Définition de la tolérance d’après la 8ème édition (la 9ème est en cours de rédaction) du dictionnaire de l’Académie française :
Condescendance, indulgence, action de supporter ce qu’on ne peut empêcher ou qu’on croit ne devoir pas empêcher.
Faisons un peu d’étymologie pour en comprendre la signification, allons à la racine, c’est sous celle-ci que nous aurons le sens primordial. Le mot tolérance vient du latin classique Tolerantia « capacité à supporter » ou Tolerate « supporter ».
Cela nous révèle la vraie nature du camp idéologique qui nous encourage à faire preuve de tolérance. Ces nouveaux moralisateurs nous enjoignent à supporter des personnes aux mœurs différentes des nôtres. Pendant qu’eux ne les côtoient même pas, car il faut aussi s’intéresser à la catégorie sociale qu’occupent ceux qui nous exhortent à la tolérance. Ce sont pour la plupart du temps des journalistes, éditorialistes qui ont une place dans les grands médias prescripteurs. Qui habitent la capitale et dont les salaires permettent d’habiter des quartiers bourgeois. Voilà ce que cela révèle d’eux, ce sont des puissants, la partie médiatique, sans doute la partie la plus puissante de notre société qui nous définit le référentiel moral dans lequel nous plaçons les curseurs de « bien » et de « mal ».
Et aujourd’hui la mode est à l’accueil des migrants économiques ou des réfugiés qui fuient la guerre, car il y a une distinction à faire entre les deux, la raison de départ n’est absolument pas la même. Ainsi donc la mode est à la tolérance de communautés grandissantes que l’on n’encourage plus à s'adapter ou qui ne peuvent plus s'adapter, de part leur trop grand nombre. Leur demander de changer de mœurs ou de culture n’est pas acceptable car leur culture enrichirait la notre, la diversité étant une force. Finalement, ils encouragent au repli communautaire et mènent à l’exclusion de leurs protégés par les locaux.
Ces bourgeois, caste médiatique, qui travaillent souvent dans des entreprises à majorité blanche, comme le prouvent les photos de rédaction telles que Médiapart, Numérama, ou autres. Ces bourgeois veulent faire acte de vertu en nous appelant à supporter des personnes différentes qui ne veulent plus devenir françaises, au sens culturel. Ils sont finalement tombés dans le concours de « recherche de la vertu ». A l’instar des gens qui se prennent en vidéos en donnant à manger à des SDF, eux nous pondent des articles nous invitant à accueillir toute la misère de la Terre et à accepter ces personnes aux cultures différentes.
Initialement si j'ai voulu écrire sur ce sujet c'est à cause d'une vidéo Brut (je n'ai plus le lien) sur un festival antiknazis se déroulant en Allemagne. Apparemment ce festival a été autorisé mais le tribunal administratif a décidé d'annuler la vente d'alcool sur le site. Et les habitants par solidarité à la décision du tribunal sont allés acheter toute la bière du supermarché du village et ont disposé autant de paires de chaussures que de morts recensés en Méditerranée. Le lien : https://www.rtl.fr/actu/international/allemagne-un-village-prive-de-biere-tout-un-festival-neonazi-7797914535
C'est aussi cela le problème des personnes dites "tolérantes", elles ne le sont que pour une frange réduite de personne, très souvent les immigrés. Vous avez sans doute déjà vu sur les réseaux sociaux des slogans comme "pas de tolérance avec les intolérants" qui contredit l'idée même de tolérance. Cela pose des questions sur les limites de l'idée de tolérance.
La plupart des Français qui nous appellent à cela copient la gauche américaine sans même essayer d’adapter les idées à notre modèle de société, sans même essayer d’adapter le discours. Nous ne sommes pas dans une société qui reconnaît les communautés, ou du moins les institutions ne le devraient pas, nous n’avons pas la même histoire, nous n’avons jamais eu d’esclavage sur notre sol métropolitain. Les personnes d’origines étrangères ou descendants de celles-ci ne sont pas là depuis des centaines d’années. Que l’on aime ou non la République, qui d’ailleurs n’est pas la France, mais un régime politique de plus qu’aura connu la France dans sa longue histoire, elle inscrit dans sa constitution de 1958 que :
Article 1 : La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances. Son organisation est décentralisée.
