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The Elder Scrolls IV : Oblivion

Sujet : Fan fic: Spada
Ange-de_la-mort
Niveau 10
27 août 2007 à 00:25:30

Après quelques jours d’entraînement et de tentatives de l’aube mythique de me laver le cerveau ainsi que de me faire comprendre en quoi anéantir le monde tel que nous le connaissions allez apporter un paradis absolu, sans grand succès d’ailleurs, le grand moment était enfin arrivé.
Lesdits jours avaient étés particulièrement inintéressants et improductifs, la secte essayant à tout prix d’apprendre à leur membres un sort d’invocation d’armure.
Je ne mettais pas en question l’efficacité ou la difficulté d’apprentissage de la magie, mais ayant déjà maîtrisé deux écoles de magie, l’illusion et l’altération, il m’était tout simplement impossible d’en assimiler de nouvelles, l’école de l’invocation dans ce cas de figure. Pour les gens ordinaires, maîtriser une seule école de magie pouvait déjà être complexe, deux signifiait, en toute modestie, déjà certains dons, et enfin on pouvait considérer qu’avoir la maîtrise de trois écoles, ou même quatre signifiaient que la personne était un mage de très grand talent étant né pour faire de la magie, mais ces cas là restaient à ce jour rarissimes.
L’aldmer dont je n’avais même pas retenu le nom mais qui semblait jouir d’une certaine position dans la secte m’avait nommé chef de l’équipe qui ce soir là avait la mission de tuer l’empereur.
Pour la dizaine de membres de l’aube mythiques présent avec moi, ce n’était qu’une tentative parmi tant d’autres, certains semblaient certains d’avance d’échouer à nouveau, mais l’idée que j’échoue me paraissait risible et impossible, inexplicablement, je savais que le vieillard mourrait ce soir, peut-être était-ce à cause de ce pseudo « don de double vue » que j’aurais pu hériter de lui ?
L’empereur allait trépasser, que ce soit de ma main ou non, personne n’y pouvait quoi que ce soit, le destin de Tamriel se scellait ce soir même.
J’imaginais aisément mon père en train de mourir de peur dans sa chambre tapissée d’or, ayant senti que quelque chose de différent était en train d’arriver.
Bien plus bas, dans les catacombes du palais, j’attendais impatiemment, et je me réjouissait.

4. Liens du sang.

J’avais emmené mon équipe dans les fameuses catacombes du palais, qui se rejoignaient en passant par les égouts impériaux, nous étions dans les hauteurs d’une des pièces, à attendre que l’empereur se jette dans la gueule du loup.
Impossible de dire si c’était par manque de confiance ou par angoisse, un des membres de la secte avec qui je me trouvais me harcelait de questions diverses et variées, et agissait en quelque sorte comme la voix de ses comparses qui eux, était trop mal à l’aise pour me parler.

- … répétez moi POURQUOI nous sommes dans ces catacombes à attendre alors que nous devrions être aux portes du palais en train de livrer un rude combat contre les gardes pour se frayer un chemin ?

Je soupirai pour marquer mon ennui et répétait au curieux que foncer dans une armée de gardes surarmée et surentraînés n’était pas, à mes yeux, une stratégie très efficace pour assassiner quelqu’un en minimisant les pertes et dégâts.
Mon interlocuteur fronça les sourcils et reprit.

- Peuh ! Ne parlez pas comme si vous saviez ce que c’est que d’assassiner quelqu’un ! D’ailleurs, l’aube mythique a toujours attaqué le palais en face, vous allez à l’encontre de nos méthodes habituelles ! Je ne sais pas pourquoi le père Gwan vous a choisi pour…

Je fis un petit geste de la main pour lui dire d’arrêter de parler une seconde, avant de lui demander poliment si l’empereur était mort d’une de ces innombrables attaques de front qui coutaient la vie à des dizaines de frères.
Coupé dans son élan d’éloquence, l’individu avala sa salive et regarda autour de lui pour essayer de trouver du soutien verbal, mais il n’en trouva pas.
Je continuai en suggérant que même si l’aube mythique avait toujours sacrifié le plus bavard et stupide de ses membres avant une attaque, cela n’en ferais pas un procédé crédible ou intéressant pour autant, je conclus en disant que les choses étaient pareilles ce soir, le fait que jusqu´à maintenant, personne n’aie jamais usé les catacombes ne voulait pas dire qu’il fallait continuer à ce jeter stupidement sur une armée de garde car les autres avant nous le faisaient. Il était trop simple et lâche de se réfugier dans une idée de groupe et de collectivité pour cacher la faiblesse de son propre esprit et l’absence de réflexion individuelle.
Complètement écrasé par ma réplique, mon interlocuteur qui était déjà moins fanfaron et soutenu par ses camarades bégaya pendant quelques secondes avant de s’énerver à nouveau brutalement.

