Chapitre 1 :
Dans une ville du Royaume d’Angleterre, un vieil homme, courbé, portant une coule grise et muni d’une sacoche. Ce moine semblait extérieur à ce qui se passait alentours. Des charrettes transportant du foin cheminaient lentement dans les deux sens de circulation.
Cet endroit paraissait assez agité pour ce faubourg situé près du Pays de Galles, Royaume annexé en 1284. Que ce soient les femmes, les hommes ou les enfants, personne n’était épargné par cette agitation. Ce ne fut que lorsqu’un crieur public dit : « Venez voir ! une sorcière mise au Bûcher » que le moine comprit la raison de cet émoi. Il se mit en direction de la place où se préparait la purification de la sorcière.
Une femme aux cheveux longs, gras, couverts de boue et menottée. Elle avança vers sa mort. On l’attacha et sans qu’elle puisse dire un mot, un homme, muni d’une torche enflamma la structure. Le vieillard regarda en silence, sans réagir à ce spectacle.
Le soir venu, une fois le feu éteint, il continua sa route puis fit halte dans une auberge. On lui demanda ce qu’il venait faire dans ce trou à rats. Il répondit humblement qu’il était à la recherche d’une aventure et saisit l’occasion pour questionner la serveuse à propos de rumeurs sur d’étranges phénomènes. Elle reprit son souffle avant de dire : « Monsieur, si cela peut satisfaire votre curiosité. Il se peut que j’aie entendue parler que chaque nuit dans cette auberge A minuit pile, un étrange bruit se produit. Toujours à minuit pile, jamais plus tard, jamais plus tôt. Je vous laisse réfléchir. Votre nom ? Excusez-moi de ne pas avoir demandé plus tôt. »
- « John » répondit-il en reposant la question.
- « C’est gentil de votre part. Je me nomme Elizabeth. Enchantée ! »
- « Elizabeth, joli prénom. Je verrai si cette rumeur est vraie à la nuit tombée »
Avant de manger le ragout de légumes que lui avait servie Elizabeth. Il dit : « Amen » et le dévora en un temps record. L’auberge était encore pleine, les cris fusaient, avec une forte odeur de bière.
Il se leva pour monter à l’étage. Lors de son arrivée, on lui avait donné la clé de sa chambre. Il ouvrit la porte. Une pièce s’ouvra à lui, elle n’était pas très grande. John pouvait observer la rue de sa fenêtre. Il passa de justesse, le lit était presque au niveau de la porte. C’est alors qu’il posa sa sacoche dans un coin de la pièce et s’endormit.
Exactement comme Elizabeth le lui avait prédit, un bruit soudain se fit entendre à minuit pile. Il se leva rapidement et prit la lanterne qu’on lui avait fourni. Il jeta un d’œil dehors, personne. Le couloir était sombre, la seul source de lumière provenait de sa lanterne. Il descendit lentement les marches, une par une. A sa grande surprise, il découvrit un enfant les bras pleins de pains, de pommes et de poires. Le vieillard lui dit de ne pas bouger. Le garçon n’obéit pas et bouscula John qui tomba. Le temps qu’il puisse se relever, l’enfant avait déjà pris la fuite. Il remonta se coucher, il trouva le sommeil quelques minutes plus tard.
Quand il se réveilla, le soleil était haut dans le ciel. John reprit sa sacoche et parti manger son petit déjeuner. Il fut reçu par une autre serveuse, il ne lui demanda pas son nom, encore perturbé par la nuit dernière. « Amen » fit-il avant de manger son pain. Une fois terminé, il partit de l’auberge et reprit son périple. Cette fois, il quitta la ville pour de bon.
La ville était entourée par une forêt, il randonna durant de nombreuses heures, tout en faisant des pauses indispensables vu son grand âge. Heureusement, il y avait un chemin pour se repérer mais la forêt était dense. Sous aucun prétexte, il ne devait quitter le sentier. Il fit une nouvelle pause pour déguster un morceau de fromage. La nuit tombait alors qu’il était toujours au plus profond de la forêt. Entre les cimes, le ciel était magnifique, dégagé. On pouvait voir des milliers d’étoiles. La pleine lune éclairait le sentier. Observant ce spectacle de la nature des heures durant, il ne se rendit pas compte que c’était déjà l’aube. Le rouge éclatant éclairait la forêt. Il continua son voyage en quête d’aventure. Deux jours plus tard, entre la pluie et le beau temps, son voyage arriva à son terme d’une manière inattendue.
