Voila, comme pour l'autre, rien avoir avec DBZ, mais je la poste tout de même ici, au cas ou les habitués du forum voudrait la lire. Décor post-apocalyptique, on pourrait considérer ca comme un Resident-Evil Like.
Enjoy!
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Infection.
Première partie: La ville fantôme.
I.
Bravo. Franchement bravo, il ne voyait pas ce qu'il aurait put lui dire de plus. C'est quant même pas croyable d'être aussi conne et irresponsable! Devoir vivre avec des gens qu'il ne pouvait pas blairer, la plupart du temps reclus dans les mêmes pièces et sans autre alternative viable, lui donnait des envies de meurtre de plus en plus pressante. Si certain ne pouvait définitivement pas changer, ou au moins faire plus attention à leurs faits et gestes, ils finiraient par les foutre dehors, peu importe ce que les autres pourront bien en penser. Donner la chair fraiche de cette conasse en pâture aux Ignobles la dehors lui paraissait être une bonne idée pour le coup. Attendre la nuit, la choper et la balancer à la rue lorsque le soleil commencerait à décliner dans le ciel, la, à l'instant, il l'envisageait sérieusement.
Descendre faire un tour dans cette ville qu'il aimait tant lui avait paru être la meilleur solution. C'était par contre loin d'être le moment idéal pour s'aventurer dans la citée, autre fois si vivante, et devenue aujourd'hui une terre de sinistre et de désolation. En sortant de l'immeuble situé en plein centre ville, il jaugea le ciel d'un coup d'œil rapide. Il lui restait une bonne heure pour calmer ses nerfs, et c'est en vérifiant son équipement qu'il franchit le pas de la porte. La batterie de son portable était fonctionnelle, et ses différents coutelas emplissaient ses poches. Une batte de base ball remplie de clou complétait ce qu'il prenait toujours soin d'emporter avec lui lors de chacune de ses sorties, quelle soit nocturne ou pas.
Outre les Ignobles, qui peuplaient les rues dés la nuit tombée depuis la catastrophe, les mauvaise rencontres se multipliaient sans cesse ces dernier temps. Ils n'étaient pas les seuls à faire de la résistance, et à continuer à vivre plus ou moins normalement. La psychose des non contaminé était devenu telle qu'on ne pouvait plus envisager une rencontre sans risque.
_Quelle conasse! Exulta t-il tout en envoyant sa batte dans une poubelle publique, qui s'enfonça dans un grand « boing » sonore.
Il en avait marre de devoir supporter des abrutis, qui non content d'être profondément débiles et peu intéressant, se permettait de mettre leurs vies en jeu bien trop souvent à son gout. Fermer une porte, replacer une planche, verrouiller une serrure, ce n'était tout de même pas compliqué, merde! A bien y repenser, tout avait dégénéré à une vitesse hallucinante.
Moins d'un an plus tôt, un fléau s'était répandu comme une trainée de poudre à travers le monde. Prenant naissance en Afrique du Sud, il avait rapidement gagné l'ensemble du continent, avant de s'étendre et de gagner l'Europe et l'Asie, les touristes et les hommes d'affaires ne cessant de passer d'un continent à l'autre. Le virus d'origine inconnue ne tarda pas à prendre de l'ampleur, et à s'avérer impossible à endiguer. Les révolutions urbaines se succédèrent un peu partout, la population indignée de voir à quel point les leurs succombaient aux virus, pendant que leur dirigeant se cachait et tentait de prendre le plus de distance possible avec le peuple. Et puis l'incroyable se produisit. Les mort se relevèrent, leur corps putréfiés reprenant vie, donnant naissance à ce que les gens avaient coutume d'appeler des zombies; des mort-vivant. Voir leurs proches revenir errer à moitié mort, tentant de mordre comme des chiens qui ont la rage, finirent d'achever leur mental. Le monde était devenu fou, et infesté.
Même s'il ne s'expliquait pas la provenance d'un tel fléau, ce n'était pas sa préoccupation principal. Il vivait dans un monde post-apocalyptique depuis une année entière, et ca lui convenait très bien comme ca. Tout aurait d'ailleurs été parfait sans cette conasse qu'il ne parvenait décidément plus à supporter qu'au prix d'effort de plus en plus important. Leur groupe, résidant tout en haut d'un building, ne comptait qu'une dizaine de personne, mais c'était encore bien trop pour lui. Entre les lopettes, les connes et les donneurs de leçon, il ne pensait plus pouvoir tenir longtemps avant d'en étriper un ou deux.
