[EDIT EN COURS, NE PAS RÉPONDRE MERCI ]
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23.10.2171, Quelque part entre Mû et Atlantis
Alors qu'elle rentrai vers Mû, pensive, la jeune femme se remémorait la bataille de Soutair.
La Lâme était plutôt contente du combat auxquels elle avait participé lors de la chute de Soutair, la ville n'avait pas put être sauvée, mais la plupart des habitants et des documents importants ont été mit à l’abri pendant qu'elle repoussais les démons avec ses compagnons.
Dans les jours qui suivirent, la température chuta progressivement, signe de son entrée en Mû, et tandis qu'elle avançais, les vents devenais plus violent pour laisser place au blizzard, la pluie glacée se transformais en neige celle ci lui arrivait aux mollets, une tempête se profilait, et elle ne s'y était pas préparée.
27.10.2171, Quelque part en Mû
Elle devait trouver une solution rapidement, avec ce blizzard elle était en train de perdre ses repères, elle ne voyait pas à une lieue, et cela allait empirer.
Malgré la neige, elle décida de s'arrêter quelques heures pour chercher des racines et des plantes comestibles dans un sous bois tant que la terre était encore meuble, cela lui donnerai un léger sursis, il y avait peu de chance qu'elle trouve un animal à chasser, par ce temps, ceux ci était rentré dans leur tanières.
L’archère fit rapidement son inventaire, quelques tranches de viandes fumées, des racines comestibles, elle ne pourrait pas tenir plus de quelques jours avec ses provisions actuelle, même en se rationnant, son AUSP quant à lui l'avait lâchée, son électronique fragile n'avais pas supporté les sorts que certains démons lui avait lancés en Soutair.
A présent elle était seule et livrée à elle même, elle avait l'habitude en tant que fille de chasseurs-ceuilleurs de se débrouiller seule en pleine nature, mais là, ça s’annonçait mal.
Même si elle était Muienne, elle commençait à avoir froid, et devait trouver un abri et s'adapter ou les prochains jours dehors la tuerais aussi sûrement qu'un couteau.
Son instinct de chasseuse lui chuchota de chercher une caverne, avec un peu de chance, elle pourrait même y chasser de petits rongeurs en guise de repas.
La tempête s'intensifia les heures qui suivirent, la neige lui arrivait à présent aux genoux, elle avait du mal à avancer, et le froid lui paralysai lentement les membres, elle sentais à peine ses orteils et un vent sec et cinglant lui mordait la moindre parcelle de peau exposée.
Elle ne voyais pas à deux stades (environ 400m), mais elle repéra toutefois de larges traces à demi effacées dans la neige, "Sans doute un prédateur rentrant dans sa tanière, c'est ma chance" se dit t-elle.
Elle suivi la piste qui s’effaçait peu à peu, parfois la perdit, mais parvint à la retrouver sans mal car l'animal avait cassé des branchages sur son passage, et laissé des touffes de poils en passant prés de troncs, cela lui facilitai la traque.
Après six autres longues heures de marches pendant lesquelles ses forces décroissait, la jeune femme atteint l'entrée d'une caverne, il était temps car le crépuscule pointait, toutefois le ciel était encore trop couvert, elle ne pourrait pas s'orienter avec les étoiles ce soir.
Elle redirigea son attention vers la caverne, et nota deux choses, d'une part l'animal qu'elle traquait n'était pas ressorti, elle allait devoir se montrer prudente, d'autre part la présence, l'odeur, et la disposition d'excréments et d'urine à l'entrée de la grotte lui indiquais que deux Yétis adultes vivait ici.
De ce qu'elle savait du comportement et des habitudes sociales des Yétis, le mâle chassait tandis que la femelle hibernait en cette période de l'année.
Comme elle n'avait pas observé de reste de dépouille durant sa traque, elle en déduit que le mâle était revenu bredouille, celui ci serait donc plus alerte
et à éliminer en premier car il n'aura pas réveillé la femelle pour manger.
