Création

Ça faisait plusieurs semaines déjà que je n'osais franchir le rubicon. Partagé entre angoisse et désir, tiraillé entre remords passés et regrets futur. Épris d'une furieuse envie de vomir, je me ruai à l'intérieur de la Ford de monsieur Hamilton, pour y dégobiller mes restes de hareng fumé. Le voiturier, croyant à un car-jacking sans Jack, dégaina aussitot son colt avant de le braquer sur moi. J'eus a peine le temps de sentir le cylindre froid du canon sur ma nuque ruisselante que le pauvre homme mourru, terrassé par une montée de fièvre aussi soudaine qu'inattendue. Le temps que je reprenne mon souffle, réalisant que je venais tout juste d'échaper à une mort certaine, la balle partit.

Une bulle lumineuse flottait paisiblement dans le vide. Quelque fut l'origine des forces qui s'exerçaient sur elle, celle-ci, loin d'en voir son rythme de croisière perturbé, se tendait et se distandait comme un jaune d'oeuf qui refuse de se mélanger à son blanc. Le silence assourdissant fit place à un bourdonnement lointain, qui semblait se rapprocher.

- Brice ! Brice ! Reveillez-vous…

La lumière se faisait de plus en plus intense, si bien que, totalement éblouis, je commençai à verser des larmes de crocodille, sans qu'il fut possible de les retenir.

- Oh mon Dieu Brice, dans quel petrin vous-êtes vous encore fourrés… Vous savez que nous perdons un temps précieux, chaque fois qu'il m'est nécessaire de vous réanimer…

Il me semblait que je connaissais cette voix. Pour autant, et bien que chaque mot prononcé me paressât distinct, il m'était impossible d'en deviner le sens et l'agencement.

Aie ! Monsieur Hamilton venait de me gifler.

- Mais ça tu t'en fous pas mal, hein Brice ? Tout ce qui compte pour toi c'est Léa. Léa Léa Léa. Je le sais et tu sais que je le sais. La science pourra bien attendre, pas vrai, et aller voir ailleurs si vous y êtes !
- Prof… Professeur, je ne vous permets pas …
- Ah, il se reveille maintenant. Et ben, on n'était pas si mort que ça cette fois-ci. Allons, levez-vous, nous avons du pain sur la planche aujourd'hui.

*

- Professeur Hamilton, il est un sujet dont j'aimerais m'entrenir avec vous, voyez-vous …
- Vous pourriez attendre qu'on arrive tout de même ! Vous savez pertinemment que je n'aime pas être dérangé pendant le pilotage.
- Voilà. C'est à propos de Léa. Il me semble que …
- Ah mais ça suffit à la fin ! Vous commencez à m'emmerder avec cette fille, je vous le dis tout rond.
- Quand je suis mort la dernière fois, je vous ai entendu tenir des propos … inqualifiables à mon endroit.
- Quand vous êtes mort ? "la dernière fois" ? Il s'agirait d'être un peu plus précis si vous esperez faire ressurgir en moi quelque souvenir que ce soit.
- Qu'importe. Vous aviez affirmé que je n'étais pas totalement dévoué à l'ouvrage qui nous préoccupe, et que…
- Evidemment mon vieux, quand on veut réveiller un mort, on est parfois obligé de le brusquer. N'allez pas vous imaginer des histoires.
- Non. Je crois que vous aviez raison. Je pense à elle sans arrêt.
- A la bonne heure !
- Mais, pourquoi vous arrêtez vous ?
- On fait une pause, j'en ai ma claque. Tenez, venez que je vous paye un café.

J'avais à peine refermé la porte du vaisseau que je sentis tout l'air s'échapper de mon scaphandre hermétique. J'avais du mal le boutonner en sortant. Soudain, la vérité me frappa. Et elle frappa encore.

- Aie ! Mais qu'est ce qui vous prend professeur ? C'est un piège !
- Tout juste. Nous n'avons pas le temps de nous embarrasser d'un homme amoureux dans cette quête. Figurez vous que le temps presse, et qu'il ne vous restera bientot plus de jus.
- Mais enfin, qu'est ce que vous en savez après tout !
- Voyons, mais c'est marqué dans le livre !
- Quel livre ?
- Pas UN livre, Le Livre ! Imbécile !

Je me débattai comme un dibable, parant tous les coups que le maudit professeur continuait de m'asséner avec sa bouteille d'oxygène. On l'entendait beugler comme un possédé :

- Vous allez rentrer dans ce foutu livre nom de nom, c'est moi qui vous le dis !

Épuisé, à bout de force et las, je fermai les yeux et fis un bond dans le bouquin.

Je dois avouer avoir eu du mal à comprendre ce qu'il se passait dans ce texte

Donc, si j'ai bien compris, c'est l'histoire d'un type qui meurt, puis est "ressuscité", mais dans la description, on dirait plutôt qu'il s'agirait d'une machine. Et à la fin, ce Hamilton semble bien déterminé à l'enfoncer dans un bouquin Bon, à la fin, j'ai mieux compris, vu qu'on parle de scaphandre et de vaisseau
Aussi au début, je n'ai pas trop compris ce qu'il se passait. Brice ouvre la voiture, le voiturier le braque, paf, il meurt comme ça. Brice est sauf, mais la balle part quand même et semble le tuer

Bref, j'attend des précision

Outre ça, j'aime bien le style.
C'est un OS ou bien une suite est prévue ?

