JK Rowling est l'auteur de Harry Potter. Elle a vendu des millions de livres.
Pourtant depuis 3 ans, les médias l'accusent d'être "transphobes", c'est à dire d'être contre les personnes qui changent de sexe au cours de leur vie.
En décembre 2019, J. K. Rowling affiche son soutien à Maya Forstater, une chercheuse britannique ayant été licenciée après avoir affirmé que personne ne pouvait « changer son sexe biologique »298,299. Selon Rowling, la scientifique aurait été injustement licenciée pour avoir simplement déclaré que « le sexe [était] réel ». À la suite de son soutien public, l'auteure est à son tour accusée de transphobie par certains fans et médias300,301.
En juin 2020, elle provoque la colère des militants de la cause trans en associant les termes « femme » et « personne qui a des règles »302,303,304 ; des propos qui lui valent d'être qualifiée de féministe TERF305. Par la suite, Rowling précise qu'elle « [respecte] le droit de toute personne trans à vivre sa vie de la façon qui lui paraît la plus sincère et confortable »303. Elle estime cependant impossible de remettre en question la réalité du sexe biologique : « Si le sexe n'est pas réel, il n'y a pas d'attirance entre les personnes du même sexe. […] La réalité vécue par les femmes du monde entier est effacée. Je connais et j'aime les personnes trans, mais effacer le concept de sexe supprime la possibilité pour beaucoup de discuter de leur vie de manière significative. Ce n'est pas de la haine de dire la vérité »303,306. De nombreux internautes lui reprochent alors de confondre les notions de sexe (biologie) et de genre (relatif à la construction sociale)303,307.
Le 10 juin 2020, elle publie un long article sur son site officiel, dans lequel elle explique plus en détail ses préoccupations et son point de vue308,309. Elle estime notamment — en évoquant les violences conjugales et sexuelles dont elle a été victime dans les années 1990308 — que permettre aux femmes trans et aux femmes nées génétiquement femmes d'accéder aux mêmes espaces unisexes pourrait rendre ces dernières plus vulnérables308. En septembre 2020, son roman policier Sang trouble, qui met en scène un tueur en série revêtant une apparence féminine pour assassiner ses victimes, fait écho à ce point de vue et ravive les accusations de transphobie à son égard310,311,312. Cependant, selon Alison Flood, du Guardian, un grand nombre de journalistes critiquent la tournure transphobe du roman sans avoir pu démontrer qu'ils l'avaient lu313.
Le Monde évoque des débats qui « se polarisent »305, entre les personnes qui dénoncent ou se désolidarisent des propos de J. K. Rowling (les jeunes acteurs principaux de Harry Potter304,314,315 et les acteurs principaux des Animaux fantastiques316,317, les communautés et sites de fans305,318, etc.) et les personnes qui la soutiennent ou qui estiment que ses propos ont été mal interprétés ou exagérés305,319,320,321. Pour Olivia Chaumont, militante de la cause trans, Rowling cherche à « nie[r] l’identité de genre » en niant le fait qu'une personne née génétiquement homme puisse devenir socialement femme322. Cependant, du fait de son empathie également envers les personnes trans vulnérables, l'accuser de transphobie serait, selon Chaumont, inapproprié322. L'Express met aussi l'accent sur « l'hystérisation des débats dès qu'ils entrent dans l'arène des réseaux sociaux », et la position délicate dans laquelle s'est placée J. K. Rowling en abordant ce sujet de société sur Twitter323. Au cours des mois et des années qui suivent ses propos, l'auteure reçoit de nombreuses menaces de mort de la part de militants LGBT324,325, dont certaines émanant d'artistes LGBT326,327.
Plusieurs médias affirment que ses propos sur les personnes transgenres lui vaudront d'être écartée de l'émission Harry Potter : Retour à Poudlard, qui célèbre en janvier 2022 le 20e anniversaire de la sortie du premier film, Harry Potter à l'école des sorciers328,329. J. K. Rowling y fait néanmoins plusieurs apparitions via une interview de 2019330,331.
En mars 2022, toujours sous le motif de vouloir protéger les femmes qu'elle considère plus vulnérables, elle fait partie des personnes qui s'opposent à la Gender Recognition Reform Bill (en) écossaise, qui prévoit de permettre aux personnes transgenres de modifier leur état civil plus facilement et plus rapidement, ce qui lui vaut d'être une nouvelle fois critiquée332. Certains sites de fans de l'univers Harry Potter, comme La Gazette du sorcier, considèrent que Rowling en vient à exercer un « militantisme transphobe » ou « anti-trans », notamment par son insistance à vouloir défendre publiquement et régulièrement certaines personnes que le site considère transphobes, ou par ce qu'il considère de sa part comme une volonté d'exclusion des personnes trans333,334. Certains acteurs de la franchise, comme Jason Isaacs et Mads Mikkelsen, jugent les réactions médiatiques « folles » autour des propos de Rowling, et estiment pour leur part que l'attitude la plus mature et intelligente serait de rechercher une « conversation adulte » avec l'auteure335,336.
https://fr.wikipedia.org/wiki/J._K._Rowling#Transidentit%C3%A9
Tout ça parce qu'elle n'est pas d'accord avec des extrémistes trans qui veulent interdire les autres points de vue que le leur...
Le transisme est-il devenu le nouveau maccarthysme ?