Elle se retins alors qu'elle allais entrer dans la grotte, son arc bandé, elle soupira et se ravisa, ses flèches n'aurait pas le temps de prendre une vitesse suffisantes pour être efficaces sur des distances aussi courtes, et elle ne voulais pas se risquer au corps à corps contre deux Yétis avec son couteau, sa lame était de toute façon trop courte pour atteindre un organe vital à travers les épaisses couches de graisses et de muscles des Yétis si elle n'avait pas l'initiative, la chasseuse avait donc peu de chance de s'en tirer dans ces conditions.
Elle allait donc devoir attendre que le mâle ressorte chasser pour l'éliminer la ou elle pouvais le combattre. Elle dissimula les traces de son passage et grimpa tant bien que mal dans un arbre en face de l'entrée de la caverne, manquant de tomber plusieurs fois à cause du gel et l'écorce gelée lui écorchant ses doigts gourds.
La ramure la protégeai partiellement du vent, mais elle avait froid et faim, elle ne sentais plus son visage, ses pieds et ses mains.
Malgré tout, elle devait garder ses mains en état de fonctionner à tout moment, le Mâle pouvait ressortir chasser à tout moment. Les doigts gourds, elle plia et déplia ses mains, faisant circuler le sang, elle mit de la neige dans sa bouche afin de dissimuler au mieux la condensation.
Elle n'avait que très peu de source de lumière, seule la pleine lune peinait à percer à travers les nuages et la tempête, mais elle avait mémorisé la position de la caverne depuis son arbre et pouvait se fier à son ouïe, les Yéti n'étant pas particuliérement discret.
Elle attendit lui sembla t-elle une éternité à lutter contre le froid, le sommeil et la faim, elle savait qu'elle ne devait pas dormir sinon elle mourrait gelée dans son sommeil.
Enfin, un long moment plus tard, elle vit une masse blanchâtre se mouvoir prés de l'entrée de la grotte, le Yéti hésita et flaira l'entrée de la grotte.
Celui ci faisait 2,5 mètres de haut, tout en muscles sous ses poils blancs et les dents jaunies par nombres de repas, l’archère estimai son poids à 200 kg, un beau spécimen. Il avait bien senti les réminiscences de l'odeur de l’archère sans pour autant parvenir à retrouver sa trace, le blizzard ayant couvert sa fuite.
Lentement, l’archère remit se la neige dans sa bouche pour dissimuler au mieux sa condensation et éviter que le yéti ne la repère lors de son tir, elle s'accroupit sur sa branche veillant à ne pas faire chuter de neige de l'arbre, l’archère banda son arc et écarta de la pointe de sa flèche les rameaux des branches qui gênaient son tir.
Le Yéti toujours immobile semblait ne pas l'avoir repérée, se concentrant sur son odorat.
Son arc pouvait tirer à 800m environ, le Yéti était à environ 200m, elle se concentra, elle avait beau être une archère accomplie, les conditions de tir restaient exécrables, elle n'aurai droit qu'a un essai au maximum avant que le Yéti la repère, et un tir sur une cible mobile dans ces conditions serait très difficile.
Le blizzard soufflait du nord vers le sud, sa flèche avait une trajectoire est /ouest, la puissance du vent variais constamment, elle devait attendre, à cette distance il faudrait environ deux secondes pour que la flèche atteigne sa cible, une accalmie de quelques secondes lui suffisait pour réussir le tir.
Elle attendit, le Yéti lui avait décidé de renoncer à chercher la source de cette odeur imperceptible et commençait à partir vers l'opposé, alors qu'il lui tournait le dos et s'éloignait peu à peu, sa chance arriva, son bras fatigué, elle relâcha la corde et laissa sa flèche siffler dans l'air glacé.
Au dernier moment les rafales de vents reprirent, la flèche se logea non pas dans la nuque comme elle l'avais ciblé, mais dans l'épaule de l'animal.
