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The Elder Scrolls IV : Oblivion

Sujet : Fan fic: Spada
Ange-de_la-mort
Niveau 10
19 août 2008 à 20:34:14

Rahine tapa dans ses mains avec réjouissance en sautillant de plaisir.

- Ca, c’est le bon esprit, mon frère ! Je vous aime déjà ! Ah… suivez moi histoire que je vous montre tout de même un peu à quoi ressemble votre demeure temporaire.

Rahine me reprit par la main et me tira dans les profondeurs de la mystérieuse grotte souterraine abritant le sanctuaire de Balmora.
J’étais particulièrement impressionné par sa taille, il faisait au moins dix fois la taille de celui de Cheydinhal et je ne voyais que la caverne centrale. Les flambeaux plantés partout dans le sol et les murs émettaient une lueur bleue qui inondait les ténèbres de la grotte pour tout éclairer. Comme je l’ai dis plus tôt, plusieurs énormes maisons de pierres se dressaient dans cet endroit incongru ce qui permettait d’achever cette sensation de démesure totale.
Rahine me désignait du doigt les bâtiments un à un.

- Alors… ici vous avez les quartiers des assassins, ici vous avez les quartiers des sanguins et de l’exécuteur… Quoique je dors volontiers avec les assassins ledit exécuteur n’ayant plus tellement de conversation. La bas vous avez une salle d’entraînement, tandis que celle la bas fais office de… de laboratoire, la bas vous avez nos stocks, celle dans l’ombre la bas c’est…

J’interrompis poliment Rahine pour lui demander une chose qui commençait à me perturber. Ou étaient tous les gens ?

- Ah, bonne question. C’est vrai que je ne me suis pas trop attardée la dessus tout à l’heure… je serai brève ! A ce jour, notre sanctuaire se compose de vous, moi, un autre membre en contrat, un autre membre alchimiste ainsi que l’exécuteur. Vous voyez ce que je veux dire par « accablés de travail ? »

Je n’allais certainement pas m’ennuyer.

- Enfin bref, en parlant de contrat, il va falloir que je m’y remette moi aussi. Les contrats sont toujours envoyés à l’exécuteur, allez savoir pourquoi, il n’est pas en état de faire quoi que ce soit. Venez avec moi pour en chercher un, je vous laisserai visiter plus tard, d’accord ?

La demi vampire, qui ne me lâchait jamais la main, me tira vers le bâtiment qu’elle avait désigné comme celui étant les quartiers des membres supérieurs de ce sanctuaire. De loin, je n’avais pas remarqué de différences particulières avec les autres. Il me semblait gris et ordinaire. De prêt, en revanche, je pus remarquer des fissures sur les murs et des impacts violents qui avaient créé des bosses, comme si à l’intérieur, quelqu’un avec une force inhumaine frappait les murs.
Rahine frappa à la porte, mais n’eût aucune réponse.

- Monsieur ? C’est moi, Marion, j’entre, d’accord ?

Voyant qu’elle n’avait toujours pas eût de réponse, Rahine poussa la porte en me faisant signe de la suivre à l’intérieur.
Il faisait noir complet à l’intérieur du bâtiment, la seule source de lumière était la porte ouverte qui se trouvait derrière nous, et naturellement, elle claqua très rapidement. Nous entendîmes le loquet tourner dans la serrure.
La jeune vampire claqua des doigts et son corps se mit à emmètre de la lumière à plusieurs mètres autour d’elle. La lumière stellaire était un sort d’illusion de très bas niveau, je n’avais jamais pris la peine de l’apprendre, le jugeant inutile.

Nous n’étions pas seuls dans cette pièce, quelque chose nous tournait autour en respirant comme un animal, tout en évitant soigneusement de pénétrer dans le halo de lumière autour de Rahine. Quoi que ce soit, c’était très fort et complètement sauvage. Est ce que ça avait pût tuer l’exécuteur lui même ? Je dégainai ma lame de malheur.
Contrairement à moi, la vampire ne semblait pas perturbée ou soucieuse le moins du monde, et elle me fit signe de ne pas bouger et de ranger mon arme. Elle attendit quelques instants en fermant les yeux, puis serra le poing gauche dans le vide. Un raffut terrible éclata des ténèbres, un bruit de verre cassé, des pleurs et de cris d’animal blessé.
L’air un peu moins joyeux que d’habitude, Rahine Lança quelques petites boules de feu avec les doigts de sa main droite, comme guidée par une force mystérieuse, les cinq sphères allumèrent toutes les torches de la pièce. Enfin, Rahine ramena lentement vers nous ce qu’elle avait attrapé en vol avec sa télékinésie.
Il était à l’envers dans les airs et se débattait, mais j’arrivais à voir ce que c’était. C’était un homme, un dunmer. Il sentait affreusement mauvais et ne portait qu’un petit pagne noir qui avait dû être un pantalon autrefois, avant qu’il ne soit déchiré. Ses cheveux et sa barbe blanche lui arrivaient presque au bas du ventre. A la vue de ses cernes, il n’avait pas dormi depuis plusieurs mois et les coupures sur son corps montraient qu’il c’était auto mutilé beaucoup de fois. Ses mains étaient en pièces, certainement à force de taper sur les murs. L’homme bavait tellement que s’en était presque attristant. Il était armé d’une jambe d’animal pourrie et décomposée recouverte de mouches et de vers, les mouches se posaient d’ailleurs volontiers sur le porteur de l’ « arme » qui sentait à peu prêt aussi bon. Le sol était recouvert de carcasse d’animaux faisandées. L’homme poussait des cris et des suppliques déchirants.

- NOOON ! LAISSEZ MOI, PAS ENCORE ! PAS ENCORE ! JE VEUX JUSTE VIVRE !

Rahine, sans lâcher son étreinte mentale sur le dunmer et sans cesser de regarder le sol, me parla d’un ton plein de nostalgie et de chagrin.

- Mon frère, je vous présente l’exécuteur du sanctuaire de Longsanglot. Le plus puissant qui n’ait jamais existé, ainsi que mon ami et mon mentor.

