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Sujet : [Concours écriture inter-forums] Votre Blockbuster
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Mandoulis
Niveau 25
12 juillet 2016 à 18:12:11

Salut à tous les auteurs en herbe !

Pour cet été qui s’annonce ensoleillé et chaud (si si, il faut y croire ! :noel: ), la communauté du Forum Écriture a décidé de lancer un concours sur le thème:

Votre blockbuster
:d) Écrivez une nouvelle inspirée des grands blockbusters hollywoodiens, entre 1000 et 3500 mots. Laissez libre court à votre imagination, faites tout péter, faites triompher le bien et vous serez peut-être dans la liste des sélectionnés !

Mais qu'est-ce qu'un blockbuster ? C'est une superproduction avec des personnages archétypaux, des villes et des buildings qui explosent, un héros badass qui nous délivre des punchlines magiques après avoir botté une dizaine de culs et une fin heureuse pour les gentils ! C’est pas plus compliqué que ça !

:globe: Six forums sont invités à participer:
-Le vôtre
-Le Blabla -15 ans
-Le forum Communauté
-Le forum Québec
-Le forum Belgique
-Le forum Cinéma

:globe: Le principe est simple : Vous avez du mercredi 13 au mardi 19 juillet, au coucher du soleil pour gratter votre texte s’inspirant du thème donné. Toutes les folies sont permises (et même encouragées :hap: ), laissez donc parler votre imagination !

Une fois la session clôturée, vos productions seront étudiées par trois jurés scénaristes des mots qui sélectionneront avec soin les créations les plus inventives, les mieux écrites, celles qui les ont marqués…

Un nombre non-déterminé de textes (cela dépendra de la participation) seront ensuite soumis à un vote du public, sur le Blabla -15 ans, le forum Communauté, le forum Québec, le forum Belgique, le forum Cinéma, ainsi qu’Écriture.
Le ou les gagnants seront normalement connus le dimanche 24 juillet au soir.

:globe: La récompense (parce qu’il en faut bien une :hap:)
Premier Prix : Le premier volume d'une anthologie consacrée à Peter Cheyney dans le cadre de la collection "les chef-d’œuvre de la littérature d'action" + épinglage sur le forum Écriture
Deuxième Prix : Un livre de la collection S.A.S
Troisième prix : Toute notre estime :hap:

Vous pouvez poster vos nouvelles directement sur ce topic, sans vous précipiter, vous avez jusqu’au mardi 20 juillet, au coucher du soleil! :ok:

Nous vous souhaitons à tous de trouver la déesse Inspiration au détour d’une salle de cinéma ! :ok:

_______________________________________________
Un concours organisé par la communauté du forum Écriture

ggiot
Niveau 10
12 juillet 2016 à 22:07:49

Je serai pas là :hap: !

Bon, sinon je trouve que c'est un peu court pour les gens : une semaine pour motiver les forums, imaginer, écrire et corriger, c'est complicated selon moi.

Si c'est pour faire des textes aussi aboutis qu'ASI, heu... :noel: :rire: !

Bonne chance à vous :-) !

Qhauehfoe4877
Niveau 10
12 juillet 2016 à 23:12:17

20 juillet c'est tendu la tortue, mais si ça peut me faire écrire le moindre texte contenant volontairement des clichés... c'est cool :rire:

Negatum-
Niveau 10
13 juillet 2016 à 14:04:20

Ca m'intéresse. Mais qui sont les jurés au fait ? :noel:

LePerenolonch
Niveau 10
13 juillet 2016 à 14:53:18

Donc, si j'ai bien compris, il faut écrire un texte remplis de stéréotypes ?

papy_yugo
Niveau 9
13 juillet 2016 à 16:30:42

Pourquoi les gens ne savent pas lire sérieux ? :hap:

LePerenolonch
Niveau 10
13 juillet 2016 à 17:07:06

C'est pas que je ne sais pas lire, c'est juste que j'ai du mal à cerner le principe :hap:

papy_yugo
Niveau 9
13 juillet 2016 à 17:20:26

écrire une nouvelle dans l'esprit des gros blockbuster :oui:

SAPestderetour
Niveau 8
13 juillet 2016 à 17:44:17

Je participe, je vous chie ça dans les jours qui viennent

Negatum-
Niveau 10
13 juillet 2016 à 17:52:43

Par ailleurs, sérieusement, les SAS ? Prenez San Antonio, c'est de la vraie littérature au moins.