Avant toute chose il y a un énorme souci de crédibilité : comment peut-on se figurer qu'il est minuit pile en 1284 au pays de Galle ?
Ensuite, nous sommes dans une auberge, du monde y vit, pour que ce bruit paraisse si incongrue, il faudrait le décrire rien qu'un peu.
Sinon, l'agitation censée toucher le bourg au début est mal retranscrite, on ne la partage à aucun moment.
C'est vrai, je vais remédier à cela.
Merci de ton retour
Le 07 mars 2023 à 18:02:20 :
Avant toute chose il y a un énorme souci de crédibilité : comment peut-on se figurer qu'il est minuit pile en 1284 au pays de Galle ?Ensuite, nous sommes dans une auberge, du monde y vit, pour que ce bruit paraisse si incongrue, il faudrait le décrire rien qu'un peu.
Sinon, l'agitation censée toucher le bourg au début est mal retranscrite, on ne la partage à aucun moment.
1284 est la date d'annexion du Pays de Galles, pas l'époque à laquelle se passe l'histoire.
Up
Dans une ville du Royaume d'Angleterre, un vieil homme, courbé, portant une coule grise et muni d'une sacoche, marchait lentement dans les rues pavées. Son visage ridé témoignait de nombreuses années de vie et d'expérience, ses yeux perçants semblaient scruter attentivement tout ce qui l'entourait. Cependant, cet environnement lui paraissait trop agité, si peu familier, lui ayant pour habitude d’être solitaire et de se recueillir en silence pour penser et prier. Un évènement isolé venait frapper ce faubourg situé près du pays du dragon rouge. C’était au temps d’une bataille pas si lointaine, le sang s’est répandu dans ces plaines vertes et ces montagnes. Armé de son épée et sa couronne, celui qu’on appelle Edouard Ier s’est battu, sa foi était grande et a triomphée sur ces barbares. Que ce soient les femmes, les hommes ou les enfants, personne n’était épargné par cette agitation.
Ce ne fut que lorsqu’un crieur public clama : « Oyez Oyez ! Une fille de Satan mise à mort, le feu purifiera son âme souillée par la marque du malin. Venez assister à la mort de celle responsable de vos malheurs ! » que le moine comprit la raison de cet émoi. Il se dirigea vers l’endroit où se préparait la purification de la fille du malin.
Une femme aux cheveux longs, gras, couverts de boue et ligoté. Elle avança vers sa mort, résignée, baissant la tête.
- Brûlez-la ! elle a tué mes moutons.
- Elle est responsable de la mort de ma fille !
- C’est elle qui a empoisonné l’eau du puit !
- Tu as noyé mon frère et mon bébé de huit mois !
- Je l’ai vue, elle a mangé ses victimes !
Un Noble se racla la gorge et dit : « Agnès, fille de Charles, coupable de sorcellerie. Dans sa maison, elle avait caché des os, des os d’enfants pour se nourrir de leur sang. »
On l’attacha et sans qu’elle puisse dire un mot un homme muni d’une torche enflamma la structure et le vieillard regarda en silence, sans réagir à ce spectacle.
Le soir venu, une fois le feu éteint, il continua sa route puis fit halte dans une auberge.
- Qu’est-ce que vous venez faire dans ce trou à rats ?
Il répondit humblement qu’il était à la recherche d’une aventure et saisit l’occasion pour questionner la serveuse à propos de rumeurs sur d’étranges phénomènes. Elle reprit son souffle avant de dire : « Monsieur, si cela peut satisfaire votre curiosité. Chaque nuit dans cette auberge, tard dans la nuit, un étrange bruit se produit. Ce bruit est sourd et aigu à la fois. Je vous laisse réfléchir. Votre nom ? Excusez-moi de ne pas avoir demandé plus tôt. »
« John » répondit-il lui retournant la question.