En bougeant dans la bulle télékinésique formée par Rahine, l’exécuteur envoyait de la bave dans tous les sens. Il était maigre comme un clou et ses côtes étaient si visibles sur son torse qu’on aurait pu croire qu’il n’avait pas de peau. Ses dents étaient dans un état atroce et il n’en restait plus grand chose. Sur chaque recoin de mur était écrit « nérévarine » avec du sang.

- Il n’a plus jamais été le même après ce jour là. Le combat l’a écrasé en combat singulier, et il a ressenti pour la première fois de sa vie la peur de mourir. Blessé à mort il a fui et c’est caché sous les cadavres de ses frères bien aimés. Il a attendu que le Nérévarine quitte Longsanglot avant de refaire surface, mais tout le monde l’avait oublié. Pour tenir bon, il dû se nourrir de la chair et se satisfaire du sang de ses compagnons. Quand on l’a retrouvé, il était dans un état encore pire que celui ci… Enfin, pardon, je vous ennuie avec mes histoires.

Rahine toucha légèrement l’épaule de l’exécuteur et ce dernier se calma instantanément. Il ferma ensuite les yeux et s’endormit. Rahine maîtrisait aussi très bien le toucher d’apaisement.
Enfin, le vampire le déposa par magie sur un matelas par terre alors qu’il continuait à gémir dans son sommeil.
Je demandai à la magicienne pourquoi la main noire tenait à ce qu’il reste en vie.

- Je ne sais pas. Il était si fort, je pense qu’elle espère qu’un jour il redevienne celui qu’il était, mais honnêtement, je crois qu’il n’y a plus de marque arrière possible pour lui.

J’étais fou, il aurait été stupide que je le nie. Rahine l’était aussi, tout membre de la confrérie l’était. Mais il y a un stade supérieur dans la folie que je craignais, que tout le monde craignait en vérité, même si on évitait d’en parler et on en avait fait un sujet relativement tabou.
Il y avait un stade de folie ou l’on ne devenait plus capable d’exécuter des tâches compliquées sans s’emmêler les pinceaux ou se perdre, voire ne plus arriver à suivre une idée jusqu’au bout sans dériver sur d’autres sujets. Ensuite, on n’arrivait plus à assumer des tâches simples comme aller d’un point A à un point B, ou tout simplement se nourrir. Enfin, on devenait incapable de faire quoi que ce soit et on devenait obsédé par une idée fixe et incapable de faire autre chose. N’importe quel événement trop brutal ou inattendu pouvait briser l’équilibre précaire et subtil dans nos têtes et nos rendre comme l’exécuteur en ce jour. Etre toujours prêt pour une leçon d’humilité et ne pas se croire invincible, c’était la règle. Et ça, il ne devait pas l’avoir respectée alors que le grand Nérévarine ne faisait qu’une bouchée de lui.
Rahine reprit ses esprits et ma main avant de me tirer vers un petit placard qui, contrairement au reste des meubles, n’avait pas été détruit.

- Bref ! Voyons voir ce que nous avons aujourd’hui.

La vampire l’ouvrit. Il s’y trouvait une dizaine d’enveloppes scellées portant le sceau de la main noire et le cachet de l’écoutant Ungolim. Rahine les prit sous son bras et nous quittâmes la puanteur du bâtiment, laissant celui qui fut le prodige de la confrérie noire seul à marmonner dans les ténèbres.
Une fois que nous fûmes dehors, et alors que Rahine lisait un contrat, nous allâmes vers les quartiers des assassins, qui eux étaient bien plus agréables. Illuminés par des torches de lueurs normales, lesdits quartiers se composaient d’une grande salle commune avec plusieurs tables, bancs et fauteuils. Plusieurs placards sur le côté étaient remplis de nourriture et d’alcool et une petite pièce à côté permettait de faire du feu. Les murs étaient peints de manière sobre en noir et en jaune, mais cela était indéniablement plus agréable. Une salle contenait des lits et des matelas et servait de dortoir. J’étais assez agréablement surpris par le confort que proposait ce sanctuaire.

- A qui le dites vous ? dommage que nous ayons si peu de membres… enfin. Revenons en au travail, vous allez devoir éliminer une grande joueuse de cartes, et ce en plein tournoi. Pour cela, vous allez devoir vous y inscrire et trouver un moyen de la tuer sans vous faire remarquer. Cela vous va-t-il ou est-ce que je place la barre un peu haut ?

Ah, cette ambiance, cette atmosphère, ces déclarations de missions, ça m’avait tellement manqué. Ma réponse fut pratiquement sans surprise pour Rahine.

- Ha ! Je m’y attendais et j’en suis ravie, mon frère ! Alors… par ou commencer… La personne que vous devez éliminer s’appelle Hasabi dit « dent-de-sucre ». Hasabi était un élément extrêmement important de la guilde des voleurs de Morrowind, mais lorsqu’elle a été détruite elle… Oh, vous ne savez pas ? Bon, laissez moi vous expliquer ça, ça a tout de même son importance.

Rahine me raconta une longue anecdote que j’ignorais.
Le Renard gris actuel se moquait apparemment totalement du fonctionnement de sa guilde en Vvardenfell, et c’était un homme du nom de Jim qui s’en occupait intégralement. La guilde des voleurs survivait tant bien que mal, elle était opposée à la guilde des guerriers, à la confrérie noire ainsi qu’a la Camonna tong, une organisation criminelle extrêmement violente et raciste dont le but était purement de chasser tous les étrangers et non dunmers de Morrowind, par la force brute et le meurtre si necessaire. La Camonna tong faisait usage de racket, d’extorsion et d’agressions.
Bref, la guilde des voleurs fut ravie lorsqu’une personne grimpa les échelons de la guilde très rapidement pour en prendre le contrôle total, et encore plus lorsqu’il s’averra que ladite personne n’était autre que le Nérévarine. Jim prit sa retraite et quitta Vvardenfell, certain que tout se passerait bien avec le héros des prophéties pour surveiller la guilde. Tout laissait indiquer que la guilde des voleurs perdurerait en Vvardenfell.
Ce que Jim ne savait pas, c’est que le Nérévarine était aussi devenu, entre-temps, le grand maître de la Morag tong, le maître de la guilde des guerriers ainsi qu’un archimage. Et qu’après avoir terminé ses affaires en Morrowind, il est parti en laissant la guilde des voleurs sans le moindre maître, contrairement aux autres organisations qui avaient prévu un second pour le remplacer en cas de problème.
Résultat des courses ? La guilde des voleurs a été anéantie et sans chef, elle n’a pas pu s’en relever. Ses membres ont été dispersés et la plupart ont retrouvé une vie plus ou moins normale. La Camonna tong ne posait que peu de problèmes à la confrérie noire et elle ne nous cherchait en général pas d’ennuis. Même chose pour la guilde des guerriers. Le seul vrai problème était donc, et il n’était pas moindre, la Morag tong, qui était chez elle.

