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Sujet : Un monde sans argent ?
Jacopiere
Niveau 20
14 août 2015 à 14:32:39

Et comment vous y prendrez vous pour imposer ça au monde entier ?

Appiodici_bis
Niveau 33
14 août 2015 à 14:41:54

Le 14 août 2015 à 14:32:39 Jacopiere a écrit :
Et comment vous y prendrez vous pour imposer ça au monde entier ?

Imposer quoi au monde entier ? ...

Le marché est bien sur le monde entier pourtant on pourrait trés bien fonctionner sans. Ca peut tout à fait être local comme méthode de production d'ailleurs, ça n'a pas besoin d'être globaliser pour fonctionner.

Jacopiere
Niveau 20
14 août 2015 à 15:11:04

Le 14 août 2015 à 14:41:54 appiodici_bis a écrit :

Le 14 août 2015 à 14:32:39 Jacopiere a écrit :
Et comment vous y prendrez vous pour imposer ça au monde entier ?

Imposer quoi au monde entier ? ...

Le marché est bien sur le monde entier pourtant on pourrait trés bien fonctionner sans. Ca peut tout à fait être local comme méthode de production d'ailleurs, ça n'a pas besoin d'être globaliser pour fonctionner.

Hum. En France beaucoup de personnes vivent du tourisme étranger, comment feront les touristes étrangers ? Ils débarqueront et auront tout gratuit ? :question:

Appiodici_bis
Niveau 33
14 août 2015 à 15:15:43

Le 14 août 2015 à 15:11:04 Jacopiere a écrit :

Le 14 août 2015 à 14:41:54 appiodici_bis a écrit :

Le 14 août 2015 à 14:32:39 Jacopiere a écrit :
Et comment vous y prendrez vous pour imposer ça au monde entier ?

Imposer quoi au monde entier ? ...

Le marché est bien sur le monde entier pourtant on pourrait trés bien fonctionner sans. Ca peut tout à fait être local comme méthode de production d'ailleurs, ça n'a pas besoin d'être globaliser pour fonctionner.

Hum. En France beaucoup de personnes vivent du tourisme étranger, comment feront les touristes étrangers ? Ils débarqueront et auront tout gratuit ? :question:

PAs du tout, ce sera payant pour ceux-ci. Si un systéme de production socialiste et un systéme de production capitaliste se cotoie alors les valeurs échanges en supplément (tourisme, commerce) sont reproduits en monnaie. C'est le cas de l'URSS qui échangait son surplus de blé sur le marché pour réchanger contre d'autre produits des pays capitalistes qu'elle n'avait pas (comme le colbat et d'autre ressources minères que on ne trouve qu'en Afrique).

Jacopiere
Niveau 20
14 août 2015 à 15:21:52

Mais si on abolit la monnaie dans notre pays, comment pourraient ils dépenser le fruit de leur travail ?

Appiodici_bis
Niveau 33
14 août 2015 à 15:40:53

Le 14 août 2015 à 15:21:52 Jacopiere a écrit :
Mais si on abolit la monnaie dans notre pays, comment pourraient ils dépenser le fruit de leur travail ?

Le fruit du travail se fera par planification économique. Chacun disposera (en URSS on devait faire une demande par papier), aujorud'hui grâce à la technologie, je pensais et les marxistes contemporaines pensent qu'avec le téléhpone, on pourra selectionner une liste de produits (en étant raisonable).

On fera donc des collectes réguliéres de données pour chaque citoyen. Les usines en fonction des besoins, des désirs recevront ses données et commenceront à produire. Chaque production se retrouvera dans dans des circuits de communication (bateaux, avions, camions) qui se chargeront de distribuer les biens produits dans des entrepots (situé dans chaque ville, village), chaque entrepot contiendra donc les biens demandés pour les citoyens d'un alentour. Les biens des entrepots seront donc accesibble publiquement et chacun pourra prendre ce qu'il avait demander.

1) L'URSS fonctionnait comme ça mais l'économie socialiste avait des problèmes lesquels ? Le premier est d'ordre administratif, 300 millions de citoyens soviétiques, c'est très difficle pour les administrateurs de tout planifier, l'URSS n'avait pas la technologie, l'informatique, les téléphones, tout fonctionnait par papier !!!! C'était long pour avoir quelque chose.

