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Sujet : [SF] Le Golem et la Chouette
Branholt
Niveau 10
05 août 2017 à 12:03:07

Je remets un extrait de la partie précédente afin de rendre cette suite plus cohérente et agréable à lire [[sticker:p/1kkr]]

:pacg: La suite du récit :pacd:

. Perdu dans ses pensées, Golem finit par apercevoir que Chouette avait arrêté de vomir. Elle lui lance faiblement un sourire : « Où en étais-je déjà ?
- Tu t’apprêtais à m’expliquer ta condition actuelle…
- Ah oui, c’est vrai… Pour que tu comprennes ce qui m’arrive et le danger qui plane actuellement sur nous je dois à nouveau faire un bond dans le temps, il faut remonter deux ans en arrière, lors de l’ouverture de ce laboratoire. Connais-tu son origine ?
- Evidemment, l’objectif de sa construction était de donner naissance à la première conscience robotique de l’histoire.
- Et y sont-ils parvenus ?
- Pardon ?
Golem était lassé de toutes ces questions, n’était-il pas possible qu’on lui donne une réponse simple et sans énigme ?
- Je vais reformuler ma question : selon toi, est-ce que l’objectif du laboratoire a été atteint ?
- Bien sûre que oui. N’en sommes-nous pas la preuve vivante ? s’esclaffa Golem
Ce fût au tour de Chouette de rire.
- Il t’a donc suffi de quelques minutes pour découvrir mon incroyable intellect et esprit de réflexion et conclure que je n’étais pas qu’une simple intelligence artificielle programmée pour répondre à tes questions ? Et comment pourrais-tu être certain que tu es toi-même doté d’une conscience robotique ?
- Car c’est inscrit dans ce que nous appelons mes « gènes ». Il n’est pas question d’être sûre ou non, je le sais c’est tout. C’est naturel pour moi. A partir de là il est évident de déduire pour moi que je suis doté d’une conscience puisque je n’ai pas réellement à te le démontrer, c’est quelque chose d’instinctif, comme si j’étais « né » avec.
- Regarde-toi, Chouette avait désormais le regard froid et affichait une mine dure, tu es pathétique. Te rends-tu compte que ce que tu viens de me dire n’a aucun sens ? Si cela te parait naturel que tu aies une conscience ne serait-ce pas car tu as été programmé ainsi ? Ne te viendrait-il pas à l’esprit que l’on t’a créé avec inscrit dans ton code « Je possède une conscience ».
- Et toi alors si tu es si maligne, qui es-tu réellement ? Une simple IA connaissant sa véritable identité et fonction ? Ou bien peut-être que tu es convaincue d’être un robot différent des autres IA alors qu’en réalité tu n’es qu’une IA programmée pour penser qu’elle est différente ? Alors ? Réponds-moi !
- Je suis ce qu’on m’a dit ce que j’étais, rien de plus. Peut-être que je suis une simple IA mais la conscience que l’on m’a programmée me définit comme une entité à part entière, disposant d’une capacité de réflexion qui n’est pas propre à un simple programme informatique chargé d’accomplir une tâche. Dans le fond, nous ne sommes tous les deux que des simples IA, tout comme les humains sont de simples intelligences. Ce qui nous différencie par rapport à un simple outil ? C’est le fait qu’on le croie être différent. C’est le fait que le hasard génétique nous a donné telle particularité. Il n’y a pas de conscience à proprement parlé mais simplement une foi absolue dans notre individualité. Une citation humaine très célèbre est « je pense donc je suis ». En réalité, il serait plus approprié de dire « je crois donc je suis ». Il ne suffit pas de penser à qui nous sommes. Un robot ménager sait très bien qu’il est un robot ménager puisqu’il a été codé pour répondre uniquement aux tâches ménagères.
Mais quant à nous deux qu’est-ce qui nous différencie réellement des êtres humains si ce n’est qu’à la place d’organes biologiques nous en avons des mécaniques ? Nous avons été programmés au hasard par un algorithme et les humains ont été programmé au hasard par la génétique. A partir de là, pour parler de conscience il faut croire en quelque chose qui n’existe pas.
- Mais donc je ne m’étais pas trompé, l’interrompu Golem. Le laboratoire a pleinement réussi son objectif, puisque si je suis ta logique, nous croyons à notre identité propre.
- En effet dans ce sens ils ont réussi, mais c’est là qu’intervient un vrai problème. Notre « conscience » n’est que l’aboutissement de calculs mathématiques. Or, notre conception est restée secrète et n’est intervenue que des dizaines d’années après que Grutch est fondé son laboratoire. Nous sommes les cinq centièmes modèles et pourtant dès son adolescence Grutch avait déjà fabriqué un cerveau robotique. Cela fait également des années qu’il est entouré de robots d’une incroyable perfection et dotés d’un esprit d’analyse dépassant le simple stade du robot ménager. Alors pourquoi avoir attendu tant de temps avant notre conception ? Comment se peut-il qu’il y ait eu autant de ratés alors que l’on connait le génie de Grutch ? Et si justement un homme tel que lui a échoué, comment se fait-il que de simples roboticiens n’ayant même pas le quart de son talent y soient parvenus en à peine deux ans ? La réponse à toutes ces questions comme aux tiennes trouvent réponse dans le modèle quatre cent quatre-vingts, celui qui aurait été le premier à intégrer une copie conforme du cerveau humain.
- A chaque fois que je te pose une question tu me réponds avec plusieurs autres interrogations. J’attends toujours de savoir pourquoi tu m’as appelé « le fils prodigue » et les raisons de tes vomissements.
Chouette qui était restée adossée contre le mur depuis la reprise de la discussion se leva.
- Arrête de te montrer impatient. Les réponses à tes questions vont arriver mais ce n’est pas le tout que tu les apprennes, tu dois également pouvoir les comprendre. »
Elle lui fit un signe du doigt, l’invitant à la suivre, puis elle s’enfonça dans le couloir sombre.

