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Sujet : La duperie du manichéisme
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knor_knor_knor
Niveau 24
17 janvier 2023 à 19:57:32

Fut-elle un jour le moteur de l’Homme, la lumière dans l’obscurité, l’absurde dans la tragédie, le glissement subtil de la cupidité vers l’irréversible mort, il n’en demeure pas moins vrai que tout ceci échappe au Grand Damné, l’Homme des cavernes, cet homme historiquement nuancé, devenu le Petit Réducteur de sa propre existence.
Cet enfant aurait-il tort de ne pas regarder devant ? En cela, je dis : aurait-il raison de ne pas regarder tout ce qui va, ce qui peut, ce qui, indubitablement, lui arrivera ? La rhétorique n’en a que faire, il faudrait sûrement plus qu’une pléthore de philosophes pour trouver l’axe, le vrai, le conducteur menant à l’illumination de chaque ampoule qu’arbore intérieurement, au creux de son âme, les humains de la planète Terre. Un jour, moi, face aux autres sur un sol en bois, là où les pieds tapent même sans le vouloir, où les toussotements du voisin - aussi retenus soit-ils - constituent le seul vrai lien qui vous unira pendant plus de deux heures, eh bien, là j’ai compris que le manichéisme était une duperie mondiale, à l’instar du Coca Cola retrouvé dans une épicerie en Laponie. Je pose des questions, pardonnez ma crainte de l’énigme irrésolue, mais avais-je le droit de détester cette pièce pour tout l’amour qu’elle transpirait ? Bien sûr, qu’il est bon de savourer la rose de l’eau quand la boue, jadis ou hier, nous aspirait en son typhon marron, n’est-il néanmoins pas plus sage de penser que, les odeurs dépensées par notre distillation planétaire, sont elles-mêmes pourvues de nuances, et qu’elles pourraient nous chatouiller le nez sans pour autant le contraindre à fermer ses narines ? L’impression que l’amour n’est plus le même qu’il y a cinquante ans. L’impression que tout se verse dans un immense baril, allons donc chercher des barils et des cuves ! Que tout se transforme à la grâce de la chimie, des produits ménagers, des anti-allergènes, de l’essence et des vaccins. Que le résultat est infiniment minime, pourtant si insidieux qu’il vient nous donner l’envie de croire, puis la conviction d’affirmer sur un balcon, puis sur une estrade, enfin au travers d’un écran, prisme des émotions prétendument sincères et absolument filmiques, que le noir est blanc et que le blanc est noir.
Cette idée n’est transportée que par quelques fourmilles, lesquelles effectuent un travail d’arrache-pattes dans l’espoir, non pas de réinventer le monde des années 2020, la prochaine décennie n’ayant rien de moins sûre que la prochaine décade, mais dans celui d’inviter ce que la religion considère universellement comme son prochain, à la conscience que ni mal ni bien ne coule dans les veines de l’humain. Une espèce pour le moins imprévisible, qui cache cependant en elle une ressource dont la matière grise se mêle tantôt à la rougeur du coeur tantôt à la noirceur de l’esprit. Faut-il concevoir l’Homme à la manière d’un anthropologue borgne ou d’un radiologue récemment diplômé ? Sous l’égide des amis, de la famille, des enfants, des discriminés et des discriminants, des fauteurs de troubles et de ceux qui fautent, des malheureux et des moins heureux, des assistés et des assistants, des aimants, amants, et des êtres chers, la société - ainsi vient son nom à l’appel des réunions plus ou moins officielles - s’embourbe dans un écheveau dont les premiers fils ne lui évoquent qu’un simple essai sur de simples cobayes ; les gens des années vingt, les gens du peuple, les miniers, les colonisés, les tribus, les marginaux, même les instruits ont fini par céder à ce biscuit trempé dans une large et fastueuse tasse à la parure qui dit « non » à la pauvreté et qui dit « oui » à la richesse. Mais alors, me demanderiez-vous, l’oseriez-vous ? Que contient cette tasse ? Le thé de Proust goûté chez sa tante Léonie ou bien encore celui qu’aimait à boire Madame de Sévigné ? Serait-ce alors le thé minutieusement préparé par l’épouse, oui, vous savez, cette épouse généreuse en amour et timide en apparence, elle le cajole, ce thé, il est destiné à son mari, ce thé tiède car, le bourreau de travail doit travailler. Chacun boit de son propre thé. Tous les jours. Nos papilles, nos oreilles, notre odorat, nos sens en somme ! Rien n’est comme l’autre fois. Un peu similaire, peut-être. Légèrement différent, sûrement !
Demain, à votre lever, soyez sûr d’une chose : vous douterez encore de la duperie manichéenne, mais la duperie manichéenne vous fera douter.

Tsvetaeva
Niveau 18
24 janvier 2023 à 22:30:15

comment ça vous prend d'écrire des trucs pareils

knor_knor_knor
Niveau 24
25 janvier 2023 à 22:19:43

oui ?

Shanks-desu
Niveau 10
30 janvier 2023 à 13:13:37

Salut mon bon Knor! Joyeuse année et tout ce qui va avec!
Je lirai dans la journée (t'aurais quand même pu espacer un peu :noel:)

On se retrouve ici, sur le topic Slam ou ailleurs

À bientôt

knor_knor_knor
Niveau 24
30 janvier 2023 à 20:14:17

Salut mon bon Shanks,

J'aurais pu... Je le fais, d'habitude. Je ne sais pas ce qui m'a pris. Je me punis sur-le-champ pour cet écart.