papy_yugo
Niveau 9
13 juillet 2016 à 17:58:25

J'en ai pas chez moi neg :hap:

mais je perso je préfère S.A.S que San Antonio :oui:

les enragés d'amsterdam :bave:
les amazones de pyonyang :bave:
le vol 007 ne répond plus :bave:

perso je comprends pas la haine pour cette série, on apprend plein de truc, c'est vachement documenté, y a de l'action, de la sensualité, des intrigues bien ficelées...
le seul truc qu'on peut reprocher c'est le côté un peu miso/raciste de Malko Linge, quoi :hap:

papy_yugo
Niveau 9
13 juillet 2016 à 18:00:20

Le 13 juillet 2016 à 17:44:17 SAPestderetour a écrit :
Je participe, je vous chie ça dans les jours qui viennent

:bave:

Negatum-
Niveau 10
13 juillet 2016 à 18:17:50

Je trouve que les S.A.S ont pas la créativité de SA. Sur le plan du vocabulaire, déjà. Je prends deux extraits, les premiers que je trouve sur Google pour être juste:

De Villiers (ne regardez pas, âmes sensibles)
Quand Malko commença à découvrir ses jambes, elle ne protesta pas. Ses doigts remontèrent le long d'une peau douce, comme huilée, atteignant l'intérieur de ses cuisses, la zone la plus tendre et vulnérable. Elle ne portait rien sous ses voiles et ne défendit pas son intimité.
"Allongée sur le dos, elle tremblait sous la main qui la caressait, un bras noué sur la nuque de Malko, les jambes ouvertes, tressaillit au contact des doigts habiles. Malko avait l'impression, au moment où sa main s'était posée sur elle, d'avoir ouvert une porte menant à une secrète et ardente sensualité.

Et Frédéric Dard (pareil)
"Béru, je vais te dire : c'est une nature. Faut pas se choquer. C'est l'étalon homme. Chez lui, la sève l'emporte. L'assouvissement constitue son art de vivre. Il voit pas les choses autrement. La nature lui a accordé un sexe monumental qui fascine les femelles, alors il l'utilise. Il considère la baise comme une mission sacrée. Une espèce de service qu'il doit à l'humanité cahotique. Il est un maillon de la chaîne. Il transmet. Sa semence, même quand elle se perd en des chattes de mauvais aloi est un dépôt qu'il restitue. Le Seigneur est au courant et aime Alexandre-Benoît Bérurier. Qui sait si notre ami ne sera pas canonisé un jour ? Il a tout pour mériter la sainteté. Il choque beaucoup, mais seulement les cons, ce qui n'est pas grave. Choquer un con, c'est le conforter dans son bonheur d'être con ; c'est apporter de la connerie à son moulin.

Après, je sais que je fais peut-être la comparaison parce qu'on les mets toujours sur le même plan, et que ça m'agace, parce que je considère que la réputation de De Villiers de faire du porno facho pour papy pas cher (ce qui, à sa manière, est respectable) est mérité alors que Dard est plus que ça, c'est l'une des plumes les plus riches du siècle précédent. Je dévore les SA alors que j'ai jamais fini un SAS. Et tu trouves toute la sensualité possible et toute l'action du monde dans un SA.

En revanche, je t'accorde le point sur la géopolitique, vu que Dard s'informait, mais avait pas la connaissance et le gout de la recherche de De VIlliers, et c'est vrai qu'on apprend sans doute plus dans les SAS.

papy_yugo
Niveau 9
13 juillet 2016 à 18:28:52

Le 13 juillet 2016 à 18:17:50 Negatum- a écrit :
Je trouve que les S.A.S ont pas la créativité de SA. Sur le plan du vocabulaire, déjà.

Difficile de nier ça, par contre je trouve que ça rend S.A beaucoup moins accessible.

Après, je sais que je fais peut-être la comparaison parce qu'on les mets toujours sur le même plan, et que ça m'agace, parce que je considère que la réputation de De Villiers de faire du porno facho pour papy pas cher (ce qui, à sa manière, est respectable) est mérité alors que Dard est plus que ça, c'est l'une des plumes les plus riches du siècle précédent. Je dévore les SA alors que j'ai jamais fini un SAS. Et tu trouves toute la sensualité possible et toute l'action du monde dans un SA.

Sérieux moi je trouve que c'est exagéré cette vision de porno de papy facho qu'on a pour DeVilliers. Pour moi c'est plutôt un James Bond pour les 18+ , la version bad ass de l'agent 007. C'est du bon divertissement, le style est simple et efficace, idéal pour l'été.
Et quant à S.A, moi c'est tout l'inverse, j'ai jamais réussi à en terminer un parce que ça m'arrivait de bloquer pendant 10 minutes sur une page tellement je comprenais pas l'argot.