« C’est gentil de votre part. Je me nomme Elizabeth. Enchantée ! »
« Elizabeth, joli prénom. Je verrai si cette rumeur est vraie à la nuit tombée. »
Avant de manger le ragoût de légumes que lui avait servi Elizabeth, il dit : « Amen » et le dévora en un temps record. L’auberge était encore pleine, les cris fusaient, avec une forte odeur de bière. Il se leva pour monter à l’étage. Lors de son arrivée, on lui avait donné la clé de sa chambre. Il ouvrit la porte. Une pièce se dévoila à lui, elle n’était pas très grande. John pouvait observer la rue de sa fenêtre. Il passa de justesse, le lit était presque au niveau de la porte. C’est alors qu’il posa sa sacoche dans un coin de la pièce et s’endormit.
Exactement comme Elizabeth le lui avait prédit, un bruit soudain se fit entendre à minuit pile. Il se leva rapidement et prit la lanterne qu’on lui avait fourni. Il jeta un d’œil dehors, personne. Le couloir était sombre, la seule source de lumière provenait de sa lanterne. Il descendit lentement les marches, une par une. A sa grande surprise, il découvrit un enfant les bras pleins de pains, de pommes et de poires. Le vieillard lui dit de ne pas bouger. Le garçon n’obéit pas et bouscula John qui tomba. Le temps qu’il puisse se relever, l’enfant avait déjà pris la fuite. Un homme s’empressa de descendre les escaliers, et s’exclama : - Que s’est-il passé ? t’as entendu ce bruit ? Je suppose sinon vous ne seriez pas là. Moine, votre nom ? dit-il en ramassant la lanterne qui éclairait enfin son visage barbu.
- John et vous ?
- Emerys
- J’ai trouvé un enfant volant de la nourriture mais cela n’explique pas ce bruit si étrange. Sans vouloir, vous offenser, vous n’êtes pas du coin ?
- C’était donc un enfant. Je viens du Pays de Galles, je vends des vêtements pour cet été. De quel monastère viens-tu ? Pourquoi tu te déplaces ? Ce n’est pas facile de se déplacer, les brigands rodent. Vous, les moines, vous ne quittez jamais votre monastère. Pourquoi l’as-tu fait ?
-Vous ne me croirez sans doute jamais, surtout quelqu’un à la fin de sa vie mais je suis à la recherche d’une aventure, quelque chose de nouveau, une découverte. Je viens d’un vieux monastère, loin de tout, vieux. Les murs s’écroulent, l’eau s’infiltre, nous ne sommes pas très riches.
- Une aventure ? C’est une blague ? Seuls les jeunes et braves gens partent à l’aventure, pas un vieillard, en particulier un moine. Je pense qu’on vous a frappé trop fort ou que vous avez consommé beaucoup de bière. Au lit, il te faudra te lever pour prime.
Il remonta se coucher, il trouva le sommeil quelques minutes plus tard. Quand il se réveilla, le soleil était haut dans le ciel. John reprit sa sacoche et partit manger son petit déjeuner. Il fut reçu par une autre serveuse, il ne lui demanda pas son nom, encore perturbé par la nuit dernière. « Amen » fit-il avant de manger son pain.
- Oh hé ! Oh hé ! le vieux, c’est moi, Emerys. Vous allez bien ? fit-il en s’asseyant.
- Bonjour, n’oubliez pas de prier dieu avant de manger.
- Vous êtes ennuyeux, profitez de la vie, fit-il en dévorant le pain à pleines dents.
- C’est grâce à Dieu que vous pouvez manger ce pain. Je pars, passez une bonne journée et faites fortune.
Une fois terminé, il partit de l’auberge et reprit son périple. Cette fois, il quitta la ville pour de bon.
La ville était entourée par une forêt. Il randonna durant de nombreuses heures, tout en faisant des pauses indispensables vu son grand âge. Heureusement, il y avait un chemin pour se repérer mais la forêt était dense. Sous aucun prétexte, il ne devait quitter le sentier. Il fit une nouvelle pause pour déguster un morceau de fromage. La nuit tombait alors qu’il était toujours au plus profond de la forêt. Entre les cimes, le ciel était magnifique, dégagé. On pouvait voir des milliers d’étoiles. La pleine lune éclairait le sentier. Observant ce spectacle de la nature des heures durant, il ne se rendit pas compte que c’était déjà l’aube. Le rouge éclatant éclairait la forêt. Il continua son voyage en quête d’aventure. Deux jours plus tard, entre la pluie et le beau temps, son voyage arriva à son terme d’une manière inattendue.