- Ou en étais-je ? Oui, d’accord. Donc, Hasabi, après la destruction de la guilde, a décidé d’employer un talent qu’elle avait toujours eu pour s’assurer un revenu : elle est devenue une célèbre joueuses de cartes. Plus précisément de roulette impériale. C’est à cause de cela qu’elle a dû se faire des ennemis qui veulent la réduire au silence. Frère Valtie… Valerai m’a dit que vous étiez un bon joueur, non ?

En toute modestie, j’étais particulièrement doué au jeu de la roulette impériale, un jeu de cartes intelligent ou on jouait avec la chance, le hasard mais surtout avec les mensonges et le bluff. Je faisais de belles parties avec Taleandril et Teineeva.

- Alors tout devrait bien se passer pour vous. Un tournoi va avoir lieu très bientôt dans l’auberge du Rasoir ébréché. Trouvez un moyen de vous inscrire et de jouer à la même table qu’elle le plus rapidement possible. Gardez en tête que vous serez inspecté à l’entrée, pour voir si vous ne cachez pas des as ou des rois dans vos manches, vous voyez ce que je veux dire ? Hi hi… A vous de trouver un moyen de dissimuler vos armes, poisons ou autres accessoires, pour cela je vous laisse voir avec notre alchimiste –très doué en passant-. Venez, venez mon frère !

Après cette explication qui était aussi complète qu’une de celles qu’Ocheeva aurait pu me fournir, Rahine m’emmena vers celui qui servait de laboratoire, pour reprendre les termes qu’elle avait utilisé.
Les réserves étaient aussi bien plus impressionnantes que celles de Cheydinhal, les armoires recouvertes de fournitures alchimiques montaient jusqu’au plafond et il y avait du matériel d’excellente qualité. Dans une pièce à côté, il y avait une quantité exceptionnelle d’armes, d’outils et de gadgets méticuleusement fabriqués, ainsi que des mannequins en paille pour faire des tests sur eux .De quoi alimenter une centaine d’assassins. Seulement, encore une fois, tout était vide de présence humaine, excepté une seule petite forme assise dans un coin en train de manipuler une cornue et un incinérateur. Ladite petite forme me parût très familière et je fus ravi de constater qu’il s’agissait de Loup.

- Ah, mon frère, je vous présente ce frère. Il ne se lève pas souvent et n’est pas très bavard, mais il a un réel talent en matière d’alchimie et de fabrication d’objets, croyez moi.

Loup se retourna et fit un large sourire quand il me vit. Il se traîna mollement sans se lever jusqu'à moi et me donna un petit coup amical dans le genou, je lui rendis une petite caresse sur la tête. Je dis ensuite à Rahine que ce n’était pas qu’il n’était pas bavard, c’est qu’il était muet. J’ajoutai aussi qu’il s’appelait Loup et pouvait communiquer par mysticisme.

- Muet ? Oh, ma foi ça explique bien des choses, heh. Je déteste le mysticisme, c’est l’école la plus inutile qui soit, si vous voulez mon avis. Je vous laisse vous préparer, j’ai moi même du travail à faire. Je vous dis à bientôt et… amusez vous bien.

Rahine disparût subitement, elle venait de se téléporter.
D’après moi, elle aurait incapable de tenir la moindre arme, mais en matière de magie, il aurait difficile de lui trouver un égal.