- Mais ouvrez donc les yeux ! Vous avez vu la quantité de gardes déployés dans le palais ce soir ?! N’importe quel idiot pourrait deviner que l’empereur s’y trouve ! Ca crève les yeux !

Je laissais passer quelques instants pour que l’imbécile soit dévoré par les regards exaspérés de ses compagnons, qui ne le soutenaient plus du tout.
Je finis par la dire que c’était exactement l’impression que l’empereur voulait donner aux esprits plus simples, comme celui de mon frère de l’aube. A force de se faire attaquer tous les jours au même endroit, il était évident que Uriel Septim finirait par tenter de s’enfuir, et que la présence de gardes anormalement elevée alors qu’une poignée seulement était requise pour repousser les attaques de l’aube mythique était simplement pour faire illusion. Pour que des imbéciles crédules comme mon interlocuteur se jette dans la mêlée pendant que le souverain s’en irait tranquille par le seul chemin d’évasion discret et inattendu, celui ci même dans lequel nous nous trouvions. Pour humilier d’avantage mon frère de l’aube, qui avait d’un seul coup la respiration rauque et l’air troublé, je dis que j’étais certains que tous les autres frères sauf lui avaient compris cela, car c’était à la portée de n’importe quel enfant, sauf lui apparemment.

- Mais… je… je…
- Bon sang, Borgaz, tais toi un peu, tu n’es qu’un imbécile !
- Ouais, un imbécile ! Tu es vraiment le seul à ne pas avoir compris ça, c’était pourtant évident !

Complètement vaincu et lessivé, Borgaz s’inclina et se mit à regarder en silence le sol.
Il était très facile de manipuler des gens, une technique très simple que je venais de mettre en pratique était de donner au groupe une occasion d’humilier un des membres en son sain. L’humain était fait de telle sorte que pour avoir l’air intelligent ou supérieur, il n’hésitait pas à traîner dans la boue d’autres humains, et ce pour que les autres le trouvent doué, ou simplement pour son ego, ou pour ne pas être dans le camp du perdant. Ce genre de comportement était par exemple très commun dans les écoles ou les enfants choisissaient un souffre douleur, généralement le plus petit, faible ou intelligent, et le martyrisaient et rabaissaient en permanence pour se sentir mieux.
Il m’arrivait de penser que ma folie n’était rien comparée à celle du genre humain, mais ils étaient incapable de la reconnaître contrairement à moi.
Passé ce grand moment de satisfaction, j’expliquai aux frères ma vision de l’attaque.
Les catacombes étaient séparées en trois grandes salles, et il probable que l’escorte de l’empereur ne soit que de quatre ou cinq gardes, discrétion oblige, pour cette raison, je comptais séparer le groupe en trois, deux fois deux personnes et une fois cinq, chacun occupant une salle, le grande équipe la dernière, ainsi, l’empereur et son groupe penserait avoir à faire à un groupe bien plus important de membres de l’aube mythique, et perdrait en moral et courage. Le but des deux premiers groupes d’assaillants étaient de fatiguer et d’épuiser la garde, pas de tuer l’empereur, il fallait qu’il concentrent leur attaques sur la garde. La dernière équipe devrait être de taille suffisante pour régler le compte des survivants et tuer Uriel Septim.
Visiblement très convaincus de mon plan ,et surtout me considérant comme un génie pour avoir reconnu leur intelligence supérieure à celle de Borgaz, les groupes se séparèrent en silence.
Je restai dans les hauteurs de la première salle, avec deux compagnons, l’un d’eux se mit à me parler d’un ton profondément respectueux.

- Oserais-je vous demander, Ô mon sage frère, ce que vous ferez pendant ce temps et pourquoi vous ne portez pas votre robe sacrée ?