Salut,
Il me semble avoir déjà lu un de tes textes il y a un moment. J'ai lu vite fait celui-ci et globalement il m'a l'air mieux écrit. Mais il y a encore pas mal de trucs bancals. En détails (par rapport à la seconde version du coup) :
Dans une ville du Royaume d'Angleterre
Quelle ville ?
un vieil homme, courbé, portant une coule grise et muni d'une sacoche, marchait lentement dans les rues pavées.
J'avais déjà relevé ça je crois, mais les descriptions c'est mieux de les distiller dans l'action. Bon, c'est un peu le cas ici parce que ton personnage marche mais c'est encore un peu trop "brut". Par exemple tu pourrais dire un truc comme "le vieil homme releva sa capuche et lu l'enseigne de l'auberge". Que ce soit plus "organique", qu'on n'ait pas l'impression de recevoir une info en pleine gueule mais que celle-ci se fonde naturellement dans l'action. En lisant ça on comprend que le mec a une capuche et en plus on devine aussi qu'elle le gêne pour lire des trucs en hauteur.
J'ajoute aussi qu'il s'agit de ta première phrase. Vu que tu pars sur une nouvelle, ça ne va pas du tout. Tu dois accrocher le lecteur directement. L'investir dans l'action. Dans le cas d'un roman tu peux te permettre de démarrer lentement (mais pas trop non plus), mais pas pour une nouvelle.
ses yeux perçants semblaient scruter attentivement tout ce qui l'entourait
Là par exemple c'est déjà mieux. Le fait qu'il ait des yeux perçants est immédiatement illustré.
Cependant, cet environnement lui paraissait trop agité, si peu familier, lui ayant pour habitude d’être solitaire et de se recueillir en silence pour penser et prier.
Environnement que tu n'as pas décrit donc ça ne marche pas. Pour moi il marche "lentement" (c'est toi qui l'écrit, donc on déduit qu'il est plutôt tranquille et à l'aise), sans souci.
Un évènement isolé venait frapper ce faubourg situé près du pays du dragon rouge.
Quel événement ? C'est comme ta première phrase qui est trop vague. Et c'est quoi le pays du dragon rouge (tu n'en dis rien après).
C’était au temps d’une bataille pas si lointaine, le sang s’est répandu dans ces plaines vertes et ces montagnes.
Ou comment ne rien dire de concret. "Pas si lointaine", ça ne veut rien dire vu qu'on ne sait pas à quelle époque ça se passe. "Ces plaines", "ces montagnes", pas mieux. Aucune chance que le lecteur ressente quoi que ce soit. Autant faire de la description pure en mettant en pause la narration c'est très mauvais, autant ne rien dire du tout ce n'est pas mieux ^^'
Il faut trouver un juste milieu, un équilibre.
Armé de son épée et sa couronne, celui qu’on appelle Edouard Ier s’est battu
Le début de la phrase est pas mal, l'image fonctionne bien. Par contre pourquoi dire "celui qu'on appelle Edouard 1er" alors que ben... il s'appelait effectivement Edouard 1er ?
=> "Armé de son épée et sa couronne, Edouard Ier s’est battu (...)", tout simplement.
Armé de son épée et sa couronne, celui qu’on appelle Edouard Ier s’est battu, sa foi était grande et a triomphée sur ces barbares.
Point après "battu". Et le coup de la foi qui triomphe là par contre ça marche pas terrible je trouve. Et une fois de plus on ne sait pas qui sont les barbares.
Que ce soient les femmes, les hommes ou les enfants, personne n’était épargné par cette agitation.
Quelle agitation ? Tu parles de la bataille ? C'est un peu plus qu'une simple "agitation". Et en fait je ne vois pas pourquoi tu nous as parlé de cette bataille ? Qu'est-ce que ça fout là ? Et puis quitte à évoquer une bataille autant y aller à fond. C'est toujours épique.
Ce ne fut que lorsqu’un crieur public clama : « Oyez Oyez ! Une fille de Satan mise à mort, le feu purifiera son âme souillée par la marque du malin. Venez assister à la mort de celle responsable de vos malheurs ! » que le moine comprit la raison de cet émoi.