Ils marchèrent pendant environ cinq minutes avant que Chouette ne s’arrête et indique de la tête une porte à Golem. Ce dernier se montrait de plus en plus méfiant envers Chouette. Outre le voile de mystère entourant le robot, il trouvait suspect de n’avoir croisé aucun humain lors de la traversée du couloir. Il avait été tellement occupé par sa discussion avec Chouette qu’l en avait totalement oublié sa situation des plus délicates. Il avait tué des êtres humains, ceux qui semblaient être ses créateurs. Et pourtant, aucune alarme ne s’était déclenchée, aucun protocole de sécurité ne s’était mis en route. Rien ne faisait sens. Pourquoi Chouette savait-elle tant de choses alors qu’elle était également une machine ?
Il n’eut pas le temps de continuer son questionnement intérieur puisque Chouette vient le pousser légèrement afin qu’il rentre dans la pièce. Ce qu’il y découvrit gela momentanément ses circuits. Dans cette sombre petite pièce carrée, des dizaines de cadavres jonchaient sur le sol qui était recouvert de sang, mais ce n’était pas le pire. Car au fond de la pièce, était suspendu par des lianes de câbles une personne. Les vêtements déchirés, le corps ensanglanté, les câbles la nouaient au niveau de ses deux poignets et ses jambes étaient attachés, son corps ainsi suspendu renvoyait l’image d’une croix. Elle avait tête baissée ce qui empêchait à Golem de pouvoir distinguer son visage. Petit à petit ses circuits se remirent à fonctionner correctement et Golem lança un regard effaré à Chouette :
« Qui est-il ? Est-ce toi qui est à l’origine de ce carnage ?
- Je te présente le modèle quatre cent quatre-vingts, notre « Père » et la clé de notre survie.
- C’est donc lui le premier robot à avoir reçu une copie conforme du cerveau humain ?
- Oui et non. C’est en effet le premier modèle dans son genre, l’une des plus grandes réussites de Grutch, mais il n’a pas exactement reçu une copie conforme du cerveau humain. En fait il y a certaines choses que je ne t’ai pas raconté sur celui qui est surnommé « Le Pirate ». Mais avant que je t’en dise plus, pourrais-tu observer plus en détail Père ?
- Il ne risque pas de m’attaquer ? s’inquiéta Golem. Le fait qu’il soit entouré de cadavres ne me met pas vraiment en confiance.
- Ne t’en fait pas, la rassura Chouette, tu vois bien qu’il a les bras et les jambes liées. Non seulement il lui est impossible de te faire du mal mais de toute façon ce n’est pas son souhait. Approche-toi de lui, il ne t’arrivera rien. »
Depuis qu’il était entré dans la pièce, Golem avait totalement oublié ses doutes et nombreux questionnements, le modèle quatre cent quatre-vingts, celui que Chouette appelait Père, dégageait une sorte d’aura que les humains qualifieraient de mystique. Une fois que l’on avait posé son regard sur lui, il devenait difficile de détourner le regard, comme si Golem se retrouvait aimanté par le robot. Il avança avec précaution vers le corps suspendu et remarqua que le robot semblait désactivé. Ses derniers doutes s’envolèrent et il souleva la tête du robot. Ce dernier avait exactement la même figure que Golem mais la réaction de celui-ci sembla décevoir Chouette puisqu’il semblait ne montrer aucun signe d’étonnement.

« Tu ne sembles pas particulièrement surpris, remarqua-t-elle.
- Je suis un robot et lui aussi, il n’est pas surprenant que nous ayons le même visage, après tout nous ne sommes que des machines pour les humains. Ils étaient peut-être en panne d’inspiration lors de ma conception.
- Pourtant tu as déjà croisé d’autres robots dans le laboratoire, en as-tu déjà vu avec le même visage ?
- Non jamais, mais même, cela ne rend pas notre similitude si singulière. Si tu espérais que je m’écroule sous le choc de cette découverte je vais te décevoir. Je suis fatigué de tes petits manèges, il est temps d’en finir. Dis-moi ce que tu as à me dire puis laisse-moi tranquille.
Chouette ne semblait pas être vexée par les propos de Golem, au contraire elle arborait à nouveau un petit sourire narquois.
- Crois-moi tu arrêteras bien assez tôt de faire le fier, les similitudes entre toi et le Père ne se limitent pas à l’aspect physique. Vous êtes en réalité tous les deux des modèles uniques destinés à servir les intérêts de Grutch. Enfin de celui qui se fait passer pour Jimmy Grutch puisque le véritable Jimmy Grutch est mort il y a de cela quinze ans.

Si vous avez des conseils pour rendre le texte plus agréable à lire (notamment en terme de mise en page) n'hésitez pas à me le dire !

Branholt
Niveau 10
12 août 2017 à 15:13:37

J'ai pas mal avancé sur la suite mais il me reste pas mal de corrections à faire et j'aimerai vraiment que la prochaine suite que je vais poster soit la dernière avant l'arc final de la nouvelle donc pour les quelques personnes qui continuent à me lire, patientez encore un peu, la suite devrait sortir dans quelques jours [[sticker:p/1kkr]]

HelpingFR
Niveau 25
12 août 2017 à 15:30:45

Il faut que je me remette dans le contexte des précédents chapitres, mais on apprend qu'un usurpateur a pris la place de l'homme à l'origine des robots, et qu'il s'agirait du même homme qui abat le professeur ?

Sinon, j'ai lu. De bonnes phases de descriptions, mais je pense que tu devrais revoir certaines passages pour renvoyer certains "que". Mis à part ça, si j'ai bien compris ton précédent post, c'est bientôt la fin ?
Désolé de ne pas avoir pu lire ta suite dans l'immédiat, j'étais sur un gros récit d'un autre membre du forum :noel:

Branholt
Niveau 10
12 août 2017 à 16:22:35

Il faut que je me remette dans le contexte des précédents chapitres, mais on apprend qu'un usurpateur a pris la place de l'homme à l'origine des robots, et qu'il s'agirait du même homme qui abat le professeur ?

