Chapitre III
Partie 2: Si les oiseaux volent, alors les arbres...
La grande salle du château, située au cœur du donjon -qui était la seule partie de la forteresse à avoir résisté lors de notre dernière visite...-, était assez grande pour contenir trois Diablos, et si richement décorée qu'elle aurait sûrement fait envie au roi lui-même. Tout au fond, sur une estrade de pierre, se dressaient deux trônes de pierre. Seul le plus grand était occupé,
La Comtesse -dite "Princesse"- était -physiquement, tout du moins- l'archétype de la princesse des contes de fées. Une longue chevelure blonde encadrant à la perfection son visage aux traits fins et ses yeux rêveurs, une silhouette fine, un choli japeau rigolo, un mosswine, un chou, un caillou, un hibou, un genou... -Note de l'auteur: Euh, non, là, je m'embrouille. Du café, vite!!!-.
Quand à son caractère, et bien... Non. Décidément, il ne collait pas avec l'image que l'on se faisait d'une princesse. Mais je ne m'attarderais pas à le décrire, car je pense en avoir déjà assez dit... -Note de l'auteur: Bon, en fait, c'est surtout que mon café n'est pas encore prêt, et que je suis sur le point de m'endormir...-.
Elle nous regarda nous avancer vers elle -Note de l'auteur; Mon dieu, que ça sonne mal, je me demande si je n'ai pas fait une erreur.- d'un air agacé, comme si nous revoir était la chose la plus ennuyeuse qui fut.
-Salue-là." murmurais-je à Firior une fois que nous fûmes arrivés en face du trône.
-Je ne suis tout de même pas idiot à ce point." me répondit-il en exécutant une révérence aussi souple qu'élégante.
-Mes hommages, Princesse." commençais-je en la saluant à mon tour. "Nous somme ici pour...
-Silence." coupa-t-elle. "J'en suis encore à me demander comment vous osez reparaître devant moi après que je vous aie chassé de mon royaume.
-Un, c'est ce qu'il allait vous expliquer quand vous l'avez coupé!" répliqua froidement Firior. "Deux, Schrade n'est pas un royaume, mais un comté sous l'autorité du Roi de Gardem...
Je lui envoyais mon pied dans le tibia, ce qui eut pour effet de l'interrompre.
-Veuillez bien excuser l'insolence de mon compagnon," soupirais-je, "il est encore jeune, impulsif et...
-Silence." répéta la princesse. "Savez-vous que je pourrais vous faire couper la tête pour cela? Vous me sous-estimez parce que je suis une femme, mais...
-Paranoïaque..." l'interrompit Firior -ce qui lui valut un second coup de pied dans le tibia-.
Les mains de la Princesse se crispèrent autour de ses accoudoirs. Aïe, ça s'annonçait mal.
-GARDES!" hurla-t-elle. "Saisissez ces importuns!!!
A ces mots, une dizaines d'hommes armés foncèrent sur nous. Puis ils virent Raoul. Et ils s'arrêtèrent net.
-QU'EST-CE QUE VOUS ATTENDEZ?" hurla la Princesse.
-Ben..." répondit un garde. "Nous pensons qu'il serait plus judicieux d'attendre du renfort, parce que, bon, voilà, il serait dommage de... Heu... D'abimer nos armes... Heu... De rayer nos armures... Ou alors tout simplement de mourir horriblement écrabouillé par le marteau que ce charmant monsieur mesurant deux mètres cinquante-et...
-AVANCEZ, BANDE D'INCAPABLES!!!
-Attendez! Si nous sommes venus, c'est pour vous débarrasser du wyvern qui terrorise vos sujets, et ce sans espérer nulle autre récompense que votre pardon pour nos actes passés!" m'exclamais-je, au grand étonnement de Raoul et de Firior.
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-Qu'est-ce qui t'a pris?" demanda Firior.
-Toi, je ne te conseillerais pas de la ramener." répondis-je froidement. "Si tu t'étais contenté de te taire, on en serait peut-être pas là.
La lourde porte du donjon s'ouvrit sur la cour centrale, et nous sortîmes, escortés par une demi-dizaine de gardes.
-N'empêche," reprit Firior, "Ça m'étonne qu'elle ait accepté.
-Question de logique." expliquai-je. "Si on parvient à se débarrasser du Rathalos, elle est gagnante. Si on se fait bouffer par le Rathalos en essayant de s'en débarrasser, elle est gagnante aussi. Ça te va?
