La nouvelle mouture du fonds de soutien à la filière aéronautique est désormais opérationnelle. Si Airbus y contribue largement, Safran, mais surtout Thales et Dassault Aviation ont été plus réticents à y participer. Au-delà des divergences d’intérêts entre les donneurs d’ordre et de la relative faiblesse des moyens alloués, la pertinence de cet outil fait débat dans la filière.
«Le patron d’Airbus, Guillaume Faury, est allé jusqu’à menacer de le faire tout seul». Cette confidence, faite par un expert réputé du secteur aéronautique, témoigne des dissensions qui ont présidé à la création du nouveau fonds de soutien à la filière. Opérationnelle depuis début novembre, la nouvelle mouture du fonds «Aéro Partenaires» vise une levée de fonds de 800 millions d’euros. Sur le papier, le dispositif semble tomber à point nommé au vu de la fragilité financière de nombre de fournisseurs, dans un secteur où le moindre grain de sable peut enrailler toute la machine. Mais dans les faits, l’avionneur européen se heurte notamment à de fortes divergences d’intérêts avec les autres donneurs d’ordres que sont Safran, Thales et Dassault Aviation.
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