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Sujet : L'Argentine de Milei engrange ses premiers succès cahin-caha
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Xanloch
Niveau 54
27 juillet 2024 à 09:32:19

Le 27 juillet 2024 à 00:17:50 Eldegoss a écrit :

La dévaluation ne faisait que rendre officiel la réalité.
La valeur du la monnaie argentine était deux fois moins sur le marché noir qu'officiellement.
+ Je pense que la situation Argentine va être observée, disséquée, analysée dans les années à venir temps c'est un changement abrupte et unique. La part des choses sera faite :hap:

Alors deux choses :

Non la politique monétaire Argentine ne sera jamais un exemple. C'est une catastrophe et c'est un peu facile de foutre de l'austéritr avec un caractère autoritaire derrière puis de dire que la relance est là alors que tu as appauvri 90% du pays. C'est juste lamentable. Evidemment qu'après avoir tout détruit y a forcément du positif en relance :pf: c'est même pas de l'économie mais du bon sens. Detruire pour mieux repartir c'est tout sauf nouveau.

Deuxièment tu fais le quart de la politique monétaire en France tu as juste Gilet Jaunes x1000, c'est juste impossible.

Milei n'a fait qu'entériner la réalité au niveau de la dévaluation.
Cela fait des décennies que la politiques monétaires argentine est mauvaise.
Le pays était déjà pauvre à son arrivée avec près de 50% de la population sous le seuil de pauvreté. Cette situation était en grande partie causée par l'état présent dans tous les secteurs d'activités, empêchant le privé d'entreprendre. Milei essaie de détruire cet état là. C'est normal qu'il y ait un appauvrissement et une décroissance (qui était déjà présente avant lui) parce que toute l'économie se retrouve désorganisée. Mais s'il a bien fait son job, il a donné les moyens au privé de se réorganiser rapidement permettant ensuite une croissance qui n'aurait jamais pu avoir lieu auparavant.

Xanloch
Niveau 54
27 juillet 2024 à 09:40:19

Le 27 juillet 2024 à 00:19:35 scarfacemperor a écrit :
L'euro est plus solide que la roupie argentine. On n'a pas le problème d'instabilité monétaire, pour commencer.

Et quitte à changer de monnaie, aucun intérêt si ce n'est pas revenir à l'étalon-or (disons 1 Aureus = 1 gramme d'or, divisé en 50 ou 100 Francs-Or pour une monnaie usuelle du même ordre de grandeur que l'euro du moins initialement)

Je ne comprends pas ton fétichisme de l'or.

