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Savoir & Culture

Philosophie

Sujet : Réflexions morales
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ChamanDelmas
Niveau 6
21 septembre 2021 à 12:35:43

Ce matin, j'ai eu une conversation avec moi-même sur ce qui me motive. Je ne veux pas dire que toute une partie de moi y croit, mais j'ai prêté attention et même accrédité la validité de l'affirmation selon laquelle il est malsain que les plaisirs hédonistes accaparent la majeure partie de mon énergie spontanée et créative. Je ne vais pas entrer dans les détails de ces poursuites, il suffit de dire qu'elles sont peu flatteuses. Ces plaisirs sont principalement ce qui agit comme un phare proche ou lointain - selon l'humeur - pour mes actions sociales, professionnelles et morales quotidiennes. Je ne pense pas, pas sincèrement, que je suis une moins bonne personne parce que je suis motivée par des poursuites aussi égoïstes, hédonistes et petites. Après tout, ces activités jouent un rôle important dans ma sortie d'un sommeil social, professionnel et généralement métaphysique qui a duré toute ma vie. Mais je dois dire que je me demande ce que je pourrais commencer à apprécier si je me détournais de ces plaisirs auto-gratifiants pendant un certain temps ?

Une question s'est formée dans mon esprit pendant que j'exposais le raisonnement ci-dessus, elle ressemble à ceci. Les choses qui nous motivent sont-elles importantes en dehors de leur effet immédiat et direct lorsqu'elles sont consommées/obtenues ? Je veux dire, quelle est la différence entre être motivé pour faire son travail de la journée parce qu'à la fin de la semaine on va se récompenser avec un joint et être motivé parce que plus tard dans la nuit on va lire un roman de science-fiction ? En dehors des effets évidents de ces deux activités différentes, l'une est-elle plus honnête, plus vraie et plus profonde que l'autre ? Vous pouvez bien sûr remplacer la drogue/la lecture par tout autre but motivant si cela vous convient.

balavol23
Niveau 4
21 septembre 2021 à 13:39:04

On peut se divertir avec une chose précieuse
Ce qui est avilissant c'est ce qu'on fait des choses pas ce qu'elles sont

commando007
Niveau 20
23 septembre 2021 à 11:21:07

La motivation c'est bien le fait de faire quelque chose dans le but d'obtenir quelque chose en retour. Les motifs qu'ils soient sains ou non se valent tous. Il n'y a d'honnête que ce que tu cherches vraiment à démontré, que ce soit en faisant ou en parlant et qui n'entre pas en conflit avec ce que tu es ou ce que tu ressens.

Si ce qui te motive c'est des choses mauvaises pour les autres, que ton but c'est de blesser, te venger et que tu ne ressens pas de remords après l'acte (des remords sincères et non le fait de s'être fait prendre ou d'être puni pour ça par exemple) alors tu es honnête avec toi-même. Tes motifs (tu t'es fait insulter, frapper etc... et cherches réparation ou justice) sont tous aussi honnêtes que celui qui le fait par méchanceté, par besoin de se sentir supérieur, pour dominer)

Si ce qui te motive c'est des choses mauvaise pour toi, que ce qui te motive te nuit, te blesse et te met dans l'embarra par exemple avec les drogues ou l'alcool, que tu cherches à t'évader ou te soulager et que tu perçois cela comme une récompense alors tu es honnête avec toi-même tout en étant possiblement dans le déni (il y a un ou des problèmes sous-jacents).

Sinon, si ce qui te motive c'est te faire du bien, ou faire du bien aux autres, alors ton motif est bénéfique.

Est-ce qu'il y a des motifs plus honnêtes ou profonds que les autres? Je ne crois pas… L'important c'est qu'ils sont assez forts pour te faire passer à l'action. Maintenant, c'est les actions que je juge personnellement et non les motifs. Tu peux faire la pire des actions pour les meilleures raisons du monde, je considère que tu auras mal agis. Et inversement, tu peux faire le bien pour des raisons peu flatteuses, tu auras bien agis quand-même.

ChamanDelmas
Niveau 6
23 septembre 2021 à 14:46:00

Est-ce qu'il y a des motifs plus honnêtes ou profonds que les autres? Je ne crois pas… L'important c'est qu'ils sont assez forts pour te faire passer à l'action. Maintenant, c'est les actions que je juge personnellement et non les motifs. Tu peux faire la pire des actions pour les meilleures raisons du monde, je considère que tu auras mal agis. Et inversement, tu peux faire le bien pour des raisons peu flatteuses, tu auras bien agis quand-même.

Je suis tout à fait d'accord avec cela. J'ai l'impression que j'ai essayé, ces derniers temps, d'être trop parfait, droit, contrôlé d'une façon un peu rigide et apollinienne. D'une certaine manière, j'ai laissé mon esprit glisser dans la croyance que je ne peux m'autoriser à me faire plaisir et à me réjouir de sentiments gratifiants qu'indirectement, par un travail dur et à long terme. Mais cela a très vite conduit à une montée considérable du stress, de l'irritabilité et d'un mal-être général.

On aurait cru que j'essayais de level up mon héros dans un RPG. Mais tout n'est pas noir, car ces entreprises délirantes et exclusivement axées sur la progression nous renseignent sur nos limites et notre pouvoir.

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Sujet : Réflexions morales
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