Savoir & Culture

Coucou la joie c'est cool j'vous aime mes cœurs !

Happycratie est le titre d'un essai (http://www.premierparallele.fr/livre/happycratie) qui interroge le rapport que la société actuelle forge entre le bonheur et l'individu.

Aujourd'hui on demande aux gens "ça va ?" comme si on avait le soucis de leur bonheur. Souvent l'on se sent obligé de répondre "ça va." à un "ça va ?" comme si la norme était d'être heureux, comme si la norme était d'être de bonne humeur.

Comme si c'était "normal" de ne pas être venu ici pour souffrir ok ?. (https://www.youtube.com/watch?v=in1yxtwBhFc)

"amuse-toi bien" ; "profite-bien" ; "work hard, play hard" ; "don't worry be happy"
Ne peut-on pas craindre des dérives totalitaires de ce principe ? Par exemple, que les personnes tristes ou de mauvaise humeur n'aient plus le droit de s'exprimer en société ? Nous pourrions imaginer une dystopie totalitaire où les gens soupçonnés d'instaurer une mauvaise ambiance seraient chassés comme des malpropres.

Après tout, s'il appartient à chacun d'être heureux et de trouver son bonheur, ne peut-on pas considérer que quelqu'un qui est en colère a choisi de porter cette haine qu'il ressent, comme il aurait pu choisir de porter tel pantalon plutôt que tel autre ?

Est-il légitime ou réaliste d'exiger la joie et la bonne humeur de ses semblables ?

Portez vous bien les amours, enjoys life, keep smiling

Aujourd'hui on demande aux gens "ça va ?" comme si on avait le soucis de leur bonheur.

Non ça c'est juste l'équivalent du reniflage de cul chez les chiens

Non ça c'est juste l'équivalent du reniflage de cul chez les chiens

Comme tu le soulignes fort justement, la nature a créé moults processus d'abouchement entre les êtres. De tous ces processus, c'est le "ça va" qui semble prédominer à notre époque. Dans une perspective a-darwiniste, ne peut-on pas considérer qu'il pourrait y avoir des façons de se renifler le cul qui entraînerait des externalités plus positives que le "ça va" qui est aliénant ?

Le 12 juillet 2020 à 15:04:17 Agraf a écrit :

Non ça c'est juste l'équivalent du reniflage de cul chez les chiens

Comme tu le soulignes fort justement, la nature a créé moults processus d'abouchement entre les êtres. De tous ces processus, c'est le "ça va" qui semble prédominer à notre époque. Dans une perspective a-darwiniste, ne peut-on pas considérer qu'il pourrait y avoir des façons de se renifler le cul qui entraînerait des externalités plus positives que le "ça va" qui est aliénant ?

mdr

disons que si la personne nous répond : "non ça va pas" on est bien emmerdé et ne prenons pas le temps d'écouter le reste...

après y' a "à l'africaine" ...mais ça prend des plombes pour dire" bonjour"...

sinon, dans le "oui ça va" ça peut dire aussi, "ça pourrait aller mieux mais je suis toujours là , c'est ce qui est le + important..."

mdr

Je suis bien heureux que la discussion avance

Merci de ta participation, porte toi bien. Que la paix des sages soit sur toi

Il s'agit plus d'un processus naturel que d'une dystopie totalitaire
Les types soupçonnés d'instaurer une mauvaise ambiance ont toujours été chassés comme des malpropres

Le 12 juillet 2020 à 15:15:11 Agraf a écrit :

mdr

Je suis bien heureux que la discussion avance

Merci de ta participation, porte toi bien. Que la paix des sages soit sur toi

un mot vaut 1000 images qui valent 1 000 000 de mots

plus besoin d'avancer quand on est arrivé

Tu vas chercher beaucoup trop loin, tes craintes sont complètement disproportionner. Dans se contexte c'est juste une question de politesse et tu as parfaitement le droit de dire que ça ne va pas, ça peut même être le début d'une conversation. Et comme n'importe qui de normalement constituer devrai souhaité ça à tout le monde, se n'est pas étonnant que la politesse est adopter cette formule.

