Le Grand Homme
Ô tribun barrissant que les jeunes adulent
écrasant de ton poids et marquant de ton ombre
ceux qui manquent de foi comme ceux qui fabulent:
ces traîtres repoussants, forts, hélas, par le nombre.
La Gauche en toi survit, ton âme est nôtre Phare,
ton projet le chemin, détruisons le barrage.
Le vieux Monde frémit, son fragile rempart
ne pourra pas, demain, désarmer ton courage.
Debout ! Les révoltés, maintenant comme jadis
relevons nos aïeux de 1936,
et vers l'éternité de la Gloire marchons !
Par nos votes et nos voix renversons le Destin
d'un pays vermoulu auquel lundi matin
tu montreras la voie, camarade Mélenchon !
Trouble espérance
Ramassis de têtards puants et pourrissants,
la gueule ouverte au ciel mais une âme de boue
ils vénèrent, hagards, l'horrible Banquier Fou
aux paroles de fiel, pouvoir déliquescent.
Pauvres âmes ravagées d'une folie sans pareille
Il n'y a dans leurs chants que vile tromperie
Ces prénoms étrangers qui vous brûlent l'oreille
Ils les veulent partout: identité flétrie.
L'unisson de leurs voix dans le marais sordide
Pourrait vous détourner du chemin et du Guide
Crions, laissons-les cois, du pays notre amour.
La grande Horloge sonne, allons ! c'est le moment
Tous ensemble votons l'adieu au Roi qui ment
Cette année est la bonne et vive Eric Zemmour
J'ai écrit ça pour un jeu d'écriture avec ma soeur, le thème c'était Poèmes politiques
Je n'ai pas de grandes ambitions littéraires, j'ai du mettre 15m par texte, mais je me suis dit que ça pourrait vous distraire
Ce n’est que mon humble avis, je trouve que tout est bon mais les trois premiers vers de grands homme sont excellent, le quatrième pourrait suivre mais je trouve que les virgules cassent le rythme, sinon franchement j’adore, la poésie d’aujourd’hui je l’ai trouvé trop sentimentale et là c’est très grandiloquent mais dans le bon sens du terme, respect de la forme, des rimes, j’adore, je me reconnais là
Merci beaucoup de ton avis je vais essayer d’en écrire d’autres d’ici les législatives un sur l’union de la gauche et un sur Macron je pense
L'élu
Monarque universel, au plus proche de Dieu
Ton programme est un tout, ta Lumière est centriste.
Quand le pays chancelle en voyant les odieux
nazis tenter un coup alors toi seul résiste.
Tu ne peux être en tort du haut de ton savoir
Mozart de la Finance et génie politique
Tu lutteras à mort car tel est ton devoir.
Toi le père de la France, toi le héros christique.
Demeure donc sur ton trône il te revient de droit.
Gouverne doctement ô toi que nous sacrons !
Porte haut la couronne montre-toi bien adroit.
Cinq années viennent encore, les Pouvoirs seront tiens,
Le peuple t'a choisi, musulmans et chrétiens.
Français ! c'est un Âge d'Or: voici le Roi Macron.
Très pompeux encore, malgré des tutoiements répétés, mais je trouve que ça colle bien au personnage
j'ai édité pour enlever France dans la 1ère strophe, ça faisait trop de répétitions entre celui de la 2ème strophe et le Français ! de la fin
Deuxième changement J'ai changé la fin de la 1ère strophe.
J'ai beaucoup aimé ! C'est recherché, tu t'exerces à l'exercices avec l'image de plusieurs personnalités, et en plus il y a pas mal de rimes riches. Bravo à toi pour ces sonnets
Edit : C'est recherché, tu t'essaies à l'exercice avec l'image de plusieurs personnalités, etc.
Désolée pour les fautes, j'ai écrit trop vite et je n'ai pas fait attention ^^'
Le Groupe
Ils sont venus nombreux, et la main sur le coeur
veulent sauver la France du Fric et ses mignons.
L'avenir est radieux, les Gauches sont toutes soeurs
que vive cette alliance, et crève le pognon !
Élus calédoniens, députés de Bretagne,
Du peuple les champions, derniers idéalistes:
Héros des gens de rien, le socialisme gagne
cette Assemblée de pions, aux pieds du Roi soliste.
Il faudra être forts malgré leurs différences,
résister aux appels d'un Pouvoir trop vorace,
Mettre l'Humain d'abord, voter dans le même sens.
Bruyants et fraternels ils sont soixante-quinze
Aux gueules de voyous, à la bouche une guinze;
étudiants éternels; la NUPES est en place.
(ça m'embêtait de ne pas avoir fini ce topic comme je l'avais annoncé, donc voilà )
Fait en 20m, sûrement améliorable mais c'est déjà ça )
edit j'ai changé le dernier vers de la première strophe, y avait une syllabe de trop.