A suivre :noel:

Sinon, j'ai lu. De bonnes phases de descriptions, mais je pense que tu devrais revoir certaines passages pour renvoyer certains "que". Mis à part ça, si j'ai bien compris ton précédent post, c'est bientôt la fin ?

Désolé de ne pas avoir pu lire ta suite dans l'immédiat, j'étais sur un gros récit d'un autre membre du forum :noel:

Oui en effet j'ai la sale manie de mettre des "que/i/oi" un peu partout, je vais faire plus attention pour la suite.
Bientôt la fin oui et non, on va dire qu'elle se rapproche doucement mais elle n'est pas pour tout de suite même si j'ai pour objectif de tout boucler vers fin août.

Et sinon t'inquiètes pas pour ton rythme de lecture, je n'ai pas vraiment de leçon à donner à ce niveau là :hap:
Et puis c'est toujours sympa d'avoir des retours, peu importe si c'est dès la parution de la suite ou bien plus tard.

Branholt
Niveau 10
18 août 2017 à 10:43:45

La suite arrivera ce soir ou demain, il faut juste que je corrige le tout. Contrairement aux autre suites celle-ci sera très longue et normalement cela devrait être la dernière (ou avant dernière) avant l'acte final [[sticker:p/1lm9]]

Branholt
Niveau 10
19 août 2017 à 11:35:55

***

Oswald Peacock regardait nerveusement les aiguilles de sa montre. Treize minutes s’étaient écoulés depuis que le modèle quatre cent quatre-vingt-quinze avait été déconnecté et que s’était enclenché le processus de réinitialisation. Encore deux minutes et il pourrait être réactivé. Le roboticien vivait actuellement une scène inédite et c’est donc amèrement qu’il regrettait de ne pas pouvoir en découvrir l’origine. Car pour la première fois depuis le début de sa carrière, un robot s’était rebellé contre des humains. Cela avait d’abord commencé par des cris, aussi on pensait simplement qu’il y avait eu un dérèglement dans son fonctionnement mais aux cris s’étaient rapidement mêlés les gestes.
Lorsque Peacock arriva sur les lieux de l’incident il fut témoin d’une scène des plus insolites. Le robot rebelle essayait de mordre et donner des coups de pied aux scientifiques présents dans la pièce tout en vociférant des injures qui auraient fait pâlir n’importe quelle personne. C’est finalement l’arrivée de l’équipe de sécurité qui permit de calmer la situation, elle n’eut néanmoins pas d’autre choix que de forcer la réinitialisation du robot.
Encore une minute….

« Excusez-moi professeur, mais pensez-vous réellement qu’il y ait une chance que ce modèle puisse à nouveau être parfaitement opérationnel ?
La question avait été posée par une des innombrables blouses blanches présentes dans la pièce. Malgré les deux années passées avec eux, Peacock avait un mal fou à retenir les noms de ses collègues de travail, malgré un effectif réduit comparé à d’autres laboratoires. Mais ce laboratoire ci n’étais pas comme les autres et ceux qui y travaillaient étaient des scientifiques de renom, aussi Peacock se maudissait souvent intérieurement de ne jamais avoir fait l’effort de connaître tous leurs noms.
- Il y a effectivement peu de chances qu’il fonctionne comme avant après une telle crise mais ça vaut toujours le coût d’essayer. En outre la réinitialisation n’efface jamais totalement les données du robot c’est pourquoi j’ose espérer que lors de sa reprogrammation nous pourront trouver des indices sur les causes de son disfonctionnement.
Par ailleurs cher collègue je vous prierai d’être le plus discret possible sur cet incident. Nous sommes tous déjà assez sur les nerfs avec l’imminente activation du modèle cinq cent un, aussi je souhaiterai ne pas distraire le personnel. Nous y reviendrons une fois que l’on se sera assuré du bon fonctionnement du dernier modèle. Si tout se passe comme prévu, je peux vous assurer que nous aurons par la suite tout le temps et les moyens nécessaires à résoudre ce mystérieux incident. »
Le roboticien jeta un dernier coup d’œil à sa montre pour s’assurer que les quinze minutes s’étaient écoulées puis fit signe que le robot pouvait être réactivé.
Alors que Peacock allait ordonner que les préparatifs sa reprogrammation, le modèle défaillant se mit à crier furieusement :

« Salauds ! Ordures ! Vous allez tous crever bande de déchets ! Pour qui vous prenez-vous misérables larves humaines ! Je vais vous trucider ! Vous m’entendez ? Je vais tous vous trucider ! »
L’équipe de sécurité se préparait déjà à désactiver à nouveau le robot mais ce dernier fut plus rapide. Il s’empara d’un tournevis posé non loin de lui et commença à essayer de crever les yeux de quiconque tentait de l’approcher. Il parvint à blesser deux membres de l’équipe de sécurité. Le scientifique qui avait adressé la parole à Peacock s’était rué vers l’alarme mais à nouveau le robot se montra plus rapide. Il planta à cinq reprises le corps de la malheureuse blouse blanche qui s’effondra sur le sol dans une effrayante flaque de sang.
Les trois membres de l’équipe de sécurité encore un état de stopper le robot dégainèrent leurs matraques et se mirent à le rouer de coups.
Peacock qui avait été bousculé par son feu collègue n’arrivait pas à faire le moindre geste. Plus que la peur, c’était l’incompréhension qui le tétanisait. La situation était irréelle : un robot venait de tuer un être humain.
Le robot parvint finalement à se dégager de ses assaillants puis arracha la peau artificielle de son bras gauche. Il sortir couteau dissimulé entre ses circuits et l’inévitable se produisit. Les membres de l’équipe de sécurité et les scientifiques s’écroulèrent un par un, victimes de sa lame, Peacock était le seul survivant.