Le papier était donc un gros problème => Solution par la technologie, l'inforamtique qui calculera trés vite les désirs des gens.

2) Le deuxième gros problème de l'URSS, c'est qu'elle était en guerre froide, elle concentrait toute sa production non pas pour répondre aux besoins des gens (hormis les besoin élementaires) mais dans la production d'armes !!! Voici une immense erreur des soviétiques, ils étaient paranoaique, ils pensaient que la guerre éclaterait, toute la production revenait immédiatement dans les armes, les tank, les véhicules, ce qui explique pourqoi les soviétiques avaint peu de bien de divertissement (ils avaient tous droits à des peluches, etc) mais par exemple pour un piano (il était quand même gratuit), il fallait environ 2 ans pour le produire car les usines ne fabriquaient que des missiles ... Triste erreur, ils ont perdu le soutien du peuple .....

3) La Russie est un pays immense composé de montagnes, de fleuves, la Sibérie, etc. La Russie est un pays large et tu comprendra que se rendre dans un petit village perdu au nord de la Sibérie en hiver est très difficile. Les camions avaient du mal à passer sur les routes enneigées, la Russie était un pays de paysans, agricolte lors de la Révolution d'Octobre. Un pays qui à du tout construire, des routes, des aéroports, des ports, les communistes ont du faire un systéme de communication immense. Mais malgré ça, livrer de la viande qui périmait dans les camions au nord de la Sibérie reste difficle. Les capitalistes donc se servaient de ça comme propagande, "regardez le socialisme ne marche pas, regardez les magasins ont des filles immenses". Si il y avait des files, c'est parce que les camions arrivaient parfois largement en retard, à cause de la neige, à cause du manque de route, les camions étaient en retard et livraient les magasins 2 à 3 jours en retard. Ce qui fait les gens faisaient la file pour recevoir. Ce qui explique les files, ces files étaient souvent des magasins perdu dans des petits villages sans moyen de communication. => Je pense que il faut un systéme de communication developpé que la Russie n'avait pas pour que la production socialiste puisse marcher.

Voila en gros j'ai résumé pour toi.

BlogoSphere
Niveau 10
14 août 2015 à 16:10:40

En théorie oui, mais pas en pratique, tout simplement parce que la nature humaine fait que la plupart des gens veulent avoir plus d’argent que les autres, et par la même occasion plus de pouvoir.

:d) Donc selon ce raisonnement, peut importe le système, l'homme cherchera toujours le pouvoir, même dans l'utopie que tu nous présente.

- Remplacer la notion de valeur par celle de besoin. Ainsi, il faudrait acquérir un objet non pas parce qu’il a une valeur élevée, mais parce qu’on en a besoin (ce raisonnement peut, et devrait s’appliquer dans notre société actuelle). Si, malgré ce changement de mentalité, les gens s’obstineraient à vouloir acquérir des objets rares, ce seraient non pas les plus riches mais (par exemple) ceux qui montreraient la plus grande motivation, qui seraient servis en premier (autre méthode possible : premiers arrivés, premiers servis).

:d) La valeur vient elle même du besoin, le système de valeur et de besoin est différent chez chaque personne. Tu reviens donc a dire que quelqu'un devra décider pour l'humanité ce qui lui sera utile ou pas ?

Si cela se révèlerait impossible, il faudrait mettre en place un système où pour une telle quantité de travail fournie, le travailleur reçoit une carte bleue (la même carte pour tout le monde). En échange de cette carte, le travailleur pourrait consommer tout ce qu’il veut. En revanche, une personne qui choisirait de ne pas travailler (le chômage volontaire serait possible) aurait accès uniquement à de la nourriture et aux objets/services de base.

:d)Tu parle que de nourriture là, comment feront les gens pour une voiture par exemple, ou un smartphone ? Ajouté un système de points sur la carte ne feront que créer une autre monnaie.