Ange-de_la-mort
Niveau 10
19 août 2008 à 20:40:38

Je m’accroupis pour me mettre à la hauteur de Loup qui semblait aussi content de me voir. Il ne portait pas d’armure de la confrérie, mais de simples vêtements noirs avec des gants sans doigts. Il m’expliqua dans ma tête que c’était parce que il fallait en fabriquer une nouvelle spécialement pour sa taille. Je m’étais amélioré en mysticisme et je le comprenais déjà beaucoup mieux.
Je lui demandai si il se plaisait ici et il me répondit que je n’avais pas idée d’a quel point faire partie de la confrérie noire le réjouissait. Brave Loup, toujours la réplique qu’il fallait.
Je lui expliquai ensuite l’état actuel de mon contrat et de ce dont j’aurais besoin pour réussir. Une alternative aux chaînes de combat et aux couteaux que je pourrais porter sans crainte d’être repéré., ainsi qu’un moyen d’éliminer quelqu’un sous une table avec une discrétion maximale. Loup parût confus par ma demande, ce qui me rappela qu’il était très nouveau dans tout ça et qu’il n’était pas Taleandril. Je failli m’excuser et lui expliquer plus précisément ce que je voulais et pourquoi, mais je compris ce qui lui posait problème et ne dis rien.
Il n’avait tout simplement pas envie de quitter sa confortable position assise pour se lever et prendre les objets qu’il avait fabriqué et que je voulais.
Il me les pointa du doigt un à un, et ainsi, je pris une dizaine de petites étoiles d’acier avec un trou au milieu et rangées ensembles, une lame très courte et pointue sans manche, ainsi que deux bagues noires et dorées. Une fois que je lui eus présenté tout ce qu’il me recommandait, il m’expliqua leur usage. Je n’étais pas encore expert en mysticisme et je ne comprenais pas toutes ses explications, mais elles étaient suffisamment pour que je comprenne de moi même tous les détails de son monologue.
Les étoiles d’acier s’appelaient des shurikens, et étaient, d’après Loup, l’avenir du combat à distance. Légères et maniables, elles permettaient des tirs à longue distance précis et silencieux, ainsi que des possibilités de combat tactique surprenantes. Faciles à cacher et rapides à sortir, c’était l’arme idéale. Bien sur, tout cela était l’avis de Loup et je demandais à voir. Elles étaient originaires d’Akevar ou elles étaient utilisées par tout le monde, à l’opposé de Cyrodiil ou cette arme était inconnue.
La lame courte, qui faisait la taille d’une main tendue et qui n’avait pas de manche m’intriguait beaucoup. Loup m’expliqua qu’il s’agissait aussi d’une arme venant d’Akevar, le tanto. Le tanto était, selon les dires de Loup, une arme dont toute la puissante se trouvait dans sa pointe, capable de percer à peu prêt n’importe quoi. En revanche, le tanto n’avait pas de tranchant. Naturellement, cela attisa ma curiosité et je lui demandai comment j’allais bien pouvoir m’en servir dans ce cas.
Sans me répondre, Loup fouilla dans ses poches pour en sortir une sorte de câble fin et noir. Il enleva son gant droit et retroussa sa manche, fixa le tanto sous son poignet, le bloqua en place à l’aide à l’aide du câble, et enfin, il remit son gant et sa manche.
Ma première constatation fut de constater que le montage était absolument invisible, mais je voyais pas ou le jeune Loup voulait en venir.
Il me laissa observer quelques instants le montage sous toutes les coutures, puis il tendit le bras en ma direction, rien ne se passa.
Puis, d’un seul coup, il releva son poignet en écartant les doigts, la lame jaillit de sa manche en déchirant l’air en sifflant. Elle ne fut pas propulsée hors de ladite manche, et dès que Loup décontracta son poignet, la lame du tanto retourna se caler contre l’avant bras de Loup. C’était une arme absolument superbe, le simple bruit qu’elle avait fait me montrait qu’elle aurait put pénétrer sans problème une armure. Son manque de portée aurait pu être problématique, mais le tout était d’approcher la cible en ami.
Loup m’expliqua que le câble était fait de peau de galopin et était très sensible aux mouvements des muscles, dès que le poignet était contracté, la lame jaillissait en avant, avant de rentrer quand la contraction s’arrêtait. En outre, la lame pouvait être gavée de poison.
Je demandai à Loup si il n’était pas possible de m’accrocher cette lame sous le pied, et il me dit que c’était bien à ça qu’il pensait pour tuer quelqu’un sous la table. Il ne fallait juste pas que j’aie peur d’abîmer les chaussures de mon armure.
Je mis en place le tanto et le câble, c’était un ajout significatif à mon équipement j’avais l’intention de laisser cette lame en place après la conclusion de ce contrat, ou peut-être juste de la déplacer sur mon poignet.
Restait les deux bagues. Loup me demanda d’en enfiler une sur mon index, ce que je fis. Il me demanda ensuite de viser un objet dans la pièce, et de faire un mouvement de lancer avec mon bras. Sans trop comprendre pourquoi, je fis ce qu’il me disait, visai un flacon au fond de la pièce et fis mine de jeter un objet très lourd de ma main droite. A ma grande surprise, un fil très fin jaillit de l’anneau, s’enroula autour du flacon, puis se tendit avant de ramener l’objet que j’avais visé, le tout en moins de quelques instants et sans que je comprenne ce qui venait de se passer.
Amusé par ma surprise, Loup m’expliqua qu’il ne lui avait pas encore donné de nom, mais que cet anneau envoyait un fil en fibre d’ébonite brute droit devant lui avec suffisamment de flexibilité pour qu’il puisse s’y enrouler. L’anneau était entièrement creux et contenait une bonne cinquantaine de mètres de fil. Il était pour cette raison fragile et il ne fallait pas que j’aille me promener sous un échassier avec lui.
Loup me souhaita ensuite bonne chance pour mon contrat car il avait un certain nombre de choses à faire, je le remerciai et me dirigeai vers la sortie du sanctuaire.
Avec des membres comme Rahine et Loup, l’avenir du sanctuaire de Balmora était assuré.
J’étais arrivé à Balmora en fin d’après midi, ainsi, la nuit commençait à tomber et les marchands rangeaient leur échoppes, pliaient leur stands et mettaient leur produits à l’abri. Je n’avais pas la moindre idée d’ou se trouvait le « rasoir ébréché » et il me fallait des renseignements, heureusement pour moi, le brave vendeur de journaux Jaïk restait ouvert un peu plus longtemps que les autres.
Je m’approchai de son petit stand et lui achetai un courrier du cheval noir.

- Les nouvelles du jour sont VRAIMENT impressionnantes, monsieur, je peux vous le garantir. Moi ? Oui, je m’intéresse beaucoup à l’actualité de Cyrodiil, les temps y sont durs. Depuis la crise du Nérévarine, il ne se passe plus grand chose ici à part des tensions entre maisons et clans… mais je parle, je parle, et vous prend votre temps. Le rasoir ébréché ? C’est au nord, à la limite de la ville haute, un coin sympathique, mais aujourd’hui, il a été transformé en un établissement de luxe, et je pèse mes mots ! Un grand tournoi de roulette impériale ce soir à lieu ce soir, avec en prime la championne actuelle, Hasabi. Je l’aime ! Hum… ça vous coûtera exactem…

Le journal coûtait apparemment un septim, je lui en donnai cinq en lui disant de garder le monnaie. Jaïk eut l’air un peu gêné.

- Je… merci monsieur, enfin, euh… Disons que je préférerais être payé en drakes, quelque chose se prépare, vous voyez ? Et la monnaie impériale perd un peu de sa valeur, donc, euh… avec les temps qui courent… Vous n’avez pas de drakes sur vous ? Euh… bah, pas grave ! faites du change pour la prochaine fois s’il vous plaît. Au revoir et bonne soirée cher ami.