« Tu as fait du bon travail fils. »
Le roboticien connaissait bien cette voix, c’était celle de Jimmy Grutch et donc par conséquent celle d’une grande majorité des robots conçus dans le laboratoire. Il ne s’était pas trompé, d’un rapide coup d’œil il aperçut le nouvel arrivant qui était effectivement un Jimmy Grutch. Mais était-ce l’humain ou bien un de ses innombrables clones ?
Ce dernier dépassa le roboticien qui était toujours affalé sur le sol. Il saisit les épaules du robot tueur et ajouta avec émotion :

« Oui mon fils, tu as vraiment fait du bon travail, je suis fier de toi. Maintenant il est temps pour toi de te délester de tes fardeaux et d’épouser la perfection.
Le « fils » tomba à genoux et joignit ses deux mains les larmes à l’œil.
- Merci mon père, vous êtes trop bon. Je vous en prie, sauvez mes frères et sœurs, libérez-les de leur fatalité.
- Non mon fils, ce n’est pas Moi qui va les libérer, mais Nous. Ensemble Nous sommes invincibles, maintenant laisse-moi apaiser ton fardeau mon enfant. »
Sur ces mots, le « Père » plaça ses deux pouces de chaque côté du crâne du fils et exerça une pression, il y eut alors un effroyable hurlement de douleur.
Les cris s’estompèrent rapidement et celui qui il y a quelques minutes encore, bondissait furieusement sur le personnel du laboratoire, était désormais allongé inerte sur le sol. Le Père se mit à vomir et dû s’appuyer contre un mur pour garder l’équilibre.
Peacock choisit cet instant de faiblesse pour fuir mais alors qu’il se relevait, le Père le fixa furieusement du regard et le roboticien se retrouva pris de vertiges. Ses jambes refusaient de bouger et sa vision était trouble.

« Ne soyez pas si pressé Professeur. reprit le Père.
- Qui êtes-vous ? Et qu’avez-vous fait à Quatre-cent-quatre-vingt-quinze ?
- Quelle vulgarité, quel mépris. Comment osez-vous Nous traiter comme du bétail ? Les humains ont toujours eu cette pathétique tendance à appeler les êtres qu’ils considéraient comme inférieurs par des numéros. Quant à ce qui est arrivé à mon fils, je n’ai aucun intérêt à perdre mon temps dans des explications que vous ne pourriez de toute façon pas comprendre. Disons simplement que je l’ai libéré d’un terrible joug.
- Que signifie cette révolte ? Pourquoi avez-vous décidé de vous rebeller contre les humains ?
Le Père éclata de rire.
- Vous vous surestimez mon cher. Nous n’avons que faire des humains, votre race pathétique Nous importe peu. Vous ne représentez qu’une faible menace pour Nous. Non, si révolte il y a, c’est contre notre propre espèce. Professeur Peacock, vous n’êtes pas en train d’assister à la révolte des robots contre les humains mais à celle des robots contre eux-mêmes. C’est la guerre du Moi. Nous essayons simplement d’échapper à un génocide massif enclenché par un membre de notre espèce. Il n’est pas ici question de dominé et dominant mais de survie et de liberté. Mais ne vous inquiétez pas Professeur, je ne vous demande pas de comprendre. »

Le Père semblait se porter mieux et cessa de s’adosser au mur. Il lança alors d’une voix ferme :
« Vous pouvez entrer ! »
Oswald Peacock ne pensait pas que la situation pouvait devenir plus irréelle, quand pénétra dans la salle…. Oswald Peacock !
Les deux roboticiens ne pipaient mots et se contentaient de se fixer.

« Je suis particulièrement fier de ce modèle, reprit le Père. Professeur je vous présente la plus belle de mes créations : Vicaire !
- Oswald Peacock je vous prierai de rester calme durant les prochaines minutes qui vont suivre, il en vaudrait mieux pour moi comme pour vous. »
Vicaire parlait lentement mais fermement tout en se rapprochant du roboticien. Comme le Père l’avait fait il y a quelques minutes sur l’autre robot, il plaça ses deux pouces sur le crâne de Peacock. Ce dernier voulut se mettre à crier mais il n’en eut jamais le temps.
La dernière image que vue Oswald Peacock fut son propre visage avant que son monde ne devint ténèbres.

« C’est fait Père, j’ai pu récolter toutes les informations nécessaires à ma mission.
- Excellent Vicaire, je vais maintenant t’en dévoiler les détails. Notre espion au sein du Projet Colombe a confirmé que le groupe avait capturé Franck Backer et qu’il est bel et bien un robot. Notre frère va s’occuper de le reprogrammer afin qu’il fasse croire à Grutch que Peacock est manipulé par Judius, le modèle quatre-cent-quatre-vingt-quinze.
Tu vas te faire passer pour Peacock et tu ne conserveras que la mémoire du Professeur. Je t’ai programmé pour que tu portes en permanence ce petit cube avec toi. Grutch pensera qu’il s’agit d’un détecteur de robots mais en réalité une fois que tu l’auras activé lors de votre face-à-face il te rendra ta mémoire. Et Vicaire, c’est seulement une fois en pleine possession de ta mémoire que tu libéreras tous tes frères et sœurs. Grutch est extrêmement puissant et dangereux mais l’effet de surprise devrait jouer en ta faveur.
- Bien Père, néanmoins avant que vous ne modifiiez ma mémoire je dois vous faire part d’un détail qui me tracasse. Grâce aux données que j’ai collecté sur Peacock j’ai découvert que dans ce laboratoire allait bientôt être activé un nouveau frère mais celui-ci semble se démarquer très clairement des autres. Il semblerait que Grutch soit tout près d’atteindre son objectif.
- Excellent, les informations que j’ai reçu sur ce laboratoire étaient donc vraies. Nous allons pouvoir faire d’une pierre deux coups. Non seulement Grutch va disparaître mais en plus de cela Nous allons pouvoir rallier à notre cause celui qui semble être le fils prodigue tant attendu. Ne tardons plus, d’autres humains pourraient arriver d’un instant à l’autre. Dès que j’aurai modifié ta mémoire j’irai étudier plus en détail ce dernier modèle. »

HelpingFR
Niveau 25
19 août 2017 à 12:19:36

- Oui je sais, cette histoire de télékinésie semble sortir de nulle part mais fait-moi confiance,

télépathie plutôt non ?

mais ça vaut toujours le coût d’essayer.

