Oui, c'est une question de justice
Mais deux problèmes s'imposent:
D'abord les déterminismes familiaux, ou plutôt tendances déterministes, mais des exceptions existent. Statistiquement on constate que les enfants ne bougent pas très loin du statut socio-professionnel des parents. Toutes choses sont égales par ailleurs, cela vient des moyens et des loisirs : par exemple ceux qui sont les mieux nantis sont en mesure de se permettre où la gratuité ou la presque gratuité n'existe pas ; de la disposition familiale à l'intérêt culturel et de transmission. Des réseaux de connaissances. Mais aussi des idéaux, là où une famille riche a plutôt un idéal de préservation du statut social: les parents cadres, ou de tout autre statut analogue( dont la caractéristique fondamentale est un certain niveau d'instruction) mobilisant tous les moyens, et toutes les stratégies possibles pour transmettre leur place sociale à leurs enfants. Les prolos sont avant tout dans la logique: ce qui importe avant tout c'est de trouver un boulot nourricier "peu importe qui tu es, tant que tu as ton gagnes pain, si tu peux t'elever socialement en intégrant le secteur salarial du tertiaire c'est tout aussi bien".
Même en URSS qui avait pour idéal la suppression des classes, et des inégalités intrinsèquement joints, a échoué. Même si elle a réussi a les réduire - avec de beaux résultats dans l'EN quoi que l'on en dise -nous constatons tout de même certains formes de déterminismes de même logique ; et cela vient du fait de l'environnement culturel intrafamilial. Un fils d'ouvriers sera prédisposé à avoir la place de son père. Un fils de profs ou de gestionnaire sera probablement de la même categorie sociale que celle de ses parents.
Je ne prends pas en compte également l'ostracisme de classe vertical. Et naturellement les différences de centres d'intérêts : les liens se tissent en partageant des points communs, surtout culturels.
Le second problème est celui de la répartition du travail. Et l'instruction pousse à l'ambition. Plus nous sommes instruits, et plus nous visons des places les plus confortables. L'ennui c'est la pénurie de maind'oeuvre. Les inégalités de reproduction sociale ont pour vertu de combler les vides dans les métiers les plus ingrats. La gauche croit avoir trouvé la solution pas moins cynique et hypocrite : suite aux mesures de politiques égalitaristes, ils croient avoir trouvé une solution pour combler le vide crée par la tertiarisation : faire venir des migrants. Mais c'est déplacer le problème : car c'est faire venir toujours plus de migrants pour combler des vides dans les secteurs les plus bas(plus bas que le tertiaire), parce que les migrants, nottament des enfants de migrants, connaissent aussi l'élévation pour intégrer le tertiaire.. Ce discours est parfaitement assumé par les politiques qui n'y voient aucun problème dans cette forme d'hypocrisie drapée par de beaux draps de postures humanistes.
Ça n'existait pas les classes sociales en URSS hein. C'est communiste donc pas de classe.
Le 22 septembre 2020 à 11:06:18 Ohheohhe a écrit :
Ça n'existait pas les classes sociales en URSS hein. C'est communiste donc pas de classe.
Relis moi.
Et de facto si. L'URSS était un capitalisme bureaucratique, un capitalisme d'Etat
J'avais fait un topic similaire il y a quelques moi avec un secondaire, mais il s'est fait 410
Quel intérêt a réduire les inégalités ?
Le 26 septembre 2020 à 09:53:56 PrinceduDmon a écrit :
Quel intérêt a réduire les inégalités ?
Question qui paraît bête mais ne l'est pas.
Il y a deux choses qui déterminent l'individu économiquement: le désir de richesse et la capacité de travail.
Plus le désir de richesse sera équilibré pour chacun et plus la limite dans les capacités de travail sera respectée, plus la société atteindra le bien-être collectif.
Le bien-être collectif empêche les conflits sociaux et tend vers l'idéal pour chacun.
inégalité =/= injustice
Le 26 septembre 2020 à 11:26:30 SSanksion a écrit :
inégalité =/= injustice
La justice, au sens politique, c'est le règlement des litiges au nom de la loi.
Si la loi n'est pas le fruit d'une libre entente entre individus, elle est le fruit de la coercition.
Une justice sans coercition ne permet pas l'empiètement sur l'équilibre des désirs et des capacités des individus, qui est le fruit de la liberté collective.
une justice sans moyen de coercition pour s'appliquer ? on trouve ça où ?
Le 26 septembre 2020 à 17:34:20 SSanksion a écrit :
une justice sans moyen de coercition pour s'appliquer ? on trouve ça où ?
Je veux dire pas de coercition sur la collectivité, mais la collectivité peut contraindre l'individu s'il abuse de sa liberté.
abuser de sa liberté, c'est à dire ? réussir selon ses capacités supérieures à la moyenne ?
Le 26 septembre 2020 à 17:51:58 SSanksion a écrit :
abuser de sa liberté, c'est à dire ? réussir selon ses capacités supérieures à la moyenne ?
C'est à dire nuire à la liberté des autres. Une société où il y a de la réussite sociale met en permanence les gens en concurrence sauvage et empêche certains de subvenir à leurs besoins de richesse matérielle. La réussite est un mythe, on a pas tous les mêmes capacités.
c'est pour ça qu'on est inégaux, ce n'est pas injuste, c'est la vie. L'envie et la jalousie c'est mal.
Le 26 septembre 2020 à 18:10:05 SSanksion a écrit :
c'est pour ça qu'on est inégaux
Mais l'égalité est possible.
Ce qui est n'est pas ce qui doit être.
pas si on est libre ni en vie mais dans une fosse commune oui.
Le 26 septembre 2020 à 18:11:20 SSanksion a écrit :
pas si on est libre ni en vie mais dans une fosse commune oui.
Non, non, c'est possible d'être égaux et vivants, ça s'appelle le communisme libertaire.
oui bien sur.
sans moi
Mais du coup pour l'inégalité on fait comment ?
La plus grande des injuste est de rendre égaux ce qui par nature est inégal
C'est pas de moi mais d'Aristote
Le 01 octobre 2020 à 18:49:01 MoiLaRepublique a écrit :
C'est pas de moi mais d'Aristote
Ouais enfin bon l'aristocratie n'est pas un idéal ou alors tu es sm tendance bondage mon sujet.
Peut-on dire que les inégalités sont entretenues par nos dirigeants comme une jauge et que leur boulot est de gérer les illégalités et les inégalités ?
Faut faire aussi attention au sens que le mot a. Ce mot sent aussi la novlange néo-libérale perfectionnée aux USA.
La République est une et indivisible.
De ce fait, s'il faut évidemment une vraie justice sociale (supiot), il ne faut pas que la France devienne le confessionnal de toutes les inégalités écoutées, sinon on est cuits et on parle du sparadrap blanc et pas noir et on laisse pour l'instant nos dirigeants avec leur gros bon cigare et leur mignon au lieu de les juger pour " l'inégalité des vies " (nom leçon de Didier Fassin... Type que je n'aime pas mais dont la leçon est correcte): il faut remettre les classes sociales au centre.