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Sujet : Détruire le fascisme islamique
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OgmAgraf
Niveau 2
10 juillet 2020 à 19:36:44

Bonjour à tous,

Maintenant que nous avons pu clarifier avec la modération les conditions du débat, à savoir "montrez que vous pouvez débattre en paix et dans le respect" ; nous allons pouvoir enfin créer un seul topic sur la question plutôt que d'utiliser d'autres topics comme le blabla.

Détruire le fascisme islamique est le titre d'un essai publié en 2016 par Zineb, rescapée des attentats de Charlie Hebdo. Ce livre est d'autant plus d'actualité aujourd'hui que le Sénat français vient de tirer la sonnette d'alarme (https://www.bfmtv.com/politique/toutes-les-regions-sont-touchees-le-senat-alerte-sur-la-radicalisation-islamiste-en-france_AN-202007090188.html?fbclid=IwAR3aIb3zmWi5dRPM54huWzBNNf525nMrLOB2f5RVes9kmynFPKXfmjJW768)

Je cite l'article :
Balayant l'idée que la religion reste cantonnée à "la sphère privée", les sénateurs établissent le constat qu'"une minorité de la population française de confession musulmane tend à adopter un comportement dont l’intransigeance prend prétexte de la religion".
"TOUTES LES RÉGIONS SONT TOUCHÉES"
"Il faut agir vite."

...

Voici un extrait du livre de Zineb :

''L'une des caractéristiques essentielles du fascisme tel que nous le connaissons en Europe est l'incarnation individuelle de la nation. Chez les islamistes, Mahomet est la figure suprême du chef de l'État qui conserve pour l'éternité son pouvoir spirituel et lègue son pouvoir temporel au Calife. Le culte exacerbée de la personnalité du prophète va jusqu'à l'interdiction de le représenter, sous peine de mort. Ceux qui pensent que seule une poignée de fous est capable de tuer pour un dessin de Mahomet ignorent que partout où l'Islam règne en religion d'État, la caricature et le dessin de presse sont réprimés. Le roi Hassan II qui s'était arrogé le titre de Commandeur des croyants en 1962, a vite fait d'interdire la caricature, la sienne et celle de son entourage en particulier. Il a justifié sa décision par les mêmes raisons exégétiques que les assassins de Charlie Hebdo : en dessinant, on défie la puissance créatrice d'Allah. Hassan II est mort, mais on ne peut toujours pas caricaturer Mohammed VI, parce qu'il serait un lointain descendant du prophète.

Une description physique détaillée de Mahomet existe pourtant dans les textes islamiques, notamment dans le Sîra d'Ibn Hibbân ou dans Al-Mu'jam de Tabarâni. Clair de peau, grand de taille, il avait les cheveux noirs et les sourcils fournis et joints. Sa barbe était orange, teinte au henné, la plante de ses pieds bien voutée, sa poitrine et ses bras velus. Les sources de la Sîra ont poussé la précision jusqu'à décrire la ligne de poils qui descendait de son torse jusqu'à son nombril. Contrairement à Jésus, Mahomet n'était qu'un homme, mais un homme hors du commun. De nombreux textes l'entourent d'une aura quasi-divine en lui attribuant des pouvoirs surnaturels. Le jour de sa naissance à la Mecque, un rayon de lumière serait sorti du ventre de sa mère et aurait éclairé jusqu'à Damas. Il serait né propre, circoncis, les yeux entourés de khôl (As-Sîra al-Halabiya, livre de sa naissance).

Il possèderait aussi une puissance sexuelle équivalente à celle de trente hommes, puisqu'il honorait ses onzes femmes les unes à la suite des autres en une heure (Sahîh al-Bukhâri, transmis par Anas Ibn Mâlik). Aujourd'hui encore, le Musulman est sommé de sacrifier sa raison aux mythes qui nourrissent le culte de la personnalité du prophète. Les relativiser, c'est se porter coupable de blasphème.

Selon Robert O. Paxton dans Le fascisme en action, les régimes fascistes se distinguent des dictatures autoritaires traditionnelles par le fait qu'ils tiennent comptent des impulsions "radicalisatrices' en provenance de la base - les croyants - en plus de ce que disent et font leurs dirigeants. Les sociétés fascistes mettent en place un large système populaire de suspicion-délation sans lequel les intentions du chef ne pourraient être rendues possibles. C'est en cela que le combat islamiste pour normaliser le port de l'uniforme salafiste est loin d'être une lutte fortuite pour une simple liberté vestimentaire. Il ne s'agit rien de moins que d'une technique de marquage visuel qui permet d'identifier les non-adhérents à l'idéologie islamiste. Là où le voile et le port du Qamis (tenue masculine longue) se répandent, celles et ceux qui continuent de s'habiller à la mode occidentale sont stigmatisés comme non pratiquants et deviennent une cible potentielle du djihad. En Occident, ce travail de marquage vestimentaire inverse les rôles et se positionne comme lui-même objet de stigmatisation et d'exclusion. Cette stratégie de victimisation est d'ailleurs un autre point commun avec les fascismes traditionnels. Les polémoques de plus en plus récurrentes en Europe sur les manifestations du culte islamique démontrent bien que les islamistes ne comptent pas se contenter de voir les Musulmans jouir des mêmes droits que les autres, mais bien d'avoir des droits spécifiques à eux. Par ailleurs, le fait que des milliers d'intermittents du djihad, issus de tous les pays, s'envolent d'un foyer de charia vers l'autre en fonction des changements géopolitiques, est la preuve qu'il ne leur suffit pas d'être libre de pratiquer leur foi, mais qu'ils nourrissent l'ambition de conquérir des territoires. Hier c'était au Cachemire ou en Afghanistant, aujourd'hui c'est au Mali, en Libye ou en Syrie, et demain ça sera partout où ils le pourront, dans l'enceinte même de la "forteresse chrétienne" qui leur était restée fermée jusqu'ici.