Et puis faut dire que dans l'idée "roman d'action", S.A.S convient un peu mieux que San Antonio ou on est plutôt dans l'enquête grivoise.

Mandoulis
Niveau 25
13 juillet 2016 à 20:37:23

Ce débat sur la qualité des bouquins offerts en prix :rire:
Et à côté c'est sur la qualité de la définition du blockbuster :rire:
Plus cliché tu meurs :rire:

papy_yugo
Niveau 9
13 juillet 2016 à 20:41:34

Bah, après, rien n'empêche de parler.

Mais c'est vrai que si quelqu'un a des bons bouquins qu'il souhaite en faire don, qu'il se gêne pas hein [[sticker:p/1kkl]]

papy_yugo
Niveau 9
13 juillet 2016 à 21:07:47

et qu'il souhaite en faire don*

hé ça va hein, j'suis pas ch'ti, hein !

(oh wait :peur: )

Mandoulis
Niveau 25
16 juillet 2016 à 00:18:30

Je suis impatient de lire ce texte, le premier que je lirai de ta plume! [[sticker:p/1jnf]]

Tanil
Niveau 36
17 juillet 2016 à 20:46:04

Bon, ce n'est pas un blockbuster (sauf si on imagine le background) et je ne suis pas sûr que ce soit vraiment le ton attendu (c'est pas vraiment joyeux). Donc si vous vous attendez à des aliens, des punchlines, des héros badass et des "America fuck yeah", vous allez être déçus [[sticker:p/1jnf]]
(par contre il y a des explosions)

Et je préfère prévenir, si vous croyez déceler une quelconque discrimination envers une quelconque minorité, rangez vos ddb, c'est une fiction [[sticker:p/1jng]]

Et je tente un truc au niveau de la narration. Rapport aux deux dernières lettres du texte. J'aimerais avoir votre avis par rapport à ce procédé d'ailleurs.

Ho, et je n'ai pas de titre non plus [[sticker:p/1jnf]]

Bref :

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Il avait fallu deux semaines pour réduire la ville en cendres. Et une heure de plus pour que la Tour Eiffel s’écrase au milieu des décombres fumantes. L’immeuble en face avait alors tremblé et l’ensemble de l’édifice s’était effondré en quelques secondes. Toute les vitres restantes de ce qui fut mon appartement avaient volé en éclats, répandant des myriades de petits bouts de verre sur le sol. Mon premier réflexe avait été d’allumer une cigarette en contemplant le spectacle. Je m’étais habitué aux explosions et aux coups de feu. J’étais arrivé à porter la cigarette à ma bouche sans trembler.

Avant la guerre, je n’aimais pas cet immense amas d’acier, droit comme un « i », gâchant la vue de cette magnifique ville qu’était Paris. Un doigt d’honneur géant adressé à l’une des plus belles villes du monde. Mais maintenant qu’il ne s’agissait plus que d’un tas de poutres désarticulées, couchées ça et là dans la ville morte, je me rendais compte à quel point je la préférais dressée.

Un jour, un type avait déclaré que la guerre ne changeait jamais. Si c’est vrai sur le fond, c’est bien la forme qui se renouvelle à chaque fois. 14-18 fut principalement une guerre de tranchées. 40-45, des batailles et escarmouches un peu partout. Cette fois, on se contentait de tout raser. Une extermination pure et dure. Aucune distinction entre les civils et les militaires. Et cette fois, les Américains n’étaient pas venus. Du moins pas encore.

J’allumai une cigarette et j’expirai un nuage de tabac. Je prenais un risque considérable. Des soldats ennemis patrouillaient de temps en temps parmi les débris, faisant fi des bombes larguées par leur propre camp. Un immense pan du mur de mon appartement s’était écroulé dans la rue et je me tenais, debout, juste au bord du précipice. Il aurait été facile de me voir et de m’abattre. Mais à quoi bon me cacher ? Tôt ou tard quelqu’un finirait par me trouver. Il était trop tard pour fuir.