J'écris toujours des textes ! (rap entre autres)
À la revoyure mon brave

GoulemTrad10
Niveau 7
03 février 2023 à 16:00:42

C'est quoi ces conneries encore

MC-VIE-SOUPYFAC
Niveau 17
03 février 2023 à 19:15:08

Pseudo-profond

knor_knor_knor
Niveau 24
06 février 2023 à 16:59:42

:rire: je vous comprends

Bagabund
Niveau 13
09 février 2023 à 20:50:41

Je trouve que le fond ne sert pas la forme ici. Le manichéisme on connaît, ce traitement est particulier mais trop artificiel et trop lourd mais non pas a la manière d'une tonne de plomb. Plutôt une tonne de plume, on s'y perd et pourtant Dieu sait que j'aime me perdre. La connexion entre les phrases n'est pas claire. Après il y a un certain rythme, c'est à dire que l'enchainement formel et la ponctuation fonctionnent mais vient être perturber par la connexion et par de nombreux termes qui rajoutent inutilement du poids (plumes).

Enfin la dernière phrase n'a pas de sens.

knor_knor_knor
Niveau 24
10 février 2023 à 15:47:32

Merci d'avoir pris la peine de lire ainsi que celle de partager ton ressenti. Encore une fois, je le comprends tout à fait, dans la mesure où la forme du texte me paraît être, à moi-même, quelque peu alambiquée. J'ai volontairement voulu contourner, pour m'essayer à un exercice de style auquel je me suis pris naturellement, sans revenir sur quelconque mot, phrase, tournure... Je n'ai rien raturé.

Quant au manichéisme, d'accord pour dire qu'on connaît. Tu pointes l'aspect artificiel du texte, et en cela je ne peux être en total désaccord, permets-moi tout de même d'insister sur le fait qu'il s'agisse d'un exercice du style, au travers duquel les idées, les arguments ont pour vocation de prendre à contre-pied le lecteur. J'avais envie de faire réfléchir, sans prétention aucune, avec humilité, pas tant sur le manichéisme, mais plutôt sur la façon dont des liens, qui nous semblent de prime abord imperceptibles, peuvent être faits à propos d'un sujet relativement éloigné.

Pour ce qui est des connexions, il n'y en a pas tellement. C'est une succession d'idées.

Quels sont les termes qui t'ont paru lourds ? Ou du moins, inutilement lourds ?

J'ai trouvé le chiasme intéressant ! C'est-à-dire qu'on doute de la duperie manichéenne (c'est une possibilité), mais qu'en fin de compte, si cet argumentaire eût été suffisamment pertinent pour changer, un tant soit peu, la perception du lecteur, alors, à ce moment, ce que je considère être la "duperie manichéenne" suscitera le doute. Laquelle permet, selon moi, la critique dans chaque oeil.

MC-VIE-SOUPYFAC
Niveau 17
12 février 2023 à 00:02:20

Plus sérieusement, c'est extrêmement banal, extrêmement gauche, maladroit, et ça fait penser à un commentaire senscritique d'un gars qui croit pouvoir écrire comme ses écrivains préférés.

Chaque phrase est soit un lieu commun, soit prétentieuse, soit déplacée.

knor_knor_knor
Niveau 24
13 février 2023 à 10:26:42

Le 12 février 2023 à 00:02:20 :
Plus sérieusement, c'est extrêmement banal, extrêmement gauche, maladroit, et ça fait penser à un commentaire senscritique d'un gars qui croit pouvoir écrire comme ses écrivains préférés.

Chaque phrase est soit un lieu commun, soit prétentieuse, soit déplacée.

Merci de ton avis, MC-VIE-SOUPYFAC. Il m'est utile ! Puis-je simplement te demander ce qui t'a paru banal et maladroit ? Plus encore, prétentieux ou déplacé ?

Je ne crois pas écrire comme un écrivain, encore moins comme un de mes écrivains préférés. Ici, laisse-moi te dire que ton interprétation est fausse. Autant le reste peut être substantifiquement déplacé, autant j'ai eu la volonté d'y mettre de moi, dans ce texte - qui je le répète n'a aucune prétention - quelque peu enrobé, ça, oui, je te le concède sans mal.

Si tu as eu la foi d'émettre une critique, que j'accepte sincèrement, j'ose supposer que tu auras celle de la solidifier au travers de précisions.

Merci l'ami

Shanks-desu
Niveau 10
13 février 2023 à 10:55:43

Mais c'est que tu te fais allumer dis-donc https://image.noelshack.com/fichiers/2018/13/4/1522325846-jesusopti.png

Ça nous est tous arrivé :noel:
Cool que tu cherches le constructif dedans. On en voit plein disparaître dans un nuage de fumée après deux avis négatifs :noel:

knor_knor_knor
Niveau 24
13 février 2023 à 13:16:54

:rire: Il n’est jamais évident de recevoir dignement la critique. Ça paraît bateau, voire extrêmement banal , mais pourvu qu’elle soit constructive, je la reçois avec grand plaisir. J’adore discuter. Jamais évident non plus de faire preuve d’objectivité quant il s’agit de sa production, je m’y emploie le plus en vue d’améliorer ce qui va et ce qui ne va pas !

MC-VIE-SOUPYFAC
Niveau 17
13 février 2023 à 18:23:29

Dès que je trouve le temps je justifie ma critique !

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