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Sujet : BEAST (Roman)
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Murky95
Niveau 5
23 septembre 2017 à 11:05:51

Le 23 septembre 2017 à 10:37:22 Fatuiter a écrit :
Post 2 :

"Eily crache par terre, le sang qu’elle a dans la bouche. " Virgule excédentaire.

Oui, c'était fait exprès pour faire une coupure sonore. Mais si c'est vraiment dérangeant, la virgule n'est pas indispensable non plus.

"Kamn sourit parce qu’elle s’en fou." fout.

Je crois que ce n'est pas la seule faute, mais merci.

"L’un d’eux balance un circulaire que Kamn esquive de justesse." Manque un mot.

Le quel ?

"Elle frappe le premier à la gorge. Ce n’est que trop tard que l’homme a vu les égratignures rouges et fraiches sur les phalanges du poing qui vient le frapper. C’est un signe que ces phalanges cognent souvent. Elle donne un coup de pieds dans les couilles du deuxième. Puis dans le tibia. Puis dans la figure."

Tu commences avec une action, puis une observation, puis une action. C'est juste une préférence personnelle, mais mettre l'observation avant ou après les actions me semble plus justifier.

Juste...

"Pendant la demie-seconde où Kamn détourna le regard pour voir ce qu’il advenait de sa pote, elle se prit un coup de poing dans la mâchoire." Pourquoi changer de temps ?

Mistake ! Par habitude d'écrire à l'imparfait et au passé simple, des fois je dévie du présent sans faire exprès.

Donc, appréciation :

Plus ou moins le même que le post précédent, à deux exceptions près. En premier lieu, il apparait que le style particulier s'inscrit en un temps long, et pas uniquement dans le premier chapitre. En deuxième lieu, l'ambiance que créait ce style dans le premier chapitre passe complètement à la trappe, puisqu'on est ici dans une scène d'action... que d'ailleurs je trouve pas foldingue. Elle fait le taff, mais pas beaucoup plus.

Du coup, je suis encore plus mitigé que je ne l'étais avant. Que ce soit clair, le style ne me rebute pas, c'est juste qu'il présente certaines limites qui sont franchies en certains lieux qui m'interpellent (les ruptures que j'ai signalé dans mon commentaire précédent, et que l'on retrouve dans ce nouveau chapitre).

Voila voila.

Cette introduction commence a dater et j'ai selon moi beaucoup progressé depuis l'écriture des chapitres suivants. Je commence à me dire que je vais devoir la réécrire car y'a beaucoup de passages mal foutus qui cassent le délire en effet.

PS : De rien, hein.

Merci.

Murky95
Niveau 5
23 septembre 2017 à 12:41:12

Petite correction donc, sur l'intro, partie 2 :

Elle frappe le premier à la gorge. Elle donne un coup de pieds dans les couilles du deuxième. Puis dans le tibia. Puis dans la figure.
Quand le troisième essaye de la frapper, elle intercepte le bras et mord. Mord mord mord.
Ils auraient du voir les égratignures rouges et fraiches sur les phalanges qui les frappent. C’est un signe que ces phalanges cognent souvent.