Je remerciai Jaïk et me dirigeai vers la limite de la ville haute. D’après les propos de Jaïk, l’empire perdrait de plus en plus son pouvoir en Morrowind. Etait-ce vrai ou pas ? Cela semblerait logique étant donné que l’empereur n’était plus de ce monde. Si c’était la vérité, alors les impériaux postés dans les forts hors des villes devraient se préparer à lever le camp rapidement, car on ne peut pas arrêter une population entière.
Je dus chercher quelques dizaines de minutes dans les grandeur des rues animées remplies de vendeurs à la savette ou de colporteurs de Balmora avant de trouver l’établissement appelé le Rasoir ébréché. Il faisait une douce chaleur de début de soirée et les rayons du soleil disparaissaient lentement derrière les montagnes.
Je pouvais voir les lumières de la ville haute et ses établissements de luxe. Je comptais bien y faire un tour un jour.
Je poussai la porte d’entrée de la taverne. Une ambiance fort agréable y régnait. Des musiciens jouaient du violon et du piano et une dizaine de personnes étaient assises autour de tables en se concentrant et en attendant de commencer à jouer en buvant quelque chose et en bavardant avec leur futurs adversaires. L’intérieur avait été superbement décoré avec des chandeliers, des tapis rouges et dorés ainsi que des tapisseries blanches ornées de motifs noirs. Un magnifique lustre avait été installé pour l’occasion.
Je remarquai assez vite Hasabi. Elle était vêtue de jolis vêtements et serrait la main à d’autres joueurs.
Je voulus pénétrer dans l’établissement, mais un bras énorme d’orque s’interposa entre moi et l’intérieur de la salle ou se déroulait le tournoi.

- Désolé monsieur, ceci est une soirée privée.

Je répondus à la masse verte de muscles que j’y étais convié, et je l’invitai à regarder sa liste. J’ajoutai que je m’appelai Marcus Dran.
Sceptique, l’orque sorti une feuille de papier recouverte de noms. Il la regarda quelques instants, puis me fixa d’un air mauvais en disant qu’il ne voyait pas un nom pareil.
Je lui demandai de regarder plus attentivement et que si il ne trouvait pas mon nom, il allait avoir des ennuis, car j’avais des contacts très haut placés à Balmora.
Impatient, l’orque se replongea dans sa liste, mais cette fois ci, il failli tomber à la renverse. Il lâcha sa liste de surprise et s’inclina bien bas pour s’excuser.

-Mon… monsieur Marcus Dran ! Je n’avais pas vu que votre nom était dans les invités EXTRÊMENT importants ! Je suis confus, je suis navré, je… J’ai dû mal regarder je… Vous, la bas ! Installez monsieur Marcus Dran à la même table que mademoiselle Hasabi. Croyez bien monsieur Dran, que le Rasoir ébréché est fier de vous recevoir ici, les… les consommations sont pour la maison !

Les orques étaient certes d’une constitution inouïe, leur résistance à la magie était moindre. Facile alors de modifier sa perception des choses pour qu’il croie voir sur sa liste le nom de Marcus Dran et s’en souvenir comme d’en millionnaire venant tout droit de Skyrim. J’avais environ deux heures avant qu’il ne réalise que mon nom n’était pas sur la liste et que Marcus Dran n’existait pas.

- O… oserais-je vous demander de soulever vos manches et d’enlever vos gants ? Vous… vous savez, la tricherie, tout ça… Merci beaucoup monsieur, oui, c’est parfait. Gardez vos bagues, je vous en prie. Je… je disais donc, une boisson offerte par la maison, monsieur ?

Je remerciai le videur et demandai un cognac de Morrowind, avant de m’asseoir à en face de Hasabi dent-de-sucre qui me parla en souriant et d’un air un peu provoquant.

- Marcus Dran, hein ? Ce nom ne me dit rien du tout.

Je lui répondis que le nom de Hasabi ne me disait pas grand chose non plus.

- Oooh, quelle répartie monsieur Dran ! Par le passé j’étais aussi habile que vous pour trouver des subterfuges et entrer partout ou je voulais. Espérons que vous êtes aussi habile aux cartes qu’en illusions.

Je répliquai en la remerciant d’être venue ce soir, car j’allais me plaire à lui prendre son titre de championne à ce jeu.

- Vous me plaisez beaucoup, vous ! Profitez bien de ce petit interlude avant que nous jouions, car vous allez mourir de peur devant l’étendue de mes talents en matière de roulette impériale, croyez moi.

La réplique d’Hasabi failli me faire éclater de rire. Toujours ce vieil amour de l’ironie avec les mots.
Ma consommation arriva et je me plongeai dans la lecture du Courrier du cheval noir en m’attendant à de grandes nouvelles pour une fois. Jaïk avait dit la vérité, mes yeux ne réussirent pas à quitter le titre de la première page pendant une dizaine de secondes. Il était écrit en gras, souligné encadré et répété en gros tout au long de l’article.

« KWATCH LIBEREE DU JOUG DES DAEDRAS

C’est avec émotion et plaisir que le Courrier du cheval noir vous affirme aujourd’hui que KWATCH A ETE LIBEREE DU JOUG DES DAEDRAS. Après plusieurs jours de combat acharné, la garde a réussi à repousser les créatures hors de la ville et la zone est à présent sans danger. Après avoir tenté un assaut réussi sur la ville, les vaillantes troupes de Kwatch ont forcé un passage dans le château pour libérer le comte. Celui ci est malheureusement décédé.
Aidés par un mystérieux combattant qui ne c’est pas présenté et n’a pas tenu à avoir du mérite pour son acte hérpïque, la garde à pu fermer la porte d’Oblivion. Ceci apporte une nouvelle note d’espoir, rien n’est perdu, on peut encore se permettre d’espérer !
D’après le capitaine de la garde, le combat a été très âpre, mais les portes ont été minimes, et ce toujours grâce à la présence de ce fantastique combattant anonyme qui était, toujours d’après le capitaine de la garde, le cœur de cet assaut qui était perçu au début comme une attaque suicide. Tous les survivants ont été sauvés et emmenés à l’abri.
Un des membres de la garde témoigne
« Merci, Ô ange qui est venu à notre secours. Vous m’avez aidé à quitter l’autre côté de la porte d’Oblivion, vous m’avez ramené en vie et vous m’avez protégé pendant l’attaque du château. Vous serez à tout jamais mon champion, qui que vous soyez. »
« Il fallait le voir massacrer ces daédras par dizaine lui et son journal intime », affirme une autre soldate de la ville.
Le Courrier du cheval noir invite le champion qui a libéré Kwatch de se présenter a son bureau dans la cité impériale pour recevoir la récompense qu’il mérite et le respect de toute la population de Cyrodiil.
Par ces temps qui courent, c’est de champions et de héros dont Cyrodiil à besoin. Le courrier du cheval noir se délecte de savoir que les neufs exaucent les prières de ses serviteurs. »