-Ouais... Et on va faire comment pour abattre ce truc?
-Ça, c'est notre métier, camarade!" s'exclama Raoul.
-Mais pas le mien! Je vous rappelle que je suis coursier, pas chasseur!
-Ah bon? Au Vu de ton armure, on ne dirait pourtant pas..." ironisai-je. "D'ailleurs, tu vas être obligé de nous aider. Ça t'apprendra a avoir berné ce pauvre vieil homme, paix ait son âme.
-ÇA NE VA PAS?" s'exclama-t-il. "JE N'AI JAMAIS COMBATTU!
-Tu apprendras..." dis-je en inspectant l'arme qu'il portait sur le dos. "Alors... Ce n'est pas une épée longue... Nan, c'est un sabre! Et en Tigarex. Belle pièce. Raoul, peux-tu l'initier rapidement au maniement du sabre?
-Aucun problème ,camarade!" répondit ce dernier
Les gardes nous escortant firent halte, et leur capitaine se tourna vers moi.
-Vous avez jusqu'à ce soir." dit-il. "Si vous avez besoin de quoi que ce soit, je suis à votre service.
Tout à coup, une idée me vint.
-Ça tombe bien." affirmai-je. "J'aurais justement besoin de deux où trois fournitures...
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-La première chose que tu dois savoir," commença Raoul, "c'est que le sabre est une arme de précision. Son principal avantage n'est pas son poids, comme l'épée longue, mais son tranchant et son poids. Tu ne pourras pas t'en servir comme d'un bouclier, au risque de briser la lame. Tu dois tirer profit du tranchant en frappant juste. La carapace d'un wyvern a ses points faibles. Elle est plus fine par endroits, plus vulnérable si attaquée avec un certain angle, enfin, bref, tu le découvriras par toi même, car ces points faibles ne sont pas les mêmes selon le wyvern. Pour trouver l'endroit où frapper, il n'y a qu'un moyen: frapper le monstre au hasard, sans te fatiguer, mettre sa défense à l'épreuve. Et une fois que tu as découvert l'endroit propice à une attaque plus sérieuse, le combat commence vraiment. Tu dois utiliser la technique appelée "Fouguelame", qui est l'essence même du maniement du sabre. Des coups moins rapides, mais plus puissants, plus précis, concentrés aux bons endroits et portés du tranchant de la lame. Tu ne dois plus hésiter à te fatiguer, et porter chaque coup dans l'intention de tuer. Compris?
-Noté." répondit Firior.
-Très bien. Alors entraine toi à porter des coups verticaux, et en souplesse, camarade!
Raoul regarda Firior s'exécuter, corrigea la position de ses jambes, de ses mains, et le laissa continuer.
-Professeur?!? Que faîtes vous ici?!?
Raoul se retourna. Devant lui, se tenait un jeune homme de taille moyenne, au visage fin, aux cheveux brun clairs impeccablement peignés, possédant deux yeux de couleurs différentes -un vert, un bleu- et portant une armure de chasseur faite apparemment à base de Kut-ku bleu. A sa ceinture, pendait une hache en Gypceros, sûrement empoisonnée, comme le laissait deviner son apparence.
-Hector?" s'étonna Raoul. "Tu es encore là?
-Et pourquoi pas?" répondit le chasseur avec un clin d'œil. "La Princesse ne m'a pas banni, moi!
-En effet... Et alors? Comment vont les affaires?
-Je vous le dit tout de suite, c'est au point mort! Ça fait trois ans que je suis ici, et je n'ai du chasser qu'un ou deux wyverns, et encore, il s'agissait d'un Kut-ku malade et d'un Gypceros unijambiste où presque...
-Pourquoi restes-tu ici, alors?
-Ça, c'est simple. Voilà trois ans que je fais la cour à la Princesse et que j'échoue. C'est vraiment une femme magnifique, mais elle semble inaccessible...
-Tu es resté ici pendant trois ans pour une femme?" s'étonna Raoul. "Hé bien... Va dire ça à Ksaï, il t'approuvera sûrement...
-Il est ici lui aussi?
-Moui, il doit être près du donjon; et nous avons la tâche on ne peut plus malvenue de débarrasser le comté d'un certain wyvern...
-Le Rathalos? Ca va être compliqué... Il semble vouloir éviter tout combat. Mais laissez-moi quand même vous proposer mon aide. Si je participe à la chute de ce monstre, je me retrouverais en bons termes avec la Princesse...