Murky95
Niveau 5
25 septembre 2017 à 11:07:30

Chapitre 12 : Kamn et Loki

Ça roule depuis des heures. La junkie essaye de dormir en s’emmitouflant dans son blouson trop grand qui sent la fumée, et s’appuie contre la vitre du métro. De temps en temps elle ouvre les yeux pour voir les néons et les arrêts qui passent. Et elle se dit que c’est ça, sa vie maintenant.
Eh, debout.
Kamn chasse d’un revers de patte, la main qui s’est posée sur son épaule. Sans ouvrir les yeux, elle marmonne et dort.
Mmh, fiche moi la paix.
Kamn, c’est moi !
Rien à foutre…
Qu’est ce que t’as pris, encore ?
T’es sourd ?! J’ai dis…
C’est Loki qui est assit à côté. Il est penché sur elle et il essaye de la bouger. Kamn se rend compte que c’est Loki alors elle sursaute et commence à le frapper.
T’étais où ?
Elle grimpe sur ses genoux pour l’empêcher de bouger, et bastone sa tête, puis son buste, puis de nouveau sa tête.
Kamn, putain arrête !
T’étais où ? Pourquoi tu m’as laissée ?!
Et toi, t’étais où ?!
Ta gueule, c’est toi qui t’es barré ! Tu m’as laissé toute seule, comme tu le fais tous le temps ! Tu le fais tout le temps !
Le grand type essaye de lui choper les bras car ils sont en train de faire une putain de scène. Mais la garou se débat et ils se battent sur la banquette du métro. Dès qu’il lui attrape un poignet, la foutue gosse libère son autre main et elle recommence à le frapper. C’est ridicule. Il ne sent pas la douleur. Il veut juste lui parler mais elle ne se calme pas et tout le monde les regarde.
Bon, ça suffit, on se casse.
Dit-il quand il l’attrape toute entière et la traine dehors, au prochain arrêt. Kamn gueule en agitant les pieds. On l’entend vociférer dans toutes les allées du métro.

Assise sur une chaise, Kamn mord sa cigarette fort. Le filtre par en miette. Loki lui sert un bol de céréales au chocolat et lui pause devant elle sur la table.
Allez, mange quelque chose. T’as une mine affreuse.
Kamn le regarde sans répondre et se contente de fumer. Tout à coup elle essaye de balancer la table mais Loki retient le bord juste à temps et remet la table en place.
Bon, t’as finis, oui ?
Tu m’as laissée toute seule ! Il y a ta psychopathe de meute qui m’est tombée dessus. Ils ont eu Alek, puis Roxanne aussi. Et toi tu t’en vas !
Mais brusquement Loki délaisse son tableau impénétrable et se met à genoux devant sa pote. Il pose sa tête contre elle et lui avoue qu’il a besoin d’elle, qu’il flippe, qu’il n’aurait pas du partir. Kamn assène son regard de reproche sur le blond qui gémit à ses pieds. Quelque chose ne va pas. Loki n’a jamais fait ça. Loki n’a jamais senti la douleur. Alors il ne s’est jamais mis à pleurer. Cette scène trop surréaliste, soit elle la rêve soit ils sont foutus.
Elle a envie de s’enfuir de cette petite cuisine, sauter par la fenêtre qui lui offre la ville. La fenêtre qui apporte un vent tout frais de jour qui se lève. Kamn veut se défoncer.
Kamn, faut que tu m’aides.
À faire quoi ?
Je vais aller récupérer la meute, mais il faut que tu viennes avec moi. Ce soir.
La junkie n’est pas rassurée, dévisage son pote et demande si il l’est sur. Il l’est.

Murky95
Niveau 5
26 septembre 2017 à 20:04:54

Chapitre 13 : Loki, Kamn et la meute

Fenrir appose ses coudes sur le bord du balcon. Devant lui, l’immense ville noire et constellée. Au 72ème étage, la vue est infinie, mais il fait très froid. Fenrir tète un cigare, du bout de ses lèvres sèches, et regarde les humains de ci haut. Sa lourde peau d’ours qui couvre son dos, sent un arôme boisé. Mais aussi il pu la charogne.
Quittant le balcon, derrière il y a un bureau aux grandes baies vitrées. La lumière est éteinte. Mais la lune et la pollution lumineuse, donne à la nuit un teint lactée.
Elyas est assit sur la table. Le col de son costume est taché de rouge. Il se sert un verre de Brandy.
Il y a des loups dans la pièce.

