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Sujet : [SF] Le Golem et la Chouette
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MysticRandom
Niveau 11
09 janvier 2017 à 18:21:20

Salut ! Mon premier topic sur le forum. Il s'agit de ma première vraie nouvelle donc j'imagine que mon style peut être maladroit à certains moments mais je compte ajouter plusieurs corrections au fil de la publication. Je me contente ici de poster le tout début pour avoir un rapide aperçu de vos retours et pour corriger ce qui ne va pas. La nouvelle ne devrait pas être très longue mais elle m'inspire beaucoup et je prends du plaisir à l'écrire (encore heureux :noel: ). Enfin bref, je vous souhaite une agréable lecture !

:globe: Le Golem et la Chouette :globe:

Les lampes au plafond grésillaient, s’éteignaient puis se rallumaient. Des gouttes d’eau tombaient une par une d’un tuyau rongé par la rouille, dans ce silence macabre elles résonnaient comme un torrent infernal qui semblait ne jamais vouloir s’arrêter. L’odeur fraîche du sang mélangé à l’humidité et la crasse ambiantes donnaient naissance à une atmosphère sale et lugubre, comme si le projet numéro 501 était enfermé dans une minuscule cellule alors que pourtant se dressait face à lui un long couloir qui se terminait dans la pénombre. Car oui, il y avait bien encore quelqu’un dans ce long couloir qui, il y a encore quelques minutes, s’était transformé en un véritable enfer. Les larmes, les cris, les supplications avaient laissés place à ce froid et terrible silence.

Le projet 501 qui répondait à la surprenante appellation de Golem ne pleurait pas. Ou du moins il ne savait pas s’il devait pleurer. Est-ce la réaction normale à adopter alors que vous venez de massacrer dans une insupportable froideur ceux qui se disaient vos créateurs ? Fallait-il être désemparé face à la mort de ceux qui vous avaient donner la vie, quand bien même leur mort était de vos propres mains ?
Golem, tout comme nous, n’en savait rien. Il s’était simplement recroquevillé et rongeait ses ongles. C’était une réaction naturelle que lui avait subtilement recommandé ses circuits. Oui, lorsque l’on avait peur ou que l’on se sentait désemparé, il fallait se mettre dans une position qui rappelait votre faiblesse actuelle mais qui vous apportait un réconfort hypocrite.

Golem avait froid, son uniforme gris était déchiré et de nombreuses parties de son corps étaient à découverts. Logiquement, on lui indiquait qu’il avait froid. Mais pourquoi ne pouvait-il pas avoir chaud ? Pourquoi ne pouvait-il pas ressentir du calme et de la joie ? Etait-ce trop demander ?
Pendant un bref instant il fût pris d’envie de rigoler, de lancer un rire macabre qui aurait été signe de sa démence et de sa prétendue dangerosité. Mais il se ravisa. Car il n’était pas dément, non lui ne pouvait pas être fou. Pas comme nous, pas comme ses misérables géniteurs qui avaient voulu jouer à dieu mais qui s’étaient brulés les ailes à trop vouloir se rapprocher du soleil.

Il n’était plus seul… Au loin, se faisait entendre de plus en plus fort de légers bruits de pas. Comme si le nouvel arrivant ne voulait pas déranger le sommeil des nouveaux morts tout en faisant signe de sa présence. Les bruits de pas devinrent de plus en plus audibles, jusqu’à se dessiner sous la forme d’une silhouette. Silhouette qui se prit de l’envie de parler.

« Salut ! lança une douce voix. Je suis la Chouette, et toi tu es bien le fils prodigue ? »

MysticRandom
Niveau 11
09 janvier 2017 à 21:34:54

Merci pour toute tes corrections, je ne m'attendais à avoir fait autant de fautes mais au moins ça va me permettre d'éviter de me tirer une balle dans le pied.

Sinon oui le thème n'est pas des plus original mais j'ai vraiment l'intention de conduire le lecteur vers une réflexion bien précise.

Encore merci pour tes conseils !

MysticRandom
Niveau 11
29 janvier 2017 à 17:06:09

Suite (assez courte) après 20 jours car l'inspiration pour mettre mes idées en place me manquait. Mais tout cela est passé et je commence doucement à mettre en place les éléments de l'intrigue.