Après je vois beaucoup d'autre problème mais j'ai pas trop envie d'écrire, mais en gros ce que tu propose c'est une genre d'économie planifié non ?
Lit "la route de servitude", c'est un livre que j'ai découvert ici et qui traite en partie ce que tu propose :hap:

Jacopiere
Niveau 20
14 août 2015 à 16:10:50

J'entends tes arguments mais par contre en Allemagne de l'Est les steppes enneigées c'est pas trop ça :hap:

Ma question était surtout : Vu qu'on aurait aboli la valeur de l'argent, que gagnerait un hotelier à être payé en argent puisque que pour toi seuls les commerçants et les hoteliers seraient habilités à en recevoir ?

Appiodici_bis
Niveau 33
14 août 2015 à 16:23:20

Le 14 août 2015 à 16:10:40 BlogoSphere a écrit :
En théorie oui, mais pas en pratique, tout simplement parce que la nature humaine fait que la plupart des gens veulent avoir plus d’argent que les autres, et par la même occasion plus de pouvoir.

:d) Donc selon ce raisonnement, peut importe le système, l'homme cherchera toujours le pouvoir, même dans l'utopie que tu nous présente.

En tant qu'étudiant en athropologie, ce qu'il à dit est totalement faux, l'homme n,'a aucun désir de s'approprier le plus possible de biens matériels. Je te renvois aux tribus primitives ou aux tribus encore actuelle, dans lequelle la possesion matérielle est vu comme un danger. C'est un systéme de valeur crée et faconne par le capitalisme lui-même qui produit des hommes "attiré" par le gain matériel. Ca peut être éviter de plus aucun communiste n'est contre les richesses matérielles mais contre une mauvaise repartition de ceux-ci. Je te renvois à l'anthropologie qui expliquera comment la culture fabrique la personnalité d'un homme.

- Remplacer la notion de valeur par celle de besoin. Ainsi, il faudrait acquérir un objet non pas parce qu’il a une valeur élevée, mais parce qu’on en a besoin (ce raisonnement peut, et devrait s’appliquer dans notre société actuelle). Si, malgré ce changement de mentalité, les gens s’obstineraient à vouloir acquérir des objets rares, ce seraient non pas les plus riches mais (par exemple) ceux qui montreraient la plus grande motivation, qui seraient servis en premier (autre méthode possible : premiers arrivés, premiers servis).

:d) La valeur vient elle même du besoin, le système de valeur et de besoin est différent chez chaque personne. Tu reviens donc a dire que quelqu'un devra décider pour l'humanité ce qui lui sera utile ou pas ?

J'ai répondu, la planifcation ne supprime en rien la demande, elle y réponds différamment, j'y ai exposer mes idées au travers du post au-dessus. Personne ne décide pur toi (sauf les biens élementaires, tout le monde à besoin de vêtements, quoi que les nudistes seront pas d'accord :hap: )

Si cela se révèlerait impossible, il faudrait mettre en place un système où pour une telle quantité de travail fournie, le travailleur reçoit une carte bleue (la même carte pour tout le monde). En échange de cette carte, le travailleur pourrait consommer tout ce qu’il veut. En revanche, une personne qui choisirait de ne pas travailler (le chômage volontaire serait possible) aurait accès uniquement à de la nourriture et aux objets/services de base.

:d)Tu parle que de nourriture là, comment feront les gens pour une voiture par exemple, ou un smartphone ? Ajouté un système de points sur la carte ne feront que créer une autre monnaie.

Après je vois beaucoup d'autre problème mais j'ai pas trop envie d'écrire, mais en gros ce que tu propose c'est une genre d'économie planifié non ?
Lit "la route de servitude", c'est un livre que j'ai découvert ici et qui traite en partie ce que tu propose :hap:

Oui ce livre est très connu mais facilement réfutable, il est écrit par un libéral corrélant économie et politique. De nombreux auteurs (marxistes ou pas lui ont répondu).

Le 14 août 2015 à 16:10:50 Jacopiere a écrit :
J'entends tes arguments mais par contre en Allemagne de l'Est les steppes enneigées c'est pas trop ça :hap:

Ma question était surtout : Vu qu'on aurait aboli la valeur de l'argent, que gagnerait un hotelier à être payé en argent puisque que pour toi seuls les commerçants et les hoteliers seraient habilités à en recevoir ?