J'ai rien compris non plus

J'aime beaucoup les dialogues, et l'action pose beaucoup, beaucoup de questions

Je peux qu'attendre la suite pour voir ce qui se passe exactement, ça m'étonnerait fortement que ce soit un OS

J'ai rien compris non plus, mais j'aime bien le style. C'est agréable, mystérieux, bien écrit. Bon je passerais sur le pourquoi avoir posté ca avec mon pseudo et ma photo de profil...^^ Un mystère de plus

J'atterris dans un parterre de fleurs, probablement issu du chapitre second de la vie de M. Hamilton. J'aurais pu tomber plus mal. Mais je suis tombé quand même, et ne pouvant tomber plus bas, décidai-je de rester allongé. Il faut dire qu'en raison d'un dérèglement de l'oreille interne, j'ai toujours mal supporté les voyages temporels.

Une flopée de nuages habillaient le ciel. Plus je les contemplai, plus il fut évident que sous l'apparence de nuages, il s'agissait de véritables soucoupes volantes. Une flotte spatiale digne d'un film SF des années 70 fondait sur nous, à rythme tranquille, implacable. Pour m'empêcher de contempler paisiblement l'attaque martienne, le bourdonnement d'une abeille se fit de plus en plus proche. On eût dit qu'elle butinait mon tympan. Puis un nuage arborant un collier de barbe et un chapeau me dévisagea avec une curiosité que je ne lui rendis pas. J'étais trop occupé à évaluer la distance qui me séparait de l'abeille en fonction de sa taille hypothétique. Aussi le nuage, qui n'en était pas tant, s'est-il senti autorisé à me parler :

- Vous figurez sur la liste des invités ?

J'ai pris un air sévère, pour signifier mon mécontentement. L'emmerdeur se tenait droit, avec toute l'arrogance que le port d'un costume confère aux cuistres. Les rouflaquettes gris-terne qui encadraient son visage rougeaud lui donnaient l'air d'un triste leprechaun.
J'allais pouvoir assister au mariage du vieux professeur, cette idée m'aurait amusé si je ne souffrais pas d'intenses nausées.

- Vous figurez sur la liste des invités ?
- En tout cas toi non, connard.

Voulant me relever pour me donner un peu de contenance, je titube et retombe aussitôt. Il n'en fallut pas plus pour que le nabot me colle son sbire sur le dos. Richard, on a de la viande saoule qu'il a dit. Fort heureusement, le susnommé sut se montrer plus délicat.

- Désirez-vous que je vous amène à l'infirmerie, ou que l'on vous apporte un rafraîchissement ?
- Ne vous dérangez pas mon brave, je vais me traîner jusqu'au buffet, ça ira mieux quand j'aurai mangé quelque chose. Tenez, pour vos étrennes.

Je lui lançai trois pièces de zinc. Ça peut paraître ridicule mais en ce temps là, l'inflation ne sévissait pas comme maintenant. Il suffisait de voir la profusion de mets raffinés à disposition des convives pour s'en assurer. La guerre avait décidément tout changé.

- Hé petit, mollo sur les toast, tu vas nous faire une indigestion à ce rythme.
- C'est peu probable. Pour tout vous dire, je suis en fait un robot. La graisse que j'absorbe ne sert qu'à huiler mes boulons.

Mon interlocuteur explosa de rire. J'en conclus que le professeur était encore plus vieux que je ne l'imaginais. Qu'importe, je m'étais fait un nouvel ami.

- J'aimerais bien être un robot moi. C'est vrai, on souffre, on saigne, on fait des caprices… Mais qu'est-ce que ça nous apporte au fond ? Nan, ce qui marche, c'est d'la mécanique, rien que d'la mécanique.
- Vous savez, nous, les robots, on souffre aussi.
- Ah ouais ? Tout le monde souffre alors. Bah, ça m'étonne pas finalement. Enfin, on va pas faire la gueule ! Il est quand même pas dégueulasse ce champ'.
- Si j'avais des papilles, je suppose que j'en conviendrais. Vous vous appelez ?
- Stéphane ! C'est moi le père de celui-là alors... Il désignait le professeur d'un geste vague avec sa coupe. Voyez bien que j'peux pas faire la gueule.
- Stéphane, vous êtes un homme charmant. Excusez-moi, il faut que j'aille toucher de l'herbe.

Ses yeux ronds me dévisagèrent quelques secondes puis il éclata de rire à nouveau. L'ivresse rendait décidément cet être humain très sympathique. C'est agréable d'être traité par eux comme un égal. Assez rare pour être souligné. Cependant ma visite n'était sans but ; il fallait encore que je trouve l'entrée de la cave.