***

Le chant des oiseaux, la douce brise de vent qui venait vous caresser le visage…. Toutes ces petites choses insignifiantes pour de nombreuses personnes manquaient cruellement à Oswald. Voilà deux ans qu’il avait perdu l’intégralité de ses sens, exceptée la vue. Un terrible accident de travail lui avait fait payer ce lourd tribu. Même si admirer pendant des heures durant de superbes paysages ruraux restait son passe temps favori, il regrettait sincèrement de ne plus pouvoir profiter de ce genre de petits détails.
Durant les premiers mois de sa convalescence il n’avait cessé de songer à mettre fin à ses jours. Mais c’est alors que Jimmy “Le Pirate“ Grutch apparu dans sa vie. Grutch était urnommé Le Pirate en raison de son oeil borne. Il s’agissait d’un éminent nom de la robotique et cela, malgré ses jeunes trente années. Dès ses quinze ans Grutch avait commencé à publier des thèses sur la robotique. Courtisée par les plus grandes entreprises il avait finalement décidé d’ouvrir son propre laboratoire de recherches qui s’était très vite imposé comme le meilleur existant.
Oswald avait toujours admiré Grutch, car lui aussi était un jeune ingénieur passionné de robotique mais qui en-dehors de la même passion, n’avait aucune once du génie du Pirate.
Aussi lorsque ce dernier lui fit la proposition de rejoindre une équipe qui travaillait sur un projet qui allait changer la face du monde, Oswald reprit immédiatement goût à la vie. Même s’il n’avait jamais su pourquoi Grutch était venu recruter un ingénieur aussi insignifiant que lui, il ne s’était posé aucunes questions et s’était attellé de suite à la lourde tâche qu’il lui incombait. Donner naissance à une conscience robotique.

Pendant deux longues années acharnées de travail , Oswald et son équipe avaient repoussés les limites de la recherche scientifique quant au domaine cérébral. Ils avaient bravés plus d’une dizaine de fois les codes moraux et les lois touchant à ce domaine mais ils n’en avaient eu guère cure. Car tout leurs efforts étaient enfin récompensés, aujourd’hui venait de naître la première conscience robotique de l’histoire.

Oswald en avait presque le vertige rien qu’au fait d’y penser et ses poils s’hérissaient à l’idée de faire parvenir la nouvelle à Grutch. Ce dernier s’était en effet détaché complètement du projet afin de laisser une autonomie et une liberté maximales au groupe de recherches.
Oswald sortit de sa rêverie et dévala la colline sur laquelle il était afin de rejoindre l’hélicoptère qui allait le conduire au bureau de Grutch.

***

« Alors comme ça Jimmy, il se paraitrait que la section B-51 a terminé ses recherches ?

Oui Franck. Je dois t’avouer que j’en suis le premier surpris. A croire que réunir la plus grande bande d’incompétents possibles peut conduire à des miracles, ironisa Jimmy Grutch.

J’espère que tu n’as pas oublié ce qui est prévu par le protocole ?

- Ne t’inquiètes pas, répondit Grutch en tapotant la poche gauche de son pantalon. Dès que j’aurai obtenu les informations désirées, la B-51 ne sera plus qu’un vage souvenir dans la mémoire des gens. »

MysticRandom
Niveau 11
29 janvier 2017 à 20:47:53

Merci pour ton retour positif !

Concernant la similitude avec Frankenstein, il est souvent difficile de s'en passer tant c'est quelque chose d'ancré dans la culture populaire. Mais je ne tire aucune inspiration directe de cette œuvre.

Branholt
Niveau 10
08 avril 2017 à 17:08:50

La suite après plusieurs mois (la procrastination c'est mal les enfants :hap: ) !

***

Cela faisait plus d’un an qu’Oswald n’était pas venu au siège de la General Evolution for Robotics, mais celui-ci n’avait pas changé d’un poil. L’immense hall d’entrée où l’on pouvait y trouver les statues des plus grands génies de la science était toujours aussi désert. Après avoir traversé les différents sas de sécurité équipés des systèmes de surveillance derniers cris, les visiteurs étaient invités à se présenter à un comptoir où se trouvait un ordinateur. Là, ils devaient rentrer le motif de leur visite puis étaient accompagnés par un robot de type « Hôtellerie » vers un des trois ascenseurs du bâtiment. Ils pouvaient contenir chacun cent quarante huit personnes précisément.
Mais Oswald n’était pas un visiteur comme tout le monde, aussi il ne passa pas par le système de sécurité et n’alla pas au comptoir. Il emprunta une porte invisible aux non-initiés et après avoir parcouru un long couloir de marbre blanc, il entra dans le quatrième ascenseur qui ne pouvait quant à lui, ne contenir que trois personnes.