Attention, tu confonds beaucoup de choses, il n'a y pas de petit commercant qui échangeait en monnaie directe avec les "touristes" c'est l'Etat lui même qui échangeait en tant que gestionnaire par des petits particuliers, les hotel sont des maisons que les autorités attribuait aux touristes, la propriétée privée est abolie donc l'hotel ne tire aucun bénéfice personnel de ça. Les gérants de l'hotel recoivent la mêem chose que les autres.

Seulement les touristes payaient en terme d'échange (selon les nortmes capitaliste car il n'ay pas de valeur en pays socialiste, les valeurs étaient calqués sur le modèle capitaliste pour les hotels, mais ceux-ci donnaient les sommes à l'eat qui se chargeaint avec ces sommes d'argent d'acheter sur le marché capitaliste des choses que on ne produisait pas dans le pays).

Il est évident que des gérants d'hotel parfois se servaient dans les caisses pour eux, ils créent donc un petit marché noir local, ils se servaient de cet argent pour acheter pour eux-même des trucs, souvent c'étaient des bijoux ou des bonbons voire des vêtements de marques. Le marché noir se crée lorsque l'économie socialiste est périclitée par des éléments capitalistes.

Concernant l'Allemagne de l'Est, c'était un pays avec un haut niveau de vie (par rapport aux autres républiques socialistes), il n'y avait à ma connaissance pas de pénurie dans ce pays Du moins, pas de pénurie majeure :(

Florent6289
Niveau 10
14 août 2015 à 16:26:03

Je vais te répondre simplement Appio : Mises > toi. Mises était un économiste, cad un scientifique. Il a fait des prédictions comme un scientifique qui propose un modèle le ferait et qui concernaient l'urss. Celles-ci se sont réalisées, quand tu fais une prédiction et qu'elle se réalise cela te donne du crédit, crédit que tu n'as pas puisque tes connaissances en économie frôlent la nullité et que tu te refuse à en acquérir. Tout ce que tu as ce sont tes rêves, des promesses (fausses) et des discours philosophiques (cad pas des démonstrations techniques).

Appiodici_bis
Niveau 33
14 août 2015 à 16:31:35

Le 14 août 2015 à 16:26:03 Florent6289 a écrit :
Je vais te répondre simplement Appio : Mises > toi. Mises était un économiste, cad un scientifique. Il a fait des prédictions comme un scientifique qui propose un modèle le ferait et qui concernaient l'urss. Celles-ci se sont réalisées, quand tu fais une prédiction et qu'elle se réalise cela te donne du crédit, crédit que tu n'as pas puisque tes connaissances en économie frôlent la nullité et que tu te refuse à en acquérir. Tout ce que tu as ce sont tes rêves, des promesses (fausses) et des discours philosophiques (cad pas des démonstrations techniques).

http://www.universalis.fr/classification/economie-et-gestion/economistes/economistes-les-marxistes/

Voici une liste d'économiste marxistes dont certains ont répondu à Mises. Tu crois sérieusement que je me tire mes connaissances de rien du tout ? :( biensur que non. Mes théories économiques sont issu d'une analyse historique sur les pays ayant eu une économie planifiée ou ce qui en ressemble correller avec les théories des économistes marxistes actuels.

Supprime ton argument d'autorité, je peux invoquer des livres tout à fait contemporains défendant la propriétée collective et la planification. Maintenant en attendant, nous attendons de véritables arguments.

Appiodici_bis
Niveau 33
14 août 2015 à 16:57:06

Voici un article réalisé sur base de deux universitaires économistes et informaticiens marxistes anglais de l'université de Nottingham, réponse à Mises notamment pour Florent :

Certes, la maîtrise de l’économie pour un planificateur, comme la maîtrise de n’importe quelle technique pour un ingénieur, n’est pas une tâche simpliste, mais ceux qui osent se réclamer du socialisme et qui rejettent la planification centralisée ne sont que des défaitistes.

L’informatique est devenu un élément central et naturel dans la planification. Elle contribue à montrer toute l’actualité de l’économie planifiée, l’information circulerait de manière instantanée, fluide et symétrique entre les différentes unités de production et l’organe de planification, avec la possibilité de connaître au jour le jour le bon déroulement du plan… sans parler des simulations informatiques et des divers procédures mathématiques nécessaires réalisées à une vitesse inimaginable quelques décennies auparavant.