Sans prendre la peine de le regarder dans les yeux, je répondis que je me joindrait évidemment à leur attaque, et que je ne portais pas la robe car j’avais peur de la salir, ce qui serait une insulte pour la grandeur de l’aube mythique.
Convaincu, le frère s’inclina humblement et se remit à regarder la salle.
En vérité, j’avais une autre idée concernant mon rôle pendant cette attaque, mais ils n’avaient pas besoin de le savoir, et cette robe, en plus d’être hideuse, étais si inconfortable que je n’arrivais pas à me concentrer suffisamment pour faire de la magie avec, je me contentais donc de vêtements simples et noirs.
Tout ce qu’il restait à faire était d’attendre.
Dans le silence des catacombes, le seul bruit était des goûtes d’eaux tombant du plafond, ce qui provoquait un petit bruit sourd et répétitif, avec l’écho, cela avec quelque chose d’onirique.
Je repensai à mon père, à son plan égoïste et ignoble, et cette prison qu’il m’imposait, à mon frère qui aurait survécu alors que moi je mourrais d’une manière que je ne souhaitais pas.
Je n’avais plus que peu de souvenirs de l’empereur Uriel Septim, mais ils renforçaient l’animosité que j’avais envers lui, j’étais certain qu’il n’avait pas levé le petit doigt pour me trouver, ou que si il l’avait fait, ça aurait été seulement car j’étais un sacrifice héroïque parfait, j’étais aussi convaincu que maintenant, sur le point de mourir, il ne m’avait même pas accordé une seule pensée, et m’avait même peut-être oublié, ou me détestait. J’étais certain qu’il ne restait plus la moindre mémoire de moi, et cela me donna des regrets, le regrets qu’il ne me reconnaisse pas lorsque je le ferais souffrir.

Ange-de_la-mort
Niveau 10
27 août 2007 à 00:26:08

(suite)

Il fallu au moins une heure avant que j’entende, au loin, des bruits de pas contre le sol, bruit de pas qui brisèrent le silence, d’après le son, ils étaient six, j’entendais aussi, mais c’était assez étrange étant donné la situation, une voix de rougegarde en train de houspiller quelqu’un.
Et enfin, je le vis.
Il était là, grand, dans sa robe pourpre et dorée, marchant dignement et accusant le poids des années, je dus me retenir de ne pas lui jeter un couteau, il fallait que je règle ça de manière mémorable.
Il était accompagné de trois gardes, dont le capitaine Renaud, je la connaissais de réputation, elle ne quittait jamais son katana , avec lequel elle avait tué des centaines d’ennemi de l’empereur, je ne connaissais pas les deux autres, mais un d’eux était un rougegarde.
Je remarquai quelques instants plus tard un élément qui paraissait ne pas avoir sa place parmi le groupe, quoi qu’aie été sa race, il portait un costume de prisonnier simple et une capuche en cuir moisi, il tenait sous un bras une sorte d’épais journal intime et dans l’autre une petite dague.

-… et si vous voulez vous rendre utile, protégez l’empereur, mais ne soyez pas un poids mort sinon nous vous laissons là, c’est compris ?

L’homme au journal ne répondait pas, il n’écoutait que d’une oreille et regardait partout autour de lui calmement.
Pour une raison que je ne comprenais pas, il me fascinait, ce n’était qu’un simple prisonnier, mais je ressentais quelque chose de spécial avec lui. Je l’avais déjà vu quelque part, mais cela avait dû être des années de cela… ou peut-être des mois… ou des jours, impossible de m’en souvenir.
Me ressaisissant, je fis signe à mes deux comparses qu’il était temps d’y aller, je fis mine de me passer à l’attaque, et les deux membres de l’aube mythique firent apparaître leur armure et apparurent juste à côté du petit groupe et tuèrent la première des sentinelles de Septim profitant de l’effet de surprise et en poussant des cris de guerre, mais je n’étais pas vraiment allé avec eux, je m’étais rendu invisible, et attendais calmement une ouverture ou je pourrais tailler une bavette avec mon géniteur.

- Les voilà, Baurus, Nio, protègez les arrières de l’empereur, vous aussi, je m’occupe de ces vermines seule.