Après plusieurs minutes minutes d’ascension désirées par Grutch pour, disait-il, « faire méditer mes invités sur le réel intérêt et la nécessité de leur venue », l’ascenseur s’arrêta finalement au treizième étage. Le signal sonore préparant l’ouverture de la porte entraîna une montée d’adrénaline chez Oswald.

« Professeur Peacock, quel plaisir de vous revoir ! Cela doit bien faire deux ans que nous ne nous sommes pas vu, n’est-ce pas ? l’accueilli Grutch, assis à son bureau.

- C’est tout à fait ça monsieur Grutch. Croyez-moi que j’ai longtemps rêvé de l’arrivée de ce jour. Car enfin, après tant d’efforts, mon équipe et moi-même avons donnés naissance à la première conscience robotique de l’histoire, s’exalta Oswald.

- J’en suis le premier ravis Professeur, croyez-moi, mais avant toute chose j’aimerai vous présenter quelqu’un. »

Et parlant, Grutch appuya sur une télécommande, la silhouette d’une porte se dessina alors dans le mur boisé se trouvant derrière le bureau de Grutch. Un homme brun en costard, de haute stature et aux épaules larges fit son apparition. Il s’approcha d’Oswald et vint lui serrer la main.

« Professeur, reprit Grutch en se levant, laissez-moi vous présenter le chef de la sécurité de G.E.R., Franck Backer.

- Professeur Peacock, c’est un réel honneur de pouvoir enfin vous rencontrer, j’ai entendu énormément de choses à votre sujet.

- Je suis certain que la plupart était exagérée, répondit modestement Oswald.

- Je vous assure, réaffirma avec sourire Franck Backer. Mais si vous voulez bien j’aimerai couper court à ces présentations et aborder directement un sujet délicat concernant votre formidable découverte.

- C’est-à-dire ?

-Je ne vais pas tergiversez plus longtemps Professeur, il y a un traître dans votre équipe.

- Un traître ? Oswald ne comprenait pas. Qu’entendez-vous par là ?

- Oswald, dit calmement Grutch, vous avez déjà entendu parler du Projet Colombe, je me trompe ?

- Les terroristes anti-robotique ?

- Exactement, confirma Backer. Sachez qu’il y a trois semaines de cela, j’ai appris par l’intermédiaire d’un de mes informateurs qu’un membre de l’organisation s’était infiltré dans la section B-51.

- C’est impossible… J’ai passé deux ans avec mon équipe, je me serai bien douté de quelques choses si l’un deux serait en effet, un traître !

- Détrompez-vous professeur. Ces personnes ne doivent surtout pas être sous-estimées. Elles sont extrêmement dangereuses et sont présentes même dans les sphères les plus élevées de la société. Les recherches de votre section représenteraient un grand danger si elles tombaient entre de mauvaises mains. c’est pourquoi j’espère vous vous êtes conformé aux instructions que nous vous avons envoyé en vue votre visite ?

- Oui, tenez, répondit Oswald en lui tendant une tablette noire. Cette tablette contient toutes nos données de recherches et j’ai supprimé les duplicatas. Je me suis assuré que c’était le seul exemplaire existant. Vous avez déjà une idée précise de qui pourrait être la taupe ? »

Oswald aperçu un sourire complice entre Backer et Grutch, ce dernier avait depuis quelques temps une main dans la poche gauche de son pantalon. Il était complètement déboussolé, toute l’excitation et l’adrénaline qu’il avait ressenti lors du trajet s’étaient évanouies, il ne subsistait plus que l’incompréhension. Backer s’approcha du bureau et appuya sur un petit interrupteur. Les lumières de la pièce s’éteignirent et une image s’afficha sur un des murs, il était inscrit : DOSSIER OSWALD PEACOCK.

« Nous avons effectivement une idée claire de l’infiltré professeur Peacock, et cette personne c’est vous ! »

***

« Le fils prodigue ? Moi ? Mais de quoi parles-tu ?»

