Savoir & Culture

Le seul exemple qui me vient en tête c'est les samis dans le nord de l'Europe et encore, 80% d'entre eux vivent comme tout le monde maintenant. Il y en a d'autres ?

Une petite partie des roms, qu'on appelle "gens du voyage" avec les Sintés et les Gitans (dans l'esprit des gens lambda, tout ca est très confus et on appelle un peu tout le monde des "roms" ou des "gitans", peu importe que c'en soit ou pas, et on imagine que tous les "roms" sont nomades. Ce qui n'est pas le cas du tout)

Le 15 janvier 2022 à 09:59:46 :
Une petite partie des roms, qu'on appelle "gens du voyage" avec les Sintés et les Gitans (dans l'esprit des gens lambda, tout ca est très confus et on appelle un peu tout le monde des "roms" ou des "gitans", peu importe que c'en soit ou pas, et on imagine que tous les "roms" sont nomades. Ce qui n'est pas le cas du tout)

Ah oui c'est vrai j'y avais pas pensé. D'ailleurs j'ai jamais su faire la différence entre tous ces gens

Sinon, pour être un peu plus précis : les humains ne sont jamais réellement "nomades" au sens de gens qui seraient tout le temps en mouvement sans réellement savoir où ils vont, comme on l'imagine souvent.
Et c'est valable aussi pour le paléolithique, où on a tendance à imaginer ce genre de schéma.

On parle plutôt de "semi-nomadisme" pour les groupes humains.
C'est à dire des groupes qui parcourent un territoire très bien connu, en sachant parfaitement où ils vont.
Qui s'installent quelque part pour quelques semaines, quelques mois, puis qui repartent vers un autre endroit tout-aussi connu.

Le schéma classique étant : un camp d'été, un camp d'hiver. Puis retour au camp d'été. Et ainsi de suite.
Le tout dans un territoire parfaitement connu.

Le "nomadisme" humain ('semi-nomadisme', donc) n'est jamais une errance perpétuelle et sans but comme on imagine souvent le nomadisme.

En Irlande, c'est des Pavees qui sont Nomades. Ils se déplacent avec leurs chevaux. Ils sont pas considéré comme rom parce qu'il 'y a aucun lien de parenté.

Il y a Mercheros en Espagne, et personne ne sait d'ou ils viennent. Certains pensent qu'ils sont descendant des Morisques, des Musulmans Espagnols qui ne veulent pas partir vers l'Afrique du nord et ils restent en Espagne et de voyager en restant cacher et libre.

C'est clairement pas évident d'être semi-nomade dans un environnement aussi densément peuplé par des sédentaires que l'Europe (ou comme bien d'autres régions du monde). C'est pas un hasard si les quelques peuplades de chasseurs-collecteurs qui subsistent se trouvent dans des zones particulièrement hostiles et peu peuplées par des sédentaires.

Et ces peuplades, quand elles se retrouvent proches des sédentaires, sont en général particulièrement mal vues.
Notamment parce que les difficultés qu'elles rencontrent les conduisent parfois à avoir recours au vol (comme bien d'autres gens qui ne roulent pas sur l'or). Y a qu'à voir la haine à laquelle les roms font face en Europe.

Le 15 janvier 2022 à 14:39:54 :
Sinon, pour être un peu plus précis : les humains ne sont jamais réellement "nomades" au sens de gens qui seraient tout le temps en mouvement sans réellement savoir où ils vont, comme on l'imagine souvent.
Et c'est valable aussi pour le paléolithique, où on a tendance à imaginer ce genre de schéma.

On parle plutôt de "semi-nomadisme" pour les groupes humains.
C'est à dire des groupes qui parcourent un territoire très bien connu, en sachant parfaitement où ils vont.
Qui s'installent quelque part pour quelques semaines, quelques mois, puis qui repartent vers un autre endroit tout-aussi connu.

Le schéma classique étant : un camp d'été, un camp d'hiver. Puis retour au camp d'été. Et ainsi de suite.
Le tout dans un territoire parfaitement connu.

Le "nomadisme" humain ('semi-nomadisme', donc) n'est jamais une errance perpétuelle et sans but comme on imagine souvent le nomadisme.

Hyper intéressant merci, c'est pas du tout la représentation qu'on s'en fait généralement. Culture populaire toussa

Le 16 janvier 2022 à 04:09:10 :

Le 15 janvier 2022 à 09:59:46 :
Une petite partie des roms, qu'on appelle "gens du voyage" avec les Sintés et les Gitans (dans l'esprit des gens lambda, tout ca est très confus et on appelle un peu tout le monde des "roms" ou des "gitans", peu importe que c'en soit ou pas, et on imagine que tous les "roms" sont nomades. Ce qui n'est pas le cas du tout)

ils voyagent pas parce qu'ils élèvent des rennes...