Je ne vois pas comment ça pourrai tourner aussi mal que tu le décris. Personne ne force qui que se soit à aller bien et à ne pas montré autre chose, il faut juste noter que parfois, dire non peut entrainer une conversation qui n'arrive pas forcément au bon moment, car tu n'as pas forcément envie que ton interlocuteur te raconte ça vie juste pour avoir été polie ou parce que tu avais un truc à lui dire. Aussi parce que même si les gens on vraiment quelque chose à foutre de ton bonheur, savoir que tu ne vas pas bien sans rien pouvoir y faire ça va juste leur sapé le morale pour rien, ce qui est aussi une simple question de la politesse. Se qui n'empêche absolument pas plus tard de parler de tes problèmes quand même, voire tout de suite si le contexte s'y prête.

Au Japon ça ne se fait absolument pas de demander aux gens s'ils vont bien. On leur dit bonjour et basta, leur équivalent du "ça va" impliquerait qu'on s'intéresse particulièrement à la réponse, qu'il y a un contexte particulier qui fait qu'on demande. Ce n'est absolument pas quelque chose qu'on dirait au premier venu par politesse.

M-le-mot-dit C'est exactement ça. Matris et toi l'avez dit avec des mots différents, mais nous sommes au cœur du problème philosophique soulevé par l'essai qui a prêté son titre à ce topic.

Si la personne dit que ça ne va pas, si lorsque nous lui reniflons le cul nous sentons la merde, nous sommes désarçonnés.

On peut déjà s'étonner que des émotions tout à fait naturelle comme la colère, la tristesse, la peur, etc. soient assimilées à de la merde. Mais surtout, cette attitude ne traduit-elle pas une méconception de ce que la vie devrait être ?

En gros, il s'agit d'ériger une forme aseptisée de bonheur comme norme suprême, avec des conséquences dramatiques.
Par exemple, l'euthanasie n'étant pas autorisée en France, on parle pudiquement de soins palliatif pour évoquer des produits qui tuent à coup sûr lorsqu'ils sont utilisés à certaines doses.

Si l'euthanasie était autorisée, les gens qui désirent en finir pourraient le faire quand bon leur semble et suivant les motifs de leur choix. Aujourd'hui, c'est souvent l'infirmier qui doit prendre cette décision, dans l'ombre du droit et souvent en accord avec les familles, qui n'ont pas envie que leurs aînés souffrent inutilement.

La vie doit-elle être utile, la souffrance doit-elle avoir du sens ? Toutes ces questions n'ont plus lieu de se poser dans l'Happycratie puisqu'il est évident pour tout le monde que quand ça va c'est bien et quand ça va pas c'est pas bien. Puisqu'il est admis que la souffrance c'est mal et qu'être heureux serait le but ultime de toute existence.

Paix, joie et bonheur sur toi camarade forum. Merci de ta participation

PS : comment dit-on bonjour "À l'Africaine ?"

PS : comment dit-on bonjour "À l'Africaine ?"

ouu ouu

PS : comment dit-on bonjour "À l'Africaine ?"

: Bonjour, comment va la maman? ..réponse...le papa?...réponse.. les enfants? ...réponse...et toi ?...réponse...

et la tienne (de maman) ? ...réponse...etc....

Le 12 juillet 2020 à 15:26:56 Alzaynor a écrit :
Tu vas chercher beaucoup trop loin, tes craintes sont complètement disproportionner. Dans se contexte c'est juste une question de politesse et tu as parfaitement le droit de dire que ça ne va pas, ça peut même être le début d'une conversation. Et comme n'importe qui de normalement constituer devrai souhaité ça à tout le monde, se n'est pas étonnant que la politesse est adopter cette formule.

Je ne vois pas comment ça pourrai tourner aussi mal que tu le décris. Personne ne force qui que se soit à aller bien et à ne pas montré autre chose, il faut juste noter que parfois, dire non peut entrainer une conversation qui n'arrive pas forcément au bon moment, car tu n'as pas forcément envie que ton interlocuteur te raconte ça vie juste pour avoir été polie ou parce que tu avais un truc à lui dire. Aussi parce que même si les gens on vraiment quelque chose à foutre de ton bonheur, savoir que tu ne vas pas bien sans rien pouvoir y faire ça va juste leur sapé le morale pour rien, ce qui est aussi une simple question de la politesse. Se qui n'empêche absolument pas plus tard de parler de tes problèmes quand même, voire tout de suite si le contexte s'y prête.

on est d'accord.