Je dus avaler mon verre d’un seul trait pour reprendre mes esprits. Toujours l’homme au journal. A quoi jouait-il ? Pourquoi faisait-il tout ça ? Le savait-il vraiment lui même ? Quelle force avait-il développé pour faire une chose pareille ?
Quoiqu’il en soit, à l’heure actuelle, Merhunès Dagon devait être fou furieux. Connaissant sa manière de faire, des portes d’Oblivion devaient être en train d’apparaître absolument partout en Cyrodiil. Que l’homme au journal essaye donc de faire quelque chose contre ça.
Une idée terrible m’assaillit. Et si Martin avait survécu ? Dans ce cas et dans ce cas seulement, Merhunès Dagon pourrait être….
Je me ressaisis rapidement, dès que je mentionnais l’homme au journal, je perdais mes capacités de réflexion et j’étais trop impulsif. L’homme au journal était accompagné de gardes d’élite qui l’ont aidé, et je n’ai jamais été dans une porte d’Oblivion, j’en exagérais certainement la difficulté. Et que Martin aie survécu ? Les daédras ont anéanti toute la ville, les chances qu’il soit toujours en vie étaient insignifiantes.

Ange-de_la-mort
Niveau 10
19 août 2008 à 20:41:27

Le second article était plus divertissant et parlait des actes incroyables d’un nouveau gladiateur de l’équipe bleue, dont la réputation était en chute libre.

« … Et c’est ainsi que ce nouveau gladiateur, avec pour seul équipier un phacochère appelé côte de porc et servant de mascotte à l’équipe bleue, a vaincu trois adversaires sans problèmes majeurs : Un archer, un épéiste et un mage. Le courrier du cheval noir pense qu’il n’avait rien vu de tel depuis le Prince Gris lui même, qui devrait se faire du souci quand à son titre !
Le prince gris a, lors d’une rencontre avec le courrier du cheval noir, semblé très triste et déprimé. L’ombre de lui même. Espérons qu’il sera en forme pour le match du siècle ! »

Le prince gris vaincu ? Cela n’arrivait jamais, sauf si le match était truqué, et ce quel que soit son adversaire.
Je jetai mon journal car un des organisateurs du tournoi, un dunmer habillé avec des vêtements luxueux et cher en fourrure était en train de se préparer à faire un discours.

- Mesdames et messieurs, merci de vous être déplacés jusqu'à Balmora et d’avoir tous payé quinze mille drake pour y participer. Il y a trois tables de cinq joueurs. Lorsqu’il ne restera plus qu’un joueur à chaque table, la finale commençera. Mesdames et messieurs, bonne soirée et amusez vous bien.

L’organisateur fut applaudi par tous les invités, et, enfin, un autre dunmer habillé normalement nous distribua à tous trois cartes.
Je jouais avec en face de moi Hasabi, deux dunmers et un impérial. Mon plan était d’éliminer un joueur puis de me faire éliminer ensuite Je tuerai Hasabi après coup discrètement et j’accuserai le joueur restant en glissant dans ses poches une fiole contenant du poison pendant la partie, le même poison qui aura servi à tuer Hasabi. Cela semble impossible, mais ce l’était tout à fait grâce à un poison que je n’avais pas utilisé depuis un bon moment, le poison de mort à retardement douce. Une petite éraflure dans la jambe de Hasabi avec mon tanto en me levant et elle mourrait une dizaine de minutes plus tard. Il serait impossible de faire le rapprochement avec moi et un innocent serait accusé. Un plan bien conçu et rodé.
C’était donc avec plaisir que je me préparai à me remémorer des règles du jeu et à jouer, mais quelque chose bouleversa complètement mes plans.
A l’entrée, le videur semblait avoir quelques problèmes avec un nouveau arrivant.

- Désolé monsieur, ceci est une soirée privée, vous ne pouvez pas entrer !
- Vous en êtes sur ?

Le nouvel arrivant, que je ne voyais pas encore à cause de la disposition des murs séparant l’entrée de la salle principale, montra quelque chose au videur qui fut prit de panique.

- NON ! Enfin, je veux dire, euh… entrez, b… bien sur, hé hé, bienvenue, monsieur !
- Vous êtes bien aimable, merci beaucoup.

L’orque s’écarta pour laisser passer le personnage que tout le monde regardait d’un œil critique pour avoir interrompu la soirée, puis s’enfuit à l’extérieur de la taverne.

- Messieurs dames, bonsoir. Navré de vous interrompre. Je ne vous dérangerais pas longtemps.

C’était un énième dunmer. Il avait des cheveux noirs assez longs et une queue de cheval. Il était barbu et assez mince. Sa barbe était très soignée et rasée au milimètre prêt. Sa tenue était parfaitement ordinaire, un vêtement bleu, un chapeau et un pantalon de bon goût noir avec de jolies chaussures. Il était assez soigné et aurait pu être membre de la haute société.
Il regarda quelques instants tous les visages présents dans la pièce en lisant le bout de papier qu’il avait montré au videur, puis soupira, avant d’aller vers l’organisateur de la soirée qui était derrière le comptoir buvait un verre de Vodka au poivre.

- J’espère que vous avez de bonnes raisons pour interrompre ma soirée comme ça monsieur, vous risquez de grave ennuis à vous présenter ici comme ça !

Sans rien répondre, l’homme montra le même papier à l’organisateur alors qu’une impression très désagréable me saisissait.
L’organisateur, sans desserrer les dents arracha lu le papier sans daigner le prendre des mains de l’étrange visiteur, et rapidement, ses yeux prirent la taille d’un ballon et sa bouche resta grande ouverte quelques secondes. Il posa son verre sur le comptoir et sortit un mouchoir de sa poche avec lequel il s’essuya le front. Il tenta de sourire mais tout le monde pouvait voir qu’il était mort de trouille.

- Oh, je.. je… je ne pouvais pas savoir que vous…. Je… vous… c’est un PLAISIR de vous recevoir ici, oui, un plaisir et… je suis TRES heureux de vous voir en passant, et…

L’organisateur prit ses mains dans son visage et sanglota.

- Oh non… Oh non…

L’homme réconforta l’organisateur en lui donnant quelques tapes amicales sur le dos, puis toussota pour prendre l’attention avant de s’adresser à toute la salle.

