Fumiko arriva en avance, devant le lieu du rendez-vous. Effectivement l’endroit ressemblait à une sorte de club. Ishiara arriva pile à l’heure. Ils se serrèrent tout les deux dans les bras, même si Fumiko lui donnait l’impression que tout allait bien, en réalité son esprit était troublé. Elle regrettait tellement sa réaction face à Ichi, maintenant il était trop tard pour les regrets. Il était parti à jamais.
Ils montèrent par un ascenseur dans une sorte de grande salle qui ressemblait extrêmement à un club d’hôtes. Ce qui troubla particulièrement Fumiko était qu’hormis eux deux et un réceptionniste, il n’y avait personne.
—Le club est fermé Ishiara ?
—Mais non, on est juste en début de soirée.
On les installa sur un canapé. Pour Fumiko c’était sûr, cet endroit était un club à hôtes. Normalement ce genre de club appartenait à Izaemon. Même si Ishiara lui avais assuré que leurs problèmes respectifs avec Izaemon avaient été réglé, elle ne pouvait s’empêcher de douter.
—Dis-moi Ishiara. Comment as-tu réglé nos problèmes avec Izaemon ?
Ishiara se leva sans rien dire. Il se dirigea vers l’ascenseur. C’est à ce moment-là que Fumiko se rendait compte qu’ils étaient seuls, maintenant.
—Je suis désolé Fumiko mais je n’avais pas d’autre solution pour m’en tirer.
Plusieurs hommes d’Izaemon entrèrent dans la pièce par l’ascenseur, dont Izaemon en personne. Ishiara le salua avant de prendre l’ascenseur et sans aller.
Fumiko avait un très mauvais présentiment. Izaemon s’assit à côté d’elle. Il la regarda en souriant.
—Je suppose que tu sais pourquoi nous sommes ici ?
Fumiko resta silencieuse, son cœur accéléra ses battements.
—Ton petit ami, nous a autorisé pour t’utiliser dans nos films pornos afin de rembourser ses dettes. Donc on ne va pas se gêner.
Brusquement Fumiko fut saisi par les épaules. Elle réussit à s’en dégager mais tomba sur le sol. Elle se traina difficilement contre le mur le plus proche pour se relever, la situation était mauvaise, les hommes d’Izaemon l’encerclèrent, trop nombreux pour qu’elle puisse réussir avec succès de se défendre.
Elle fonça dans le tas vers l’ascenseur, un yakuza l’attrapa au passage mais encore une fois elle réussit à s’en échapper.
—Attrapez-là-moi, dit Izaemon.
Les yakuzas formèrent un demi-cercle autour d’elle, qui se resserrait au fur et à mesure, alors que Fumiko appuya paniquer sur le bouton de l’ascenseur.
—Tu me prends pour un amateur, petite. Tu ressembles bien à ton père au final. J’ai des hommes en bas tu n’iras pas loin, dit Izaemon.
Le cœur de Fumiko s’arrêta un instant, cette fois c’était la fin elle était perdue.
L’ascenseur s’ouvrit. Fumiko se retourna. Il y avait plein de sang partout et Ishiara était là, avec le corps ensanglanté. Fumiko s’écarta quand elle le vit penchée en avant. Il tomba au sol, mort. Un autre homme sortit de l’ascenseur.
—Ichi, dit Fumiko.
Il commença à défaire le haut de son kimono, puis mit ses cheveux vers l’avant de son corps, pour laisser paraitre son tatouage. Il retira aussi son bandeau qu’il noua autour de la poigner de son sabre, il avait une sorte de cicatrice semblable à celle qu’avait Reiko, elle traversa de gauche à droite son visage ce qui à l’époque avait dû lui ôter la vue.
—Fumiko, dit-il en la tirant par le bras. Va temps.
Il la mit dans l’ascenseur puis il dégaina son sabre.
Certains n’avaient pas le temps de réagir, les autres se battaient avec des petits couteaux mais cela ne les sauva pas. Le peu d’entre eux armaient avec des pistolets, moururent avant de pouvoir appuyer sur la détente.
Maintenant il ne restait plus que trois personnes, deux yakuzas et Izaemon. Izaemon sortit en souriant un katana qu’il avait emmené avec lui. Un des hommes avec un couteau se jeta sur l’aveugle, il tenta d’attaquer Ichi par le haut, le temps de faire le mouvement la lame d’Ichi lui avait déjà ôté sa vie. L’autre comprenant qu’il allait mourir préféra se planter la lame dans la gorge. Il ne resta plus qu’Ichi et Izaemon. Les deux adversaires se firent face.
—Tu en fais beaucoup Ichi pour des gens qui te rejettent.
—Je sais mais c’est comme ça, parfois on ne choisit pas qui on est mais pourtant on est obligé de vivre avec ça.
Ichi inspira profondément.
—Tu vas mourir, dit Ichi. Tu le sais très bien. Rengaine ton sabre et déguerpis d’ici.
—Non je ne mourrais pas.
Ichi lâcha sa canne qu’il tenait toujours en combat dans une de ses mains. Il positionna les deux mains sur la poignée de son sabre.
—Soit, dit Ichi.
Les deux adversaires coururent l’un vers l’autre. Izaemon une fois à porté tenta d’asséner un coup à Ichi, que celui-ci part très facilement et durant le bref instant où sa garde était ouverte, cela suffisait à Ichi pour lui asséner un coup puissant au niveau de la nuque qui le décapita. Du sang éclaboussa sur le torse nu d’Ichi. Cet endroit ne ressemblait plus à rien tellement il y avait de sang et de corps mais c’était cela son quotidien.