on sait tous pourquoi ils aiment se déplacer et ne pas avoir d'adresse

Qu'est-ce que tu racontes toi

Le 17 janvier 2022 à 18:35:31 :
Une explication Ibn Kalhounesque serait que la violence des nomades sert l'Etat des sédentaires.
On pourrait faire la même réflexion avec les migrants.
Je me demande si on pourrait aussi faire l'analogie avec les "minorités" : LGBT, immigrés, musulmans etc.
Elles exerceraient le monopole de la violence de l'Etat. Cela expliquerait pourquoi l'Etat promeut ces "minorités". Elles sont les agents de l'Etat. L'Etat s'étant répandu sur toute la surface de la Terre, l'Etat ne trouverait plus d' "étrangers" pour exercer la violence en son nom. L'Etat inventerait alors de nouveaux "étrangers", mais comme il n'y a plus de frontières, ces étrangers ne peuvent plus venir de l'étranger... on transfert la frontière nationale dans la sphère sexuelle ou du genre, dans la sphère religieuse etc. on invente de nouveaux étrangers car l'Etat a besoin d'un minimum de violence pour régner.
Cette violence légitime est aujourd'hui donnée aux migrants, aux musulmans, aux immigrés, aux mineurs isolés, aux LGBTQ+, aux antifas, aux BLM, aux black blocks etc. On pourrait les regrouper dans l'appellation "islamogauchistes".
Ils sont le bras armés du système, de l'Etat.
Donc les nouveaux nomades, ce sont ces "minorités".

ouh la
calme toi avec la moquette. Pete un coup et prend du thé ou café et détend toi

Le 15 janvier 2022 à 23:31:50 :
C'est clairement pas évident d'être semi-nomade dans un environnement aussi densément peuplé par des sédentaires que l'Europe (ou comme bien d'autres régions du monde). C'est pas un hasard si les quelques peuplades de chasseurs-collecteurs qui subsistent se trouvent dans des zones particulièrement hostiles et peu peuplées par des sédentaires.

Et ces peuplades, quand elles se retrouvent proches des sédentaires, sont en général particulièrement mal vues.
Notamment parce que les difficultés qu'elles rencontrent les conduisent parfois à avoir recours au vol (comme bien d'autres gens qui ne roulent pas sur l'or). Y a qu'à voir la haine à laquelle les roms font face en Europe.

Ils ont aussi développés une culture du vol.
Je veux pas entrer dans le débat, mais les combines foireuses des manouches, ce sont des faits et ils ne sont pas imputables uniquement à la "misère".
Que je sache les sdf volent pas tant, et ne sont dans aucun trafic.

Le 17 janvier 2022 à 23:11:18 :

Le 15 janvier 2022 à 23:31:50 :
C'est clairement pas évident d'être semi-nomade dans un environnement aussi densément peuplé par des sédentaires que l'Europe (ou comme bien d'autres régions du monde). C'est pas un hasard si les quelques peuplades de chasseurs-collecteurs qui subsistent se trouvent dans des zones particulièrement hostiles et peu peuplées par des sédentaires.

Et ces peuplades, quand elles se retrouvent proches des sédentaires, sont en général particulièrement mal vues.
Notamment parce que les difficultés qu'elles rencontrent les conduisent parfois à avoir recours au vol (comme bien d'autres gens qui ne roulent pas sur l'or). Y a qu'à voir la haine à laquelle les roms font face en Europe.

Ils ont aussi développés une culture du vol.
Je veux pas entrer dans le débat, mais les combines foireuses des manouches, ce sont des faits et ils ne sont pas imputables uniquement à la "misère".
Que je sache les sdf volent pas tant, et ne sont dans aucun trafic.

L'interprétation Ibn Khaldounesque que j'ai proposé plus haut répond à la question :

S'ils le font c'est que l'Etat laisse faire.
Si l'Etat laisse faire c'est que les nomades sont les auxiliaires de police de l'Etat.
Ils servent à terroriser les moutons, les effrayer pour mieux faire sentir l'obligation d'un Etat.

Le 15 janvier 2022 à 23:31:50 :

C'est clairement pas évident d'être semi-nomade dans un environnement aussi densément peuplé par des sédentaires que l'Europe (ou comme bien d'autres régions du monde). C'est pas un hasard si les quelques peuplades de chasseurs-collecteurs qui subsistent se trouvent dans des zones particulièrement hostiles et peu peuplées par des sédentaires.

Et ces peuplades, quand elles se retrouvent proches des sédentaires, sont en général particulièrement mal vues.

Notamment parce que les difficultés qu'elles rencontrent les conduisent parfois à avoir recours au vol (comme bien d'autres gens qui ne roulent pas sur l'or). Y a qu'à voir la haine à laquelle les roms font face en Europe.

Ils ont aussi développés une culture du vol.

Je veux pas entrer dans le débat, mais les combines foireuses des manouches, ce sont des faits et ils ne sont pas imputables uniquement à la "misère".
Que je sache les sdf volent pas tant, et ne sont dans aucun trafic.

L'interprétation Ibn Khaldounesque que j'ai proposé plus haut répond à la question :

S'ils le font c'est que l'Etat laisse faire.
Si l'Etat laisse faire c'est que les nomades sont les auxiliaires de police de l'Etat.
Ils servent à terroriser les moutons, les effrayer pour mieux faire sentir l'obligation d'un Etat.

Me diras-tu : les sdf aussi sont des nomades, pourtant l'Etat ne les laisse pas faire. C'est vrai.
Ibn Khaldoun a la réponse : l'Etat a besoin pour contrôler son troupeau d'étrangers violents.
Les sdf ne sont pas des étrangers. L'Etat ne les laisse donc pas faire.
Les gens du voyage sont des étrangers à l'identité très forte et aux racines lointaines (Inde). L'Etat les laisse donc faire.

Le véritable nomadisme a rarement été pratiqué en Europe à l'époque moderne, se limitant aux marges du continent, notamment aux peuples arctiques tels que les Saami (traditionnellement) semi-nomades dans le nord de la Scandinavie, ou les Nenets dans le district autonome des Nenets en Russie.