Je viens à vous car je n'ai eu que des remarques de pleureuses effarouchées et pas tolérantes pour un sou, dans le but d'avoir un avis (ou plus simplement une réaction sur ce texte).
On m'a assuré que c'était horriblement mal écrit (je n'accorde pas crédit à ceux-la, mais enfin).
" On choisit sa femme comme on choisit son chien...
A-t-elle une bonne gueu-gueule, un beau museau, fait-elle de mignonnes cabrioles comme une hirondelle dans l'air ? Tend voir pa-patte, regarde menotte... Juge un peu son trognon, bon sang ! ce qu'elle l'ouvre ! et halète, et aboie avec ça ! Mais bave pas, lô ! saloperie...
On les repère dans la rue, sauvages ou traînées par leur maître, drapées de voiles ou les mamelles à l'air, presque ! y en a pour tous les goûts ! Des gros bedons, des maigres clous, des vulves à foutre, des huîtres closes... des qui claudiquent, des qui marchent vite, y en a même qui courent ! Mais pas une seule, non, pas une seule pour se jeter contre vos genoux et remuer son petit derrière, le regard implorant de caresses... à part votre ex qu'à plus un sou en poche et qu'en à marre de se faire trousser par tous les minables, j'entends...
Puis plein d'envie, surtout l'été, les couilles bien chaudes et en plein cagnard – elles qu'ont même plus de dessous ! – on fait trois pas aux marchés à bestiaux, où qu'ils en ont d'ces choses-la... Un premier bar, une première soirée, où qu'on s'emmerde entouré de cons, de pouffes rincées dont personne n'avoue vouloir, dont personne ne devrait vouloir !... du moins peut-être valent-elles assez pour se vider les bourses trois nuits... Et, bien cons ! on se fait baiser à ces jeux absurdes qui récompensent l'effort de trois soirées infernales par une étoile de mer sur plumard !... et qui bouge pas, qui frétille pas... mauvaise chienne galeuse qu'on maudit ! qui nous aura en plus bouffer l'os jusqu'au con !... trognon... s'cusez ma colère... C'est qu'elles se permettent de nous juger après tout ça, non mais rendez-vous compte !...
Plus malin que ces cons foireux qui se roulent à quatre patte pour chopper cet animal femme et se taper l'affiche en retour, vous vous dirigez plus commodément vers une animalerie, où qu'on en rencontre des biens, parait-il.
Belle gueu-gueule, beau museau, mignonnes cabrioles, et bave pas ! là on revoie ses critères à la hausse et on devient vraiment le maître ! Ça va couter un paquet de pognon toute une vie, mais enfin ! mieux qu'aut' chose...
On s'renseigne auprès d'une de ces bêtes inaccessibles, une de ces chiennes de luxe qui sont même plutôt savantes, si vous voulez ! diplômées, travailleuses, bien éduquées, parfois même musiciennes ! La totale c'est peu de dire... Ces bêtes-la ont toujours une tripotée d'amies égarées sous la main, qu'elles bradent aux autres mâles qui se baladent en jouissant d'une belle situation.
« Mathilde ? tu veux savoir quoi sur elle ?... Mathilde ?... Eh bien, c'est une fille un peu lunatique, parfois assez vache, mais dans le fond franchement bien, puis timide la plupart du temps... Elle était avec un mec qui l'a beaucoup fait souffrir, tu sais. Faudra être très gentil avec elle si tu veux tenter ta chance... »
Ah ! je me récrie... Encore une punaise réclamant des rampes d'attention ! Mathilde, Mathilde... Le genre d'animal timorée 'vec lequel on doit faire tous les premiers pas ! la bestiole fragile qui saura même pas se servir de sa langue, ça pour sûr ! qui prendra pas dans le cul non plus !... ou qu'à peut-être surtout trop pris, oui ! L'animal battu et traumatisé qui réclamera constamment d'être rassuré, d'être au centre de nos faits et gestes... Et pour cela pas de caresses, ah non ! Du calme, du blabla, du res-pect et point d'amusailles !... Autant investir dans un fleshlight où se chercher une petite chiote en Thaïlande, j'vous l'dis !... Puis du genre à mordre dès qu'on veut voir ailleurs, à chercher des baffes pour justifier sa conduite en martyr ! alors même que wouaf-wouaf ne veut plus baiser !...
Bon, lors je continue de me renseigner un peu... Gueu-gueule, pa-pattes, wouaf-wouaf ? Je laisse rien passer ! doit bien y avoir une de ses amies qui me convient !... Museau, cabrioles, waouf-waouf, race ?... J'ose pas trop pour le dernier, personne n'ose plus bien que c'est tacitement encore en vigueur, bien que ça revient à la mode, même ! dans la société cosmopolite d'aujourd'hui et de demain !... Je lui dis poliment que les noiraudes c'est pas mon truc, que sa Joséphine m'irait pas... Et là v'là qui s'excite ! me fait des grands gestes ! tourne sur elle-même et aboie ! et menace de me mordre !
Hola, cerbère ! que je fais. M'en vais t'foutre mon pouce dans l'anus ! si tu t'calmes pô, lô !...
ça moufte plus. C'est radical !
On embraye sur une certaine Marie... De bonne race, de vieilles mœurs, son grand-père était général dans l'armée, sa grand-tante poétesse... ouais, pas mal, pas mal... De sacrées pattes, de belles mamelles, des hanches à se faire enfanter quinze fois et surtout qu'aboie pas !... Et avec ça qui veut pas sortir de la maison, demande pas trop à être promenée, qui fantasmerait peut-être de se faire tirer en laisse pour de vrai... et un cul, un joli ptit cul-cul qui demande qu'à se faire enfoncer... Pas mal... eh eh eh ! je fais à mon ami. Je passerai la prendre samedi pro ! "