La loi favorise l'égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives, ainsi qu'aux responsabilités professionnelles et sociales.
Article 2 :
La langue de la République est le français.
L'emblème national est le drapeau tricolore, bleu, blanc, rouge.
L'hymne national est la "Marseillaise".
La devise de la République est "Liberté, Egalité, Fraternité".
Son principe est : gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple.
Voilà ce que le régime dans lequel nous vivons annonce au début de sa constitution, voici les premiers principes que notre gouvernement devrait appliquer. La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. On peut contester la pertinence de cet article à l’heure où le gouvernement ne fait plus ce travail d’assimilation et d’intégration. Ces personnes qui nous appellent à être tolérants sont finalement antirépublicaines, elles ont oublié que nous vivons dans un modèle universaliste. Modèle que l’on peut critiquer, car il a permis de justifier la colonisation sous la IIIème République, qui n'était qu'une aventure à visé commerciale, et il a aussi justifié la disparition de nos langues régionales au profit du français. Mais ce modèle a le mérite de nous proposer une unification du peuple derrière des principes immuables ou du moins que l’on considère comme tel. Par exemple, nous avons des symboles qui aujourd’hui unissent de l’extrême droite à l’extrême gauche (disons une part assez relative) comme la Marseillaise ou le drapeau bleu-blanc-rouge. Chose qui était impensable encore au XIXe siècle, rappelons-nous que le comte de Chambord refusa d’être lié au drapeau tricolore, défendant jusqu’à la fin de sa vie le drapeau blanc de l’ancien régime.
Au contraire du modèle anglo-saxon, communautariste, notre modèle oblige à rentrer dans un moule qui se veut universel, mais qui standardise le citoyen. Nous devons tous parler la même langue, nous devons tous avoir les mêmes valeurs « laïques » ou sécularisées. Et je trouve que l’idée de Voltaire dans son traité est assez anglo-saxonne, tant que personne ne trouble l’ordre public il peut avoir la religion qu’il veut. Il peut être dans la communauté qu’il veut. Bien entendu il ne définit pas ce qu’est l’ordre public, cela donne libre cours à l’interprétation.
Il nous faut maintenant parler plus profondément de son traité sur la Tolérance. Ce texte a été écrit à la suite de l’affaire Jean Calas, il s’inscrit donc dans un contexte de tension religieuse entre catholiques et protestants. J’avais envie de compléter mon développement sur la tolérance par une analyse de la pensée de Voltaire sur ce sujet. D’autant plus que la 4ème de couverture de mon édition présentait le texte comme une « Dénonciation du fanatisme et de la superstition, ce traité publié en 1763 est un vibrant appel à la tolérance et à la liberté de pensée, plus jamais d’actualité ». D’emblée on perçoit la pensée de la personne qui a rédigé le 4ème de couverture d’autant plus que mon édition date de 2017, il faudrait combattre les intolérants. Soit, alors combattons les intolérants en regardant de plus près ce que nous propose Voltaire.
Je préfère décevoir tout de suite, Voltaire ne propose aucunement une définition dans son traité, et c’est d’ailleurs là que le bât blesse. Il nous donne une injonction, il faut faire preuve de tolérance sans une fois nous dire ce qu’il entend par tolérance. On comprend que ce qu’il voudrait c’est que le catholique supporte le juif qui supporte le luthérien tout cela dans une bonne ambiance. Que ne recommencent pas des guerres de religion, qui ont profondément marqué les esprits. Il admet même que les personnes appartenant à la religion principale puissent avoir des charges (fonctions) qui leur soient réservées. Il tente de nous montrer que la tolérance est quelque chose de positif en utilisant les deux grandes références pour les humanistes et les « Lumières » : Rome et Athènes.