Dans les années 1990 deux universitaires britanniques, Paul Cockshott et Allin Cottrell, un économiste et un spécialiste en informatique, ont montré mathématiquement la viabilité et la supériorité d’une économie centralisée, notamment dans leur ouvrage commun Towards a new socialism (Nottingham, 1993).

On disait autrefois que le calcul central des valeur-travail de toute une économie serait possible que pour le monde de Robinson Crusoé… Aujourd’hui, nous disent les deux auteurs cités, cela serait tout-à-fait faisable grâce à l’informatique moderne. Dans leur livre cité ils ont calculé que la recherche d’une solution en valeur-travail pour 10 millions de produits avec la solution gaussienne, la méthode classique pour résoudre des équations qui calcule la solution exacte, serait beaucoup trop longue. Mais si on prend compte de l’ « éparpillement » de la matrice (compte tenu de la proportion élevée d’entrées zéro) le problème devient plus maniable, l’on peut simplifier davantage en utilisant les techniques itératives et des approximations successives, la répétition du processus rendra les solutions de plus en plus précises jusqu’à obtenir une précision souhaitée. Avec celle-ci le temps de calcul serait réduite à à peine quelques minutes (avec des super-ordinateurs des années 1990) [1]. Ainsi, « avec les ordinateurs modernes, on peut envisager de calculer une liste de valeurs-travail quotidiennement et de préparer un plan de perspective chaque semaine. C’est en quelque sorte plus rapide que ce qu’une économie de marché peut réaliser » [2].

On utilise la même méthode pour résoudre les équations simultanées que nécessite la coordination de l’ensemble des inputs et des outputs de l’économie selon les objectifs de production et l’écoulement des divers produits. Selon les calculs des deux auteurs en 1993, sur 10 millions de produits, les calculs nécessaires peuvent être faits en un quart d’heure avec un superordinateur ayant une vitesse de 10 milliards d’opérations par seconde [3].

Aujourd’hui les superordinateurs sont encore plus puissants : « Nous nous rapprochons de la simulation du monde réel… La latence des calculs est si faible que, à toutes fins pratiques, il est en temps réel » disait Bijan Davari, vice-président d’IBM pour les systèmes informatiques de la prochaine génération, en 2008 après la mise sur pied d’un nouveau superordinateur capable de procéder à un million de milliards (un billion) de calculs par seconde [4] ! De nos jours la capacité de traitement des ordinateurs double tous les 18 mois. Cela surpasse de manière extrêmement large les capacités techniques de l’époque soviétique. Grâce au système informatique moderne un plan optimal, ou du moins un plan correct et détaillé, peut désormais être réalisé en un rien de temps.

Les auteurs de Classical econophysics, parmi lesquels Cockshott et Cottrell, ont montré que le coût de communications, la fluidité et la rapidité d’une économie centralisée sont supérieurs à l’économie de marché : « Ici la question de savoir s’il faut centraliser l’information est très pertinente. Il est une propriété fondamentale de l’univers qu’aucune partie de celui-ci ne peut affecter une autre en moins de temps qu’il n’en faut à la lumière pour se propager entre elles. Supposons que l’on avait toutes les informations nécessaires réparties autour d’un réseau d’ordinateurs à travers le pays. Assumons que n’importe lequel pourrait envoyer un message à n’importe quel autre. Supposons que ce réseau soit désormais chargé de simuler les états possibles de l’économie afin de rechercher des optimums. L’évolution d’un état simulé à un autre pourrait procéder aussi rapidement que les ordinateurs pourraient échanger des informations concernant leur propre état actuel. Étant donné que les signaux électroniques entre eux se déplacent à la vitesse de la lumière cela serait beaucoup plus rapide que ce que peut réaliser l’économie réelle. Mais la vitesse de l’évolution sera beaucoup plus rapide si nous mettons tous les ordinateurs en étroite proximité les uns des autres [5] ».

La grande vitesse de conceptualisation d’un plan correct et détaillé fournit une justification supplémentaire à ce que les planificateurs fasse plusieurs plans et qu’ils les soumettent au vote de la population par référendum pour que celle-ci garde un contrôle sur son destin.