Golem ne comprenait rien à la situation. il ne connaissait pas cette femme et sa mine joyeuse offrait un contraste malsain avec l’horreur du récent massacre. Il était fatigué, il ne savait pas comment mais il avait l’impression qu’il perdait des forces à chaque seconde écoulée. Néanmoins le mystère dont était entouré la dénommée « Chouette » l’intriguait. Quel sort le destin, s’il en existait un pour un être comme lui, lui avait réservé ?

« Excuse moi pour cette présentation si brusque mais j’ai du mal à contenir mon excitation, lança toute sourire la jeune femme.

- Qui es-tu déjà ?

- Comme je te l’ai dit mon nom est Chouette même si eux préféraient m’appeler Projet cinq-cent…

- Eux… Attends ? Tu veux dire que tu es comme moi ?

- Exactement, nous sommes tous deux des robots, tu peux me considérer comme ta grande soeur en quelque sorte.

- Désolé mais je ne pense pas être aussi excité que toi par notre rencontre, la calma-t-il. Et comment se fait-ce que tu saches qui je suis mais que je n’ai jamais entendu parler de toi ?

- Car tu es le fils prodigue.

- Et c’est censé m’éclaircir ?

Branholt
Niveau 10
23 avril 2017 à 14:37:53

Merci !

Et oui désolé pour ce rythme de parution très inconstant mais tout dépend de mon inspiration du moment et surtout de mon niveau de qualité d'écriture qui est extrêmement variable.
Je vais essayer de poster la suite aujourd'hui [[sticker:p/1kkr]]

HelpingFR
Niveau 25
25 avril 2017 à 14:08:59

Salut, je viens de lire tout d'une traite :oui:
J'ai beaucoup aimé le premier chapitre, qui en soit, est assez posé, et se concentre sur les "émotions" de Golem.
Pour les deux suivants, j'ai plus l'impression d'un résumé, et il y a des choses qui mériteraient beaucoup d'être explorées, comme la découverte de la réussite d'Oswald, peut-être parler du Projet Colombe par le biais de journaux télévisés (ils semblent connus).
Peut-être aussi poser un peu le rythme avec l'ascenseur. Que pense Oswald ? Prépare-t-il chacun de ses mots ? Est-ce qu'il est impatient, effrayé, nerveux ? Aussi, beaucoup apprécié le passage avec les statues des scientifiques, mais quelque chose me dit que tu aurais dû t'attarder dessus, cette scène a un gros potentiel lyrique, elle pourrait raconter une anecdote poétique, avec les scientifiques laissés seul dans une salle froide et vide, échangeant entre eux leurs idées et se taisant pour ne pas être entendus des mortels qu'ils dominent. :oui:

Pour la suite, prend ton temps pour approfondir certaines choses, ouvre toi des possibilités, essaie peut-être de te mettre dans la peau des personnages, demande toi comment toi tu réagirais. Je pense que c'est quelque chose qui peut largement aider :oui:

Bonne chance, et j'attend la suite :ok:

Branholt
Niveau 10
09 juin 2017 à 14:19:15

Merci pour tous tes conseils (que je viens seulement de voir). J'ai un peu avancé mais je suis pris par énormément de choses depuis quelques temps donc je n'ai pas écris suffisamment pour poster une suite mais durant l'été je compte me bouger le derrière. Les suites arriveront d'ici fin juin début juillet :noel:

Branholt
Niveau 10
26 juin 2017 à 11:06:54

Elle se mit à rire.

- Désolé, je vois que tu n’es au courant de rien. Je te préviens, mes explications risquent d’être longues et à la fin je ne sais même pas si tu seras réellement plus avancé qu’actuellement.

- Peu importe, la coupa Golem, toute explication est bonne à prendre.