Un étalon-marchandise
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D’un point de vue historique, le mécanisme que l’on retrouve le plus fréquemment en de nombreux lieux différents et out au long des siècles est celui de l’étalon-marchandise. C’est-à-dire que l’on utilise comme monnaie une marchandise physique telle que l’or ou l’argent, le cuivre ou l’étain, les cigarettes ou le cognac, etc. Si la monnaie était faite tout entière d’une marchandise de ce type, il n’y aurait en principe aucun besoin de contrôle par les pouvoirs publics. La quantité de monnaie se trouvant dans la société dépendrait, plus que d’autre chose, du cout de production de cette marchandise. Les variations de la quantité d’argent dépendraient des changements que connaitraient les conditions techniques de production de la marchandise et des modifications subies par la demande d’argent. C’est là l’idéal qui anime nombre de ceux qui prône un étalon-or automatique.
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En réalité, les étalons-marchandise se sont beaucoup écartés de ce modèle simple, qui n’exige aucune intervention gouvernementale. Historiquement, l’existence de l’étalon-or ou de l’étalon-argent, par exemple, a été accompagnée par le développent d’une monnaie fiduciaire apparemment convertible en or ou en argent selon des modalités fixes. Une fort bonne raison préside à ce développement. Le défaut fondamental d’un étalon-marchandise, du point de vue de la société dans son ensemble, est qu’il exige l’utilisation de ressources réelles qui viennent s’ajouter à la masse monétaire. S’il faut travailler du pour extraire de l’or du sol sud-africain… c’est afin de l’enterrer de nouveau à Fort Knox ou autres caves similaires. La nécessité où l’on se trouve d’utiliser des ressources réelles pour que fonctionne un étalon-marchandise incite fortement à trouver des moyens d’obtenir le même résultat sans employer lesdites ressources. Si l’on accepte comme monnaie des morceaux de papier sur lesquels est imprimé : « Je promets de payer X unité de l’étalon-marchandise », ils peuvent remplis les mêmes fonctions que les lingots d’or ou d’argent, alors que leur production requiert la mise en œuvre de beaucoup moins de ressources. Ce point, que j’ai examiné plus longuement ailleurs (A Program for Monetary Stability, 1959) me parait être la difficulté fondamentale que soulève un étalon-marchandise.
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Si un étalon-marchandise automatique était possible, il fournirait une excellente issue à ce dilemme que pose au libéral l’existence d’un cadre monétaire stable qui ne soit pas menacé par l’exercice irresponsable des pouvoirs monétaires. Si, par exemple, un véritable étalon or existait, c’est-à-dire si 100% de la monnaie du pays consistaient réellement en or, et si le grand public était imbu de la mythologie de l’étalon-or et persuadé qu’il est immoral et contre-indiqué que le gouvernement intervienne dans son fonctionnement, nous aurions une garantie efficace contre les manipulations gouvernementales et contre des initiatives monétaires irresponsables. Bref, avec un tel étalon, les pouvoirs monétaires de l’Etat seraient minimes. Mais, nous l’avons dit, pareil système automatique ne s’est révélé possible au cours de l’histoire. Les choses ont toujours tendu à se développer en direction d’un système mixte, où des éléments fiduciaires tels que les billes de banques et dépôts, venaient s’ajouter à la marchandise monétaire. Et, une fois introduit ces éléments fiduciaires, il s’est révélé difficile d’éviter que le gouvernement ne les contrôle, même quand ils avaient initialement produit par des particuliers. La raison fondamentale en est la difficulté qu’il y a à empêcher la contrefaçon ou son équivalent économique. La création d’une monnaie fiduciaire constitue en quelque sorte un contrat par lequel on s’engage à payer en monnaie étalon. Il se trouve qu’il y a généralement un long intervalle entre la prise de cet engagement et son exécution : cela rend d’autant plus difficile l’application du contrat, et la tentation n’est est que plus forte de passer par des contrats frauduleux. En outre, une fois introduits les éléments fiduciaires, la tentation est presque irrésistible pour le gouvernement lui-même d’émettre de la monnaie fiduciaire. En pratique, par conséquent, les étalons-marchandise ont eu tendance à devenir des étalons mixtes qui supposent une importante intervention de l’Etat.
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Il convient de noter qu’en dépit des nombreux propos que l’on entend tenir en faveur de l’étalon-or, personne, ou presque, ne désire vraiment un véritable étalon-or. Ceux qui s’en disent les partisans veulent presque invariablement parler du type actuel d’étalon ou du type d’étalon qui existait dans les années 1930, c’est-à-dire un étalon-or géré par une banque centrale ou une autre administration gouvernementale, qui détient une petite quantité d’or en tant que « soutien » - pour utiliser ce terme très trompeur - de la monnaie fiduciaire. Certains vont jusqu’à se dire favorables au type d’étalon qui existait dans les années 1920, quand l’or - ou les certificats-or - circulait vraiment de la main à la main, et quand existait, si l’on veut, « un étalon-pièce d’or » ; mais même eux sont partisans de la coexistence avec l’or d’une monnaie fiduciaire gouvernementale à quoi s’ajouteraient les dépôts des banques, ces dernières détenant des réserves soit en or soit en monnaie fiduciaire. Et même durant la prétendue « grande époque » de l’étalon-or, au XIXe siècle, quand la Banque d’Angleterre était censée gérer d’une main habile l’étalon-or, et alors que la situation était certes moins gave qu’aujourd’hui, où pays après pays ont accepté l’opinion qui veut que le gouvernement ait la responsabilité du « plein emploi » - le système monétaire était loin de comporter un étalon-or entièrement automatique.
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Je conclus de tout cela qu’un étalon-marchandise automatique n’est ni possible ni désirable comme solution au problème que pose l’établissement de dispositifs monétaires dans une société libre. Il n’est pas désirable, car il implique qu’on consacre une forte somme à l’obtention des ressources nécessaires à la production de l’étalon monétaire. Il n’est pas possible, car la mythologie nécessaire à son existence effective fait défaut.
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Milton Friedman, Capitalisme et liberté, Chapitre 4 : Le contrôle de la monnaie.

Sans compter le problème déflationniste nuisant à la prospérité (l'or extrait se fait à un rythme moins rapide que la croissance éco, donc déflation, donc diminution de l’investissement au profit de la thésaurisation).

+ https://www.aeaweb.org/research/charts/depressions-gold-standard-recovery
L'abandon de l'étalon or a aidé à sortir de la crise de 29.

PSG50ANS
Niveau 82
27 juillet 2024 à 10:56:29

On revient dans 5 ans pour juger.

tortuesanstete
Niveau 50
27 juillet 2024 à 12:56:10

On ne relève pas en 1 an, un pays bouffé par 50 ans de socialisme a tout les étages de la société.
Des décennies de destructions, il faudra des décennies pour reconstruire, petit problème la majorité des argentins ne veulent rien construire.

Takeshin
Niveau 81
27 juillet 2024 à 13:01:54

Le 27 juillet 2024 à 12:56:10 :
On ne relève pas en 1 an, un pays bouffé par 50 ans de socialisme a tout les étages de la société.
Des décennies de destructions, il faudra des décennies pour reconstruire, petit problème la majorité des argentins ne veulent rien construire.

Milei a directement prévenu qu'il n'y aurait pas de miracle immédiat.

][]Spec[][
Niveau 7
27 juillet 2024 à 13:51:39

[13:01:54] <Takeshin>

Le 27 juillet 2024 à 12:56:10 :
On ne relève pas en 1 an, un pays bouffé par 50 ans de socialisme a tout les étages de la société.
Des décennies de destructions, il faudra des décennies pour reconstruire, petit problème la majorité des argentins ne veulent rien construire.

Milei a directement prévenu qu'il n'y aurait pas de miracle immédiat.

Il mise sur la résilience les argentins. On compte 2 à 3 ans pour commencer à voir les effets positifs d'une telle politique. Mais dans tous les cas, l'Argentine n'avait plus le choix, un Milei a été nécessaire et Dieu seul sait que je n'apprécie pas trop le libéralisme débridé.

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Sujet : L'Argentine de Milei engrange ses premiers succès cahin-caha
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