Ok donc c'est ça l'agitation ? Du coup la phrase que je relève juste avant n'a rien à faire dans le paragraphe précédent vu que tu parlais de la bataille (qui d'ailleurs aurait dû faire l'objet d'un paragraphe à part et sans doute totalement ailleurs dans le texte). Et le mec qui parle en plein milieu de la narration, je trouve ça assez moche. Tu peux remanier le truc différemment (j'en profite pour modifier deux-trois trucs pour la fluidité du texte) :
"- Oyez Oyez ! Une fille de Satan est bientôt mise à mort. Le feu purifiera son âme souillée par la marque du malin. Venez assister à la mort de celle responsable de vos malheurs.
Le moine comprit enfin la raison de cet émoi."
Il se dirigea vers l’endroit où se préparait la purification de la fille du malin.
Là tu répètes juste ce que le mec vient de dire. Ca ne sert à rien. Et au passage, on ne ressent rien non plus. Là depuis le début j'ai l'impression que tu nous fais une liste d'informations. Ca manque cruellement d'émotion. On ne sent pas une seconde l'agitation vu que tu ne la décris pas. Où est l'électricité dans l'air, les gosses qui courent entre les jambes des passants, les commerçants qui ferment leurs boutiques pour assister à l'exécution, où sont les moines qui prient, les quelques amis de la prisonnière en train de pleurer, les gardes qui contiennent la foule surexcitée, ... Bref, où est l'agitation ? Désolé, mais j'ai autant d'émotions quand je lis ma liste de courses :s
Une femme aux cheveux longs, gras, couverts de boue et ligoté. Elle avança vers sa mort, résignée, baissant la tête.
Là aussi ça manque de contexte. Elle est où ? Qui l'accompagne ? Elle avance de son plein gré ou alors le bourreau la frappe dans le dos pour qu'elle avance ? Qu'est-ce qu'elle ressent ? Elle comprend ce qui lui arrive ? Elle est apeurée ? Triste ? En colère ? Elle accepte son sort ? Elle pleure ? Elle s'évanouit ? Elle injurie la foule ? D'ailleurs la foule à ce moment-là, elle est calme ou alors elle explose de colère ? Ou de joie ? Elle lui balance des trucs ? Des gens sortent de la foule pour la frapper ? Les gardes arrivent à maintenir l'ordre sans problème ou alors ils tapent à coups de gourdins dans les badauds ?
Bref et là c'est clairement le plus gros problème de ce texte : ça manque de contexte, d'âme et d'émotions.
- Brûlez-la ! elle a tué mes moutons.
Bon ok là il y a 2-3 types qui semblent s'agiter. Je crois. On comprend vaguement qui parle mais tu aurais dû le préciser, tout en donnant de la voix à tes personnages. C'est dommage parce que juste en ajoutant des incises, même si c'est un peu pauvre comme procédé, tu aurais pu ajouter de l'émotion :
- Brûlez-la ! Elle a tué mes moutons !, vociféra un paysan.
- Elle est responsable de la mort de ma fille !, hurla un second.
- C’est elle qui a empoisonné l’eau du puits !, accusa un troisième.
Un Noble se racla la gorge et dit : « Agnès, fille de Charles, coupable de sorcellerie. Dans sa maison, elle avait caché des os, des os d’enfants pour se nourrir de leur sang. »
Pas de majuscule à "noble". Et puis là encore... C'est qui ? Quel titre ? Pourquoi c'est lui qui dit ça ? "Dans sa maison, elle avait caché des os, des os d’enfants pour se nourrir de leur sang." Pourquoi répéter "os" ? Et puis elle se nourrit du sang des os ?
On l’attacha et sans qu’elle puisse dire un mot un homme muni d’une torche enflamma la structure et le vieillard regarda en silence, sans réagir à ce spectacle.
On l'attache à quoi ? Pourquoi préciser qu'elle ne peut pas dire un mot ? Ca aurait changé quelque chose ? Et on a encore "un homme" sans plus de précision. Pas besoin de connaître le nom de tous les personnages, mais là au moins la fonction : "le boureau enflamma la structure". D'ailleurs pourquoi préciser qu'il a une torche. Ca n'ajoute rien, on se doute bien que les flammes ne tombent pas du ciel :p
Dernier truc, il faut mettre un point après "structure". Ce qui concerne le vieillard, c'est une autre idée, donc autre phrase. Pas besoin de dire qu'il ne réagit pas. On le constate et ça alourdit la phrase : "Le vieillard regarda le spectacle en silence."
