Svp les kheys il y a un truc que j'arrive pas à comprendre dans la 2e dissertation de la généalogie de la morale :
Nietzsche commence par citer les généalogistes anglais (Spencer etc) qui disent que la morale est fondée sur l'utilité sociale, que c'est le groupe qui a décidé qu'un comportement non égoïste était "bon" car il était socialement utile.
Puis il explique que ce n'est pas possible, car selon lui ce n'est pas le peuple, le troupeau, qui peut déterminer qu'un comportement est bon car il est trop faible pour créer des valeurs, c'est celui qui a posé la valeur et l'a imposée au reste du groupe qui a pu la décréter comme bonne ou mauvaise
Sauf qu'après il dit bien que la morale est la ruse des faibles pour domestiquer le fort, comme ils ne peuvent pas poser des valeurs, la victime de l'oiseau de proie dit de son comportement qu'il est mauvais.
Ca semble se contredire non ? Puisque dans la deuxième idée, c'est bien de la masse qu'émerge la valeur morale, pour culpabiliser le fort.
Si quelqu'un peut m'aider à résoudre cette contradiction je lui serais très reconnaissant ! Avec des termes simples si possibles car je ne suis pas en philo et suis rapidement dépassé par un langage trop technique.
Merci
De ce que j'avais compris selon lui c'est Jésus qui a inversé les valeurs pas le peuple.
Et Nietzsche avait à la fois du respect pour la capacité que Jésus à eu a changé les valeurs (ce qui fait de lui un fort) et du mépris pour l'acte en lui même puisqu'il a permis aux faibles d'être encensé dans leur morale.
Nietzsche ne semble pas se contredire, il ne fait que cela. Il raconte tout et son contraire, et au final n'importe quoi. Ses uniques invariants : il est profondément irrationnel et réactionnaire. Il ne s'en est jamais caché, lui. Ceux qui veulent le faire passer pour quelqu'un de rationnel n'ont juste rien pigé au film, je pense. si on voulait se montrer vraiment méchant... on pourrait dire que Nietzsche est en fait une vraie bite en dialectique. Par conséquent, Nietzsche un penseur : assurément. Mais un philosophe : définitivement non.
Valeur =/= Morale
Le 22 juillet 2024 à 17:06:19 :
Nietzsche ne semble pas se contredire, il ne fait que cela. Il raconte tout et son contraire, et au final n'importe quoi. Ses uniques invariants : il est profondément irrationnel et réactionnaire. Il ne s'en est jamais caché, lui. Ceux qui veulent le faire passer pour quelqu'un de rationnel n'ont juste rien pigé au film, je pense. si on voulait se montrer vraiment méchant... on pourrait dire que Nietzsche est en fait une vraie bite en dialectique. Par conséquent, Nietzsche un penseur : assurément. Mais un philosophe : définitivement non.
Ca me paraît un peu gros quand même, qu'il se contredise dans son œuvre c'est une chose, mais là qu'il dise une chose et son exact contraire deux pages plus loin, dans un texte assez court ça me paraît pas possible
Le 22 juillet 2024 à 19:51:17 :
Valeur =/= Morale
Développe pas surtout chef
Le 23 juillet 2024 à 01:57:31 :
Le 22 juillet 2024 à 19:51:17 :
Valeur =/= MoraleDéveloppe pas surtout chef
Morale : Ensemble de règles de conduite et d'usages admises à une époque ou par un groupe d'hommes. C'est le troupeau qui impose à l'individu pour Nietzsche. La valeur pour Nietzsche c'est le bien (la traduction est trompeuse est difficilement calcable, son usage technique vient de l'économie politique qui l'a transféré à la philo (Lalande), werte. )
Nietzsche veut renverser la table des valeurs en affirmant la volonté de puissance qui est l'opposition la plus radicale à la considération spinoziste de la vie : simplement persévérer dans l'être.
Cette volonté de puissance, actuellement entravée par la coalition des individus médiocres et faibles, et par ce qu'on nomme communément moralité, doit être le principe des nouvelles tables de valeurs.
Seul celui qui a posé sa volonté de puissance peut conjointement imposer sa ou ses valeurs au groupe. Le troupeau, le faible, multiplie de règles d'usages et s'attache à des idoles mortes, juge mauvais toute nouvelle valeur.
Ex : la critique moraliste (car il énonce l'absence de règles d'usages rationnalistes) de ZeChild contre le perspectivisme moniste par-delà le bien et le mal nietzschéen, qui renverse justement le dualisme ontologique moraliste.
Voilà, tu peux difficilement avoir une meilleure explication en français.
Pour reprendre celui du haut, c'est justement la différence fondamentale pour Nietzsche entre les philosophes (qui sont philosophes parce qu'ils décrètent) et les grands critiques qui jugent les systèmes de valeurs mis en place par les premiers. La majorité de ceux qu'on nomme philosophes ne sont que des grands critiques, des faibles redoublant de morales pour ruser et éloigner de la valeur.
Jésus est un philosophe, Kant n'est que le grand chinois de konigsberg comme Nietzsche aime à l'appeler.
Si tu compte faire un topic à chaque contradiction de Nietzsche on a pas finit
« Où il y a de la force, le nombre finit par devenir maître, car c’est lui qui a le plus de force. » Ainsi parlait Zarathoustra
Sauf qu'après il dit bien que la morale est la ruse des faibles pour domestiquer le fort, comme ils ne peuvent pas poser des valeurs, la victime de l'oiseau de proie dit de son comportement qu'il est mauvais.
Mais parce qu'il fait une différence entre morale des forts et morale des faibles, c'est évident quoi
Ce qui est étrange c'est que N critique le Christ (si je ne m'abuse) alors que précisément notre monde et sa morale sont fondés sur la crucifixion du Christ, son apologie n'est jamais qu'un hommage du vice à la vertu. Le Christ n'a jamais défendu le faible mais le bon (qu'il soit faible ou fort).
Et puis dans Ecce homo il a écrit qu'il vaut mieux ne jamais picoler alors que plus loin il dit qu'il adore Dionysos euuuuh lol ?
Non mais euh t'es au courant que Dionysos c'est le dieu du vin en fait ?
Je ne vois pas de réelle contradiction. Je pense que selon Nieztsche, la masse ne sait pas inventer des valeurs, elle ne fait que s'approprier les valeurs des aristocrates.
Par exemple, la démocratie, beaucoup appréciée des peuples, symptôme de décadence pour Nietzsche, n'a pas été conçue par le peuple lui-même, mais par des stratèges, des nobles, des hommes d'État (comme Périclès) - bref, des forts - qui lui étaient en tous points supérieurs.