Pendant ce temps, un ascenseur est en train de monter les 72 étages.
C’est encore haut ?
Arrête de t’agiter un peu, je dois me concentrer.
Kamn se tait, et farfouille dans les poches de son blouson. Elle sort un flacon, verse deux cachets au creux de sa paume, et les avale. Loki s’en aperçoit.
Qu’est ce que tu fous, putain ?
Je dois me concentrer, moi aussi.
Donne moi ça !
Eh ! Lâche moi ! Rends moi ma came !
Je peux pas te voir clean plus de 2 minutes ?
On est pas tous insensible à la douleur. Eh, lâche moi j’ai dis. Pousse toi.
Tais-toi ! Ça y est ! C’est là.
Leurs voix résonnent dans la cage d’ascenseur. Du coup, on les entend se disputer jusqu’au dernier étage. Elyas reconnait la voix de son frère alors il boit et il attend.
L’enfant prodigue finit par émaner de la cage d’ascenseur, suivi de la junkie.
Loki passe devant Elyas sans regard ni mot. Elyas le fixe sur toute sa marche, et il dit.
Tu vas le regretter…
L’aîné rejoint le père. Kamn reste avec le cadet. Elle le contourne pour garder ses distances et grogne doucement entre ses lèvres. Elyas l’observe. Il ne bouge pas, il fait preuve d’un calme froid. L’air dans ses yeux ne donne aucune idée de ses pensées. Il se contente de regarder la louve, en silence.

Sur le balcon, Fenrir ne se retourne pas vers son fils qui arrive dans son dos.
Père.
Loki.
Fenrir fume en silence face à la vue, puis pose le cigare sur le rebord. Il sort une dague de dessous sa cape d’ours et plante l’abdomen de son fils.
Vas t’en. Tu n’es pas prêt.
Loki reste debout, puis crache du sang puis tombe à genoux. Fenrir sort la dague et la plante à nouveau.
Tu n’es pas prêt.
A l’intérieur, Elyas regarde la scène par dessus son épaule. Kamn a tout vu aussi. Elle recule, hésite, tremble puis fuit. Son corps se change en loup, et va dévaler les escaliers.
Elyas, resté de marbre, boit son Brandy, les yeux fermés.
Je l’avais dis.
Kamn déboule dans la rue froide et regarde le haut de l’immeuble, où est resté Loki. Puis elle court. Court, court, court.

BluePeaks
Niveau 3
28 septembre 2017 à 09:04:17

J'ai rattrapé mon retard et mon avis initial n'a pas changé. C'est toujours très efficace, très haché mais ça sert au propos, à tes paragraphes assez courts et rapides qui donnent constamment l'impression d'être en mouvement. Par ailleurs, cela n'empêche de lire très facilement. Le nombre de personnages présentés ne me dérange absolument pas, parce que c'est bien géré dans la chronologie du récit.

Si c'est bien fait, pourquoi s'en priver ? :)

Murky95
Niveau 5
29 septembre 2017 à 00:24:46

Merci BluePeaks. Des commentaires sur l'histoire en elle même ? Intéressante ou anecdotique ?

BluePeaks
Niveau 3
29 septembre 2017 à 00:44:06

Pour l'histoire, je me suis surpris à toujours la trouver intéressante, même au bout de plusieurs chapitres et de nouveaux personnages. Il me semblait avoir dit que ce n'était pas mon style de lecture mais tu réussis à la faire fonctionner en utilisant des passages très crus, ça j'aime bien. Pour le coup, j'attends de voir comment va être traité plus tard la question des hybrides, si t'as prévu de le faire bien entendu. Avec ton style, ça pourrait donner des explications inattendues !

Murky95
Niveau 5
29 septembre 2017 à 00:59:52

Chapitre 14 :

Un loup court sur la route et s’arrête. Il se change en Kamn. Elle se redresse lentement, les paumes appuyées contre ses genoux. Elle tousse, crache et reprend son souffle. Puis recommence à courir. Echouant sur le pallier d’une porte, à la quelle elle sonne.
Doucement, son corps glisse le long de la porte, et elle finit assise par terre, à respirer fort et à attendre. Elle sonne à nouveau.
Résidence Buster ?
C’est moi… ouvre.
Kamn ? Quoi de beau ?
Ouvre.
Elle entend grésiller dans l’interphone.
T’es encore en manque. Allez, file, sale junkie !
Arrête tes conneries, - c’est la voix d’Eily dans l’interphone - laisse la entrer.
Oui, ça va, je jouais le suspens. Entre, ma Doudou.