Le soir venu, une fois le feu éteint, il continua sa route puis fit halte dans une auberge.
Donc le type est resté devant le bûcher pendant des heures. Soit il connaissait la fille et donc il faut du développement, de l'émotion et tout le reste soit il a un sérieux problème.
- Qu’est-ce que vous venez faire dans ce trou à rats ?
Le meilleur commerçant du monde
Il répondit humblement qu’il était à la recherche d’une aventure
Bof, le héros qui cherche l'aventure, c'est pas hyper intéressant.
Elle reprit son souffle avant de dire
Elle reprend son souffle... pour quoi ? Rien n'indique que c'est elle qui parle avant et puis elle a juste dit une phrase. Si elle doit reprendre son souffle dès qu'elle ouvre la bouche, elle risque pas de passer la nuit...
« John » répondit-il lui retournant la question.
Non. Il ne retourne rien du tout comme question en disant ça.
« C’est gentil de votre part. Je me nomme Elizabeth. Enchantée ! »
Ok mais tout ce dialogue ne sert à rien. Ce n'est pas un problème d'inclure des dialogues "parasites" (qui ne font pas avancer l'intrigue) mais c'est généralement difficile à faire et ça doit tout de même apporter quelque chose. Ici... ça ne marche pas. Puis bon, l'aubergiste qui accueille ses clients en parlant de trou à rats puis qui balance du "Enchantée", j'y crois pas une seconde.
Avant de manger le ragoût de légumes que lui avait servi Elizabeth, il dit : « Amen »
Très maladroit comme tournure.
L’auberge était encore pleine, les cris fusaient, avec une forte odeur de bière
Les cris fusent avec une odeur de bière ? Si c'était un texte surréaliste, pourquoi pas mais là, c'est juste un problème de tournure de phrase ^^
Il se leva pour monter à l’étage. Lors de son arrivée, on lui avait donné la clé de sa chambre. Il ouvrit la porte. Une pièce se dévoila à lui, elle n’était pas très grande.
Tout ça ne sert à rien. "Il se leva et gagna sa chambre". Court et droit au but.
John pouvait observer la rue de sa fenêtre. Il passa de justesse, le lit était presque au niveau de la porte. C’est alors qu’il posa sa sacoche dans un coin de la pièce et s’endormit.
Bon en fait tout ça ne sert à rien non plus. En plus tu dis qu'il peut observer la rue mais il n'est même pas encore dans la chambre. Donc l'agencement des idées est mauvais ici.
Exactement comme Elizabeth le lui avait prédit, un bruit soudain se fit entendre à minuit pile
Pas vraiment prédit, plutôt expliqué. Et les mots comme "soudain", il vaut mieux les bannir. Ca n'apporte généralement rien. C'est la tournure de ta phrase qui doit être suffisamment explicite pour qu'on se rendre compte que ça arrive subitement, sans prévenir. Dans ce cas-ci, tu peux simplement enlever le mot, la phrase fonctionnera tout aussi bien (même mieux, question de fluidité).
Il se leva rapidement et prit la lanterne qu’on lui avait fourni.
Dans le même ordre d'idée, en général les adverbes appauvrissent le style. Soit tu le vires : "Il se leva et prit la lanterne.", soit tu trouves un autre verbe ou une autre tournure : "Il bondit hors de son lit et prit la lanterne." C'est plus recherché et plus précis. J'ai viré "qu'on lui avait fourni" qui alourdit la phrase sans rien apporter d'intéressant. A la limite on peut dire "Il bondit hors de son lit et prit la lanterne sur la table de chevet.", pour éviter que le lecteur ne se demande d'où sort cette lanterne.
Il jeta un d’œil dehors, personne.
On dirait qu'il manque la fin de la phrase. Tu as plusieurs options : "Il jeta un œil dehors : personne." ou "Il jeta un œil dehors. Personne."
Le couloir était sombre, la seule source de lumière provenait de sa lanterne.
