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Philosophie

Sujet : Harmonie - Savoir absolu - Intellect divin, pourquoi les désirer ?
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A1923
Niveau 8
03 février 2023 à 16:16:23

De Leibniz avec son Dieu au savoir parfait au calcul logique à l'esprit hégélien vers une identité au savoir absolu, une suppression de la différence, de l'inconnu(e), de l'autre, en passant par Descartes et sa méthode hypothético-déductive qui vise, en augmentant la connaissance à se rapprocher de l'intellect parfait, pourquoi ?

D'où provient ce désir, qui s'achèverait dans ce que Hegel appelle une pensée spéculative, identité totale, parfaite à soi de la conscience dans tous ses moments, excluant ainsi tout besoin d'expérience (le désir d'expérience a disparu depuis longtemps) ? Pourquoi vouloir tout connaître a priori ?

Etrederien
Niveau 16
03 février 2023 à 19:21:04

On ne veut pas, on désire, donc on est attirer par quelque chose. En l’occurrence ici le savoir, on désir connaitre, on possède une libido du savoir. Par contre ces histoires de savoir absolu sont d'une niaiserie sans borne, ça n'existe pas. :rire:
Le savoir ne peut qu’être relative, faut le savoir.

Maintenant pourquoi l'on veut connaitre ?

D'un point vue purement "scientifique", l'on désire connaitre, car le savoir est notre arme pour lutter dans la nature et survivre. Ce qu'on peut rattacher à l'idée de Volonté chez Schopenhauer, elle nous subordonnes au désire de connaitre... (la Volonté, je parle)

Maintenant pourquoi vouloir tout connaitre ?

Ici c'est faux déjà. Tous le monde ne veut pas tout connaitre, seulement une partie des Humains le veulent. C'est une maladie. C'est une débordement de libido du savoir, une tare, un handicap. Vouloir tout connaitre est une forme de décadence, la manière d'y parvenir, au vue de la tache immense, ne peut qu’être frauduleuse, en l’occurrence le rationalisme Socratique est une fraude, et est issue d'une crasse corporel, une maladie dégénérative libidinal, les philosophes sont les derniers des sages mais les premiers des décadents, les pires.

[jesuispartout]
Niveau 17
03 février 2023 à 19:27:50

Le savoir ne peut qu’être relative, faut le savoir.

Si c'est absolument vrai, c'est faux.

Mandela___N
Niveau 6
03 février 2023 à 20:07:02

Parler d’exclusion du besoin d’expérience et d’un tout connaître a priori concernant Hegel, c’est de loin le plus grand contre-sens possible. Il ne faut pas avoir lu une seule ligne de ce dernier pour être aussi inconséquent…

xxxtentadeus
Niveau 8
03 février 2023 à 20:10:59

etrederien dit des choses interessantes

NyjithSenpai
Niveau 18
03 février 2023 à 20:48:20

Le 03 février 2023 à 19:27:50 :

Le savoir ne peut qu’être relative, faut le savoir.

Si c'est absolument vrai, c'est faux.

Si c'est relativement vrai, c'est-à-dire qu'il peut y avoir des savoir plus ou moins relatifs, est-ce toujours faux ? (la réponse qui consisterait à dire qu'ils seraient tout aussi bien plus ou moins absolus est pertinente, mais on voit bien qu'il va plus dans le sens d'un savoir relatif d'accorder des degrés et de la multiplicité à l'Absolu, tout en le soumettant irréductiblement aux relatifs à partir desquels ces absolus se dégageraient ; la position qui consisterait à dire que le savoir ne peut être qu'Absolu s'en trouve diminuée, justement parce qu'un savoir irréductiblement relatif peut se relativiser lui-même).

PIeinair
Niveau 47
03 février 2023 à 22:46:41

Parce que le désir semble avoir une portée totalitaire

C'est quelque chose qu'on retrouve dans le péché aussi

Tout savoir par orgueil, tout dévorer par gourmandise, tout obtenir et conserver par envie et avarice, tout essayer -et potentiellement avec tout le monde- par luxure, l'exception la plus notable est la paresse, qui désigne à l'inverse un appauvrissement individuel, mais quoiqu'il en soit dans beaucoup des maux humains (et contre toute attente c'est peut-être la gourmandise qui l'illustre le mieux) on retrouve une sorte de besoin de tout contenir. De ne pas être une part du monde, mais d'avoir le monde en soi, d'en avoir consommé, d'en avoir obtenu, par l'esprit, par le sexe, par le goût ou par l'argent, la totalité. De tout en avoir vu, de tout en avoir compris, de tout en avoir expérimenté, de tout en avoir possédé, d'avoir enfin soi-même été le monde.

