Savoir & Culture

Salut,

J'ai commencé une lecture de l'œuvre de Platon, mais j'ai l'impression de perdre mon temps.

En commençant par "Lachès" (sur la vertu,le courage et surtout l'éducation), puis en continuant avec "Charmide" (sur la sagesse), je crois que j'avais déjà découvert la maïeutique.
J'ai ensuite lu successivement "Protagoras" et "Euthyphron".

Je comprends ce que je lis, j'y prends du plaisir, mais je garde une impression de stagnation. C'est-à-dire que j'ai l'impression de ne presque rien dégager des différents dialogues. Les contradictions soulevées par Socrate sont rapidement oubliables à mon sens, et n'ont qu'un intérêt philosophie modéré.

Ma façon de lire est-elle à revoir ? Finalement je ne vois que très peu d'articles sur les premières œuvres de Platon, et on cite toujours les mêmes.

Vous retenez quoi des premières œuvres de Platon ? Je ne retiens que la méthode socratique, mais presque aucune contradiction et encore moins de réponse (à part qu'il associe le beau à l'utile par exemple mdrr).

Si je m'y prends mal, j'aimerais bien savoir quoi faire. Sinon, je vais simplement continuer en accélérant, c'est-à-dire en lisant comme un roman classique.
Faut-il skip directement vers les œuvres principales de Platon ?

Pour le Lachès tu as ça qui est très bien : https://journals.openedition.org/kentron/1519.
Sur le Charmide, ça : https://www.persee.fr/doc/phlou_0035-3841_2008_num_106_4_8043.
Peut être que c'est de ce genre d'article que tu veux parler ? Oui il y en a peu, mais c'est déjà pas trop mal, et d'une part tu peux les compléter à l'aide des notices sur wikisource ou sur les éditions gf récentes, et d'autre part tu trouvera certainement des analyses plus poussées dans des livres consacrés à l'ensemble de la pensée de Platon, qui les reliront aux dialogues plus complexes.

Certainement que c'est en partie ta manière de lire qui est à retravailler, ou du moins de concevoir la lecture de textes philosophiques, puisque tu bloques (ou alors ce n'est peut être que spécifique à la lecture de cet auteur, Platon, dont l'écriture, et donc la lecture, est bien particulière). Mais ce n'est pas en restant bloqué sur les premiers dialogues que tu avancera. Il n'y a aucun doute sur le fait que les dialogues moyens ou de la maturité sont bien plus intéressant, alors je ne vois aucune raison pour laquelle tu ne devrais pas tenter de les lire. Tu pourra ensuite revenir sur les premiers dialogues, en ayant en tête les dialogues les plus complexes, ainsi que les commentateurs. Ton interprétation ne pourra être que plus féconde et riche. Il ne faut pas croire qu'il y aurait un chemin absolu, un ordre strict pour lire Platon, chaque dialogue conserve tout de même une relative indépendance, même s'il est toujours plus intéressant de le lier avec les autres. Si tu as en tête une idée globale du sens des premiers dialogues, c'est plus que suffisant pour la suite. Bon courage.

Lis la République plutôt.

C'est normal.
Tous philosophes connus depuis plus de quelques décennies n'a pas de pensée puissante ni d'idée revolutionnaire.

Si c'était le cas, la révolution ou évolution intellectuelle aurait été faite, et le philosophe déjà dépassé et oublié.

Ces gens la sont plus des commentateurs habiles, dont on se sert pour justifier l'état actuel des choses.

La philosophie est très surcôtée qui plus est.

C'est juste un moyen pour l'esclave de rester fier en employant des mots compliqués pour parler de sa manière de manger, chier baiser, et surtout se soumettre.

Le 17 mars 2024 à 14:28:06 ---hermes--- a écrit :
C'est normal.
Tous philosophes connus depuis plus de quelques décennies n'a pas de pensée puissante ni d'idée revolutionnaire.

Si c'était le cas, la révolution ou évolution intellectuelle aurait été faite, et le philosophe déjà dépassé et oublié.

Ces gens la sont plus des commentateurs habiles, dont on se sert pour justifier l'état actuel des choses.

La philosophie est très surcôtée qui plus est.

C'est juste un moyen pour l'esclave de rester fier en employant des mots compliqués pour parler de sa manière de manger, chier baiser, et surtout se soumettre.

Ça doit être ça, ouais.