Kamn entre, attrape une cigarette, l’allume et va se calmer au bord de la piscine. Les mains des junkies tremblent tout le temps. Elle a du mal à l’allumer, à la porter à sa bouche. Et elle respire la fumée fort même si son rythme cardiaque court encore.
Eily la rejoint. Les guirlandes bordants la terrasse se reflètent sur l’eau chlorée qui dodeline silencieusement.
Alors, combien de temps ? Demande Eily en passant un bras réconfortant autour de Kamn.
Mais arrêtez. Je suis pas en manque, j’ai juste couru !
Mais oui, tu as couru.
Elle leur raconte. Alek, Roxanne, Loki.
Il faut que j’y retourne, je me suis barrée, mais… il faut que j’y retourne.
Eily amène son bras autour de sa pote et dit.
Je crois que Loki savait ce qu’il faisait. C’est entre eux maintenant.
Mais Kamn secoue la tête.
Non, non… Ce n’est pas normal. Je peux pas, il faut que j’y retourne. Buster, viens m’aider ! Viens avec moi !
De l’autre côté de la piscine, la silhouette du grand black dévisage la gosse. Pourquoi est-ce qu’il met du temps à répondre ? Il répond. Il dit :
Alors là, tu peux aller te faire foutre.

Buster a gagné de la thune en vendant de la drogue. Il écrasait le game en réunissant des clebs paumés pour former son gang de bêtes enragées. La ville, il lui roule dessus. Le monde, il enrage contre les gens, la vie, ces connards de loups.
Quand Buster a broyé la gorge d’un mac avec le sang froid d’un monstre, il a perdu ce qu’il pensait savoir de sa place. Il est allé en prison, il est sorti de prison, il a reformé son gang et reprit le business.
Maintenant les loups rappliquent, crachent leur fortune et bouffe son territoire, ses potes, sa vie, façon Grand Méchant Loup.
Buster pensait trouver l’équilibre logique entre le héros en lui et le doberman en lui.
Planqué derrière un nuage de MJ, l’odeur d’os, de croquettes, de beaux culs, le font sortir de sa niche. La grunge qui lui sert de pote ramène sa charmante bouille et lui demande d’envoyer ses chiens se crever dans le bordel où se sont foutu une bande de bras-cassés.
La part connard de Buster reprend les reines, chope le biff, lève un doigt d’honneur et se barre.

Buster a fini son speech. Kamn le regarde. Elle fume même plus sa clope qui se consume sur elle même puis tombe de ses lèvres.
Enfoiré de fils de… , elle se lève et se jète sur le chien sans finir sa phrase.
Arrêtez ! Vous êtes vraiment… eh mais arrêtez !
Mais Eily peut dire ce qu’elle veut. Buster et Kamn continuent de se battre en se balançant des coups et en essayant tour à tour de faire tomber l’autre dans la piscine. Le bonhomme soulève la junkie frêle à bout de bras, comme une brindille. Puis il se prend une série de coups de pieds dans les côtes alors il la repose. Il lui attrape les poignets, elle mord.
Il se change en chien et elle en louve.
Eily s’enfoui le visage dans la paume de sa main.
Les deux bestioles se battent. Leurs griffes raclent le parquet de la terrasses, et leurs jappements s’entremêlent. Ils se poussent dans l’herbe, brisent les chaises en plastiques, reviennent vers la terrasse, font tomber une table dans l’eau, ils continuent le long de la piscine, se cognent à la chaine hi-fi. Puis Kamn se prend les pattes dans les guirlandes. La guirlande se détache et tout s’éteint. Ils continuent de se battre dans le noir. L’un des deux tombe dans l’eau en entrainant l’autre. Aucun des deux n’avouera qui est tombé le premier.