Matris et toi l'avez dit avec des mots différents,

je sais pas ...en tout cas les boubous tibétains lorsque ils demandent "comment allez-vous ?" sous-entendent toujours "où en êtes vous dans votre pratique du Dharma ? ce qui signifie : êtes vous assailli en ce moment même par vos facteurs perturbateurs (de l'esprit) ou pas ? "

Mais leur" bonjour" signifie littéralement : meilleurs souhait pour l'obtention d'une réalisation, voir de La Réalisation.

Dans Little big man: c'est un bon jour pour mourir...

bah enfait ,je me méfie systématiquement des gens qui ont le sourire

et voici la réalisation : ce n'est pas parce que la multitude porte un masque qu'il n'y a plus de visage derrière

Le 12 juillet 2020 à 15:43:08 xxxtentavaste a écrit :
bah enfait ,je me méfie systématiquement des gens qui ont le sourire

et voici la réalisation : ce n'est pas parce que la multitude porte un masque qu'il n'y a plus de visage derrière

c'est parce qu'un sourire est toujours + agréable et fait preuve que l'on est plus détendu qu'un sourrire inversé...
Faut pas toujours voir de l’hypocrisie partout hein...

On peut déjà s'étonner que des émotions tout à fait naturelle comme la colère, la tristesse, la peur, etc. soient assimilées à de la merde. Mais surtout, cette attitude ne traduit-elle pas une méconception de ce que la vie devrait être ?

ça vient pas tant d'une conception de la vie que d'une circuiterie naturelle
les gens tendent à s'associer avec ceux qui leur rapportent plutôt que ceux qui leur coûtent. Un malade, un dépressif, un instable, ça coûte. Donc beaucoup ne s'associent pas.

Ce qui crée évidemment le positive feedback tragique décrit dans la bible et que beaucoup attribuent à tort au capitalisme ; For whoever has, to him more will be given, and he will have abundance; but whoever does not have, even what he has will be taken away from him.

Si t'es blessé, on va t'achever. Si t'es solide, on va t'aider. Si tu souris, on va te faire rire. Si tu fais la gueule, on va t'ignorer. ça va aussi avec le "aide-toi le ciel t'aidera" ; si t'as pas réussi, par toi-même à te sortir de la merde, faut pas en attendre beaucoup des autres, qui seront rarement eux-mêmes suffisamment au-dessus de leur propre tragédie pour rajouter la tienne sur leurs épaules.

Enfin, il y a l'effet Placebo et l'effet d'abêtissement Pascalien ; à beaucoup sourire, on est heureux. Il en découle que le fait même de ne pas sourire peut être perçu comme une insistance malsaine d'un individu dans son malheur ; une poursuite de ce dernier.

et ce qui est énervant avec le " ça va " c'est aussi le problème du " bonjour "

complètement inutile et gay , c'est une corvée ,
on te dit ça va , tu dois répondre "oui et toi ?"
et ça se passe sur deux minutes , tu n'as rien à foutre de si il-elle va
puisque c'est un échange court et que tu ghost après

c'est parce qu'un sourire est toujours + agréable et fait preuve que l'on est plus détendu qu'un sourrire inversé

tu dis ça parce que t'arrête pas de sourire , taré va

Le 12 juillet 2020 à 15:49:49 xxxtentavaste a écrit :
et ce qui est énervant avec le " ça va " c'est aussi le problème du " bonjour "

complètement inutile et gay , c'est une corvée ,
on te dit ça va , tu dois répondre "oui et toi ?"
et ça se passe sur deux minutes , tu n'as rien à foutre de si il-elle va
puisque c'est un échange court et que tu ghost après

Techniquement ça sert à éviter le conflit
L'important n'est pas tant de souhaiter un bonjour ou de savoir si ça va, que de s'assurer, par un salut, qu'on partage un code mutuel qui sous-entend un certain degré d'alliance / de non-agression.

L'important n'est pas tant de souhaiter un bonjour ou de savoir si ça va, que de s'assurer, par un salut, qu'on partage un code mutuel qui sous-entend un certain degré d'alliance / de non-agression.

en gros il faut être un poisson rouge ,

ce n'est pas pour rien que les vrais amis ne se disent pas bonjour