Le capitaine Renaud avanca en dégainant sa longue épée, et engagea le combat contre mes deux frères de l’aube.
Elle n’avait pas usurpée sa réputation, elle n’était spécialement équipée, mais se battait avec grâce et élégance, bien que ça eut été contre deux adversaires lourdement protégés et avait l’avantage.
Subitement, sans que personne ne s’y soit attendu, le prisonnier se jeta dans le combat avec sa dague, qui ricochait inutilement sur leur armures, et ce sous les rappels à l’ordre de Baurus. Je failli éclater de rire en le voyant courir partout et frapper dans le vide, mais à chaque coup qu’il donnait, son aisance avec son arme semblait s’accroître et ses passes d’armes devenaient plus sûres et habiles.
J’hésitais sur quoi faire, aider mes frères aurait été logique, mais ça m’aurait révélé trop rapidement et je ne tenais guère à leur vie, attaquer directement l’empereur aurait été une excellente alternative, mais ça m’aurait trop excité, j’aurais perdu ma concentration et je serais redevenu visible, et Renaud m’aurait probablement remarquée si je m’approchais trop prêt d’elle, expérience oblige.
Enfin, le capitaine Renaud et son allié inattendu réussirent à tuer un de mes compagnons, il s’écroula au sol et son armure disparu.
Paniqué, le second leva son épée et fonça vers le capitaine Renaud qui se prépara à parer, et le tuer d’un seul coup comme elle l’avait déjà fait pour des adversaires bien plus redoutables. C’est ce moment que je choisi pour aller dans son dos, et lui donner un coup de coude dans le dos, au niveau du bassin. Elle bascula un infime instant en avant et reprit son souffle presque instantanément sans broncher, elle réussi à réceptionner mon frère de l’aube sur sa lame, mais ne réussit pas à parer le coup qu’elle reçut dans le torse.
Je pris quelques distances, j’avais réussi à rester invisible, mais il était plus prudent que je me cache dans l’ombre en plus.
Enfin, le silence d’outre tombe fut brisé alors que mon frère de l’aube s’écroula, Renaud fit un vaillant effort pour rester debout et avancer vers l’empereur, mais elle tomba lentement en avant.

- Capitaine Renaud !

Le rougegarde a qui on avait donné la tâche ridicule de couvrir les arrière c’était jeté sur Renaud pour la rattraper, de mon point de vue, la scène aurait pu être romantique, et avait tout de ces drames que l’ont jouait dans les théâtres de Cyrodiil.
Je pouvais presque entendre une musique de violon derrière, tant la scène était ridiculement dramatique, cela me fit sourire… un peu plus.

- B… baurus, le capitaine Renaud, elle…
- Elle est morte.

L’empereur parut extrêmement touché par la mort de sa plus fidèle et forte servante, mais je déduis qu’il simulait, ce n’était qu’un vieillard menteur.
Le dénommé Baurus cachait sa peine, et s’avança vers l’homme au journal, qui n’avait toujours pas dit le moindre mot et qui était comme transparent.

- Très bien, je compte sur vous aussi pour assurer la sécurité de l’empereur jusqu´à ce que nous soyons sortis. Restez sur vos gardes.

Le prisonnier ne répondit même pas, et à ma grande surprise, alla fouiller les cadavres de mes compagnons comme si il en avait le droit et comme si il l’avait toujours fait, il en retira quelques septims, et enleva même la robe d’un deux. A le voir, je ne fus pas entièrement surpris de sa présence à la prison impériale, mais il avait tout de même quelque chose de mystifiant en lui.
Il avait une plume et notait tout ce qu’il faisait dans son journal.
Baurus s’approcha de l’empereur et lui toucha quelques mots discrets, pour que le drôle de prisonnier ne les entende pas.

- Pourquoi l’avoir ammené ? Bien, empereur, d’après moi, et à la vue de la petite attaque nous avons subis maintenant, je dirais qu’ils sont plus d’un cinquantaine, sinon ils ne risqueraient pas de perdre leur hommes comme cela… je crains pour votre vie empereur, et pour la mienne, nous sommes perdus.

Ma feinte fonctionnait parfaitement sur le rougegarde, mais mon père était plus sceptique.

- Baurus, il est déjà étrange que nous ayons été attaqués ici alors que normalement ils assaillaient l’entrée du palais… je pense qu’ils font preuve de finesse et de réflexion, et pour cette raison, je suis certain que c’est une feinte, ils veulent nous faire croire à un grand nombre pour nous faire démoraliser, mais en vérité, ils doivent être une dizaine, tout au plus. En s’attendant à leur attaques, et en restant positifs, nous pouvons le faire. Je ne vous obligerais pas à rester, Baurus, je comprendrais que vous…

Le rougegarde s’inclina devant l’empereur et affirma qu’il mourrait pour lui alors que le petit groupe se remit en marche vers les autres chambres, alors que le prisonnier prit le katana du capitaine Renaud.
En l’espace d’une seconde, je réalisai que j’avais été naïf d’espérer tromper une version plus âgée et expérimentée de moi même, après tout, j’étais forcé d’admettre que la plupart de mes facultés venaient du fait que je sois le fruit de ses entrailles.
Dans la seconde pièce, l’assaut fut réceptionné et arrêté parfaitement par Baurus, le prisonnier et l’autre garde. Je décidai de ne pas agir pour leur laisser croire qu’ils avaient gagné, et surtout pour ménager mes forces pour le bouquet final.
Lorsque le groupe pénétra dans la salle, il fut prit par une sorte d’inquiétude, et s’arrêta de bouger, pour regarder les hauteurs de la salle.