Il utilise même un procédé frauduleux pour nous montrer que ses modèles sont des parangons de vertu. Il en va à dire que les martyrs chrétiens durant l’Empire étaient en fait des provocateurs politiques et qu’il n’y en a pas eu tant que cela. La raison de leur exécution étant due à des raisons politiques et non des raisons religieuses. Je ne sais pas qu’elles étaient les sources à l’époque, s’il en existait beaucoup qui puissent valider ou non ses propos. Mais il apparaît qu’aujourd’hui ses propos sont faux. Il y a bien eu des martyrs chrétiens, et une forte répression sous l’Empire romain notamment sous l’Empereur Valérien qui fit décapiter le Pape Sixte II.
On décèle même une pensée, un cheminement, qui nous est bien connu aujourd’hui, la détestation de soi et la remise en cause de sa civilisation. Il accuse les catholiques, et lui-même, car il utilise le « nous », d’avoir été « persécuteurs, bourreaux, assassins ! ». L’extrait complet est assez édifiant :
Je le dis avec horreur, mais avec vérité : c’est nous, chrétiens, c’est nous qui avons été persécuteurs, bourreaux, assassins ! Et de qui ? De nos frères. C’est nous qui avons détruit cent villes, le crucifix ou la Bible à la main, et qui n’avons cessé de répandre le sang et d’allumer les bûchers, depuis le règne de Constantin jusqu’aux fureurs des cannibales qui habitaient les Cévennes : fureurs qui, grâce au ciel, ne subsistent plus aujourd’hui.
On retrouve tout, l’essentialisation d’une communauté religieuse, la faute qui serait héréditaire — qui d’une certaine manière est assez catholique dans l’idée —, l’autoflagellation dans l’idée de faire pénitence — encore très catholique —.
Finalement ce texte ne nous apprend pas grand-chose sur la tolérance et il n’est pas marquant dans le sens où il exhorte les catholiques à accepter les autres confessions. Mais il faut bien comprendre que la tolérance est un acte désagréable et a dès l’origine de ce mot été pensée comme un acte venant des dominants vers les minorités, j’utilise volontairement ce vocabulaire. C'est un acte condescendant.
Nous appeler à la tolérance c’est finalement renier ce que la France est. Chaque personne qui veut obtenir la nationalité française se doit de parler français, d’avoir une culture française et de suivre des principes que nous partageons. Un principe fondamental est que les lois de la République s’appliquent partout sur le territoire et sont au-dessus de n’importe quelles autres lois. La religion est une question personnelle qui ne regarde que les personnes concernées, dans la pensée laïque. C’est en tout cas ce qui devrait être appliqué sur notre territoire.
Concernant les personnes que nous devrions supporter, il est anormal qu’elles ne parlent pas français et qu’il ne leur vienne pas à l’esprit de s’adapter à la culture locale. Car oui il y a une culture française. Ces personnes sont aussi responsables, ne faisons pas la même erreur que cette gauche paternaliste qui ne voit dans ces personnes que des « minorités » par définition, des éternels opprimés. Cette gauche qui est finalement la digne héritière de Jules Ferry. Car elle se pose en parangon de vertu, voulant accueillir toute la misère du monde et donnant des leçons de morales aux autres.
Ce qu’il faut en retenir c’est que l’appel à la tolérance est un appel à supporter l’autre que l’on pourrait presque rapprocher d’un acte de soumission. On nous enjoint clairement à ne rien dire là-dessus sous peine d’être ostracisé et de se voir attribuer une étiquette de raciste/facho. Nous ne devons pas tolérer une transformation de notre société en modèle communautariste, car ce n’est absolument pas le socle de la France que nous connaissons. Les personnes qui militent dans ce sens sont des ennemis idéologiques qui veulent transformer la France en un genre de pays anglo-saxon où chaque communauté se cloître dans ses quartiers. Il faut lutter idéologiquement pour la survivance d’un modèle français, unique.
Si l’on devait résumer cela en une phrase avec des termes modernes, ce serait que la tolérance est une charge mentale pour les populations autochtones. Il n’y a pas de faits pouvant justifier une volonté de ne pas écouter les populations locales et de leur imposer des personnes qui ne s’intégreront pas.