La guerre avait officiellement commencé deux mois plus tôt mais les tensions entre pays remontaient à plus loin. Les Chinois avaient refusé toute concession par rapport à la Mer de Chine qu’ils revendiquaient illégalement. Les Américains n’avaient rien trouvé de mieux que de couler des navires marchands en guise de représailles. L’Europe avait plongé dans le chaos suite aux guerres civiles qui opposaient une partie de sa population aux musulmans et leurs défenseurs suite à de nombreux attentats commis par des extrémistes. Les alliés d’hier étaient devenus les ennemis d’aujourd’hui. Et tout avait pété en même temps. Les Américains, aidés des Japonais et d’une bonne partie des pays asiatiques, avaient déclaré la guerre à la Chine. Son plus précieux allié, la Russie, était rentré dans la danse et avait profité d’une Europe affaiblie pour annexer l’Ukraine. Un mois après, les chars russes défilaient devant le Reichstag. Tout avait été si vite. On avait à peine eu le temps de ricaner, convaincus que la guerre n’arriverait jamais, que les bombardiers noircissaient le ciel. Une pluie de bombes déferlèrent pendant des jours. Les détonations avaient remplacé le bruit des moteurs, et l’odeur du souffre brûlé, celle de l’essence.
Juste en bas de chez moi se trouvaient deux cadavres. Celui d’une fillette, écrasée par le mur de mon appartement et l’autre un vieux qui s’était fait abattre comme un chien par des soldats armés jusqu’aux dents. C’était la seule présence humaine, si je puis dire, à laquelle j’avais eu droit depuis des jours. J’ignorais s’il se trouvait d’autres survivants dans la ville mais je me plaisais à imaginer qu’il en fut. J’essayais de deviner à quoi ils pouvaient bien penser en ce moment-même. Quelqu’un sait-il que nous sommes là ? Y a-t-il d’autres survivants ? Est-ce que ça vaut la peine d’encore lutter pour simplement vivre ? Les mêmes questions que je me posais inlassablement, jour après jour.
Tout espoir m’avait quitté maintenant. Mes réserves de nourriture n’allaient pas tarder à s’épuiser et je venais de griller ma dernière cigarette. Celle du condamné peut-être ? Je pouvais récupérer l’eau de pluie mais il me faudrait de quoi manger. J’allais devoir bientôt partir pour en trouver, quitter les seules attaches que j’avais, même si elles étaient à présent en ruines. Je m’assis sur une chaise tout en lâchant un dernier nuage de fumée.

Un léger crissement retentit depuis le couloir. Les poils de ma nuque se dressèrent tandis que je sentais une présence dans mon dos. Je me levai d’un bond et me retournai vers la porte de mon appartement. Celle-ci était sortie de ses gonds quand une bombe avait frappé le bâtiment. Là aussi des pans de mur s’étaient effondrés. Tout comme le toit.

J’attendis pendant ce qui sembla une éternité. Debout, une main sur le dossier de la chaise, l’autre tâtonnant nerveusement dans ma poche. D’habitude j’avais un couteau sur moi. Mais je l’avais oublié sur la table de la cuisine. Je l’aperçus du coin de l’œil juste au moment où une silhouette se dessinait sur le cadavre de ma porte.

Il portait un uniforme vert kaki et un casque de même couleur. Des lunettes, qui ressemblaient à un masque de ski, étaient relevées. Il avait l’air ridicule et en d’autres circonstances j’aurais sans doute ri. Mais en ce moment, c’était bien la dernière des choses dont j’avais envie. Il épaula un fusil et cria. Je ne compris absolument rien. Une violente déflagration perça mes tympans et je fermai instinctivement les yeux. Une douleur atroce envahit mon épaule droite. Je ne me rendis même pas compte de ma chute et ce n’est que lorsque je rouvris les yeux que je m’aperçus que j’étais tombé. Un mètre de plus et je m’écrasais dans la rue en contrebas.

Je portai la main à mon épaule. Elle n’y rencontra que du sang. Je détournai le regard pour le reporter sur l’ennemi. Il avait baissé son arme. Ses yeux évitaient les miens et je compris qu’il n’était pas plus soldat que moi. Peut-être un comptable, un caissier, un avocat ? Un pauvre type comme moi, qui n’a jamais rien demandé à personne. Comment la situation avait pu dégénérer à tel point que ce Russe se mette à me tirer dessus dans mon appartement ?

Avec l’épaule en miettes, mes chances de survie étaient de zéro pour cent à présent. Et puis à quoi bon ? Le type s’apprêtait à partir. Je devais être sa première victime et il allait mettre du temps à le digérer. Autant lui faire passer un baptême complet. Avant qu’il ne quitte la pièce, je lui fis un signe de la main, pointant mon front. Il hésita un instant, soupesa son arme et prit une grande inspiration. Il me mit une seconde fois en joue. Je le vis trembler. Le fait que je soutienne son regard jusqu’au bout devait sûrement rendre la chose encore plus difficile pour lui. Tant pis. Je…

Mandoulis
Niveau 25
17 juillet 2016 à 21:01:31

Merci beaucoup Tanil! C'est un plaisir de te retrouver à chaque concours! :-p

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Sujet : [Concours écriture inter-forums] Votre Blockbuster
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