sauf si tu choisis par l'esprit de jouer à plouf plouf
Allez blacklist
mdr
Sujet assez intéressent en soi je met donc un petit up afin d'éviter le bide précoce
C'est fou j'ai répondu exactement la même chose deux fois
Je vois ça comme une manière d'éviter l'intentionnalité... tout en sachant qu'on ne peut jamais vraiment l'éviter.
On peut considérer que "faire un choix" est toujours coûteux psychologiquement pour la personne qui décide (elle est un sujet) une décision personnelle peut donner lieu au regret. On s'en voudra de ne pas avoir choisi telle autre alternative, parmi toutes celles qui nous étaient proposées. On avait agi en notre âme et conscience. Si l'on a fait le mauvais choix, ce n'est qu'à nous-même que nous pouvons nous en prendre.
Alors on cherchera à déplacer le pouvoir de la décision : de soi à une entité extérieure (ici le hasard). Nous ne sommes plus les sujets de la décision.
Mais comme dit en introduction on ne peut jamais vraiment éviter l'intentionnalité : il a bien fallu décider , au préalable, que nous nous en remettrons désormais, et pour toujours, au hasard.
Dans quel cas l'intentionnalité est-elle la moins coûteuse pour le sujet ?
1er cas Je fais le choix une fois pour toute que, dorénavant, c'est le hasard qui décidera à ma place. Chaque décision est gérée par le hasard.... Sauf pour LA décision : cette décision préalable et indéboulonnable qui m'a fait choisir le hasard comme maître. J'ai pris CETTE décision ultime, mais pour le reste (toutes les autres décisions), je me suis dédouané de mes responsabilités.
2ème cas Je garde la liberté de mes choix. Je peux évidemment faire décider le hasard de temps en temps à ma place (en sachant que JE fais ce choix). Donc concrètement, ma responsabilité est à chaque fois remise en jeu.
Si dans le premier cas je ne réalise qu'une seule décision de mon propre chef, j'en réalise une infinité dans le second cas. D'un point de vue arithmétique, il peut sembler que le coût psychologique soit moindre dans le premier cas (une décision < plusieurs décisions).
Mais il n'est pas certain que l'unique décision soit moins coûteuse que l'infinité des petites décisions que je prendrais. A chaque fois que je lance la pièce du hasard, j'ai la décision ultime qui résonne dans mon esprit. C'est comme si la décision se rejouait à chaque fois. Je suis donc encore victime de ma propre intentionnalité.
Par ailleurs, il se peut que la première décision (la décision ultime) pèse d'un poids grandissant à chaque fois que je lance la pièce du hasard : Car tous les "mauvais choix" pris par la pièce (jugés comme tels, après, par moi) pèsent sur ma décision première. C'est comme si les résultats du jet de pièce étaient désormais tous reliés par le biais de la décision première.
En fait, c'est la liberté qui nous coûte. La liberté nous met à chaque fois face à nos responsabilités. Ce qui est terrible pour notre santé mentale, c'est de ne pouvoir rejeter la faute sur l'autre. Mais si la psychologie est affaire de liberté, la liberté est aussi affaire de psychologie. Car je peux toujours m'illusionner sur ma liberté, me dire que quand j'ai fait ce choix, j'ai été déterminé par le moindre petit détail extérieur.