- Ils sont là et plus nombreux ! Vous, emmenez l’empereur dans cette pièce et protégez l’empereur, quoi qu’il arrive ne sortez pas !

Le prisonnier et l’empereur entrèrent rapidement dans une petite pièce sur le côté alors que le combat éclatait entre Baurus, son allié et cinq membres de l’aube mythique.
Alors que le bruit de combat et les cris de douleur fusaient à quelques mètres, l’empereur restait toujours calme, et essayait de parler avec l’homme au journal, qui se tenait debout à coté de lui et qui le mystifiait autant que moi apparemment.

- Efforçons nous d’oublier le malheur qui s’abat sur nous. Parlez moi de vous, qu’est ce qui a fait que vous soyez emprisonné ici ?

L’homme au journal ne répondait pas.

- Vous m’avez entendu ?

L’homme au journal ne répondait toujours pas, il était comme hypnotisé, il ne bougeait pas, ne parlait pas, il regardait juste le mur comme si son cerveau avait arrêté de fonctionner.
Le prisonnier était « figé », lorsque son cerveau se remettrait en marche, il aurait l’impression qu’une seule seconde c’était écoulée, alors qu’en réalité il pouvait s’écouler plusieurs minutes. C’était un sort auquel il était enfantin de résister et je ne pensais que l’homme au journal en soit affecté, mais cela simplifiait les choses.
Un frisson glacial sembla parcourir le dos de l’empereur, alors qu’il regarda autour de lui, puis se retourna pour voir si il y avait quelqu’un d’autre, mais il ne vit personne.
Il se retourna vers l’homme au journal, mais quelqu’un était apparu entre les deux, ce qui fit sursauter et reculer brutalement Uriel Septim.

Ange-de_la-mort
Niveau 10
27 août 2007 à 00:26:39

(suite)

Je souriais tendrement, presque avec compassion devant le vieil homme qui me regardait comme si j’étais un fantôme.
Dehors, le combat faisait rage.

- Ce n’est pas… Quel tour infâme me joues tu, Camar Kamoran ?

Je dis à Uriel que c’était loin d’être un tour, et que j’étais bien là, devant lui. Je ponctuais toutes mes phrases du mot « papa », ce qui le faisait grimacer.
Il n’arrivait pas à articuler ses phrases tant la peur semblait forte, mais je réalisai avec effroi que ça paraissait plus être de l’émotion que de la joie.

- Spada ! Tu es en...

Le nom m’ennuya et je l’interrompais pour le féliciter de s’être souvenu de moi, et lui demandai si il n’avait pas été trop déçu que son petit stratagème impliquant ma mort et sa mort n’aie pas fonctionné.

- Mais… Spada, pourquoi parler de ça, je… je suis tellement, tellement désolé, je… je ne sais pas comment te dire, j’avais tellement espéré te revoir, j’avais tant de choses à dire que les mots me manque, j’ai tellement pensé à toi je…

La situation s’inversait, et je commençais à me sentir particulièrement tendu alors que je commençais à perdre légèrement mon calme. Il devait mentir, ça ne pouvait être que ça, j’étais son fils, il était aussi doué que moi pour inventer des sentiments.

-… Je réalise le mal que je t’ai fais en te gardant ainsi enfermé, et te disant en permanence que tu allais offrir héroïquement ta vie, j’étais un peureux, un lâche, un monstre, te voir me permet enfin de dire ce que j’ai sur le cœur et exorciser mes démons.

Je me sentais de plus en plus mal alors qu’il poursuivait, je voulais briser son esprit, le faire sombrer dans la folie et mourir.
Je me ressaisis en disant que ces excuses ne changeaient rien, que ma folie avait eu raison de moi et que je servais Sithis avec assiduité, et que tout était de sa faute.
L’empereur avait les yeux humides, je pensais que cela me ferait du bien, mais ça eut l’effet inverse que celui que j’escomptais.

- Spada, mon fils, je comprends que tu rejettes mes excuses, je ne te demande pas de ne pas me haïr, mais… je sais qu’il y a encore du bon en toi, je sais qu’en toi il y a encore des sentiments, mais que ta condition t’empêche peut-être de les ressentir, je sais que tu peux vaincre cette folie, tu pourrais trouver le bonheur !

Des larmes coulaient le long des joues de l’empereur, je n’arrivais plus à me convaincre qu’il mentait.
Les bruits des combats paraissaient déjà bien lointains et nous semblions dans un autre monde.