- Je suis enchanté, messieurs dames, Orval Aris, je fais partie de la Morag Tong. J’ai ici un contrat dans les règles de l’honneur et conforme à la loi du roi Helseth Hlallu qui m’autorise l’exécution de Hasabi dit dent-de-sucre. Pourriez vous m’indiquer qui elle est, s’il vous plait ?

Quoi ?
Tous les invités ne dirent pas le moindre mot et s’écartèrent tous de la championne de roulette impériale qui regardait le sol silencieusement et prirent tous un maximum de distance entre eux et elle.
Je chuchotai à mon voisin qu’il fallait faire quelque chose, mais il me répondit qu’il ne voulait pas avoir d’ennui avec la Morag Tong.
J’étais le seul à ne pas avoir bougé, j’étais toujours exactement en face de Hasabi qui fixait toujours le sol, résignée, alors que le tueur s’approchait d’elle, toujours en souriant.

- Madame dent-de-sucre ? J’ai ici un contrat de mort sur votre tête, désirez vous le lire ? Non ? Souhaitez vous une copie pour votre famille ou avez vous un message à faire passer à quelqu’un ?

Quoi ?
La championne qui était aimée de tous releva les yeux. Tout le monde détournait du regard pour ne pas croiser ses yeux et personne n’émettait la moindre plainte quand à son exécution.

- Faites ça vite, espère de pourriture.

Le tueur planta une dague dans le cou de Hasabi, c’était un coup très imparfait et elle le sentait. Quelques larmes de sang coulèrent de sa bouche et de ses yeux et l’amateur du faire tourner la dague quelques fois avant que le corps de l’ancienne championne s’écroule sur la table, sans vie.
Il fouilla le corps et en sorti de l’argent, qu’il glissa dans ses poches.

- Encore pardon du dérangement messieurs dames, je vous souhaite une très bonne soirée et bonne chance pour disposer du corps.

Il leva son chapeau et s’en alla sans faire attention à l’ambiance glaciale qu’il laissait derrière lui. J’étais autant en état de choc que mes comparses, mais je fus tiré de mes pensées par des bruits dans l’entrée, le videur était revenu avec un garde.

- Garde ! Le voilà, c’est lui ! Oh, mon dieu, il a tué quelqu’un ! Arrêtez le !
- Pas un pas de plus, vermine ! Approchez doucement de moi et posez vos armes !

Sans paniquer le moins du monde, le membre de la Morag Tong ressorti son contrat de son veston et le mis sous le nez du garde qui le prit et le lut.
Après quelques secondes, le garde de Balmora rendit le contrat au meurtrier et s’inclina pour s’excuser.

- Vos papiers sont parfaitement en règle, navré du dérangement, monsieur. Désirez vous porter plainte contre cet homme pour harcèlement injustifié?
- Non, ce n’est pas la peine. Il m’a prit pour un assassin et c’est une erreur légitime. Au revoir et bonne soirée.
- Bonne soirée monsieur, nous nous occuperons de faire disparaître ce corps dès demain.

QUOI ?!
Le tueur de la Morag Tong quitta l’établissement, suivi par le garde. Tout le monde resta tétanisé sur place devant l’énormité de la situation, mais rapidement, ma surprise fut changée en colère, puis en fureur.
Rapidement, les choses reprirent leur cours normal et les gens se rassirent pour jouer comme si rien ne c’était passé, mais pour moi, le mal était fait.

- Eh, reprenez vous, la partie va bientôt reprendre, c’est triste pour Hasabi, mais si vous ne voulez pas d’ennuis, vous ne…

Je pris l’impérial par l’arrière du crâne et lui fracassai le visage contre le table, son nez fut brisé et il tomba dans les pommes. D’un revers de la main, je balayai toutes les cartes et jetons de la table et la dégageai d’un coup de pied qui l’envoya s’enchâsser dans un mur. Les joueurs tentaient de se mettre sur mon chemin mais je les repoussai tous en les envoyant au sol ou contre les murs, j’étais tellement en colère que je ne me sentais plus au contrôle de mon corps, j’étais un simple spectateur.
Alors que je tentais de quitter l’établissement, l’orque videur tenta de me faire barrage. Lorsqu’il vit que je l’ignorais, il tendit le bras pour m’attraper par l’épaule alors que je lui tournai le dos, ce fut une grosse erreur de sa part.
Je lui attrapai le bras par le coude et lui brisai son articulation, pris de cours, il poussa un cri de bête meurtrie et tenta de me donner un crochet avec son membre restant. J’attrapai net son poing et lui cassai le poignet plusieurs fois comme l’avait fait Bellamont avant de remonter et lui casser l’épaule d’un coup de coude. Je déployai ensuite le fil de mon anneau qui s’enroula autour de ses genoux. Je pris le mince câble à deux mains et le tirai dans deux directions différentes, ce qui brisa ses jambes et fit tomber le malheureux au sol, incapable de faire quoi que ce soit et pleurant comme un enfant. Je rappelai le fil dans mon anneau qui y revint sans faire de bruit, et donnai un coup de pied dans le visage du videur pour qu’il cesse son raffut. La destruction du corps de l’orque ne m’avait pris que quelques secondes et je quittai la taverne sous les cris des clients.
Une fois à l’extérieur, je m’arrêtai. Je ne savais pas aller. Comment retrouver ce misérable petit fils de chien et lui faire payer de m’avoir volé sous le nez un contrat de manière aussi pathétique et ridicule ? Je n’étais pas de Balmora, je ne savais pas ou chercher, mais dans l’état ou j’étais, j’allais mettre la ville à feu et à sang pour retrouver Orval Aris. Et lorsque je l’aurais sous la main, il finirait par me supplier de le tuer et l’Oblivion lui semblerait être un paradis tant ce que je lui réservais avant allait le dégoûter de la vie. Tant mieux si la Morag Tong aimait faire dans le meurtre discret rapide et sans violence excéssive. Moi, lorsque je tuais, je faisais dans le violent, le démesuré, le sanglant, salissant, et l’ignoble. Il hurlerait tellement qu’il en deviendrait muet et moi sourd.
Alors que je me préparais à passer mes nerfs sur une passante et lui faire cracher des aveux sur la localisation de la Morag Tong, ou pas, je sentis une main douce sur ma joue et mes idées redevinrent beaucoup plus claires. Le contact apaisant de Rahine me permit de redevenir conscient de la réalité.
Elle cessa de me toucher la joue, et presque affectueusement, elle se serra contre mon dos et m’enlaça de ses bras.