Il est vrai que les soviétiques avaient tenté de créer une économie planifiée par ordinateurs à partir du début des années 1960 et qu’ils ont échoué, mais il est facile de l’expliquer ; le manque de moyens techniques consacrés (ils ont reçu leur premier ordinateur en 1967) et ce n’est que vers le milieu des années 1980 que les ordinateurs ne devenaient vraiment aptes à servir la planification.

Le soviétologue Alec Nove pensait qu’une économie planifiée serait impossible du fait d’un trop grand nombre de produits alors que le planificateur ne pourrait pas tous les contrôler précisément, « dans un modèle fondamentalement sans marché le centre doit savoir ce qu’il faut faire » alors qu’il « ne peut pas le faire dans le détail micro ». [6] Alec Nove a raison sur un point ; il y a évidemment beaucoup de produits dans l’économie, dans l’URSS des années 1980 il y en avait une douzaine de millions, mais il faudrait déjà prendre en compte le grand nombre de matières premières et de consommations productives et les différents types de biens d’un seul produit pour arriver à une estimation raisonnable de la question, en réalité un être humain n’achètera sans doute pas plus de quelques milliers de produits différents dans toute sa vie. En bref, cette critique qui date de plusieurs décennies n’a plus cours aujourd’hui ; le centre a effectivement désormais la capacité de disposer, en temps réel, de toutes les informations nécessaires et de coordonner tous les inputs et outputs de l’économie. Pour employer une métaphore, la planification informatique centrale est comme avoir toujours son téléphone décroché pour vérifier si quelqu’un appelle, c’est la scrutation, au lieu d’attendre que le téléphone sonne. Plus les compétences de planification sont centralisées, plus la planification est efficace.

Ceux qui prétendent que la planification centralisée devient impossible lorsqu’une société se développe de plus en plus ne se rendent pas compte que les moyens de planification se développent en parallèle de manière infiniment plus rapide !

Florent6289
Niveau 10
14 août 2015 à 17:23:15

J'attends avec impatience de voir Cuba et le Venezuela (ou tout autre pays tentant l'expérience) surpasser les économies de marché dans les décennies qui viennent dans ce cas. Le crédit par la prédiction réalisée façon Mises.

Florent6289
Niveau 10
14 août 2015 à 17:23:47

Et la Corée du nord aussi tiens.

Appiodici_bis
Niveau 33
14 août 2015 à 17:26:23

Le 14 août 2015 à 17:23:15 Florent6289 a écrit :
J'attends avec impatience de voir Cuba et le Venezuela (ou tout autre pays tentant l'expérience) surpasser les économies de marché dans les décennies qui viennent dans ce cas. Le crédit par la prédiction réalisée façon Mises.

Le Venezuela n'a pas d'économie planifiée, c'est un pays de capitalisme d'Etat (nationalisation des secteurs primaires au plus), il est donc exclus de cette analyse.

Concernant Cuba, c'est intéressant parce que globalement Cuba fonctionne bien sauf comme l'URSS au niveau des services de divertessements, Cuba n'a pas droit à une informatique developpée, elle attend toujours la fin de l'embargo pour pouvoir implémentaer une planification plus efficace (du moins j'espère si les cubains ne se plient devant les ingérences américaines).

ça pourrait être intéressant de voir ça. Concernant la Corée du Nord, je n'ai pa de connaissances dessus. C'est un pays fermé sur lui-même et je n'ai aucune idée de comment fonctionne son économie (personne ne le sait au final).

Jacopiere
Niveau 20
14 août 2015 à 21:13:23

Concernant l'Allemagne de l'Est, c'était un pays avec un haut niveau de vie (par rapport aux autres républiques socialistes), il n'y avait à ma connaissance pas de pénurie dans ce pays Du moins, pas de pénurie majeure

Enjoy les 16 ans d'usine pour avoir une Trabant :(

Appiodici_bis
Niveau 33
14 août 2015 à 21:17:36

Oui mais ce mes arguments que j'ai deployer en haut pour expliquer les dysfonctionnement de l'économie planifiée soviétique notamment le deuxième argument. Et c'etait pas 16 ans hein.