- Crois moi, je n’ai jamais pensé une seconde que cela tu haïssais autant ta vie et le destin que je t’avais choisi, j’ai toujours été convaincu que ce que je faisais était bien, jamais une seule fois je n’ai voulu que tu sois malheureux pendant ta vie, Spada…
- ARRETE DE M’APPELER COMME CA MAUDIT VIEILLARD !

Je repris par grosses bouffées mon souffle et réalisai que j’avais, effectivement, perdu mon calme.
L’empereur, mieux que n’importe qui au monde, avait senti que ma manière de parler, de me comporter, avait changé le temps d’un hurlement venant de mon cœur. Il n’avait plus peur, il s’approcha de moi et mis ses deux mains sur mes épaules.

- Mon fils, j’ai foi en toi, au fond de ton cœur, tu sais que tu n’es pas un assassin.
- Je… je ne peux pas te tuer…

D’un seul coup, je fis un tour sur moi même pour me dégager de son étreinte paternelle et fit un léger mouvement en arrière. Je devais arborer un sourire effrayant de démence lorsque je dis à l’empereur que ça ne voulait pas dire que j’allais l’empêcher de mourir pour autant.
L’empereur paniqua subitement et essaya de bouger, mais n’y arriva pas.
Il avait fallu que je le regarde longtemps dans les yeux pour ma magie l’affecte, mais ses jambes ne répondraient plus pendant quelques secondes, ce serait bien suffisant.
Sans arrêter de regarder l’empereur qui gesticulait en hurlant des idioties tel que « mon fils » ou un nom absurde, tout en pleurant et suppliant plus fort que jamais, je jetai une dague en direction de la salle des catacombes ou se déroulait le combat. J’entendis un cri, quelqu’un s’effondrer, et des bruits de pas métalliques courir vers la pièce ou nous nous trouvions, je me rendis invisible pour savourer le spectacle.
L’homme au journal parût reprendre ses esprits et l’empereur se mit à lui parler aussi vite que possible tandis qu’un membre de l’aube mythique accourait dans la pièce en hurlant des jurons.

- Mon heure est venue, je n’ai plus d’espoir, mais Cyrodiil peut être sauvée, allez au prieuré de Weynon et parlez à Jauffre, dites lui que j’ai un héritier, dites lui de trouver M…

L’empereur arrêta enfin de parler, je pus compter quatre coups d’épée sauvagesavant que Baurus ne pénètre dans la pièce, bien trop tard.
Echec et mat, vieillard, le fils avait battu le père au jeu des mensonges et à la falsification des sentiments, j’avais eu l’occasion de lui briser le cœur et lui donner de faux espoirs avant qu’il ne meure de la main de ses ennemis jurés, j’avais de quoi être plutôt satisfait.
Sans prêter attention à Baurus et l’homme au journal, je bondis vers les hauteurs des catacombes et commençai à les quitter.
Ce vieux fou avait du croire mon histoire intégralement, mais je ne pouvais pas le ridiculiser à ce sujet là, j’estimais avoir bien joué mon rôle, et ce jusqu’au dernier tour.
Lorsque je fus arrivé à la sortie des catacombes, je sentis une présence apparue brutalement dernière moi, je me retournai avec une arme à la main, je ne vis personne de me taille, et je dus baisser les yeux pour voir le galopin auquel j’avais déjà eu à faire peu de temps après avoir exécuté mon premier contrat pour Dagon.

- Encore une fois, votre travail c’est montré absolument parfait, demain, la nouvelle que l’empereur est mort va se rependre dans l’aube mythique et les adeptes de mon seigneur mettrons encore plus de cœur à l’ouvrage pour mettre en pratique ce qu’ils appellent la « voie du paradis ». Ce succès n’aurait pas été possible sans vous. C’est la seconde fois que vous rendez un tel service à mon seigneur, et il aimerait grandement vous récompenser.

D’abord un peu surpris de voir cet étrange galopin parlant hors de l’oblivion, je lui dis que le paiement de Dagon à la main noire était largement suffisant, et que son maître souhaitait me toucher deux mots, il n’était pas obligé de m’envoyer un galopin parlant. Le galopin fit une tête étrange qui était supposé être un sourire et il reprit de sa voix qui était anormalement belle pour une créature aussi hideuse.

- Je vous l’ai déjà dis, mon maître apprécie énormément la valeur des choses, et je pense que dans un avenir proche, vous n’aurez pas à regretter ce que vous avez fait aujourd’hui. Mon seigneur ne peut pas se déplacer hors de Tamriel pour le moment, mais j’ai ce pouvoir, et je m’occupe, disons… de gérer les choses dont le seigneur Merhunès Dagon n’a pas le temps de s’occuper, comme par exemple les gens mourrant pénétrant dans l’oblivion

Je regardai le galopin fixement, et finis par lui demander qui il était, ou ce qu’il était exactement.

