Le 06 mai 2017 à 19:24:
TopTurbo a écrit :
Je vais reprendre les grandes lignes de cette discussion :
Je reprends pour qu'on voit un peu les avis des deux côtés de la balance :
- Le tourisme n'est pas qu'une question d'économie, la sûreté d'une destination compte beaucoup plus chez un voyageur.
l'ambiance déplaisante cuasée par une suspicion généralisée n'aide pas le toursite à se sentir à l'aise.
- Le comportement de Marine LePen est une réponse face à l'incompétence du gouvernement actuel qui risque de se prolonger si M. Macron est élu puisqu'il n'a pas réellement l'intention de changer notre avenir, au mieux, il souhaite limiter la casse de son "ancien" parti.
Marine Le Pen est-elle même ignare en matière d'économie (ou si elle ne l'est pas, elle le cache bien !)
On peut d'ailleurs noter que l'économie ne dépend pas que des actions d'un gouvernement, - même si bien sûr un gourvernement a une influence importante.
En face, Macron a un programme dévastateur pour nos conditions de travail et nos droits sociaux durement conquis, mais - au moins - il est compétent et sait de quoi il parle.
- Le programme du Front National établie une revalorisation de la France. On ne parle pas en priorité d'une apparence, il s'agit avant tout de redonner de la puissance à notre nation.
Marine Le Pen a de grandes envolées lyriques sur la beauté de son pays, mais déjà n'assume pas complètement son histoire, renie la culture d'accueil de la nation Française (parce que oui, la France a une tradition d'accueil qu'elle renie quand elle veut fermer les frontières, même si le pays n'est pas doué pour bien traiter ceux qu'elle accueille), et du reste ne donne aucune information concrète sur la manière dont elle veut promouvoir la culture Française.
- Un suspect reste dangereux dans la mesure où celui-ci est concerné à l'apologie du meurtre. On ne peut pas se permettre d'attendre un prochain attentat pour savoir si la personne en question était réellement coupable.
Tout homme est potentiellement dangereux, et suspecter quelqu'un ne prouve pas qu'il est réellement une menace. Mettre quelqu'un sous surveillance n'implique pas que cette personne soit effectivement terroriste.
Jusqu'à ce qu'une preuve soit apportée permettant de décider son arrestation ou son expulsion, la suspicion ne fait pas d'une personne extrinsèquement une personne dangereuse.
Suspecter quelqu'un ne suffit toujours pas pour moi à l'expulser. C'est une question purement morale : le fait que j'ai peur de quelqu'un ne va pas transformer directement ce quelqu'un en kamikaze.
En revanche, la manière dont je me comporterais avec lui risque fort de la rendre agressive.
Je crois qu'on ferait bien d'apprendre aux Français à mieux respecter les autres, avant de vouloir expulser tout le monde. Et notamment, de leur apprendre à respecter les symboles religieux des autres cultures. Même si on désapprouve comment une autre culture traite ses femmes, çà ne justifie pas qu'on leur interdise de s'habiller comme elles l'entendent et de manifester leurs propres convictions, dans un pays qui supposément promeut la liberté d'expression.
Ce genre de comportement relève purement et simplement de la censure, et ce qu'on enseigne aux jeunes Français, c'est de censurer l'étranger au lieu de l'accueillir.
C'est purement moral : mais il est difficile, j'en ai conscience, de s'adresser au sens moral des citoyens d'un pays qui revendique mai 68 comme une apogée tout en donnant des voix à un parti qui incarne le contraire même de ce que représente mai '68... Allez comprendre...
Voilà... Je suppose que vous lirez ma réponse dimanche matin, pour la plupart d'entre vous, puisqu'il est déjà assez tard.
J'ai soulevé un sujet qui amenait naturellement à la polémique. Je me suis dit qu'on ne pouvait pas, sur un forum de philosophie sur lequel on se propose de réfléchir sur le monde, ne pas réfléchir sur l'acutalité que nous vivons en ce moment, et qui va impacter nos cinq prochaines années.