Pas si sombre s'il y a une lanterne dans le couloir. Sauf que tu parles de la lanterne du mec mais vu que le sujet de la phrase, c'est le couloir, il y a confusion.
Il descendit lentement les marches, une par une.
C'est la phrase d'après. Donc déjà on est dans la continuité de la confusion vu que le sujet n'est toujours pas le vieux. Ensuite, même chose avec les adverbes. Tu utilises "lentement" et "une par une" induit un peu cette idée là donc il y a répétition.
Le vieillard lui dit de ne pas bouger.
Comment ça ? Et là encore, aucune réaction de la part des personnages ? Le vieux s'attendait peut-être à tomber sur un adulte, potentiellement armé ? Le gosse se fait surprendre en train de voler en pleine nuit et il ne réagit pas ?
Le garçon n’obéit pas et bouscula John qui tomba.
Pas besoin de dire qu'il n'obéit pas si juste après tu le montres. Et soit c'est un gosse très costaud soit le vieux est sur le point de claquer s'il tombe quand on le bouscule. Et puis... jusqu'à présent le vieux semble être le héros de ton histoire. C'est pas très glorieux comme début. Si je résume : il traine des pieds en rue, il est paniqué quand il y a un peu d'agitation, il regarde pendant des heures une femme cramer sur un bûcher, il avale une vieille soupe comme un clodo qui n'a plus bouffé depuis 8 jours et il se fait victimiser par un mioche. Alors écrire des anti héros c'est très bien mais... est-ce que c'était vraiment ton but ? ^^'
Que s’est-il passé ? t’as entendu ce bruit ? Je suppose sinon vous ne seriez pas là.
Tu, vous ? Il faut se décider.
Moine, votre nom ?
C'est un flic le gars ?
dit-il en ramassant la lanterne qui éclairait enfin son visage barbu.
Elle n'est pas cassée ?
- J’ai trouvé un enfant volant de la nourriture mais cela n’explique pas ce bruit si étrange. Sans vouloir, vous offenser, vous n’êtes pas du coin ?
Heu quel rapport ? Et donc le mec en question, qui pose des questions comme un flic, ce n'est pas l'aubergiste ? Pourquoi il se comporte comme si c'était le propriétaire des lieux alors que pas du tout ?
C’était donc un enfant. Je viens du Pays de Galles, je vends des vêtements pour cet été. De quel monastère viens-tu ? Pourquoi tu te déplaces ? Ce n’est pas facile de se déplacer, les brigands rodent. Vous, les moines, vous ne quittez jamais votre monastère. Pourquoi l’as-tu fait ?
Ca ce n'est pas une réplique mais une succession d'informations. Donc ça ne marche pas.
Je viens d’un vieux monastère, loin de tout, vieux.
Répétition de "vieux".
Les murs s’écroulent, l’eau s’infiltre, nous ne sommes pas très riches.
Ha ok. Donc le monastère est presque en train de s'écrouler et au lieu de, je ne sais pas, aider les autres moines pour le remettre en ordre, il se barre. Ca rejoint ce que je dis juste avant : si l'idée c'est d'en faire un anti héros, alors c'est parfait. Si par contre plus loin tu nous parles d'honneur, de fidélité et tout ça (vu le contexte ce n'est pas improbable), c'est non en ce qui concerne ce personnage.
Au lit, il te faudra te lever pour prime.
Heu... Oui maman ? oO
Et je n'ai pas compris la fin de la phrase. Il manque des mots ?
Il remonta se coucher, il trouva le sommeil quelques minutes plus tard.
Pareil que plus haut : infos inutiles.
Quand il se réveilla, le soleil était haut dans le ciel. John reprit sa sacoche et partit manger son petit déjeuner. Il fut reçu par une autre serveuse, il ne lui demanda pas son nom, encore perturbé par la nuit dernière. « Amen » fit-il avant de manger son pain.
Et du coup même chose. On n'apprend rien du tout dans ce paragraphe. Peut-être juste le fait qu'il prie avant chaque repas mais vu que c'est un moine, c'est tout à fait normal.
- Oh hé ! Oh hé ! le vieux, c’est moi, Emerys. Vous allez bien ? fit-il en s’asseyant.