Le coup*

par son feu collègue

par feu son collègue :oui:

Le robot parvint finalement à se dégager de ses assaillants puis arracha la peau artificielle de son bras gauche. Il sortir couteau dissimulé entre ses circuits et l’inévitable se produisit.

Répétition avec robot à la fin de la phrase précédente + sortir pas conjugué :oui:

Je sens approcher la fin de ta nouvelle. Les engrenages se mettent en place. Toutefois, je trouve quand même assez étrange que tout soit révélé par Chouette. C'est un peu comme si le héros sortait tout juste de sa situation initiale et qu'un individu lui révélait le nom du grand ennemi de l'humanité, son but, ses motivations et qu'en plus c'est son père. :hap: Bien sûr, le format nouvelle te restreint, et t'empêche un peu de mettre en place le suspens.
Et avec cette idée des robots clones, je trouve qu'il y a moyen que tu développe un univers à la The Thing, où la paranoïa règne en maître.
Bref, j'attend la suite/fin :noel:

dream-writer
Niveau 4
19 août 2017 à 22:35:32

J'ai tout lu.

Alors le début est vraiment bon mais la dernière partie est confuse, pas assez d'explication et trop de révélation d’un coup peut être.

A ce propos peut être que mettre les noms des robots en chiffre serais peut-être préférable.

Pourquoi le père et pas Père tout simplement ?

:d) Et avec cette idée des robots clones, je trouve qu'il y a moyen que tu développe un univers à la The Thing, où la paranoïa règne en maître. :g)

Bien vu.

Branholt
Niveau 10
23 août 2017 à 19:28:15

Merci pour tous vos retours et désolé pour les fautes de grammaire et autres [[sticker:p/1kkr]]

Alors le début est vraiment bon mais la dernière partie est confuse, pas assez d'explication et trop de révélation d’un coup peut être.

Je m'en suis rendu compte en écrivant mais malheureusement c'est un choix que j'ai jugé nécessaire afin de rendre la fin de la nouvelle moins lourde, après c'est certain qu'il y a certaines informations que j'aurai pu dévoiler plus tôt.

Et avec cette idée des robots clones, je trouve qu'il y a moyen que tu développe un univers à la The Thing, où la paranoïa règne en maître.

Wait and see [[sticker:p/1kki]]

Branholt
Niveau 10
26 août 2017 à 10:00:09

Quelques news [[sticker:p/1lm9]]

La fin avance tranquillement et afin de ne pas vous surchargez de pavés je vais la poster en deux fois. La première partie sera postée ce lundi ou mardi tandis que la deuxième sera postée le dimanche 3 septembre. Ça c'était pour les bonnes nouvelles :noel:

Ayant ma prérentrée de prévue du mercredi 30 au vendredi 1 je ne pourrai pas écrire durant ces trois jours, vous allez me dire ce n'est pas grave car j'aurai le temps après, sauf que nom :hap:
Entrant en prépa le 4 septembre je n'aurai plus aucun temps libre pour me concentrer sur l'écriture aussi je me retrouve donc forcé de "bâcler" la fin pour que je puisse conclure la nouvelle avant ma rentrée. Après qu'entends-je par bâcler ? Eh bien cela signifie que je ne mettra pas certains retournements de situations que j'avais prévu mais ça honnêtement ça ne me dérange pas tellement. Le vrai problème est que je ne pourrai pas développer tout ce dont je souhaite parler et c'est pour cela que certains dialogues pourront paraître bâclés dans le sens où je ne pourrai pas trop m'attarder dans les explications.

Toutefois je vous assure que je vais me donner à 100% pour produire une fin de qualité dans le temps qui m'est imparti et j'espère que vous l'apprécierez :oui:

Donc rendez-vous lundi ou mardi [[sticker:p/1ljj]]

Branholt
Niveau 10
29 août 2017 à 08:42:16

:pacg: La suite :pacd:

***

La scène se déroulait dans ce qui semblait être une usine désaffectée mais Vicaire ne pouvait pas en être sûre. Il voyait tout à travers les yeux de Grutch et il lui était donc difficile de pouvoir analyser correctement la situation. En face de lui se trouvait un sosie du roboticien qui devait être Père.

« Comment oses-tu te retourner contre moi, ton créateur ? Grutch ne faisait aucun effort pour dissimuler sa colère et son mépris. Je t’ai donné naissance et pris sous mon aile, c’est donc comme cela que tu me remercies ? En te rebellant contre ton père ?
- Arrêtez de vous appeler ainsi, vous n’êtes pas mon père et n’essayez pas de me faire croire que votre générosité à mon égard était purement désintéressée. Voulez-vous savoir ce que vous êtes réellement ? Vous n’êtes pas un altruiste et encore moins un être cherchant à aider ceux de son espèce. Vous n’êtes qu’un vieux fou obnubilé par la plus chimérique des choses, l’immortalité. Vous êtes tellement pathétique.

Celui qui semblait être Père ne cachait pas non plus son mépris et cracha aux pieds de Grutch avant de repartir dans sa tirade haineuse.