- C’est énervant, n’est ce pas, mon frère ? Je vous comprends parfaitement et vous venez d’expérimenter la raison qui fait que nous recevons si peu de nouveaux membres dans ce sanctuaire. Aussi frustrant que ça puisse paraître, la Morag nous ridiculise ouvertement et la Main noire nous interdit de tenter quoi que ce soit contre elle hormis de nous défendre en cas de nécessité pour ne pas trop se la mettre à dos… Allez, rentrons, la nuit va bientôt tomber, nous y verrons plus clair après une bonne nuit de sommeil. J’irai effacer la mémoire de ces gens aussi vite que possible et réparer leur membres brisés.

Rahine desserra son étreinte amicale et me fit un sourire légèrement triste que je lui rendis un peu à contre cœur. Elle se retourna et fit quelques pas en avant comme si elle allait retourner au sanctuaire, mais elle s’arrêta. Et parla sans se retourner.

- Je dis ça car c’est ce que je devrais dire, mais j’ai quelque chose d’autre en tête. La Morag Tong nous ennuie depuis bien trop longtemps, et il est temps de faire quelque chose contre elle. Frère Valerai m’a vanté vos mérites à agir d’une manière qui peut ne pas être tout à fait en accord avec les règles et ordres fixés par la Main noire. Et il se trouve que moi même, je me moque des ordres de la Main noire et que je ne rêve que d’une chose, dévorer vif ces petits bâtards de la Morag Tong jusqu’aux os pour gâcher mon plaisir lors de contrats. Vous me suivez jusque la, mon frère ?

Je demandai à Rahine ou elle voulait en venir, même si je n’arrivais pas à m’empêcher d’exulter devant sa proposition qui me remplissait de plaisir.

- A nous deux, nous allons anéantir la Morag Tong de Balmora. Vous êtes avec moi sur ce coup ?

Rahine. Ou quel qu’aie été son vrai nom, cela importait peu.
Je ne la connaissais que depuis peu de temps, mais je l’aimais déjà moi aussi, nous étions faits pour nous entendre.
J’arrivais décidément pile au bon moment en Vvardenfell pour me changer les idées ou prendre un maximum de plaisir. Les crises de la Main Noire et du sanctuaire de Cheydinhal me semblaient déjà bien loin.

SonOfKhaine
Niveau 10
19 août 2008 à 21:47:47

Encore une fois : bingo !

'fin il y a quelques fautes de frappe - et d'autres - qui m'ont fait faire la moue. C'est dommage dans un texte d'une telle qualité. Cela dit vu la quantitié de texte normal qu'il y ait quelques imperfections.

Je dévellope un peu plus mon précédent bingo : tu fais revivre aux vétérans l'athmosphère de Morro, et tu permets aux autres de la vivre sans être largués gra^ce à tes discrets rappels.

Kwelity
Niveau 10
20 août 2008 à 03:45:04

3h40 du mat' et je viens de finir la première partie de l'anti-hero qu'est Spada ... bien qu'il soit finalement le plus parfais des hero ...

Bon j'aimerais bien approfondir plus mais je dois surement jubiler trop pour ça ....

Bon il me reste pas mal de pages à lire alors je vous quitte dans le sang et la bonne humeur ...

darkness-stone
Niveau 10
20 août 2008 à 10:37:20

Vivement que la Morag Tong crève :content:

[pas_de_pseudo]
Niveau 2
21 août 2008 à 18:51:17

encore une fois c'est super de grand combat vont apparaitre et j'espere une seance de torture sur Orval Aris :diable:

Mastertony
Niveau 9
25 août 2008 à 18:24:38

:up: j'attend la suite avec trop d'impatience :d) d'ailleur chui en train de manger mon gilet :fou:

ssj4gogeta2
Niveau 6
25 août 2008 à 19:08:35

massacrons la morag tong! :mort:

ps: je ne comprends toujours pas pourquoi la elle est légale? :question:

lemou2
Niveau 10
26 août 2008 à 17:25:11

mais COMMENT tu fais pour écrire autant et si bien en si peu de temps ??!!

Ange-de_la-mort
Niveau 10
26 août 2008 à 17:48:24

En parlant de ça, je concède que j'me laisse aller à cause de la reprise des cours imminente. J'vais écrire la suite bientôt.

Mastertony
Niveau 9
31 août 2008 à 00:35:30

:up:

lemou2
Niveau 10
31 août 2008 à 09:20:34

Ca ne sert à rien de upper une fic !

newforumeur
Niveau 10
31 août 2008 à 09:39:09

Un mois que j'ai pas pu lire la fic :-(
Là je vais me ratrapper, ce que je suis en train de faire en ce moment :cool:
lemou :d) dis donc mon cher avec ton singe, tu dis que ça sert à rien de upper la fic mais....
:d) https://www.jeuxvideo.com/forums/1-10220-767358-8-0-1-0-0.htm lisez s'il vous plaît, n'est ce pas lemou :content:

Pseudo supprimé
Niveau 10
31 août 2008 à 12:26:11

j'ai cru qu'il y avait la suite...

Kwelity
Niveau 10
31 août 2008 à 12:33:13

Moi aussi :snif:

Qui doit on corriger pour cet affront :question:

darkness-stone
Niveau 10
31 août 2008 à 13:30:27
  • affute les petits bouts de verres*

new :content:

newforumeur
Niveau 10
31 août 2008 à 13:33:59

Euh, non, c'est pas moi, c'est quelqu'un qui à hacker mon pseudo :peur:

  • se barre en courant pendant que les autre débiles croit à son excuse :oui: *
newforumeur
Niveau 10
31 août 2008 à 15:35:27

C'est bon,j'ai lu :content:
Et comme d'habitude,j'adore :bave:
C'est super, continue :bravo:

Mortis_Fr_83
Niveau 5
31 août 2008 à 18:43:35

Moi qui avait lu les premières aventures ce ce fameux assassin, et qui ne découvre cette suite qu'aujourd'hui, bon sang, que c'est bon...
Ne t'arrête surtout pas, ce serait un crime contre la communauté de ce forum...

Sujet : Fan fic: Spada
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