La ville ressemblait à l'une de ces citée fantôme du cinéma américain, et pourtant! Il se réservait l'hypothèse d'un long cauchemar, mais sans vraiment y croire. Les cadavres gisaient dans les rues, pour la plupart des contaminés qui n'avait put regagner l'obscurité avant que le jour ne se lève. Il traversa le parc de la Boverie, et se posa négligemment sur un banc, déposant sa fidèle batte à ses cotés. Il lui restait quelques cigarette, et il en grilla une tout en observant les alentours. Ça puait la mort, et rien ne semblait vivant à des kilomètres à la ronde.
Ça cigarette terminée, il se leva pour se remettre en route. La nuit ne tarderait plus bien longtemps, et mieux valait être à l'abri lorsque les contaminés arpenteraient les rues à la recherche de nourriture. Sa colère n'avait pourtant pas encore disparu, et retourner au refuge dans cet état ne l'enchantait guère. Et puis merde! Il se rassit sur le banc, et patienta jusqu'à ce que le soleil se soit retiré. Son portable sonna plusieurs fois, mais il finit par l'éteindre. Il avait besoin d'adrénaline, et resté planter la finirait inévitablement par la lui donner.
_Allez les petits... Venez donc jouer avec moi.
De longs râles presque inhumain répondirent à sa provocation, et il distingua sans mal le premier Ignoble présent dans son champs de vision. Se trainant comme une loque, des morceaux de visage en moins, il tendait les bras vers lui tout en avançant comme un escargot. Il le laissa approcher à moins de quelques mètre, puis saisit sa batte et fondit sur son adversaire. Un grand coup circulaire lui arracha une partie de la tête, et la créature recula en vacillant, avant de reprendre sa marche en avant, les bras toujours tendu dans sa direction. Il lui relança son arme de fortune en plein face, et cette fois l'Ignoble tomba sur le sol.
L'adrénaline commençait à parcourir ses veines, et son pouls s'accéléra. Il se retourna pour reprendre le chemin du refuge, et ne fut pas surpris d'apercevoir un grand nombre de contaminé errant déjà dans les rues. Le retour allait être mouvementé, et c'était aussi bien comme ca. Il se défoula tout en replaçant mentalement l'image de la conasse à la place de la tête souvent hideuse des contaminés, et sourit en parcourant la ville comme un aventurier. Finalement, tout ce bordel avait au moins un point positif. Plus personne ne pouvait lui dire quoi que ce soit, il était libre de faire et de dire ce qui lui plaisait, et c'était tout à fait grisant. Enfin, plus personne... C'était vite dit.
_Tu te fous de nous, Sacha?!
Et voila... A peine passer la porte qu'il fallait déjà qu'on crie au scandale. Es-ce qu'il leur demandait de lui rendre des compte, lui?
_Occupe toi de ton cul, Marc, tu sera gentil.
Le grand gaillard se crispa comme à chaque fois que le jeune homme lui répondait de la sorte. Se prenant pour le patriarche de ce joyeux arche de Noé, Marc Delvaux était un solide bonhomme de deux mètre, battit comme une armoire à glace. En plus d'être particulièrement pénible, c'était le père de Jessica, aussi nommée « la conasse » par ses soins. L'homme lui cria après alors qu'il s'éloignait déjà. Il ne put s'empêcher de lui faire remarquer que, lui au moins, ne mettait pas la vie des autres membres du refuge en danger.
_Apprend déjà à ta fille à verrouiller une porte, on en reparle après, lui lança t-il tout en claquant la porte de sa chambre.
Le haut de l'immeuble avait été aménagé pour que chacun puisse jouir d'une intimité relative. Sa chambre n'avait rien de spacieux, ni même de confortable, mais c'était sa chambre, son espace. Il pensait souvent que sans ca, il aurait déjà tué pas mal de monde au refuge. Sa porte trembla sur ses gonds, et affalé sur son lit, il ne prit même pas la peine, ni de se lever, ni de répondre.
« Je te préviens Sacha, si tu t'obstines à n'en faire qu'à ta tête... »
La voix grave de Marc lui parvenait beaucoup trop bruyamment, malgré la porte fermée. Il alluma la chaine Hifi qu'il avait récupéré il y a peu dans un autre immeuble de la ville, et la musique emplit la pièce de sa douceur. Cette trouvaille avait été salutaire, et lui permettait de couper court aux conversations inutile que Marc continuait de lui tenir, jours après jours.
La pièce ne comportait pas grand chose, si ce n'est un vieux matelas, un bureau agrémenté d'une lampe à pétrole qu'il appréciait beaucoup, et un meuble pour entreposer ses affaires. Sur celui-ci reposait tout les livres qu'il avait put trouvé dehors. Lire restait son activité principal, lors de ces longues nuits coincé dans cet immeuble qui tombait doucement en ruine. Marc arrêta enfin de beugler comme un veau, et il put donc diminuer le volume sonore de la musique Celte qu'il écoutait en boucle. On frappa de nouveau à sa porte quelques minutes plus tard. Certainement Marc, plus calme, qui venait tenter de « discuter ». Autant se foutre un doigt dans le cul, ca lui ferait moins mal.