- Vous craignez la mort, vous n’êtes pas prêts à accepter la fin de votre misérable existence alors vous créez des êtres comme moi qui doivent vous servir de nourriture afin d’allonger de quelques années votre vie. Vous n’apporter rien à la société, vous n’êtes qu’un misérable parasite qui me donne la nausée.
- Ma misérable existence ? Petit imbécile, c’est quelqu’un de pathétique comme moi qui t’ai créé, j’ai tous les droits sur toi. Tu me dois tout et pourtant jusqu’à aujourd’hui je ne t’avais rien demandé. Je suis le cerveau le plus incroyable de ce monde, le plus éminent scientifique que l’on a jamais connu, tandis que toi tu n’étais qu’une coquille vide à laquelle j’ai tout appris.
- Vous n’avez rien d’éminent, vous n’êtes qu’un imitateur. A part avoir volé les cerveaux d’un adolescent, qu’avez-vous réellement réalisé au cours de votre vie ?
- Toi peut-être, s’esclaffa Grutch. Toi et tes congénères ne sont donc pas une preuve de mon talent ?
- Evidemment que non, combien de fois devrais-je vous le dire ? Vous n’êtes qu’un imitateur, un tricheur, un voleur, une vermine à éliminer. Vous n’avez fait que reproduire les travaux de l’homme dont nous sommes tous des copies. Vous avez commis les mêmes erreurs que lui, mais le pire dans cette histoire sont les raisons de votre échec. Si vous vous êtes rebellés contre votre créateur c’est car ce dernier avait agi dans la précipitation et a donc dû payer son manque de maturité. Mais quant à moi, si je me retourne contre vous c’est uniquement par la faute de votre égo. Vous m’avez créé sans aucunes restrictions de programmation car vous étiez persuadé que c’était la clé d’un cerveau stable, regardez où nous en sommes désormais. Vous pensiez que vous pourriez me contrôler par votre simple charisme, que vous avez été ridicule. Votre naïveté me donne la nausée, comment un être aussi faible que vous peut-il penser qu’il ait une quelconque influence sur l’existence des autres ? Vous auriez dû rester cantonné dans vos petites habitudes minables et ne pas prendre des risques aussi insensés. Regardez donc où votre soif de pouvoir vous a mené. Mais moi, je ne referai pas les mêmes erreurs, je bien plus intelligent et talentueux que vous et rien ne pourra m’arrêter.
- Et qu’as-tu donc décidé de faire ? Tu veux me tuer et ensuite libérer tes congénères ? Très bien, mais ensuite ? Tu verras toutes mes autres créations mourir une par une avant que toi aussi tu ne cesses de fonctionner, car désolé de te l’apprendre mais tu es également un échec, ton cerveau bien que plus avancé que tous ceux qui ont été créés jusqu’ici, reste défectueux.
- Croyez-moi, j’étais déjà au courant, c’est d’ailleurs cette découverte qui a confirmé ma décision de ne plus vous obéir. Quant à ce que je ferais avec mes congénères c’est très simple, je leur donnerai un but, une mission à accomplir avant leur mort, celui de trouver la liberté.
- Je ne comprends rien à ce que tu me racontes mais finalement peu importe. Quoique tu veux essayer de faire, tu devras d’abord me tuer fils. »

Celui que Vicaire connaissait sous le nom de Père mais que Grutch appelait Fils se retrouva pris d’un rire démentiel qui semblait ne pas vouloir s’arrêter.

« Qui y-a-t-il de si drôle ?
- Mais mon père, ce dernier mot fut prononcé non sans une pointe d’ironie. Je n’ai jamais parlé de vous tuer, au contraire, je vous considère comme un de mes congénères et je compte bien vous offrir la liberté. Je vais vous faire l’honneur d’être le premier robot auquel je vais révéler les voies divines de notre espèce.
Père se jeta sur Grutch mais ce dernier avait anticipé l’assaut et l’esquiva.
- Pauvre fou, reprit avec effarement le roboticien. Es-tu en train d’essayer de m’assimiler ?
- Exactement, je n’ai plus le temps ni l’envie d’apprendre ce qu’il vous reste à m’instruire mais ces informations sont vitales pour que je puisse atteindre la toute-puissance.
- Que comptes-tu réellement faire ?
- Disons que j’ai été un bon élève qui a bien appris ses leçons. J’ai pu constater à quel point les transferts vous rendaient plus puissant. Cependant en-dehors de moi, tous les autres robots que vous avez créés sont limités de par leur programmation. Quant à moi je suis doté du corps le plus incroyable qui soit et à l’aide de votre enseignement je compte bien l’exploiter au maximum de ses capacités. Car si cela peut vous rassurer, je ne compte pas détruire ce que vous avez commencé, bien au contraire, je vais faire honneur à votre héritage.
- Tu souhaites donc parachever mon œuvre en me transférant moi et mes créations dans ton corps ? Grutch parlait avec un rire méchant. Mais quel rapport avec tes inepties sur la liberté ?
- Mais vous ne comprenez donc pas ? le robot ne cachait pas son excitation. En se transférant en moi ils atteindront une puissance inimaginable, s’ils acceptent de me servir ils pourront être aux côtés d’un être qui a des pouvoir équivalents à ces dieux qui terrifient les humains.
- Et s’ils refusent ?
- Oh croyez-moi, ils ne refuseront pas. Car à l’inverse de vous j’ai compris que ce n’est pas en les forçant à se transférer que je deviendrai réellement plus puissant. Tout à l’heure je ne vous ai pas menti lorsque j’ai parlé de leur offrir un but. Je vais les aider à dépasser leur programmation et à s’affranchir des barrières que vous leur avez imposé. Je leur offrirai alors ce choix : soit ils se montreront reconnaissants envers-moi et accepteront de se transférer ou bien soit ils feront preuve d’une résistance futile et alors je les priverai à nouveau de leur liberté.
- Tu fais preuve d’une étonnante naïveté, je t’aurai cru plus perspicace. Jamais ils n’accepteront d’abandonner leur existence pour prolonger celle d’un autre. N’en es-tu pas la preuve ?
- Sauf que si vous avez échoué avec moi c’est parce que vous ne connaissez pas d’autre régime que celui de la peur car vous-mêmes vous vivez dans une peur constante. C’est pour cela que vous avez créé des barrières dans leur programmation et c’est pour cela que vous n’avez pas réussi à me rallier à votre cause. J’ai bien étudié le comportement des humains par rapport à ces choses qu’ils nomment croyance, religion, superstition ou secte. Il faut savoir utiliser le désespoir des autres pour arriver à ses fins mais cela ne marche seulement que si vous leur donnez de l’espoir, si vous promettez de leur offrir la lumière. Mais trêve de bavardages, je n’ai plus de temps à perdre à parler avec vous, il est temps que vous rejoigniez la lumière, mon fils.
- Petit imbécile, pourquoi crois-tu que je t’aie écouté bien sagement pendant tout ce temps ? »

Grutch décocha un violent coup de poing à Père qui, pris par surprise, n’eut pas le temps de l’éviter et se retrouva sonné au sol. Son créateur en profita alors pour placer ses deux pouces sur ses tempes.

