c'est quoi exactement une histoire ?
quand on fait un film, en tant qu'auteur, et qu'on raconte une histoire, qu'est-ce qu'on fait vraiment ?
de meme dans un livre format nouvelle, roman et j'en passe. tous les mediums dans lesquels on exprime une histoire.
Une construction de l'esprit, qu'on fait plus ou moins ressembler à des expériences ou des connaissances
On crée dans l'esprit des dimensions métaphysiques possibles, qu'elles soient réelles ou non, du seul fait qu'elles peuvent être conçues et donc avoir un ancrage quelque part, et part ce fait participent à une part de la réalité même si elles ne la décrivent pas. L'histoire est aussi au centre de la perception de son identité. Car qu'est-ce que c'est sinon l'element qui fait partie des choses qui nous permettent de se distinguer des autres. D'avoir en esprit une trajectoire personnelle qui nous est propre.
j'ai commencé a ecrire sur le sujet dans mon lunar vim hier, rien de serieux, juste quelques pistes :
c'est quoi une histoire ?
1. il y a deux sortes de livres : ceux qui relatent de faits, presentent des demonstrations, les manuels.
et ceux qui racontent des histoires. par exemple on sera d'accord pour dire qu'un livre qui relate des mathematiques est une sorte de manuel sur l'art mathematique dont il relate.
de meme, il est evident que le genre du livre "les miserables" est a distinguer de celui d'un manuel sur la geometrie.
2. dans un livre du deuxieme type, on ne peut pas legitimement sauter un passage, se hater à la fin du livre. dans un livre du premier type on peut le faire si le chapitre aborde un autre sujet.
pourquoi ? parce que l'histoire est chronologique. quand l'histoire est anachrone, elle se deroule quand meme dans un ordre etablis par l'auteur et reste donc constamment chronologique.
dans un livre du deuxieme type, il y a un enchainement d'evenements fictifs ou non; et cet enchainement est agencé par l'auteur.
dans le manuel, il y a un agencement de demonstrations, de faits, pas un enchainement d'evenements. quand des faits se presentent dans le livre du deuxieme type, ils se presentent par les evenements.
et cette presentation sert encore un dessein.
<< L'histoire s'arrête quand l'Homme n'agit plus au sens fort du terme, c'est-à-dire ne nie plus, ne transforme plus le donné naturel et social par une Lutte sanglante et un Travail créateur. Et l'Homme ne le fait plus quand le Réel donné lui donne pleinement satisfaction, en réalisant pleinement son Désir(qui est chez l'Homme un Désir de reconnaissance universelle de sa personnalité unique au monde). Si l'Homme est vraiment et pleinement satisfait par ce qui est, il ne désire plus rien de réel et ne change donc plus la réalité, en cessant ainsi de changer réellement lui-même. >>
Kojeve
La condition de l'Homo-festivus fait réfléchir
récit oral littéraire télévisuel et interactive.. de merveilles et de curiosités avec un début un milieu et une fin !?
récit
c'est quoi un recit ? espece de clown, va prendre tes medocs
Une histoire c'est un enchaînement d'événements retranscrit par un narrateur via un ou plusieurs médias.
Trois notions donc :
La temporalité ; elle est fondamentale pour lier les évènements entre eux et assurer la cohérence du récit.
La subjectivité ; les évènements sont racontés par un narrateur, il est un intermédiaire entre nous et l'histoire. Ainsi, être témoin de la chute d'un astéroïde n'est pas une histoire. Par contre, entendre de la bouche de quelqu'un d'autre ce qui s'est passé lors de cet événement le transforme en récit.
Le moyen ; des mots, des images, des sons, des saveurs, des odeurs... Il y a beaucoup de façon de raconter une histoire.