C'est trop bizarre
Poésie et politique ne vont pas ensemble pour moi, puisque la poésie est la recherche de l'absolu, la compréhension de ce moi qui nous habite dans une approche universelle et complète, alors que la politique est simplement un instrument de domination historique visant à diviser les consciences entre elles, dans une compréhension partielle du réel. Ces deux notions sont donc incompatibles, et te lire revient à manger deux aliments qui ne s'harmonisent pas ensemble : c'est original, mais vraiment dispensable
Merci pour ton avis ça fait plaisir d'être lu
Je suis d'accord avec toi, je n'aurais pas écrit ça si au départ ça n'avait pas été un challenge.
Après ces poèmes ne sont pas réellement politiques, ils n'ont pas vocation à convaincre les foules, ce sont plutôt des portraits de personnalités
edit j'ai changé le dernier vers de la première strophe, y avait une syllabe de trop.
Il y en a partout
Mais à part ça c'est vraiment bien écrit, 20mn ça me paraît peu
Le 02 novembre 2022 à 19:22:49 :
edit j'ai changé le dernier vers de la première strophe, y avait une syllabe de trop.
Il y en a partout
Mais à part ça c'est vraiment bien écrit, 20mn ça me paraît peu
En effet j'en ai vu quelques unes
En relisant j'en vois une dans Le Grand Homme "par nos votes et nos voix" qui pourraient être "par le vote et la voix" ou un truc du genre, une dans Le Groupe "le même sens", et quelques "e" à l'hémistiche. (je n'ai appris que tard qu'ils ne comptaient pas comme muets )
J'ai toujours écrit vite, le défaut c'est que c'est parfois redondant et que je pourrais trouver mieux )
C'est pas mal du tout, continue !!
Merci
Un autre, écrit ce matin:
L'Article
Quand règne le foutoir en cette salle immense
qu'est l'hémicycle froid où la Gauche veur mordre
les mollets du pouvoir, atteinte de démence
moi, quarante-neuf trois je suis garant de l'ordre.
Quand les débats sont vains et les opposants sourds
que la Droite dévoile au grand jour l'indécence
de son esprit chauvin, hommes mesquins et gourds
Moi, quarante-neuf trois les renvoie au silence.
Quand la haine se voit en unique maîtresse
de l'Avenir commun, et sent venir sa chance
Moi, quarante-neuf trois repousse l'échéance.
Quand la Démocratie tombe sans connaissance
frappée sans foi ni loi par des ombres traîtresses
Moi, quarante-neuf trois je parle pour la France.
Pareil, écrit en 20 minutes en réaction à l'actualité
Edit: je remplace « et sent venir » par « et croit tenir » dans le 1er tercet, avenir et venir c’est moche
Le 04 novembre 2022 à 18:21:10 :
Edit: je remplace « et sent venir » par « et croit tenir » dans le 1er tercet, avenir et venir c’est moche
pourquoi ? c'est justement mieux qu'il y ait de la musicalité non ?
Oui mais je trouve que la musicalité est aussi la avec tenir, alors que venir fait vraiment redondant. Et puis sent venir je ne pas l’expression très jolie.
La Fin
Tel des Romains l'onagre en siège victorieux
écroulait le dédain d'un tyran dépassé,
c'est un souffle, une vague, un océan furieux
qui s'est levé soudain, qui a tout renversé.
Dans son château d'ivoire Il se cache les yeux
les portes tiennent bon, ses gardes sont armés.
Il vit pour le Pouvoir, se croit pareil aux Dieux.
Perçoit t-il le canon, les cris des opprimés ?
Les murs tremblent ce jour, car la fin se rapproche
le bruit emplit l'espace et lézarde la roche
de cette haute tour aux fondations pourries.
La poussière en nuage a masqué le soleil;
Entends la joie, la rage et les chants du réveil.
Il tombe et se fracasse au dur sol de Paris.
edit: repost comme souvent j'ai changé le "entend" du 2ème tercet qui était redondant avec celui de la fin
Oh ! Ce bruit sourd et fruste ! Ultime soubresaut;
Que l'agonie est belle aux yeux des révoltés
car cette mort est celle des Rois détestés
et dont la tête auguste a roulé dans le seau.
Eux qui avaient régné, se croyant sans défaut,
voulu bâtir un monde à leur seule fortune
Au dessus d'eux la ronde; ô ! révolte opportune
Pour avoir trop cogné ils ont eu l'échafaud.
Leurs voix étaient partout, préfets ou présidents
Les voilà mutilés par l'aveugle Justice
Dépossédés de tout, victoire des Sans-Dents
Déjà le jour se lève et l'horizon s'éclaire
La foule se disperse et reflue la colère
Comme s'éteint l'averse, eau purificatrice.