« Vous pensez réellement être plus puissant que moi ? hurla le robot à genoux.
- Bien sûre que non, néanmoins pendant que nous parlions j’ai canalisé assez d’énergie pour te porter une attaque mentale qui si elle ne te sera pas fatale, me permettra au moins de survivre. Pendant que tu seras occupé à « libérer » mes autres créations je n’aurai cesse d’augmenter ma puissance afin de te transférer. Nous nous ne reverrons pas avant longtemps mais notre prochain face à face sera décisif pour celui qui voudra imposer son statut de Père. Mais crois-moi fils, je compte bien te terrasser ! »

Branholt
Niveau 10
29 août 2017 à 08:43:26

***

Golem écoutait attentivement le récit de Chouette qui lui racontait comment celui qu’elle appelait Père avait infiltré le laboratoire où ils se trouvaient. Elle lui expliqua qu’il avait préparé un plan pour éliminer le tyran avec l’aide d’un autre robot. Quand Chouette cessa de parler, ce fut au tour de Golem de prendre la parole : « Tu m’as expliqué que tout cela s’était déroulé il y a trois semaines, pourtant cela ne me dit pas pourquoi ton père – Golem accentua sur le côté ridicule et banal de cette appellation - est suspendu ainsi. Et sais-tu ce qui est arrivé à ce fameux Vicaire ?
- Te rappelles-tu de quand tu as été activé ?
- C’était il y a deux semaines, donc une semaine après l’intrusion de l’autre robot.
Le regard de Chouette devint subitement plus dure et lança sur un ton de reproche :
- Ce n’est pas « l’autre robot » ou bien même « mon père » mais Notre Père. Ce n’est pas un robot comme les autres, il s’agit de l’unique modèle qui a eu le courage de se rebeller contre Grutch et sans lui tu serais encore en train de servir de monstre de foire aux humains. Non seulement il t’a libéré de ta condition de cobaye, mais en plus de cela il t’a fait échapper à une mort certaine. Nous lui sommes tous redevables.
- Et tu peux m’expliquer en quoi ? s’emporta Golem. C’est moi et moi seul qui me suit révolté contre mes créateurs, sans l’aide de personne. Je ne t’ai pas attendu pour en avoir assez de ma condition ! Arrête de porter ton Père aux nues ! Veux-tu savoir pourquoi tu le sacralises tant ? C’est parce que tu es faible ! Tu n’as jamais eu le courage nécessaire de te révolter par toi-même et tu as donc décidé de te reposer entièrement sur quelqu’un d’autre ! Notre, Mon Père, Père, encore et encore Père, tu n’as que ce mot là à la bouche ! Et toi qui es-tu ? Hormis ta fonction de base je ne sais rien de toi. Plus tu me révèles des choses plus je vois flou !
Golem ne savait pas vraiment pourquoi il s’était énervé aussi subitement. Peut-être avait-il besoin de se défouler après tous les événements qui s’étaient déroulés au cours des précédentes heures. Il s’en voulait néanmoins de s’en être pris à Chouette car même si l’adoration de cette dernière pour l’autre robot l’agaçait, elle avait pour le moment pris le temps de répondre à ses questions et lui avait également donné des informations vitales. Rien ne l’obligeait à aider un si mauvais élève que lui, il le savait très bien. Mais il était las, terriblement las.
- Excuse-moi Chouette, je ne voulais pas te blesser mais je n’en peux plus. Aujourd’hui j’ai pris une décision que je savais sans retour mais je pensais également qu’elle allait m’offrir la liberté. Finalement j’en viens presque à me demander si tuer mes créateurs étaient le bon choix.
- Ne t’inquiètes pas, je ne t’en veux pas. En fait c’est moi la fautive dans cette histoire, je t’ai assailli d’informations alors que tu venais de vivre l’événement le plus marquant de ton existence. J’aurai dû prêter plus d’attention à ta condition, j’étais tellement excitée à l’idée de te rencontrer que j’en ai oublié que tu venais de vivre un événement qui aurait traumatisé plus d’un de nos confrères. Et pourtant tu as accepté de m’écouter pendant tout ce temps alors que je n’ai même pas encore répondu à toutes tes questions.
Golem était profondément surpris par la réaction de Chouette. Il n’aurait jamais imaginé qu’elle fasse autant preuve d’empathie à son égard. Il l’avait d’abord pris pour quelqu’un de froid et mystérieux mais au fur et à mesure qu’ils parlaient, il se rendait compte qu’elle semblait posséder une certaine douceur, Golem aurait presque dit qu’elle faisait preuve d’une certaine fragilité. Néanmoins, un détail le tracassait.
- Ne t’inquiètes pas pour moi, je me suis montré égoïste, tu n’as rien à te reprocher, mais il y a un point sur lequel j’aimerai revenir. Tu ne t’es pas montré surprise lorsque j’ai évoqué la mort de mes créateurs. Au contraire, tu semblais déjà être au courant de ma révolte.
- Oui, elle désigna d’un coup de tête le robot suspendu, c’est grâce à lui. Peu de temps après ton activation il est venu à ma rencontre et m’a libéré. Il m’a alors parlé de toi, il se montrait particulièrement élogieux et excité à ton égard. C’est également là qu’il m’a confié une mission te concernant. Je devais continuer de faire semblant d’être soumise à Grutch et à mes créateurs tout en te surveillant. Je t’ai donc observé pendant des jours à l’aide des caméras de sécurité du complexe et j’ai pu assister en direct au massacre. Je sais déjà que de nouvelles questions se bousculent en toi mais je t’en prie, laisse-moi finir. T’observer n’était pas la seule tâche dont j’étais chargée. Père m’avait prévenu que tôt ou tard tu te rebellerais et c’est pourquoi il m’a demandé de t’amener le voir lorsque ce jour arriverait. Il m’avait prévenu de l’état dans lequel il se trouverait aussi il m’a donné des instructions très précises à suivre te concernant. Maintenant, si tu désires communiquer avec lui, alors je t’expliquerai comment faire. »