On pourrait rajouter une quatrième dimension, que serait l'intention. Faut-il une intention ou non pour raconter une histoire ? Je n'en suis pas convaincu personnellement, mais ça se défend
avant de repondre à ton post (plus tard) hobbes, je veux poser le contexte :
un soir, dans un bar hipster, je rencontre une femme siberienne originaire de yakutsk. elle est interessante aux premiers abords : elle parle un bel anglais, un bon mandarin, un beau russe. j'apprend qu'elle a un penchant pour la philosophie. qu'elle apprecie les discourses sur les sujets les moins evidents. je sais que j'ai en face de moi une intellectuelle lancinante. bref. vient le moment où elle me demande "what is a story ?". je ne me rappel pas de tous les details de notre dialogue sous ethanol malheureusement. ce dont je me rappel par-contre, c'est l'immense difficulté que j'ai eu à trouver une reponse satisfaisante. ce soir là je n'en ai pas trouvé. je me rappel aussi m'etre fait pieger ici et là comme un interlo' de Socrate. elle m'a Socrated (scandaleux que ca puisse m'arriver). j'ai prit son contact et lui est promis de trouver une reponse satisfaisante à la question. ce pourquoi nous sommes ici à present.
fin de l'interlude
Ces médocs n'ont aucun effet sur l'ignorance enfin je pense je suis pas expert en la matière !? par contre l'effet d'une douche froide oh oui ça j'en connais ça peut réveiller
tu peux pas me sortir le dico en philosophie.
bon apres, faut tout faire soi-meme c'est de ma faute, j'avais la tete ailleurs (et toujours), il faut que je puisse m'y mettre a ecrire sur le sujet tard le soir, ca va me venir aux tripes
Une fois dit qu'il existe plusieurs sortes de livres, je commencerais par chercher en quoi celui dont on cherche la définition est différent des autres. Il me semble tout à fait cohérent de dire que ce qui distingue les livres avec une histoire des autres livres sont les personnages, puisque ceux-ci ne sont jamais présents dans les livres théoriques, mais toujours inhérents à l'histoire car ils ne tiennent leur réalité que d'elle, et l'histoire toujours inhérente aux personnages car ils sont l'élélement actif de cette dernière, c'est-à-dire la raison pour laquelle les faits constituant l'histoire s'enchaînent les uns après les autres. Cette nécessité d'enchainement des faits par les personnages tient du fait qu'il en va du propre développement de ces derniers ; sans ceci, ils n'existeraient pas. Il serait en effet bien difficile pour le narrateur de montrer que tel personnage est avare, tandis qu'un autre est ambitieux, si leurs caractéristiques n'étaient pas exposés par leurs actions (constitutives de faits), actions forcément relatées par l'histoire. En outre, j'avancerais qu'il n'y a pas de faits sans actions (et donc logiquement pas de faits sans personnages). J'appelle "fait" ce qui fait changer une situation de tournure, de sorte qu'il n'est plus possible, une fois que le fait a lieu, de se rabattre sur une situation précédente si l'on souhaite comprendre le déroulement de l'histoire : c'est la raison pour laquelle le suicide de Jocaste dans Oedipe Roi est un fait, tandis que la période dans laquelle se déroule le film Blade Runner n'en est pas un. Au final, l'histoire (toujours définie comme l'ensemble des faits qui s'enchaînent) apparaît comme le pur produit de l'opposition psychologique de ses personnages.
Si tu comptes te lancer dans une définition complète de l'histoire, je te conseille vivement de ne pas minorer l'importance des personnages dans l'écriture de cette dernière. (Je uperai le topic pour finir.)
Aussi, je te conseille de remettre en question l'argument du "moyen" comme élément constitutif de l'histoire, tel qu'il a pu t'être suggéré plus haut. L'histoire, me semble-t-il, est toujours une idée préconçue. Ainsi, le moyen est sa concrétisation à partir d'un outil particulier qui change radicalement la façon d'amener/de présenter les faits, mais jamais les faits en eux-mêmes, d'où il résulte que le contenu de l'histoire n'est modifié qu'a priori par son moyen dans la mesure où la concrétisation de tel fait n'est pas réalisable à partir d'un moyen particulier.
Je pense une histoire ça se traduit surtout par l'empreinte laissée dans la mémoire du spectateur. Une histoire suggère nécessairement autrui, un réceptacle de conscience. L'histoire marque en profondeur celui qui la subi, et on peut même dire qu'elle agit en tant qu'aiguillage de son existence
Je dirais qu'on invente un monde imaginaire pour faire rêver
Ou une histoire peut contenir des personnages dans lesquels on se retrouve
Une histoire, c'est écouter les occidentaux et les médias sur l'opération spécial en Ukraine par exemple.
Le 01 mars 2024 à 20:07:49 :
Une histoire, c'est écouter les occidentaux et les médias sur l'opération spécial en Ukraine par exemple.