Création

Oh, loin de moi l'idée d'élever la haine en idole mais il faut dire qu'elle m'a pas mal aidé ces derniers temps. J'ai couché ma rage sur papier, près des tombes, où rien ne pousse et où tout gît. Cette fille, là, que j'ai aimé, elle est morte c'est sûr et, sous les larmes qui coulent de mes yeux, se cachent souvent des gloussements saugrenus, des velléités condamnés, des espoirs vains...
La revoir pour lui dire à quel point je l'aime, à quel point je regrette de n'avoir pu la consoler assez, pour lui dire de ne pas se tuer, de ne pas s'éteindre, de se rallumer, oui, cette petite lueur au fond son âme que j'ai tant sollicitée avant son suicide.

Pour vous, je fais l'effort de faire des paragraphes, pour que vous lisiez, entendu ? Je regrette ces années de paix et de plénitude où l'amour fleurissait en bourgeons renaissants puis croissants en roses. Cet après-midi où je l'ai rencontrée, ce moment où nos yeux se sont croisés sous l'œil contemplatif de l'astre du jour, bienveillant mais si éloigné, moins réchauffant que ce mâtin où l'on s'est embrassés. Je l'aime bon Dieu, je n'ai jamais cessé de la porter au firmament, de lui tenir compagnie au-milieu de ses ombres et lumières. Dans les chagrins, dans les joies, pendant les crises, les larmes, les rires, les éclats de sa voix me paraissaient être une musique enivrante, torturant au plaisir mes sens.

Ces moments à lire Proust, ma madeleine, mon Albertine...
Elle a disparue maintenant, je réclame vengeance à la vie, rédemption à la mort et amitié à la solitude. J'ai maudit les dieux, les anges, les autres. Nos embrassades étaient autant d'éclosions qui s'épanouissaient, nos câlins autant d'arbres qui se touchent de leurs branches...
J'aimerais vous dire qu'elle fut mon âme-sœur, je peux juste vous confirmer que c'est ma muse. Avec la tristesse. On se drogue à la douleur n'est-ce pas ? C'est bientôt fini, je ne vis plus, je rêve trop. Alors je saisis mes draps de mes mains et je les serre contre moi, y cherchant la chaleur d'une fille et la confiance fidèle d'un ami, y puisant espoir et réconfort. J'aimerais envoyer au vent des lettres d'amour, dans tous les coins du globe pour qu'afin, un jour, une jeune femme les lisent et, s'apercevant de ma sincérité vraie, vienne à moi pour que j'oublie celle qui fut ma bien-aimée. Voilà, je ne vais pas faire plus long. Chut, les anges nous écoutent.

Bah alors Aymeric, toujours le cafard ?

Le 15 octobre 2019 à 09:24:49 Arduilanar a écrit :
Bah alors Aymeric, toujours le cafard ?

?

Cette phrase ne veut absolument rien dire. c'est un contresens.
comment l'amour peut-être pute et comment pute peut être amour ?
Une pute, la prostituée, peut être amoureuse malgré son travail.
Un amour peut être vache mais pas pute. mais dans tous les cas ça ne peut être de l'amour au sens propre et ultime si vous y incluez pute dedans. Soit tu reçois de l'amour et en donne. Soit tu fais ta pute en faisant croire à l'amour, soit tu fais la pute tout simplement. sinon elle ou il n'a pas aimé.
l'amour est amour. (point barre)

Meda 31, Cette phrase n'a aucun sens pour une personne qui n'a jamais eu le cœur brisé, pour une personne qui n'a jamais réellement aimé. Si vous aviez aimé, et que la personne que vous aimiez était partie vous auriez saisi le sens réel et profond de cette phrase, qui n'a rien à voir avec des choses saisissables concrètement. C'est un cri désespéré d'un cœur qui crie à l'aide, qui se noie dans des sentiments contradictoires et violents. Avant de répondre de telles absurdités allez chercher l'amour, le vrai, vous comprendrez.

Ce texte était beau, parfait, merci, en retard de 3 ans.

C’est beau.

J’ai bien aimé, et sans poser la moindre analyse sur la phrase « l’amour est une pute » je confirme totalement ce point de vue, qui me rappelle un mon unique amour passionné qui me fais vivre ça depuis 1 an. (Je me suis étalé fuck)

Je trouve ton texte globalement assez poétique.

Cependant j'ai deux petits problèmes:
- Pourquoi ce titre? Sachant qu'il semble avoir vécu une très belle histoire d'amour, ce serait plutôt la mort qui serait une pute dans ce cas.
- Ensuite, ce passage:

J'ai maudit les dieux, les anges, les autres.

Je trouve ça juste un poil cliché de faire référence aux "dieux" de l'Antiquité de cette manière. Il semble plutôt faire des références au christianisme de manière globale, donc pourquoi citer "les dieux"?

Bref, tu as sûrement tes raisons d'avoir fait ces choix, il y a juste incompréhension de ma part et je serai intéressé et ravi que tu les expliques.