- Très bien, Chouette alla s’asseoir par terre dos au mur, et fit signe à Golem d’en faire de même. Notre histoire commence il y a de cela quinze ans. Un petit génie du nom de Jimmy Grutch inventa un appareil capable de lire les pensées des hommes, et ce alors qu’il était encore au lycée. Néanmoins, cet appareil était très instable et pouvait causer des dégâts cérébraux irréversibles à son utilisateur, si bien que Grutch détruisit l’appareil et tous les plans avant qu’il n’ait pu en faire une démonstration officielle. Pourquoi une telle réaction alors qu’il aurait très bien pu apporter des modifications sur la machine ? »


Chouette marqua un temps d’arrêt et leva les yeux au plafond, l’aire songeur. Elle esquissa un sourire et reprit : 
« Si la réaction de Grutch fût si brutale c’est tout simplement car son assistant mais également ami se transforma en légume après avoir essayé la machine. Grutch abattu, se coupa du monde pendant deux ans. Ces deux années il les mit à profit afin de perfectionner ses études du cerveau humain et, de découvertes en découvertes, il parvint à mettre au point le premier cerveau humain artificiel de l’histoire. »


A nouveau Chouette marqua une pause mais cette fois-ci ce n’était plus le plafond mais Golem qu’elle fixait, comme si elle attendait une réaction quelconque de sa part, mais ce dernier resta impassible.


« Lorsque les grandes entreprises investissant dans le domaine de la robotique eurent vent de cette découverte, continua Chouette, ils se précipitèrent pour l’acheter à notre malheureux chercheur. Grutch avait souvent travaillé dans la robotique car les fonds associés à ce domaine lui permettaient de financer en parallèle ses travaux sur le cerveau, aussi c’est pourquoi il n’eut aucun problème à vendre ses recherches aux roboticiens.

Les années passèrent et alors qu’il enchaînait exploit sur exploit, Grutch se décida à fonder sa propre entreprise de recherche. Ce que l’on ne savait pas, c’est que les cerveaux artificiels vendus par Grutch n’étaient que des prototypes que ce dernier considérait comme étant des échecs. Il avait ainsi conservé précieusement un modèle bien plus perfectionné et c’est en secret qu’il continua de le développer et à l’intégrer à des robots.

Au bout du quatre-cent quatre-vingtième essai, Grutch avait réussi à implanter sur ses robots une copie conforme du cerveau humain.

Alors que le monde scientifique se réjouissait d’une telle découverte et que l’opinion publique se montrait de plus en plus méfiante à l’égard du développement des robots, qui déjà représentaient une menace dans l’imaginaire collectif des humains, Grutch annonça que tout cela n’était en fait que le début de sa véritable révolution. C’est lors d’une conférence de presse devant le monde entier qu’il déclara vouloir donner naissance à la première conscience artificielle de l’histoire, c’était il y a deux ans »



Chouette fut alors prise d’une violente toux et cracha un liquide argenté sur le sol. Elle appuya sa tête contre le mur et ferma les yeux.

« Et c’est tout ? demanda Golem qui semblait manifester une certaine déception.

- Évidemment que non, lui répondit Chouette qui semblait avoir des difficultés à parler, mais comme tu peux le voir je ne me sens pas très bien, je dois faire une pause dans mon récit.

- C’est bien la première fois que j’entends une telle chose sur un robot…

-Justement, dit-elle en toussant mais d’un regard plein de malice, j’y arrive. »

Suite assez courte mais malheureusement également assez lourde. Toutefois ça m'a permis de me remettre tranquillement dans le bain, je vais faire des efforts pour rendre les suites plus agréables à lire, promis :noel:

Branholt
Niveau 10
08 juillet 2017 à 10:47:15

La suite est déjà écrite mais je ne suis pas satisfait du résultat donc je vais modifier pas mal de trucs, elle devrait paraître dans les prochains jours néanmoins [[sticker:p/1kkr]]