_Va te faire foutre, fous moi la paix.
Le petit garçon de l'autre coté de la porte resta planté la, sans bouger un cil. Après cinq minutes, il décida de retenter sa chance. Il frappa timidement sur la porte, et sa voix douce et posée demanda à Sacha s'il pouvait entrer. Le jeune homme, encore énervé par les diverse altercations de la journée, se radoucit immédiatement. Il ouvrit la porte, et laissa pénétrer le garçonnet dans son antre.
_Désolé, je croyais que c'était encore Marc, viens, entre.
Il le regarda avec ses petits yeux malicieux, et lui posa presque immédiatement la question qui lui brulait les lèvres.
_Tu as encore désobéis à Marc, hein?
_Je n'ai de compte à rendre à personne Théo, ni à Marc, ni à d'autre, lui répondit-il tout en lui ébouriffant les cheveux.
Le petit garçon sembla s'absorber dans une profonde réflexion.
_Tu es ton propre maître, sourit-il en répétant la phrase préférée de celui qu'il considérait comme son grand frère, c'est ca?
Ce gosse avait décidément l'art de le mettre de bonne humeur. Ce qui l'impressionnait le plus chez lui, c'était sa capacité d'assimilation et d'apprentissage. Apprendre et apprendre encore, et ce quelles que soient les matières, semblait le passionner de plus en plus jours après jours. A huit ans seulement, le garçon affichait une maturité exceptionnelle.
_T'as vu des Ignobles ce soir? Continua t-il, voulant en savoir plus sur l'escapade nocturne de son aîné.
_J'en ai vu, ouais, mais y'a aucun danger tant que tu reste sur tes gardes... Ils sont lents, et amorphes, lui répondit-il en imitant un contaminé, tendant les bras vers le jeune garçon, et faisant semblant de se trébucher avant d'arriver sur lui.
Théo pouffa de rire et se jeta sur le lit, en attrapant l'un des couteau posé près du matelas.
_N'approche pas, rebut de l'humanité!
Il tendit la main à plat vers le jeune garçon, lui intimant de lui remettre l'arme blanche immédiatement. Celui-ci s'exécuta à contre cœur, et lui remit le couteau. Il aimait bien voir Sacha jouer avec son arsenal, mais n'avait pas le droit d'y toucher, et ca, ca ne lui allait pas.
_Pourquoi j'ai pas le droit de toucher à tes couteaux, moi?!
_Je te l'ai déjà dis mille fois, les enfants n'ont pas à jouer avec les armes. Ta mère va venir me prendre la tête si tu ne retourne pas près d'elle, il est l'heure d'aller dormir champion, lui dit-il en le prenant dans ses bras.
Il le ramena à sa mère, et s'apprêta lui aussi à aller rejoindre Morphée. Le sommeil le plombait, la journée avait été éprouvante. Reconstruire les fortifications de l'immeuble lui avait demandé du temps, et de l'énergie. Ces foutus Ignobles semblaient de plus en plus actif, de plus en plus entreprenant, mais surtout de plus en plus fort. Lui qui n'avait pas peur d'arpenter la ville, même de nuit, l'avait remarqué depuis peu. Les contaminés s'organisaient, se rassemblaient en groupe de plus en plus nombreux, et paraissait de plus en plus à même de leur causer de sérieux problèmes. Il sentait que la vie plus ou moins tranquille du refuge ne tarderait pas à voler en éclat, surtout si la conasse ne se montrait même pas capable de fermer une porte, ou de remettre une planche en place. Il avait d'abord cru que la situation reviendrait à la normal, qu'il suffisait de laisser le temps faire son travail. Peu à peu, cette certitude s'évanouit, laissant place à une autre vision des choses. Sa curiosité naturelle le poussa à envisager de découvrir qui était vraiment les Ignobles, et ce qui avait bien put les contaminer. A ce qu'il en savait, la maladie ressemblait à la rage dans un premier temps. Le métabolisme finissait par lâcher, et la mort clinique était constatée. La plupart des corps avaient finit par se mouvoir de nouveau, et si ce fait put être occulté dans un premier temps, la vérité finit par éclater au grand jour. Les morts revenaient à la vie, amorphe et inhumain. Leur seul but semblait être de se nourrir, et ils ne comptaient manifestement pas se contenter d'un régime végétarien.