Mais c'est quoi plaire sans concepts ?
Quelqu'un lui a t-il demandé ce qu'il entend par "plaire" ?
qui plaît sans s'expliquer , un peu comme le goût des aliments ou le charme d'une belle femme
le concept est le schéma d'un homme ,
et qu'éprouve-t-on devant le monde sauvage , la nature intouchée
si ce n'est une sorte d'émoi , de charme primitif qui nous prend par l'émotion pas par la raison
C'est ce qui exalte le cœur de l'homme sans raison
D'ailleurs c'est que des mots, on pourra toujours que donner des synonymes ou d'autre façon de le dire, les mots se définissant entre eux pour ne rien signifier au final...
Il a raison les concepts c'est de la mèrde c'est comme prendre une photo d'une rivière la photo c'est de la merde juste quelques pixels
Le 12 juillet 2020 à 00:25:50 AucunePreuve a écrit :
C'est ce qui exalte le cœur de l'homme sans raisonD'ailleurs c'est que des mots, on pourra toujours que donner des synonymes ou d'autre façon de le dire, les mots se définissant entre eux pour ne rien signifier au final...
Le coeur a ses raison qu'aucunepreuve ignore
C'est exact, et c'est très frustrant pour l'homme d'ignorer le pourquoi et le comment.
si tu comprends le sens du mot ignorer tu n'ignore plus le pourquoi du comment
Non, "sans concept" réfère au fait que pour Kant l'expérience esthétique authentique ne peut pas être conceptuelle, car le concept n'existe pas encore. L'oeuvre d'art devant moi est une pure singularité qui me force à créer un concept. Je n'ai pas le concept avant d'avoir expérimenter l'oeuvre, d'où les incompréhensions que nous pouvons avoir devant une oeuvre d'art : nous n'avons pas le concept pour la catégoriser, donc elle nous est inintelligible. Tout cela réfère implicitement au concept de concept (ou catégorie chez Kant). Pour Kant, les concepts sont "innés", intrinsèques à l'expérience humaine. Sans eux, nous ne pourrions pas appréhender les choses qui ne seraient que pur amas chaotique. J'ai le concept de causalité donc les choses se déroulent causalement, etc. Je sais que cela est une chaise, car j'ai développé le concept de chaise. Les oeuvres d'art en tant qu'elles sont pures innovations, créations, etc., paradigme esthétique que nous tendons à abandonner, sont non-conceptuelles puisque c'est par leur contact que se crée le concept. Il n'y a pas besoin de concept donc pour trouver une oeuvre d'art belle parce qu'il n'y a pas de concept universel qui permet d'embrasser la diversité du beau. Comment expliquer que malgré la diversité du beau, il y a quelque chose comme une unité qui n'est pas conceptuelle? Ça va donc être le goût esthétique, voir Gadamer là dessus.
Sérieux ? C'est magnifique !
Il a tout compris.
Arashi OK, mais c'est pour cela que je crois qu'il faut vivre sans concept ou au delà des concepts ou en les laissant de coté un maximum. Selon moi il vaut mieux ne pas intellectualiser trop les choses. C'est marrant de le faire un peu mais alors elles perdent toute leur saveur, leur goût. Comme on dit, ça devient du mentalo mental. Et il n'y a plus aucune esthétique. Et la rationalisation d'abord augmente le savoir mais en fait le restreint et nous empêche de voir la réalité des choses. (conféré philosophie, langage, Wittgenstein)
Dans la Critique de la raison pure, Kant explique que l'entendement crée des catégories et des concepts a priori pour "ranger" les représentations issues de l'expérience sensible. Chaque objet est ainsi saisi par l'entendement qui le découpe (selon des qualités par exemple) pour le rendre intelligible, c'est à dire susceptible d'être décrit par un discours.
La faculté que nous avons de ranger plus ou moins adroitement les objets de l'expérience sensible dans ces catégories et concepts s'appelle pour lui la faculté de juger. Or, dans la Critique de la faculté de juger, Kant s'aperçoit que certains objets ne rentrent dans aucune catégorie ou concept : l'entendement n'a pas tout prévu. C'est précisément là que la faculté de juger devient autonome (Kant parle de "jugement réfléchissant") : l'universel - qui se manifeste normalement comme catégorie ou concept - n'est pas donné. Or, c'est justement lors d'un jugement de goût pur que cette faculté de juger se comporte ainsi.
« En conséquence, la faculté de juger doit admettre pour son propre usage, en tant que principe a priori, que ce qui est contingent pour l’intelligence humaine dans les lois particulières (empiriques) de la nature contient pourtant une unité légale qui est certes insondable pour nous, mais qui est cependant susceptible d’être pensée » Kant, Critique de la faculté de juger.
Lorsque je trouve quelque chose beau, je ne dispose pas des catégories et concepts permettant de décrire et d'expliquer ce jugement, cependant que celui-ci est, existe. "Est beau ce qui plait sans concept", donc.
je pense qu'au delà de la beauté les concepts sont caduques pour tout, car tout n'est que beauté, visuelle ou spirituelle
"au delà de la beauté tout n'est que beauté" oktamer
en vérité oui, tout n'est que beauté, je connais d'éminents mathématiciens ils me disent qu'en vérité les maths à très haut niveau c'est de la beauté de l'art, de la poésie, et quand ils m'en parlent en profondeur je vois que ça correspond totalement au fonctionnement de la musique, en fait tout n'est qu'art dans la vie, vraiment, tout n'est que beauté, tout est esclave de la beauté qui est la vérité
C'est pour ça que tu partages tes vidéos d'agressions sur Twitter, tu trouves ça beau et artistique
tout n'est que beauté
Non mais dans ce cas y'a pas d' "au-delà de la beauté"
Ça veut dire, au delà des concepts, tout est beau. Tout est beau parce que tout est ce qui est. Et l'être est Vie et la vie est la beauté même.
la nature ne fait jamais rien de mal disait Marcus Aurelius
on peut aussi comprendre dans cela , que la nature est toujours belle
à condition que l'on ne l'observe sous aucun de nos prismes ou morale
Le 12 juillet 2020 à 09:05:24 -The[Flash]- a écrit :
Sérieux ? C'est magnifique !Il a tout compris.
Arashi OK, mais c'est pour cela que je crois qu'il faut vivre sans concept ou au delà des concepts ou en les laissant de coté un maximum. Selon moi il vaut mieux ne pas intellectualiser trop les choses. C'est marrant de le faire un peu mais alors elles perdent toute leur saveur, leur goût. Comme on dit, ça devient du mentalo mental. Et il n'y a plus aucune esthétique. Et la rationalisation d'abord augmente le savoir mais en fait le restreint et nous empêche de voir la réalité des choses. (conféré philosophie, langage, Wittgenstein)
Du point de vue de Kant, ce que tu dis ne fait aucun sens : sans concept le monde ne serait qu'un amas inintelligible. Les concepts, enfin les catégories, ne sont pas à proprement parler une intellection des choses, au sens de trop rationnaliser une oeuvre d'art par exemple, les concepts forment le monde tel qu'il est perçu. Comme l'expliquait bien Rufus, habituellement, pour Kant, les sujets rationnels ont le concept universels qu'ils appliquent à la diversité sensible pour en faire des objets compréhensibles, mais Kant réalise qu'il existe des choses, les oeuvres d'art par exemple, qui n'ont pas de concepts universels mais qui sont intelligibles malgré tout. Grosso modo, c'est l'antique question : comment apprend-t-on ?