Vous remarquerez que j'utilise la minuscule, ce qui fait référence aux édifices religieux que l'on retrouve dans la plupart des communes de la métropole française. Inutile de vous rappelez non plus que depuis les lois de séparation des Églises (les institutions religieuses cette fois) et de l’État, les pouvoirs publics n'entretiennent plus ces édifices qui reviennent à la charge des associations du culte nouvellement constituées.
Le temps faisant son oeuvre, les adeptes des différents cultes évoluent en nombre et en pratiquants. Ainsi avons-nous pu constater que les catholiques représentent une majorité en déclin inexorable, cette baisse s'est faite au profit des irréligieux en majeur partie, même si une percée sensible des musulmans et des protestants fut constaté.
L'évolution des effectifs impacte forcément l'entretien des édifices pour les associations cultuelles dont les revenues pour entretenir leurs bâtisses dépendent essentiellement de leurs fidèles. Les français s'éloignant du catholicisme, les églises sont dès lors menacées tour à tour d'abandon, à l'exception des plus somptueux qui sont tombés dans le domaine de l'État ou protégé en temps que patrimoine historique. De l'autre coté, un besoin croissant de mosquées ou d'églises évangéliques pour accueillir les nouveaux fidèles de mahomet ou de la Réforme se fait ressentir.
En conséquence, c'est une crise cultuelle qui se profile à l'horizon, délicate à traiter pour les pouvoirs politiques. En effet, incapable d'entretenir leurs églises, les Diocèses et les communes qui en ont la possession sont contraints le plus souvent de les revendre. Avec un peu de chance elles sont convertis en exposition culturelle, sinon elles sont réhabilités en mosquées ou en églises évangéliques, ou carrément démolies. Si pour certains cela est une adaptation naturelle à l'évolution des pratiques cultuelles en France, pour d'autres c'est une atteinte grave et inacceptable à notre patrimoine religieux qui ne serait pas sans rappeler les périodes anticléricales de la Révolution.
La question est donc posée : que faire de nos églises ? Car si des solutions à court termes sont envisagées, des mesures sont à prendre pour le moyen et long terme ; seulement la laïcité implique toujours à ce que l'État n'intervienne pas mais dans la pratique il le doit forcément d'une manière ou d'une autre pour maintenir l'ordre public.
Pour plus d'informations, je vous renvoie à deux articles de presse :
http://www.liberation.fr/societe/2013/01/28/la-vente-d-edifices-religieux-un-marche-en-pleine-expansion_877426
http://www.la-croix.com/Religion/Actualite/La-nouvelle-carte-des-lieux-de-culte-_NG_-2006-10-25-517264