Branholt
Niveau 10
11 juillet 2017 à 12:09:18

***

« Je ne comprends pas, murmura Oswald.
- Ne soyez pas naïf professeur Peacock, rétorqua Backer. Les pièces du puzzle sont en train de s’assembler une par une et la vérité se dessine tranquillement. Je comprends que vous puissiez être troublé mais vous deviez bien vous attendre à ce que ce jour arrive, non ?
- Mais je vous assure que je ne vois pas de quoi vous parlez ! Quel serait mon intérêt à vous trahir ? Si j’étais réellement membre du Projet Colombe comme vous pensez le croire, pourquoi me serais-je autant efforcé à vous aider dans vos recherches ? Et puis avez-vous des quelconques preuves pour soutenir vos accusations ?
- Professeur Peacock, calmez-vous, vous ne faites qu’aggraver votre cas. La preuve de votre trahison se trouve dans la poche de votre pantalon.
Oswald se figea, des gouttes de sueur perlaient sur son front. Grutch remarqua sa réaction et esquissa un sourire :
- Je vois que vous commencez enfin à comprendre mon cher Oswald. Arrêtez donc de jouer à l’innocent et sortez, j’aimerai que Monsieur Backer n’ait pas à recourir à la force alors faites preuve d’un minimum de coopération je vous prie.
Lentement, Peacock glissa une main dans la poche gauche de son pantalon et en sorti un petit objet noir en forme de cube.
- Professeur Peacok, repris Backer, j’imagine que vous vous en êtes servi dès le moment où vous êtes entré dans la pièce, afin, je suppose, de mettre rapidement fin aux vagues soupçons qui vous pesaient sur la conscience. Nous connaissons déjà le résultat mais nous aimerions que vous ayez de nouveau recours à votre précieux détecteur, appuyez. »
Ce dernier mot fut prononcer calmement par le chef de la sécurité mais le professeur Peacock perçut très clairement l’intonation d’un ordre, il se dégageait de Backer une certaine autorité naturelle, aussi il obéit instantanément et exerça à l’aide de son pouce gauche une légère pression sur le haut du cube.
Une dizaine de secondes s’écoulèrent dans un silence pesant. Sous les regards froids des deux accusateurs, Peacock sentit que ses jambes commençaient à trembler. Enfin, une légère lueur verte recouvra l’ensemble de la surface du cube qui retrouva rapidement son teint originel.
« Sans surprise le cube est devenu vert, j’imagine que c’était également le cas lorsque vous êtes entré dans mon bureau professeur ?
Grutch n’attendait pas de réponse aussi Peacock se contenta d’acquiescer discrètement de la tête.
- Vous vous demandez sans doute comment nous étions au courant de la présence de cet émetteur Professeur ?
Grutch sortit à son tour un petit cube de sa poche mais celui-ci était rouge.
- Ceci est un détecteur de détecteur Professeur. Vous n’êtes pas sans savoir que le cube que vous cachiez est de ma confection. Voulez-vous savoir pourquoi j’ai fabriqué un détecteur de robots Professeur ? Tout simplement car il y a quelques années de cela le Projet Colombe avait réussi à retourner un de mes robots contre moi. Depuis ce jour je préfère sortir sans être accompagné de robots et pour m’assurer de n’être entouré que par des humains j’ai mis au point ce détecteur. Néanmoins cet incident remonte à plusieurs années et depuis mes robots sont devenus inviolables et cela fait donc longtemps que j’ai arrêté de me promener avec ce petit cube ridicule.
- Pourtant vous en avez un avec vous aujourd’hui, le coupa Peacock.
- Mais comme je vous l’ai déjà dit Professeur, mon détecteur diffère du votre. Il ne date que de quelques jours et a été réalisé en prévision de notre entretien. Je suis profondément déçu par votre attitude Professeur, j’aurai espéré que vous auriez fait preuve de plus d’intelligence.
Mais en fin de compte vous m’avez trahi.
- Je ne vous ai pas trahi Grutch ! explosa Peacock. N’ai-je néanmoins pas le droit d’avoir des doutes sur vous ? Je suis resté dans mon laboratoire pendant deux ans sans entendre aucunes nouvelles de vous et voilà que du jour au lendemain on m’annonce que vous avez secrètement visité mon laboratoire ! Ajoutez à cela le troublant témoignage du modèle quatre cent quatre-vingt quinze, que vous connaissez déjà j’imagine sinon vous n’auriez pas préparé votre petit numéro, évidemment que j’ai pris peur !
- Professeur Peacok, dit calmement Backer, vous avez préféré faire confiance à une machine plutôt qu’au plus éminent scientifique de notre planète, c’est une erreur impardonnable et la preuve de l’absence de sang froid de votre part. Vous avez préféré placé l’affectif devant la raison. Peut-être que dans le fond vous espériez que ce les dires de la machine soit vraie ?
- Comment ? Arrêtez de dire des sottises pareilles !
- Professeur Peacock, souhaitiez-vous que je sois un robot ? l’interrogea posément Jimmy Grutch.
Il plongea ses yeux bleus pénétrant dans ceux de Peacock qui compris qu’il ne pourrait pas lui mentir.
- Oui, peut-être… Je ne sais pas…..
- Professeur Peacock, vous rappelez-vous ce que je vous ai un jour dit sur les génies ?
- Oui…. La différence entre l’excellence et le génie tient de l’instinct. Vous pouvez passer autant d’heures à travailler que vous le souhaitez, c’est l’instinct qui fait de vous un génie.
- Avez-vous fait confiance à votre instinct ce jour-là Professeur ?
- Oui.
- Alors vous n’êtes peut-être pas aussi stupide que je le pensais. »