- Mon aspect vous surprend, n’est ce pas ? Il n’a aucune importance, elle change selon mes envies et mes humeurs, je prend parfois cette forme la, parfois, il m’arrive de prendre la forme d’un grand impérial avec une petite barbe noire en pointe et un costume élégant, tantôt je suis une créature rouge avec des cornes, une queue pointue et une fourche. Mon nom change selon la croyance et les époques. Dans l’immédiat, je sers humblement Merhunes Dagon, mais… qui sait, un culte me sera peut-être voué dans l’avenir ?

Le galopin éclata de rire et disparu dans une gerbe de flammes, me laissant enfin quitter les catacombes.
Sur la route de Bruma, l’empereur, l’aube mythique, me semblaient déjà bien lointains, tandis que la pensée du galopin me trottait encore en tête.
Ainsi, il était le gardien et le surveillant de l’oblivion, le gardien et le surveillant de l’enfer pour les être humains. Je n’étais pas sûr que l’on puisse un jour vénérer une « divinité » aussi sombre et malfaisante, mais l’avenir me le dirait.
Dans une journée, la garde serait en alerte, une guerre commencera, les vieilles tensions se réveilleront et les portes de l’Oblivion se déchaîneront partout. Il ne restait plus rien capable de sauver Cyrodiil, excepté un petit élément perturbateur que je n’avais pas mentionné au galopin, l’homme au journal. Cette idée finit par me quitter, me laissant seul avec une étrange envie de voir et de parler avec mes compagnons de la confrérie noire.

Petit_Bonhomme
Niveau 4
27 août 2007 à 01:39:05

Merci magnifique

Tonton-Galvez
Niveau 9
27 août 2007 à 01:59:05

Très bien, mis j´ai quelque remarques tout de même(Pourvu que Méphala me pardonne) : normalement les robes de l´Aube Mythique sont rouges et pas roses(sauf erreur de ma part), et ensuite Merhunes Dagon n´incarne pas vraiment le mal absolu, ce n´est "que" le prince de la destruction et des catastrophes naturelles. Il existe d´autres princes et princesses deadras au moins aussi inquiétant que lui(Méphala, Vaermina...). Cependant il est vrai que Dagon jouit d´une sale réputation. Pour finir, les morts vont en Aetherius et pas en Oblivion, monde parallèle qui est découpé en royaumes. Celui de Dagon étant les Terres Mortes, un pays de feu et de cendre. Voilà.

Ange-de_la-mort
Niveau 10
27 août 2007 à 02:06:16

L´histoire est vue de l´esprit de Spada, pour lui, rouge ou même rouge clair est associé à rose et donc un manque total de style et de virilité, pour le reste je savais pas du tout, épatante culture 0o enfin je suppose que j´ai quand meme ma propre vision de Tamriel ^^

Tonton-Galvez
Niveau 9
27 août 2007 à 02:11:28

Ok. Sinon ta fic est parfaite et ce n´est pas ces quelques détails(qui peuvent être attribuer au fait que Spada n´est ni omniscient, ni omnipotent). Et pas mal le coup du dialogue avec le galopin, qui me rappelle quelqu´un...

Tonton-Galvez
Niveau 9
27 août 2007 à 02:12:23

Ok. Sinon ta fic est parfaite et ce n´est pas ces quelques détails(qui peuvent être attribuer au fait que Spada n´est ni omniscient, ni omnipotent)*qui vont tout gacher*.

Désolé pour le double post(Méphala punis moi!).

azote-reverse
Niveau 10
27 août 2007 à 06:13:56

excellent, bravo ADLM, y´aura une suite, :hap:

azote-reverse
Niveau 10
27 août 2007 à 06:14:29

Pardon, je voullais dire "Y´aura une suite?"

darkness-stone
Niveau 10
27 août 2007 à 09:55:03

:fou: de ta fic

SonOfKhaine
Niveau 10
27 août 2007 à 10:24:31

Magnifique, comme toujours. Effectivement, petite "erreur" de background, m´enfin c´est peut-être dû au nombre d´heures que j´ai passées à inventer une nouvelle version de la création de Nirn pour mon mod tout en collant avec l´officiel que je dis ça ^^

Ange de la... enfin bon, vous savez quoi.

SoK, si tu cherches le Mal tu le trouveras plutôt du côté de Sithis, alias Lorkhan et Padonnay...

watcha_68
Niveau 10
27 août 2007 à 10:51:00

Excellent ! Je n´ai rien de plus a ajouter....

alex3602007
Niveau 9
27 août 2007 à 11:16:00

magnifique vivement la suite !!