Négation du pluralisme social, sexisme répressif contre les femmes et les homosexuels, entretien de milices armées, adoption d'un drapeau et d'une terminologie... Le fascisme islamique ressemble en tout aux fascismes d'extrême droite traditionnels, mais il a réussi là où ils ont tous échoué : se donner une respectabilité aux yeux de ses propres ennemis parmi l'extrême gauche, les intellectuels, les antiracistes, les politiques et même les féministes.''

...

J'aimerais rappeler que plus de 90% des victimes de l'islamisme sont eux-même des musulmans : http://www.fondapol.org/dans-les-medias-fr/dominique-reynie-les-principales-victimes-de-lislamisme-sont-les-musulmans/

Également, gardons nous de tomber dans le piège des mots. On ne pratique pas le même Islam en Arabie Saoudite, au Bangladesh ou au Maroc. Les musulmans, c'est comme les noirs : ça n'existe pas. Je veux dire par là qu'il n'y a pas de prototype archétypal unique du musulman. Ce qu'a rappelé la Conférence islamique internationale de Grozny en 2016 https://fr.wikipedia.org/wiki/Conférence_islamique_internationale_de_Grozny

Je cite le wiki :

''Dans le communiqué, les participants à la conférence sont convenus que « les gens du sunnisme et ceux qui appartiennent à la communauté sunnite sont les Asharites et les Maturidites, au niveau de la doctrine, les quatre écoles traditionnelles de jurisprudence islamique sunnite, (Hanafite, Malikite, Chafi'ite et Hanbalite), au niveau de la pratique, et les Soufis de l'imam al-Junayd, au niveau de la gnose, de la morale et de l’éthique »6.

La conférence a exclu clairement le wahhabisme salafiste de la définition du sunnisme, voire du cadre de la communauté sunnite.

Les participants à la conférence ont qualifié cette décision de « changement radical et nécessaire pour pouvoir rétablir le vrai sens du sunnisme, sachant que ce concept a subi une dangereuse déformation suite aux efforts des extrémistes de le vider de son sens pour l’accaparer et le réduire à leur perception ».

Une allusion claire aux groupes takfiristes et wahhabites qui sont soutenus par l’Arabie saoudite7.''

'''''L'un des buts de la conférence était de réunir le plus grand nombre possible de responsables musulmans pour condamner le wahhabisme saoudien qui conduit au terrorisme'''. Le but de la conférence était aussi de définir la véritable identité de la communauté sunnite. Une liste des mouvements authentiquement sunnites a été dressée, liste de laquelle est exclu le wahhabisme d’Arabie saoudite1.''

...

C'est un sujet d'actualité (rapport du Sénat) ; c'est un sujet politique, c'est un sujet religieux... C'est un sujet qui a besoin d'être pensé avec de la hauteur.

Reprenant donc les recommandations du modérateur, j'aimerais inviter toutes les personnes qui raisonnent en termes religieux à aller sur le sous-forum religion du 18-25. Nous sommes sur le forum philosophie, c'est-à-dire que nous aimons la sagesse, c'est-à-dire que nous aimons chercher la vérité.

Merci également d'argumenter calmement, avec des chiffres, des mots, des idées ; merci de laisser les fatwas et autres oukazes pour le sous-forum religion du 18-25.

Merci enfin de différencier les Islams, les musulmans, et l'islamisme lorsque vous réfléchissez afin de ne pas tomber dans un débat de comptoir qui n'aboutirai nulle part sinon dans les abysses du forum, lesdits messages amalgamants ces concepts étant susceptible d'être modérés.

Comme c'est un forum et comme c'est un topic, les discussions ne vont vraissemblablement pas se cantonner aux sujets que j'ai amené sur la table, puisque l'intérêt dans un échange et que chacun puisse apporter de nouveaux éléments, analyses ou idées au débat.

Quel débat donc, comment l'intitulerais-je ?

Comment appréhender intellectuellement et philosophiquement le fascisme islamique aujourd'hui ?

Au plaisir de vous lire, dans la bonne humeur et l'intelligence réciproque :ok:

AucunePreuve
Niveau 6
10 juillet 2020 à 19:38:24

Franchement c'est pas le bon forum.

Islam politique = forum politique.

OgmAgraf
Niveau 2
10 juillet 2020 à 19:39:23

La politique c'est le que faire.
La philosophie, c'est le cadre intellectuel au sein duquel la compréhension de l'action prend place.

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Sujet : Détruire le fascisme islamique
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