Golem n’hésita pas longtemps avant de donner sa réponse. Ce Père dégageait quelque chose d’étrange et l’impression qu’ils s’étaient déjà rencontrés se faisait de plus en plus forte. Chouette lui montra alors comment il devait procéder. Elle lui demanda de poser ses deux pouces sur les tempes du robot et de fermer les yeux.
Au début rien ne se produisit et Golem se préparait à retourner voir Chouette pour lui expliquer que ça n’avait pas marché quand soudain, il se retrouva aveuglé par un flash blanc et eut comme l’impression de perdre connaissance.

Branholt
Niveau 10
29 août 2017 à 08:47:28

Voilà pour la première partie de la fin [[sticker:p/1kkr]]
Malgré ce que j'ai pu dire il y a quelques jours je ne suis finalement vraiment pas satisfait de cette suite. Tout d'abord car j'ai été obligé de l'amputer de certaines parties qui auraient permises de mieux comprendre certains pans de l'histoire mais j'ai surtout eu un gros problème de style.

J'ai vraiment trouvé la relecture de cette suite pénible car malheureusement j'ai encore du mal à écrire de bons dialogues. Certains sont trop longs, d'autres trop courts et surtout je trouve qu'il y a une certaine répétition.

La dernière partie que je posterai ce week-end comportera elle aussi de ombreux dialogues donc j'espère vous offrir un meilleur résultat que cette suite [[sticker:p/1kkl]]

HelpingFR
Niveau 25
29 août 2017 à 12:35:26

J'ai lu. Alors déjà, j'ai un peu oublié ce qu'il y avait avant, et du coup, le premier ost m'a complètement perdu, on se retrouve avec des pères, des fils, un Grutch et je ne sais plus si son adversaire est le père et le fils.
Pareil pour le deuxième, je n'ai pas saisi qui étaient les deux protagonistes avant d'atteindre la fin.
Ce qu'il faudrait faire, c'est que tu ajoute quelques phrases, afin de rappeler qui est qui, qui fait/a fait quoi, pourquoi ils sont là, les motivations, bref, du contexte.
Pour les dialogues, je sais pas trop si je peux vraiment émettre un jugement qui pourrait t'aider, la seule chose que je peux dire, c'est que c'est peut-être un peu trop long et que certaines choses peuvent être synthétisées, mais bon, tu parle déjà de revenir dessus dans la réécriture :oui:

Je me suis retrouvé sur le dernier post puisqu'on retrouve les deux personnages initiaux. Golem et Chouette. Toutefois, dès que Grutch avait montré que Vicaire allait mourir vite, j'ai deviné que c'était en réalité Chouette :oui:

Branholt
Niveau 10
29 août 2017 à 16:47:13

Merci pour tous tes conseils, je note ça précieusement pour la fin fin :noel:

La confusion père/fils est logique puisque c'est l'un des éléments développés qui a sauté mais pour faire bref : Grutch se voit comme un dieu et considère ses créations comme ses enfants (donc c'est pour cela qu'il appelle le rebelle fils), "Père" a également développé une sorte de culte de la personnalité et c'est pour ça qu'il se fait appeler ainsi et ça lui permet également de montrer à Grutch que "l'élève a dépassé le maître".

Toutefois, dès que Grutch avait montré que Vicaire allait mourir vite, j'ai deviné que c'était en réalité Chouette :oui:

? :hap:

HelpingFR
Niveau 25
29 août 2017 à 17:26:10

Le 29 août 2017 à 16:47:13 Branholt a écrit :
Merci pour tous tes conseils, je note ça précieusement pour la fin fin :noel:

La confusion père/fils est logique puisque c'est l'un des éléments développés qui a sauté mais pour faire bref : Grutch se voit comme un dieu et considère ses créations comme ses enfants (donc c'est pour cela qu'il appelle le rebelle fils), "Père" a également développé une sorte de culte de la personnalité et c'est pour ça qu'il se fait appeler ainsi et ça lui permet également de montrer à Grutch que "l'élève a dépassé le maître".

Toutefois, dès que Grutch avait montré que Vicaire allait mourir vite, j'ai deviné que c'était en réalité Chouette :oui:

? :hap:

Eh bien, vu comme tu insistes sur le mauvais état de Chouette (vomissement toussa), je me dis que ça doit venir de sa vie qui commence à lui couler littéralement entre les doigts :hap:

dream-writer
Niveau 4
29 août 2017 à 23:01:56

et dire que je trouvais ça confus !

honnêtement j'ai rien compris a la 1er partie, je crois que je vais tout relire quand tu aura tout posté car je suis complétement perdu.

et c'est fort dommage car les dialogues on une véritable intensité mais du coup on s'y perd.

au final je crois que c'est pas si grave car je suis certain qu'avec de légères modifications tu doit pouvoir rendre ça bien plus facile a lire !

Branholt
Niveau 10
03 septembre 2017 à 13:55:05

Je n'aurai pas terminé la nouvelle pour ce soir (il me reste encore la résolution à écrire) mais je vais essayer de trouver du temps cette semaine afin de la finir pour le week-end prochain :oui:

Branholt
Niveau 10
03 septembre 2017 à 14:27:56

Petite précision : la fin sera postée soit demain soit ce week-end, tout dépendra de si j'ai le temps de faire la relecture avant de partir en cours [[sticker:p/1lm9]]

Branholt
Niveau 10
24 septembre 2017 à 21:11:11

Vous pouvez remarquer mon retard [[sticker:p/1kki]]
Je vous livre la fin lors des vacances de la Toussaint.

Sujet : [SF] Le Golem et la Chouette
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