Celui ci grogna, l’archère grommela également, le Yéti se retourna et commença à courir dans la direction du tir, sans pour autant connaitre la position de sa cible pour le moment.
Elle encocha sa deuxième flèche, le Yéti se rapprochai rapidement, elle n'aurais probablement pas le droit à une troisième chance.
Elle n'avais guère le temps d'attendre que le vent se calme et si le yéti se rapprochai trop, son arc aurai un moins fort pouvoir perforant.
Elle prépara son tir en fonction de la vitesse du vent, en sachant qu'elle ne toucherai probablement pas exactement la ou elle voudrait, elle visa la poitrine pour épuiser au maximum le Yéti, quitte à ce que sa flèche ricoche sur une côte.
Sa flèche effectua une trajectoire latérale en cloche et toucha le Yéti à l'abdomen, il rugit de rage et courut de plus belle, toutefois ses deux blessures lui fessait perdre beaucoup de sang alors qu'il était en plein effort, il arriva à l'arbre ou était l’archère et commença à grimper, l'arbre supportai difficilement son poids et gémissait à chacun de ses mouvements.
Le Yéti progressai lentement car considérablement affaiblis par ses blessures, ainsi, lorsqu'il arriva à mit chemin, l’archère se laissa tomber sur son dos, s’agrippant à son pelage blanchâtre et rêche, elle lui enfonça son couteau dans la gorge et lui arracha la trachée en donnant un grand coup de couteau en avant, ses deux mains sur le manche.
Alors que le Yéti agonisait lors de sa chute celui ci tomba lourdement au sol malgré la neige, la jeune femme quant à elle se rattrapa à une branche avoisinante, failli glisser et descendis prudemment.
Elle aurait souhaité avoir le temps de dépecer le Yéti mais elle était épuisée et ne tiendrait pas une minute de plus dehors, elle se précipita donc vers l'entrée de la grotte, elle y entra prudemment, l'endroit était sombre, la seul source de lumière venait de champignons et de mousses bioluminescents, elle avança lentement dans la grotte, celle ci était étriquée à son entrée mais s'élargissait au fur et à mesure, elle observa des restes de cerfs et de petits rongeurs un peu partout, cela empestai mais elle approchai.
Elle trouva enfin le Yéti, ronflant paisiblement dans un coin, faisant bien attention à ne pas faire craquer d'os sous ses pieds, elle s'approcha et lui planta son couteau
sous le menton le retira puis lui trancha la trachée et la jugulaire d'un seul geste, le Yéti se mourru dans des gargouillis.
Épuisée, l’archère s'effondra lourdement sur sa victime, le corps était encore chaud, elle avait envie de s'endormir contre lui maintenant, mais elle savait qu'il refroidirait rapidement.
Elle ne pouvait pas non plus faire de gros feu dans une grotte sans s'intoxiquer, et n'avais de toute façon pas grand chose à brûler.
Elle soupira, puis ne vit pas d'autre solution, le yéti la maintiendrai en vie pour une nuit durant si elle dormait dedans, elle ouvrit l'animal et vida le yéti de ses entrailles fumantes, des intestins jusqu'au poumons, elle avait un espace chaud mais visqueux dans lequel elle pouvait se reposer, elle frissonna et se déshabilla avant de se blottir dans le cadavre, elle s'endormit aussitôt et espéra que la tempête soit terminée demain.
28.10.2171, Quelque part en Mû
Lorsqu'elle ouvrit les yeux, elle senti le corps encore tiéde l'entourant, ces quelques heures de repos l'avait bien aidé et l'aube pointai déja dehors.
La tempête ne s'était pas vraiment calmée, bien au contraire, elle n'y voyait à présent pas à 50 m, la neige lui arrivait à la taille, elle se sentai condamnée et se demandai si tout cela n'était qu'un autre caprice de Jühb.