Je dirais que le problème vient de l'émergence de la conscience, et de l'opposition naturelle que cette conscience provoque entre l'homme et le monde. Il n'est plus une partie qui se contente de sa place en sa demeure, il est désormais un monde à lui seul, minuscule et renfermé -néanmoins renfermé dans le potentiel infini qu'est celui de l'entité distincte- menacé par un monde étranger qui l'entoure et l'accable. True detective dirait "nature created an aspect of nature separate from itself". Et tout comme la nature dont nous émergeons, absolue parmi les absolus, nous avons cette sorte d'aspiration à la globalité. Il existe désormais deux natures, deux consciences en un sens, si on garde l'idée religieuse d'une conscience du monde, ou de Dieu, par-delà la conscience humaine, et puisqu'il y en a deux qui ne peuvent désormais plus s'harmoniser, il faut bien qu'une supplante l'autre. Le petit monde qu'est notre égo cherche à assimiler le monde au sein duquel il émerge. Il faut d'une manière ou d'une autre résoudre la dissonance dans laquelle nous nous trouvons, en éliminant l'homme lui-même afin qu'il redevienne partie du monde, ou en éliminant le monde en le faisant assimiler par l'homme. Je crois qu'il y a beaucoup de ça dans les grands mythes de l'orgueil et du désir de connaissance, et il y a évidemment de ça aussi dans les questionnements modernes concernant l'apparente absence de limites à ce que peut s'approprier la machine humaine, qu'on l'appelle le progrès technologique ou le capital.

Nous sommes des semences de l'absolu, et nous cherchons désespérément, quoiqu'il advienne, à croître vers lui. Y compris lorsqu'il s'agit de nous approprier le monde, tout comme le monde s'approprie toutes les choses en son sein.

Il a simplement fait l'erreur de se scinder, donc de créer une opposition dans l'unité.

TYROZZ_Candide
Niveau 17
03 février 2023 à 23:33:07

D'un point vue purement "scientifique", l'on désire connaitre, car le savoir est notre arme pour lutter dans la nature et survivre. Ce qu'on peut rattacher à l'idée de Volonté chez Schopenhauer, elle nous subordonnes au désire de connaitre... (la Volonté, je parle)

Après il en devient d'une évidence que cette volonté de connaitre, dépasse de nos jours la simple survie, que ce soit pour avoir un certains statu dans la société moderne, pour valider sa personne dans celle-ci, ou juste pour attirer la jalousie et attention

TYROZZ_Candide
Niveau 17
03 février 2023 à 23:34:09

Le 03 février 2023 à 22:46:41 :
Parce que le désir semble avoir une portée totalitaire

C'est quelque chose qu'on retrouve dans le péché aussi

Tout savoir par orgueil, tout dévorer par gourmandise, tout obtenir et conserver par envie et avarice, tout essayer -et potentiellement avec tout le monde- par luxure, l'exception la plus notable est la paresse, qui désigne à l'inverse un appauvrissement individuel, mais quoiqu'il en soit dans beaucoup des maux humains (et contre toute attente c'est peut-être la gourmandise qui l'illustre le mieux) on retrouve une sorte de besoin de tout contenir. De ne pas être une part du monde, mais d'avoir le monde en soi, d'en avoir consommé, d'en avoir obtenu, par l'esprit, par le sexe, par le goût ou par l'argent, la totalité. De tout en avoir vu, de tout en avoir compris, de tout en avoir expérimenté, de tout en avoir possédé, d'avoir enfin soi-même été le monde.

Je dirais que le problème vient de l'émergence de la conscience, et de l'opposition naturelle que cette conscience provoque entre l'homme et le monde. Il n'est plus une partie qui se contente de sa place en sa demeure, il est désormais un monde à lui seul, minuscule et renfermé -néanmoins renfermé dans le potentiel infini qu'est celui de l'entité distincte- menacé par un monde étranger qui l'entoure et l'accable. True detective dirait "nature created an aspect of nature separate from itself". Et tout comme la nature dont nous émergeons, absolue parmi les absolus, nous avons cette sorte d'aspiration à la globalité. Il existe désormais deux natures, deux consciences en un sens, si on garde l'idée religieuse d'une conscience du monde, ou de Dieu, par-delà la conscience humaine, et puisqu'il y en a deux qui ne peuvent désormais plus s'harmoniser, il faut bien qu'une supplante l'autre. Le petit monde qu'est notre égo cherche à assimiler le monde au sein duquel il émerge. Il faut d'une manière ou d'une autre résoudre la dissonance dans laquelle nous nous trouvons, en éliminant l'homme lui-même afin qu'il redevienne partie du monde, ou en éliminant le monde en le faisant assimiler par l'homme. Je crois qu'il y a beaucoup de ça dans les grands mythes de l'orgueil et du désir de connaissance, et il y a évidemment de ça aussi dans les questionnements modernes concernant l'apparente absence de limites à ce que peut s'approprier la machine humaine, qu'on l'appelle le progrès technologique ou le capital.

Nous sommes des semences de l'absolu, et nous cherchons désespérément, quoiqu'il advienne, à croître vers lui. Y compris lorsqu'il s'agit de nous approprier le monde, tout comme le monde s'approprie toutes les choses en son sein.

Il a simplement fait l'erreur de se scinder, donc de créer une opposition dans l'unité.

Intéressant https://image.noelshack.com/fichiers/2019/49/5/1575669081-picture-20191206-162242625-removebg-preview.png

PIeinair
Niveau 47
04 février 2023 à 01:45:03

https://image.noelshack.com/fichiers/2017/20/1495400569-sans-titre-22.png

Isis-tool
Niveau 8
04 février 2023 à 11:17:32

Savoir absolu - Intellect divin, pourquoi les désirer ?

Moi je pense par "culpabilité" de continuer a vivre prétentieux et de ne pas être réellement reconnaissant a reconnaître le don de la vie et surtout son sens primaire

Ps: la cupidité et la paresse tout comme la lâcheté elles vont de paires à leurs manière déréglée en manque de courage contrairement au "mérite" de se mettre en œuvre rigoureusement :noel:

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