Pseudo supprimé
Niveau 10
14 août 2015 à 21:25:12

"du moins j'espère si les cubains ne se plient devant les ingérences américaines)"

Un des ministres américains a aujourd'hui dit devant l'ambassade américaine de la havane que la reprise des relations se fera dans un sens qui servira les deux peuples et leur économie et par des concessions.

Tout socialiste consciencieux comprendra : "Cuba devra abandonner progressivement ses restes d'économie socialiste si elle veut pouvoir avoir des relations cordiales avec nous".

Appiodici_bis
Niveau 33
14 août 2015 à 21:26:13

Malheureusement je pense pareil :(

WWIIFighter
Niveau 10
15 août 2015 à 11:42:09

Oulà ça part bien en débat sur mon topic :rire:

Flemme de lire tout mais je voudrais juste dire 2/3 trucs

Pour les touristes il y aurait plusieurs possibilités, soit limiter le nombre de biens qu'ils peuvent s'approprier, soit leur faire rendre un service à la société pendant 1 jour par exemple pour ensuite leur permettre de prendre ce qu'ils veulent (limité quand même sinon ce serait trop facile)
Et aussi leur expliquer vite fait la logique du système avec qu'ils mettent les pieds sans ce dernier.

Si un tel système est appliqué dans 1 seul pays il n'y a aucune raison pour partir de ce dernier, vu que les gens n'ont rien à perdre et tout à gagner. Et pour ceux qui ne comprendront pas ça, bah ils ont qu'à partir il restera toujours assez de monde.

Et ça fait toujours du bien de le répéter, par nature l'homme ne veut pas PLUS que les autres. Ça, c'est la nature de l'homo-économicus, espèce trouvable seulement dans les pays capitalistes

Enfin, ceux qui disent que je pense savoir mieux ce dont les gens ont besoin qu'ils le savent eux même (ou un truc du genre): il n'y a pas besoin d'être un génie pour se rendre compte que l'on pourrait se passer de la grosse majorité des choses que l'on consomme, cela nous simplifierait grandement la vie, nous rapprocherait de l'essentiel et du bonheur. L'avoir serait remplacé par l'être. Il suffit de regarder comment les gens vivaient il y a plusieurs milliers d'années, ils étaient heureux et pourtant avaient très peu. Donc oui les gens n'ont pas vraiment besoin de consommer tout ce qu'ils consomment aujourd'hui, et qu'on ose me dire que j'ai tort. La mode n'est qu'une conséquence du capitalisme et de la volonté des gens de se ressembler et d'être intégrés à la société. Or il y a d'autres moyens de se ressembler et de s'intégrer que la mode, encore faut il sortir du système capitaliste.

Je change un peu de sujet, mais à mon avis, ce qui se passerait sur le long terme après l'instauration d'une telle société serait que la consommation (et production) de tout diminuerait progressivement vu qu'il n'y aurait plus de pression sur le cycle de consommation, on retournerait donc progressivement vers une société beaucoup plus simple, au plus grand bonheur de tous.

Ah oui une dernière choses, pour les objets rares que tout le monde convoite aujourd'hui.
La logique du système sans argent fera que les gens qui raisonneront avec cette logique (tout le monde donc) n'auront plus l'envie de tels biens. Surtout vu que tout le monde peut en avoir donc ce ne sera plus un moyen de se démarquer. Un diamant, à quoi bon ? Un château, à quoi bon ? Une Ferrari, à quoi bon ? Tou t le monde peut en avoir, ça n'aurait aucun sens que je me pavane avec !
Si malgré tout certains objets restent très prisés, bah il y a pas 36 moyens il faudra passer par les listes d'attente. Mais c'est déjà mieux que de réserver ces objets à une élite de riches, non ?
Après -je prends un exemple-, vu que les gens raisonneront avec une logique communiste, il n'y a aucune raison pour que chaque personne veuille SA propre Ferrari par exemple. Car oui, conduire une voiture de sport reste un plaisir donc les gens voudront en conduire même s'il ne voudront plus en posséder. La solution serait tout simplement de partager une Ferrari pour beaucoup de personnes, qui l'utiliseraient chacun leur tour !

Voilà

Sujet : Un monde sans argent ?
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