La jeune femme collecta rapidement un peu de neige pour se laver, elle grelotta et se souvint qu'elle n'avait pas mangé, elle rassembla un maximum de mousse et entreprit d'initer un feu.
Aprés quelques heures à frictionner son silex et sa pyrite de fer au dessus de la mousse humide, elle parvint enfin à démarrer une combustion, pas suffisante pour faire cuire de la viande, mais suffisante pour éviter que son état ne s'aggrave. Elle avait déja quelques engelures et ce début de feu lui permettrai de ne pas avoir à s'amputer des doigts ou des orteils, elle massa ses membres bleuits par le froid au dessus de la mousse fumante, faisant circuler le sang.
Tandis que le sang circulait à nouveau dans ses membres, elle décida de découper et manger les parties les plus grasses du Yéti, crût cela était répugnant et peu digeste, mais sans ces réserves de graisses naturelle, elle ne survivrait pas bien longtemps.
La jeune femme continua de vivre de cette façon pendant plusieurs jours, et finit par transporter morceau par morceau le cadavre de l'autre yéti bien conservé par le froid, et bien que la viande fût crûe et dure comme du bois, elle avait peu de risque de tomber malade en le mangeant.
Manger de la neige et de la viande crue était devenu son quotidien.
04.12.2171, Quelque part en Mû
La tempête n'avait pas faiblie plus de quelques heures ces derniers jours, la neige s'était transformée en grêle et la température avait encore chuté, la neige au sol avait durci pour laisser place à de vastes plaques de glaces, la couche de neige et de glace atteignait à présent deux mètres de haut, et sans ses efforts constants pour garder l'entrée de la grotte dégagée, elle aurait été ensevelie vivante depuis longtemps.
L’archère estimai la température entre -20° et -30° sans vent, lorsque le blizzard se mettait à hurler il était vital de trouver un abri coupe vent car la peau exposée pouvait geler en moins d'une minute, elle en avait d'ailleurs fait les frais en récoltant de nombreuses engelures.
Seul les vêtements grossiers qui la recouvrait complétement lui permettrait de survivre dehors. Elle avait confectionnés ceux-ci à partir des fourrures des deux Yétis pour compléter ses vêtements actuels qui était insuffisants pour survivre par ce temps là.
Elle n'avait plus grand chose à se mettre sous la dent, elle avait consommé une partie des 400 kg de viande des deux yétis, mais avait du renoncer à manger les parties les plus abîmées, le froid à beau être son allié pour la conservation de la nourriture, l'entropie continue de travailler quoi qu'il arrive, et dans sa situation actuelle elle ne voulait pas tomber malade, cela l’achèverai.
Il lui restai environ une semaine de vivre, elle allait tenter le tout pour le tout, si elle restai, elle mourrai, si elle partai, cela lui donnerai une chance de survivre, et même si elle semblait mince, la jeune femme ne voulait pas mourir gelée sans rien tenter.
Elle sortis de sa grotte et se mit à la recherche d'un point culminant qui lui donnerai un aperçu des environs, peut être que si la tempête se calme quelques heures elle apercevrait de la fumée ou des habitations au loin.
Elle repéra un col dégagé à quelques lieues au nord et entama sa progression dans sa direction.
Malgré l'épaisse couche de glace, elle avançait rapidement, elle s'était confectionné des raquettes à partir des os les plus courbes des yéti et avait sacrifié les parties les moins utiles de ses vêtements en cuir pour les attacher solidement ensembles
Toutefois l’archère était plus une combattante qu'une artisane, et elle savait que ses raquettes ne tiendrait guère plus de quelques jours, la jeune femme décida donc de ne les utiliser que si nécessaire pour ne pas s'enfoncer lorsque le froid n'avait pas suffisamment durci la neige.
Elle voyagea deux jours durant, s’arrêtant uniquement lorsqu'elle trouvait du combustible et un endroit digne de ce nom pour se reposer et se dégeler
L’archère arriva au sommet du col et dût attendre une journée supplémentaire avant que le temps ne se dégage.