu plus.
- Me défendre un peu plus ?
- Et bien, ils vous ont clairement manqué de respect Hubert.
- Manquer de respect, manquer de respect. Il ne s'agit pas non plus de tout exagérer.
- Désolé mais je viens de clairement voir un manque de respect.
- Non mais oui. Après, je n'allais tout de même pas les neutraliser.
- C'est facile de neutraliser deux personnels armés. Et ensuite ? L'ambassade est vulnérable car les deux gardes ont été neutralisés. Faut réfléchir un peu aux conséquences ma petite...
- ...Un raisonnement qui s'explique par votre manque de maturité et votre jeune âge. Vous apprendrez avec le temps...
- ...Oui je pouvais me faire respecter auprès de ces deux malotrus. Mais à quel prix ? La vulnérabilité de l'ambassade ? La sécurité des intérêts français ? Le prestige de notre nation ? Il faut parfois être magnanime et réfléchi Roxana
- Si vous le dites. Allons-y Hubert. Nous sommes attendus.