- Oh non tu vas pas commencer Valentin, on est en 2024, le délire s'est tassé depuis le temps 
- Sans rire Célestin, je l'ai appris dans une encyclopédie très sérieuse l'autre jour 
- La même qui t'avait convaincu que ton paraphimosis, c'était juste le syndrome d'Alain Raisol ? 
- Primo, ça se dit Alan Raisol, et secundo, il est malvenu d'évoquer de tels sujets durant un repas
- Valentin, je pensais jamais le dire à quelqu'un d'autre que mon miroir, mais tu traines trop sur le forum 
- Et toi cher cousin, tu prends les choses bien trop à la légère. La prudence ne prévient pas tous les malheurs, mais le défaut de prudence ne manque jamais de les attirer.
Comme pour vous préserver de ce qui s'annonçait être un énième débat philosophico-ennuyeux, une douce odeur vint chatouiller vos narines, alors que votre sauveur prononça ces quelques mots.
- Commandes 18 et 25 pour le chevalet 410 ? 
- Si-s'il vous plaît 
- Merci mon brave
À peine votre commande posée sur la table, vous vous empressez de déballer votre premier hambourger avant de le dévorer goulûment. Ce met, si simple et pourtant si exquis, était à vos yeux un classique pourtant trop souvent éclipsé par le très coûteux "cheeseburger".
- Oh ouai c'est ça qu'il me fallait 
. Et toi Val', qu'est ce que t'as commandé ? 
- Bien qu'étant dubitatif des qualités nutritionnelles d'un tel repas, je dois avouer avoir été intrigué par le nom du fameux "Royal Cheese". Vois-tu...
Pendant que votre cousin vous expliquait les différences entre les enseignes McDonald's françaises et américaines à travers l'exemple d'une certaine fiction pulpeuse, vous entamez votre deuxième hambourger.
Bon sang, ce steak, ces oignons, cette moutarde et ce ketchup, sans oublier le cornichon... Quel goût inimitable...
- ... alors je dois admettre qu'il mérite tout de même son appellation royale. Il n'est pas aussi désagréable en bouche que le reste de la carte, et son apport en protéines me semble suffisant.
- Si tu le dis... Mais rien ne vaut un bon vieux hambourger, bordel moi qui pensait avoir faim je suis déjà callé
- Tant mieux, si tu en mangeais un troisième, je ne saurai trainer ta carcasse jusqu'au domicile de ma chère tante
- Roh ça va, je t'ai légué mon setup gaming sur mon testament, alors tu peux bien faire ça 
Bon c'est pas tout mais j'ai pas encore dit mon dernier mot, à nous deux petit hambourger 
- CÉLESTIN, NON ! 
Avant que Valentin n'ait eu le temps de se lever, vous aviez enfourné votre troisième hambourger tout entier dans votre bouche. Vous n'aviez plus du tout faim, mais il n'était pas question de se démonter devant un tel challenge. Le dernier morceau avalé, vous vous retournez vers votre cousin, l'air victorieux, avant de lui annoncer d'un grand sourire :
- Et voilà le travaa aa-aaaaarghhhh 
Votre vision s'assombrit soudainement, les sensations quittaient peu à peu votre corps, et alors que vous chutiez, vous n'entendiez plus que la voix de la personne vous secouant de toutes ses forces.
- C'est toujours pareil avec toi, tu me prends jamais au sérieux et t'en fais toujours qu'à ta tête ! C'est comme la fois ou tonton Charles a pas voulu poster, et à peine 3 mois plus ta... 
Le silence.
Le vide.
Plus rien.
-------------------------------------------
Puis, au bout d'un certain temps, la conscience vous revient peu à peu. Vous étiez confortablement allongé, et vous vous sentiez très léger, presque nu. Vos yeux s'ouvraient lentement, aveuglés par une forte lumière dirigée sur vous.
Vous redressant, vous regardez alors autour de vous, et pour la première fois de votre vie ne reconnaissez pas votre chambre à votre réveil.
- Bordel, je suis à l'hôpital là ? Valentin avait raison j'aurais pas dû avoir les yeux plus gros que le ventre. 
Vous étiez assis sur une table blanche, dans un endroit humide et sans aucune fenêtre pour aérer. Plusieurs ustensiles et équipement de laboratoire étaient étalés ci et là, ainsi que des livres à l'apparence ancienne, annotés et griffonnés de partout
- Dis donc c'est pas le grand luxe cette chambre. Et d'ailleurs, qu'est ce que je fous à poil ? 
Que faites-vous ?
1) Vous fouillez l'endroit à la recherche de vos affaires, c'est qu'il commence à faire froid ici 
2) Vous vous exfiltrez direction chez vous, vous devez au plus vite prévenir les kheys de pas tenter les 3 hambourgers 
3) Vous hurlez à pleins poumons pour vous plaindre à une infirmière, c'est pas une manière de traiter les gens 
4) Vous vous allongez ni vu ni connu et vous faites le mort. Objectif pas de vagues 