Chocobo_4

Le voiturier, croyant à un car-jacking sans Jack, dégaina aussitot son colt avant de le braquer sur moi.
évite ce genre de jeu de mots minables stp, en plus ça survient dans le premier paragraphe, franchement en temps normal c'est retour à la liste des sujets directement

je commençai à verser des larmes de crocodille, sans qu'il fut possible de les retenir
L'expression larmes de crocodile est une formule désignant une manifestation émotionnelle fausse, non-sincère ou hypocrite afin de tromper.Soit tu utilises des expressions que tu penses connaîre et tu te fourvoies complètement (ce qui ne m'étonnerait pas, connaissant l'animal) soit tu veux dire quelque chose mais alors là c'est totalement hermétique, après le jeu de mot avec Jack ça donne l'impression d'un auteur en parfaite roue-libre.

paressât ? wtf ? T'es pas obligé, hein...

Je le sais et tu sais que je le sais
Là, on reconnait bien chocobeauf

Bon sinon j'ai lu les deux chapitres. C'est court et ça se lit vite. La dose d'humour que tu injectes dans ce texte est assez flippante de nullité. Mais pas nul drôle, nul genre je suis atterré. N'essaie pas de te faire rire tout seul, essaie aussi de faire rire les autres c'est important.

Donc pour l'histoire on a deux complices qui voyagent dans le temps via des livres en se balançant des punchlines façon rachat de licence walt disney... c'est déjà plus vivifiant que ce que tu as commis en fantasy.

Yugo juste pour info , Chocobo_4 n'est pas notre Chocobo T'as cru pouvoir lui taper dessus, c'est raté...

Ah bon, qui est-ce ?
ça ressemble bien à du chocobo pourtant, niveau humour.
Mon commentaire vaut également pour celui qui n'est pas chocobo, du coup. Rien de personnel.

Je confirme, ce n'est pas moi

Pour le reste, je devrais poster de nouveau chapitre dans pas longtemps puisque j'ai continué a écrire un peu dernièrement.

Tu pourra laisser libre court a ta frustration et a ton mépris a mon égard si tu le souhaite et de manière légitime très bientôt Yugo

Tranquille, t'inquiète, je lirai et te pulvériserai comme d'hab. D'ailleurs tu vas bientôt apparaître dans mon récit Le Purgeur, ce sera la monnaie de ta pièce pour yugo le satyre en cuir au cul rouge

Oui oui, bien sur... A coup d'attaque personnel alors que de mon coté je n'ai jamais fait que de l'absurde

Bref, fais toi plaisir surtout, n'hésite pas.

(Tu ne fera jamais que de copier le maître a ce niveau la )

Le 30 avril 2021 à 09:04:07 :
Le voiturier, croyant à un car-jacking sans Jack, dégaina aussitot son colt avant de le braquer sur moi.
évite ce genre de jeu de mots minables stp, en plus ça survient dans le premier paragraphe, franchement en temps normal c'est retour à la liste des sujets directement

Le fameux "normalement je fais pas ça mais aujourd'hui tu comprends euhh ... "

Le 30 avril 2021 à 09:18:07 :
je commençai à verser des larmes de crocodille, sans qu'il fut possible de les retenir
L'expression larmes de crocodile est une formule désignant une manifestation émotionnelle fausse, non-sincère ou hypocrite afin de tromper.

Merci mec, moi je tapais des mots aléatoirement sur le clavier

après le jeu de mot avec Jack ça donne l'impression d'un auteur en parfaite roue-libre.

Impression justifiée.

paressât ? wtf ? T'es pas obligé, hein...

T'es pas obligé de poster non plus

Je le sais et tu sais que je le sais
Là, on reconnait bien chocobeauf

Dommage

Bon sinon j'ai lu les deux chapitres.

Permets-moi d'en douter

C'est court et ça se lit vite.

Soit c'est un pléonasme soit ... Un compliment 🐸

La dose d'humour que tu injectes dans ce texte est assez flippante de nullité.

C'est pas censé être drôle en fait. Pour dahek on a déjà le trombi ( oups ). Non sérieusement, la narration en circonvolutions hallucinées c'est pas une tentative d'humour absurde, c'est la retranscription d'une subjectivité. Après peut être que tu contestes son droit à l'existence hein. Si ça te parle pas c'est forcément de la merde ✌

N'essaie pas de te faire rire tout seul, essaie aussi de faire rire les autres c'est important.

Au pire je fais comme je l'entends

Donc pour l'histoire on a deux complices qui voyagent dans le temps via des livres en se balançant des punchlines façon rachat de licence walt disney... c'est déjà plus vivifiant que ce que tu as commis en fantasy.

Que tu sois pas capable deux distinguer deux plumes est déjà éloquent sur la pertinence de ton propos, mais quand même, après autant de siècles à cotoyer choco, ne pas savoir reconnaître son orthographe particulière ... Disons pour rester sympathique que ça ne te rend pas hommage. Mais rien de personnel surtout !

Tu prendras un peu de frites avec ton sel ?