Murky95
Niveau 5
04 octobre 2017 à 10:02:21

Chapitre 14 : La meute et les parias

Devant le grillage de la maison Alpha, Buster tord les barreaux. Puis lui, Eily et Kamn remontent l’étendue d’herbe qui cercle la belle maison.
La plus haute chambre est allumée.
Buster, tenant un bidon d’essence, dit à Kamn d’aller chercher ses andouilles d’amis. Pendant ce temps, il incendiera la maison.
Buster et Kamn partent, laissant Eily surveiller que personne ne les trouve.
La bleue lève alors la tête vers la plus haute chambre, allumée. Une ombre y passe. Eily entre dans la maison.

Kamn, c’est toi ?
Prononce la voix d’Alek dans l’arrière jardin. Il est appuyé contre un mur et il saigne.
Alek, qu’est ce qu’ils t’ont fait…
Le visage d’Alek est couvert de sang séché. Il a un oeil clos tellement déformé par les coups. On dirait qu’il est crevé. Du coup, le jeune camé ne voit rien. Il n’est même pas sur que c’est Kamn devant lui et il sursaute quand elle pose la main sur sa tête.
Qu’est ce qu’ils t’ont fait…
Répète t-elle quand elle prend la tête de son pote dans ses bras et qu’elle le berce en silence.

Buster entre dans le living room et grimace devant la décoration luxurieuse, qu’il asperge d’essence noire. Il en déverse sur la surface des meubles, sur les rideaux, sur les canapés et sur les tapis qui aspire le tout comme des éponges. Ça pu suffisamment l’éthanol. Maintenant, il attend Kamn.

Eily se change en serpent et remonte les escaliers. Personne ne l’a voit. Son corps écailleux glisse les marches, puis le corridor, puis vient devant la chambre du père Alpha. La plus haute chambre, dont un filet de lumière passe sous la porte. L’Alpha est levé. Il va sentir les intrus, descendre et tous les tuer. Eily passe son museau dans l’entrebâille de la porte, avant. Elle glisse dans la grande chambre. L’Alpha, de dos, est posté à la fenêtre. Sa peau d’ours lui donne un air de monstre.

Je ne vois rien, Kamn, je ne vois rien…
Chut, tiens ma main et suis moi.
C’est affreux, je ne voix rien, je ne comprends rien.
Où est Loki ?
Loki… je… j’en sais rien, je ne vois rien.
Ils cherchent le grand blond, que Kamn aurait aimé ne jamais avoir abandonné quelques heures plus tôt au 72ème étage d’un immeuble. Pourquoi n’est t-il pas là ?
Parti, abandonné, mort. Aucune idée.

Qu’est ce que tu fais là…
Enrage Elyas quand il fait irruption dans le living room. Buster se retourne vers le cadet et lui assène une droite monumentale.
Il fallait te remettre à ta place.
Le cadet gisant se retourne et essuie sa bouille blonde.
Quand il porte un coup de talon dans le genoux de Buster, on l’entend salement craquer.
Je reconnais ta sale odeur de clebs, que j’ai sentis sur le corps de ma fiancée.
Le second genoux de Buster craque. Quand il tombe, il dit.
Si ta meuf vient me voir quand t’as le dos tourné, t’es le seul à blâmer mec.
Elyas attrape le cou du doberman et sert en disant.
Ferme-là, enfoiré. Je vais te buter.

Qui es tu.
Le serpent ne répond pas. Il avance voluptueusement jusqu’à la jambe du père Alpha et s’enroule autour de la cheville. Le vieux attrape brutalement le cou du serpent et tire.
Qui-es-tu.
Le serpent dans sa poigne se change en corps de fille. Des cheveux bleus tombent sur la figure humaine qui le toise. De la queue écailleuse il ne reste qu’un bras qui remonte le buste du loup pour venir enlacer sa clavicule osseuse.
Rien ne fait desserrer les doigts du vieillard, qui emprisonne la douche trachée. Ses yeux avides décomposent la fragile silhouette qui se dessine sous de jolies courbes. Il passe la main dans l’entre-cuisse délicate, allonge sa proie sur le sol et passe au dessus.
Patiemment, Eily se laisse faire. Elle sert les dents, ferme les yeux, mais se laisse faire.