Oswald Peacock se rendit compte trop tard que Backer tenait désormais un pistolet dans sa main droite. Il n’eut donc pas le temps d’éviter le tir et tout devint noir.

HelpingFR
Niveau 25
16 juillet 2017 à 17:58:21

Wha, je n'ai plus aucun souvenir des premiers chapitres, je vais quand même tenter de lire ce que je n'ai pas lu jusque là en espérant comprendre :noel:

Branholt
Niveau 10
16 juillet 2017 à 18:39:59

Merci [[sticker:p/1ljp]]

HelpingFR
Niveau 25
17 juillet 2017 à 15:08:56

Elle se mit à rire.

Tu devrais préciser qui rigole, surtout pour un début de chapitre :oui:

Mise à part ça, j'ai beaucoup apprécié ce chapitre, malgré le fait qu'il soit court. C'est un dialogue explicatif, mais je trouve que c'est très bien :oui: Je lis la suite du coup :ok:

HelpingFR
Niveau 25
17 juillet 2017 à 15:15:23

Ce dernier mot fut prononcer calmement par le chef de la sécurité

prononcé

Oswald Peacock se rendit compte trop tard que Backer tenait désormais un pistolet dans sa main droite. Il n’eut donc pas le temps d’éviter le tir et tout devint noir.

Je trouve que le "donc" est de trop, d'un point de vue perso :oui:

Branholt
Niveau 10
18 juillet 2017 à 11:49:06

Merci [[sticker:p/1lm9]]

Branholt
Niveau 10
23 juillet 2017 à 18:05:57

La suite traîne un peu donc j'ai décidé de ne plus poster petits bouts par petits bouts mais de poster toute la fin d'un coup, je ne sais pas encore quand ce sera le cas mais j'espère terminer cette nouvelle dans la semaine qui arrive (donc d'ici le 30 en gros mais rien n'est sûre et me connaissant ça pourrait arriver bien plus tard :noel: ) !

Branholt
Niveau 10
26 juillet 2017 à 11:07:18

Je sais que j'avais dit que je posterai tout le reste d'un coup mais étant entré dans la partie la plus essentielle de la nouvelle je souhaiterai avoir vos retours sur un aperçu de cette partie car le récit commence enfin à changer de ton et à entrer dans le cœur du sujet. Cependant je n'ai pas encore l'habitude d'écrire des parties plus poussées sur la réflexion donc j'aimerai savoir si vous trouvez que les idées exprimées sont assez claires ou bien si c'est encore trop brouillon.

:pacg: La suite du récit :pacd:

Oswald Peacock se rendit compte trop tard que Backer tenait désormais un pistolet dans sa main droite. Il n’eut pas le temps d’éviter le tir et tout devint noir.

Lorsque Oswald Peacock reprit conscience et parvint à ouvrir les yeux, il se rendit compte qu’il ne se trouvait plus dans le bureau de Jimmy Grutch. Il reposait dans un lit blanc. Les draps comme l’oreiller et le matelas étaient blancs. La pièce également était intégralement blanche ce qui très vite devint douloureux à supporter pour ses yeux. Après avoir fini de s’être accoutumé à la lumière de la pièce, Oswald releva les draps pour étudier son compte. A sa surprise il était entièrement nu et ne portait aucun pensement ou cicatrice qui pourrait témoigner de sa blessure par balle. Tellement obnubilé par la pièce où il se trouvait, il avait oublié ce funeste souvenir. Soudain, la panique monta en lui. S’il n’était pas mort cela signifiait que Grutch souhaitait continuer à l’interroger ou du moins à le tenir prisonnier. Il ne comprenait pas non plus pourquoi Grutch n’avait pas directement assumé sa prise de position concernant ses recherches alors que le roboticien savait pertinemment que lui, Oswald Peacock, était au courant, du moins vaguement, de l’existence d’une machination. Pourquoi une telle mise en scène ? Pourquoi l’accuser d’être un traître ? Pourquoi l’affilier aux Colombes ?
La fatigue empêchait Oswald de réfléchir correctement. Pour assembler les pièces du puzzle il fallait qu’il réussisse à faire le tri dans ce qu’il savait et ce qu’il soupçonnait. Il fallait qu’il agisse vite, sans quoi il serait trop tard.
Tout avait commencé trois semaines avant la réunion avec Grutch….