On dirait qu'il hurle. Pourquoi ? Et puis paie ton respect. Ils se sont vu genre 8 heures avant et le gars lui rapelle qui il est ? ^^'
- Bonjour, n’oubliez pas de prier dieu avant de manger.
- Vous êtes ennuyeux, profitez de la vie, fit-il en dévorant le pain à pleines dents.
Je rappelle que la veille on a cramé une sorcière et là le mec dit à un moine (un serviteur de Dieu, hein, rien que ça) qu'il peut aller se faire foutre pour prier ?
- C’est grâce à Dieu que vous pouvez manger ce pain. Je pars, passez une bonne journée et faites fortune.
Je corrige :
- C’est grâce à Dieu que vous pouvez manger ce pain. Je pars, je vais prévenir mon supérieur qu'un mécréant a insulté Dieu et qu'il faudrait prévoir un autre bûcher d'ici peu. Allez, passez une bonne journée et profitez bien de l'enfer.
La ville était entourée par une forêt. Il randonna durant de nombreuses heures
Là non plus le vieux n'est pas le sujet. Il faut toujours préciser quand tu changes de sujet. D'ailleurs à ce stade il serait peut-être temps de donner le nom du vieux. Déjà parce que son nom est dans le titre de la nouvelle donc bon... Et puis, le concept de ne pas donner le nom sous peine de malheur, ça a déjà été fait dans la matière de Bretagne... Lohengrin (plus particulièrement l'opéra de Wagner du même nom)
Sous aucun prétexte, il ne devait quitter le sentier.
Sinon ?
La nuit tombait alors qu’il était toujours au plus profond de la forêt.
"La nuit tomba (...)"
Observant ce spectacle de la nature des heures durant, il ne se rendit pas compte que c’était déjà l’aube.
Encore un truc qu'il est préférable de laisser tomber pour avoir un style plus riche et plus fluide : les participes présents.
"Il observa ce spectacle durant des heures et il s'étonna de découvrir les premiers rayons du soleil."
(j'ai un peu remanié la phrase aussi, c'est juste une question de style perso ça)
et à la fin, l'histoire n'a toujours pas démarré. D'ailleurs tu le dis toi-même qu'il est toujours en quête d'aventure. Comme je le disais, en général une nouvelle démarre au quart de tour. Bien souvent tu es plongé dès le début en pleine action. Le personnage a déjà un objectif, un besoin à assouvir et des désirs à satisfaire. Dans ton histoire, on ne sait pas qui est le personnage, on ne sait pas quel est son besoin (hormis trouver une aventure au hasard). Et on n'est pas plus avancé à la fin qu'au début.
On trouve toutes sortes d'infos et rien n'est gravé dans le marbre mais on peut estimer qu'une nouvelle fait aux alentours de 10 000 mots, ou 60 000 signes. Ton texte fait à peu près 1200 mots pour presque 6700 sec. Ca veut dire qu'on a plus de 10% de la nouvelle et on est toujours au point de départ. Ca veut aussi dire que tout ce que ton personnage a vécu là ne sert à rien. Donc on peut se poser légitimement la question : où va ton histoire ? Qu'est-ce que tu veux raconter finalement ?
Si je résume, il y a deux problèmes majeurs : le manque de contexte et tout ce qui s'y rattache (émotions, décors, "ambiance", motivations des personnages, cohérence des personnages (par exemple l'aubergiste qui change radicalement de manière de s'exprimer), etc.) et le manque d'objectif du personnage principal. A cause de ça, on a aucun attachement aux personnages et finalement aucune raison de lire le texte.
Après c'est mon avis, qui n'engage que moi. Je peux me tromper.
on peut estimer qu'une nouvelle fait aux alentours de 10 000 mots
ah bon, pourquoi on peut estimer ça ?
Ton histoire d'Elisabeth qui demande à John son nom c'est pas credible du tout. Des lourdeaux elle a du en voir par conteners alors elle n'aurait certainement pas dit ça.
Le début par contre oú les gogols pensent que machine aux cheveux gras a brulé les chevres qui broutaient tranquillement, ça c crédible.
Apres ton ragout j'ai abandonné.
Objectivement ça vaut 3 ou 4 sur 20.
Mais pour pas avoir de probleme avec la modé je te met 16.