Kamn ouvre une porte. C’est la chambre de Loki. Vide. Elle ouvre celle d’à côté. C’est la chambre d’Elyas. Roxanne fume sur le rebord d’une fenêtre. La panthère regarde par dessus son épaule, voit la junkie et dit.
Qu’est ce que tu fais là ? Tu veux te faire tuer ou quoi ?
Loki ! Il est où ?
Loki ? Il n’est pas là… qu’est ce que… c’est Alek derrière toi ? Barrez vous tous, vite. Ça va très mal finir.
Ils entendirent tous du bruit en bas. Du mobilier qui se reverse.
Buster ? Se demande Kamn.
Les yeux de la panthère s’allument.
Quoi… Buster est ici ? Non, non, non. Déguerpissez ! Vous allez tous vous faire tuer ! Elyas est en bas aussi ! Et Fenrir est réveillé !
Kamn court vers les escaliers. Buster et Elyas se battent en bas.
Kamn ! Me laisse pas !
C’est Alek. Kamn lui a lâché la main alors il trébuche et erre. Roxanne sort de la chambre et court en bas. Elyas étrangle Buster pour de bon. Puis un pot de fleur vient se fracasser sur son crâne blond. Et le cadet tombe au milieu des éclats de terre cuites.
Roxanne ! Ma minette ! Articule Buster comme un idiot, alors qu’il se relève sur ses genoux cassés.
Roxanne tenant Buster, elle l’emmène dehors. Suivis des deux junkies.
Barrez vous. Dit Roxanne.
Non, reste avec nous. On va tous cramer. Dit Buster.
Non, attendez. On fait rien cramer tant qu’on est pas tous là. Où est Eily ?
Silence. Tous regardent la lumière allumée dans la chambre du père Alpha. Pourquoi n’est-il pas descendu ? Comment ça se fait qu’il n’a rien entendu ?

DomDomz
Niveau 7
05 octobre 2017 à 07:36:32

Désolé d'avoir mis du temps mais j'ai rattrapé mon retard ! :-)
Et du coup pas grand chose à redire, surtout sur le dernier chapitre qui est peut être un des meilleurs selon moi. L'intrigue nous tiens bien en haleine, on arrive aussi facilement à se représenter les scènes, c'est visuel, c'est rapide, ça s'accorde au rythme dicté par le style d'écriture, bref c'est tout bon pour moi !
Par contre, deux chapitres 14 c'est normal ? :hap:

Murky95
Niveau 5
05 octobre 2017 à 09:24:59

Le 05 octobre 2017 à 07:36:32 DomDomZ a écrit :
Par contre, deux chapitres 14 c'est normal ? :hap:

Non :fou:

Chimene_Azalee
Niveau 18
10 octobre 2017 à 00:14:06

lol :)

Murky95
Niveau 5
18 octobre 2017 à 21:52:37

Ça fait longtemps que j'ai pas posté. Pourtant l'histoire avance. Donc voilà, pour ceux que ça intéresse. :3

La meute et les parias, épilogue

Eily ?
Quand Kamn entre dans la chambre, il y a la fenêtre brisée. Et par terre, Eily gigote dans ses effluves rouges, qui n'arrêtent pas de couler.
Kamn s’approche. Hésite et passe une main sous la tête bleue.
Pourquoi tu as fais ça, Eily ?
Je voulais choisir. Comment mourir, je voulais choisir.
Kamn enlasse le corps de sa pote dans ses pattes tremblantes. Les pattes des junkies tremblent tout le temps. Eily, elle, est de glace. Elle a des yeux bleus, comme des perles, comme ses cheveux, comme des glaçons. Ils se ferment, et elle ne bouge plus.
La louve descend les escaliers. Sors son briquet de son blouson, et fou le feu.
Le brasier envahit la résidence Alpha.
Les parias se rejoignent dehors.
Fenrir court quelque part comme une bête enragée.
Elyas a disparu.

Murky95
Niveau 5
18 octobre 2017 à 21:55:44

Fin de la Partie 1.

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Sujet : BEAST (Roman)
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