J'ai été parfois moi-même loin dans la défense de mes idées. A la base, je voulais juste exprimer mon malaise quant à l'ambiance générale qui résultait de cette campagne électorale et du contexte que nous vivons - ambiance à laquelle je reconnais pleinement avoir participé - notamment en créant ce sujet lui-même !
C'est paradoxal, et je le reconnais aussi.
Cependant, demain, votez (ou ne votez pas - si vous choisissez de vous abstenir - .) en votre âme et conscience, et si vous voulez voter pour le parti contre lequel je m'élève, ce n'est pas à moi de vous en empêcher !!
J'ai expliqué ici les raisons, à la fois de mon malaise, et à la fois de la position citoyenne que j'ai désiré assumer. J'ai conscience qu'elle est loin d'être idéal. J'aurais préféré nepas me trouver devant cette situation, mais le regretter ne dois pas m'empêcher de me positionner : il ne sert à rien de vivre dans le rêve du *-et-si-c'etait-autrement*.
Je l'ai déjà dit quelque part, mais je ne sais plus où : je n'ai pas à vous dicter votre conduite.
Vous avez le droit et même le devoir d'exprimer votre opinion (même si ceux qui s'abstiendront exprimerons par là une opinion : soit d'indifférence, soit de désapprobation, mais c'est toujours une opinion). C'est la seulle chose dont j'ai le droit de dire que vous *devez* le faire. Mais je n'ai pas à dicter votre choix.
J'ai expliqué ma position, je l'ai justifié selon mon point de vue, j'ai exposé mes arguments, mais je les ai exposé pour expliquer ma propre position, et non pour forcer la main de quiconque, et je resêcterai ceux qui votent différemment de moi : ils en ont le droit, ils ont le droit de défendre leurs idées tout comme je défends les miennes - la République Française ne nous donne certes pas beaucoup de pouvoir sur les choses, mais il faut admettre au moins qu'elle nous reconnaît le droit inaliénable d'exprimer et de défendre nos idées - et j'attends d'eux, en retour, qu'ils me respectent aussi.
Bon passage aux urnes à tous, et j'espère que, malgré tout ce débat qui nous a divisés, et peut-être malgré tous les événements que nous connaîtront par la suite, j'espère que nous nos futurs débats sur le forum retrouveront une certain bonhommie et une certaine cordialité - même si nos personnalités se heurteront encore souvent, et cela n'est pas forcémnt mauvais, au contraire, c'est un risque inhérent au débat philosophique et, d'ailleurs qui met du sel dans les discussions -.
Car on peut être divisés : la liberté même implique la division, car quel sens aurait la liberté, si elle ne permettait pas à une diversité d'opinions et d'idées de s'entrechoquer, autorisant ainsi chacun à se battre pour sesidées ? Une liberté dans un monde de pensée unique et uniforme ne serait qu'un parodie de liberté. Aussi ceux qui se sont opposés à mes propos ont eu raison de le faire !
Et c'est là que nous pouvons nous inspirer de la philosophie de l'équilibre de matrisKK : la division OUI, mais une division équilibrée, qui n'aboutit pas à ce que nous nous haïssions les uns les autres. Et c'est pourquoi je vous demande pardon d'être allé parfois très loin. J'ai traité quelqu'un de con, et c'était l'élan de mon propre propos qui m'a conduit à réagir de manière aussi aggressive. Je sais que moi-même je serai le con de quelqu'un, quelque part. Tant pis, ou plutôt tant mieux.
Je demande pardon, en tout cas, à la personne que j'ai insulté. Mes pensées ont dépassé les valeurs que je défends sous le coup de l'énervement - et je ne suis, pas plus qu'un autre, à l'abir de l'énervement.
Enfin, un dernier mot : je vais m'occuper de créer le sujet que j'ai promis pour expliquer mes idées sur l'euro, l'économie et la question monétaire, dès que j'aurai fini de relire, corriger et poster ce message-ci. On s'y retrouve ?