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Savoir & Culture

Philosophie

Sujet : Dialectique de la Nature
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Niveau 10
01 décembre 2021 à 03:17:08

Je voulais parler de cet ouvrage de Engels qui traite explicitement de la dialectique matérialiste en tant que méthode pour analyser le réel et spécifiquement là, dans la tâche qui consiste à saisir la description du réel par la science. Et j'ai la sincère impression que Engels suppose que l'univers est infini en temps et en espace, puisque si la matière n'est pas infinie alors il a bien fallu une naissance à cette dernière et donc un mouvement premier, hors le mouvement est inhérent à la matière donc ça invoquerait une cause transcendantale (donc appel à la métaphysique dont tout le boulot de Engels et Marx est bien de dépasser la métaphysique par la méthode dialectique).

Pour les plus fins connaisseurs de ce texte, on pourrait m'éclairer, je poste un texte en lien avec ma réflexion :

Certes, nous ne le savons pas au sens où nous savons que 2 x 2 = 4, ou que l'attraction de la matière varie comme le carré de la distance. Cependant, dans la science théorique qui organise autant que possible ses conceptions de la nature en un tout harmonieux et sans laquelle, de notre temps, même l'empiriste le plus indigent d'esprit ne saurait progresser, nous avons souvent à compter avec des grandeurs très imparfaitement connues, et la logique de la pensée a dû de tout temps suppléer à l'imperfection des connaissances. La science moderne de la nature a dû emprunter à la philosophie le principe de l'indestructibilité du mouvement; sans lui, elle ne pourrait plus exister. Mais le mouvement de la matière n'est pas seulement le grossier mouvement mécanique, le simple changement de lieu ; c'est la chaleur et la lumière, la tension électrique et magnétique, la combinaison et la dissociation chimiques, la vie et finalement la conscience. Dire que la matière pendant toute son existence illimitée dans le temps ne se trouve qu'une seule fois, et pour un temps infiniment court au regard de son éternité, en mesure de différencier son mouvement et de déployer ainsi l'entière richesse de ce mouvement, dire qu'auparavant et par la suite, elle reste limitée pour l'éternité au seul changement de lieu, - c'est affirmer que la matière est périssable et le mouvement transitoire. L'indestructibilité du mouvement ne peut pas être conçue d'une façon seulement quantitative, elle doit l'être aussi de façon qualitative ; une matière dont le pur changement mécanique de lieu porte certes en elle la possibilité de se convertir, dans des conditions favorables, en chaleur, électricité, action chimique, vie, mais qui n'est pas capable de créer à partir d'elle-même ces conditions, une telle matière a perdu du mouvement; un mouvement qui a perdu la faculté de se métamorphoser dans les diverses formes qui, lui échoient a certes. encore de la dynamis, mais il n'a plus d'energeia 2, et il a donc été en partie détruit. Or l'un et l'autre sont inconcevables.

PrinceduDmon
Niveau 36
03 décembre 2021 à 16:52:11

Oui oui c'est le cas, il l'explicite encore plus clairement dans les premiers chapitres de l'Anti-Duhring.

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Sujet : Dialectique de la Nature
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