***

Golem se montrait de plus en plus impatient. Il souhaitait écouter la fin de ce que Chouette avait à lui dire mais en même temps il était pris d’une irrésistible envie de quitter au plus le laboratoire qui n’était pour lui qu’un nid à cauchemars.
Depuis quelques minutes Chouette crachait une bile grisâtre. Affalée sur le sol, une main sur le ventre et une autre appuyée sur le mur, elle continuait de vomir. Golem n’aurait jamais pensé qu’une telle chose puisse arriver à un robot. Les maladies étaient censées être réservées aux êtres purement biologiques. Un humanoïde, même si de par son étymologie ressemblait à un être humain, ne devrait pas souffrir des tares humaines. Perdu dans ses pensées, Golem finit par apercevoir que Chouette avait arrêté de vomir. Elle lui lance faiblement un sourire : « Où en étais-je déjà ?
- Tu t’apprêtais à m’expliquer ta condition actuelle…
- Ah oui, c’est vrai… Pour que tu comprennes ce qui m’arrive et le danger qui plane actuellement sur nous je dois à nouveau faire un bond dans le temps, il faut remonter deux ans en arrière, lors de l’ouverture de ce laboratoire. Connais-tu son origine ?
- Évidemment, l’objectif de sa construction était de donner naissance à la première conscience robotique de l’histoire.
- Et y sont-ils parvenus ?
- Pardon ?
Golem était lassé de toutes ces questions, n’était-il pas possible qu’on lui donne une réponse simple et sans énigme ?
- Je vais reformuler ma question : selon toi, est-ce que l’objectif du laboratoire a été atteint ?
- Bien sûre que oui. N’en sommes-nous pas la preuve vivante ? s’esclaffa Golem
Ce fût au tour de Chouette de rire.
- Il t’a donc suffi de quelques minutes pour découvrir mon incroyable intellect et esprit de réflexion et conclure que je n’étais pas qu’une simple intelligence artificielle programmée pour répondre à tes questions ? Et comment pourrais-tu être certain que tu es toi-même doté d’une conscience robotique ?
- Car c’est inscrit dans ce que nous appelons mes « gènes ». Il n’est pas question d’être sûre ou non, je le sais c’est tout. C’est naturel pour moi. A partir de là il est évident de déduire pour moi que je suis doté d’une conscience puisque je n’ai pas réellement à te le démontrer, c’est quelque chose d’instinctif, comme si j’étais « né » avec.
- Regarde-toi, Chouette avait désormais le regard froid et affichait une mine dure, tu es pathétique. Te rends-tu compte que ce que tu viens de me dire n’a aucun sens ? Si cela te parait naturel que tu aies une conscience ne serait-ce pas car tu as été programmé ainsi ? Ne te viendrait-il pas à l’esprit que l’on t’a créé avec inscrit dans ton code « Je possède une conscience ».
- Et toi alors si tu es si maligne ? Qui es-tu réellement ? Une simple IA connaissant sa véritable identité et fonction ? Ou bien peut-être que tu es convaincue d’être un robot différent des autres IA alors qu’en réalité tu n’es qu’une IA programmée pour penser qu’elle est différente ? Alors ? Réponds-moi !

HelpingFR
Niveau 25
26 juillet 2017 à 12:10:11

Lu,

Quelques remarques, au début, peut-être éliminer la répétition du nom du personnage, ainsi que celle du "blanc" dans la description de la salle :oui:

Mise à part ça, rien à redire, le dialogue est très mordant vers la fin, il y a une belle répartie :oui:

Branholt
Niveau 10
26 juillet 2017 à 14:45:15

Merci !

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Sujet : [SF] Le Golem et la Chouette
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