Tonton-Galvez
Niveau 9
27 août 2007 à 14:02:51

En deadras maléfiques il y aussi et surtout Molag Bal, créateur des morts-vivants, père des vampires(Lamae Bal est la première vampire).

Voilà ce qui est dit dans l´ouvrage "Opusculus Lamae Bal ta Mezzamortie"(source : "la Grande Bibliothèque de Tamriel") :

"Brève présentation de Lamae Bal et de la Mort impatiente

Mabei Aywenil, Scribe
Traduction par les Presses de l´Université de Gwylim, 3E 105 Alors que la lumière se fait plus intense, l´obscurité devient ombre. Molag Bal le Daedra posa le regard sur Arkay et trouva l´Aedra fier de son ascendant sur la mort des hommes et des mers.

Bal, dont le domaine est l´oppression gratuite et la capture des âmes mortelles, cherchait à contrarier Arkay qui savait que nul homme, mer ou bête de tout Nirn ne pouvait échapper à la mort. L´Aedra n´ayant aucun doute sur l´étendue de son domaine, Molag Bal décida de s´attaquer à Nirn pour vaincre la mort.

Tamriel était encore jeune et les périls et la magie y régnaient lorsque Bal prit l´apparence d´un homme pour s´emparer d´une vierge, Lamae Beolfag, une jeune fille nedic. Bal profana son corps sauvagement, sans la moindre compassion, et les cris de la jeune fille devinrent les Vents hurleurs qui hantent encore certains fjords de Bordeciel. Après avoir versé une seule goutte de sang sur son front, Bal quitta Nirn : il avait semé sa colère.

Le corps violé et inconscient de Lamae fut découvert par des nomades qui prirent soin d´elle. Deux semaines plus tard, la chamane des nomades enveloppa Lamae dans un linceul : la mort l´avait prise à son tour. Conformément à leurs coutumes, les nomades érigèrent un bûcher afin d´immoler la dépouille. Au cours de la nuit, Lamae se leva de son bûcher et, en flammes, s´attaqua au clan. Elle déchira la gorge des femmes, dévora les yeux des enfants et viola les hommes avec autant de cruauté que Bal en avait eu envers elle.

Ainsi, Lamae (que nous appelons la Matrone du sang) s´imposa aux habitants de Tamriel et engendra une lignée d´innombrables abominations d´où sont issus les vampires, les plus rusées des horreurs nocturnes. Et le fléau des morts-vivants s´abattit sur Tamriel, se moquant cruellement du cycle de la vie et de la mort d´Arkay pour l´éternité et, dans sa tristesse, Arkay savait que rien ne pouvait l´empêcher."

Voilà l´addresse de cet excellent site >>>>>
http://lagbt.wiwiland.nett/wikibiblio/index.php/Accueil .

Bon voilà, j´arrête de pourrir le topic et de me lancer dans le HS :penaud:

SonOfKhaine
Niveau 10
27 août 2007 à 14:09:04

Tu conviendras que Periyte, Vaermina, Méphala et Dagon ne sont pas des anges non plus ^^

Sinon, Sithis étant le nom que les mortels ignorants donnent à Padonnay, qui est le "père" des Seize Princes Daedras (qui au contraire des Aedras, ne se sont nourris que de son sang et pas de celui de son frère Anu) et le Mal incarné (l´envie, la violence, la colère...).

Ah oui, j´allais oublier de demander la suite...

darkness-stone
Niveau 10
27 août 2007 à 19:11:45

euh, SonOfKhaine, désoler de contredire, ou d´avoir peut être faux, mais celon les menbre de la confrérie et de la mère de la nuit elle même, Sithis n´est pas un deadra!!!!!!

SonOfKhaine
Niveau 10
27 août 2007 à 20:10:40

Non, je suis bien au courant, Sithis n´est pas un Deadra. Il est la quintessence même de la puissance Daedrique :p Vas te lire l´Anuade (désolé si ça peut sembler bizarre de dire ça ^^), le récit de la création du monde, tu comprendras mieux ce qu´est Padonnay, qui est à la fois Sithis et Lorkhan.

TESBahamut
Niveau 4
27 août 2007 à 21:00:53

Une suite

hahaha, je te surveille, on verra quand tu fera une faute grave

alex3602007
Niveau 9
28 août 2007 à 12:12:34

:hum: bon faut que on se calme un peu a le harceler avec une suite :rire:

Sujet : Fan fic: Spada
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