-C'est qui, lui?" demanda Firior.
-Un de mes anciens élèves." répondit Raoul. Firior, je te présente Hector, et vice et versa. Maintenant, retourne t'exercer!
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-C'est bon, monsieur. Nous avons réuni tout ce que vous nous avez demandé!" affirma le garde. "Un charriot rempli de viande crue, un tronc d'arbre d'au moins cinq mètres de haut et d'un mètre cinquante de rayon dont nous avons oté les branches et les racines, cinquante mètres de corde, et cinq tonneaux de poudre à canon! Mais pourquoi diable avez-vous besoin de tout ça?
-Pour me faciliter le travail." répondis-je. "Si ce wyvern est si dangereux que ça, mieux vaut ne pas lui laisser une seule chance de réagir, et le tuer d'un coup! Bon, maintenant, dites à vos hommes de retirer le couvercle de quatre des barils de poudre et de d'utiliser la corde pour les attacher à l'envers autour de la base du tronc. Ils attacheront le cinquième au sommet. Après ça, il faudra placer le chariot de viande à coté.
-Il me semble ne pas comprendre...
-C'est pourtant simple: le wyvern arrive attiré par l'odeur de la viande crue, on allume les quatre barils fixés à la base à l'aide d'une mèche à rallonge quand il est assez près du sol, le tronc s'envole grâce à la propulsion de la poudre, il heurte le wyvern, le baril de poudre fixé à son extrémité explose, et hop, plus de wyvern!
-Ca n'a aucune chance de marcher!" s'exclama-t-il.
-Nous verrons bien..." répliquais-je.
Me retournant, je vis arriver Raoul, accompagné de Firior et de -quelle surprise!- Hector!
-Bonjour, Chef!" lança ce dernier. "Content de te revoir!
-Hector? Qu'est-ce que tu fais ici?" demandai-je.
-Il est resté ici trois ans, sans chasser quoi que ce soit, et juste pour une femme!" s'exclama Raoul.
-C'est bien. Tu prends le temps de vivre..." soupirais-je avec un maigre sourire.
Prendre le temps de vivre. A Kokoto, tous les aspirants chasseurs devaient attendre d'avoir atteint l'âge de vingt ans pour commencer leur apprentissage. J'avais moi-même fixé cette règle pour que ces jeunes puissent au moins avoir le temps de grandir avant de risquer leur vie à la chasse. Pour qu'aucun ne finisse comme moi -seul avec ses regrets-, ou pire, mort sans avoir eu le temps de vivre. Mouais.
-Je compte vous aider pour le Rathalos..." dit Hector.
-Sans blagues?" répondis-je. Dans ce cas, va consulter les archives du château, et trouve-moi quelque chose sur la Chevauchée du Dragon.
-Pardon?
-Tu n'es pas hors-la-loi, tu as donc l'autorisation de te rendre
aux archives du château. Vas-y, et trouve-moi tout ce qui parle de la Chevauchée du Dragon! C'est très important!
-Heu... D'accord.
Sur ce, il se dirigea vers le donjon.
-C'est quoi, ce truc?" demanda Firior en désignant le tronc affublé de barils.
-Ça? C'est une arme révolutionnaire qui...
-Ça y est!" coupa Hector en me présentant un volumineux ouvrage relié de cuir brun.
-Gné?!?" demandais-je, incrédule. "T'as déjà trouvé?!?
-Oui, la bibliothécaire -une femme charmante-, m'a indiqué où trouver ce que je cherchais, et m'a permis de l'emprunter. Mon charme naturel y est sûrement pour quelque chose...
Parfait. Nous avions ce que nous cherchions, plus besoin de s'occuper du Rathalos! Il ne nous restait plus qu'à nous enfuir lâchem... Euh, astucieusement, au nez et à la barbe des gardes!
Je m'apprêtai à le faire remarquer à mes compagnons, quand soudain, un rugissement déchira le silence -relatif, certes...-.
-ALERTE! LE RATHALOS!" hurlèrent les gardes.
Il était là, descendant lentement vers le charriot de viande crue. Une créature ailée d'au moins vingt mètres de long, disposant de deux ailes, d'une longue queue à l'extrémité garnie de pointes osseuses, d'un tout aussi long cou supportant une tête effrayante, et de deux pattes antérieures griffues, le tout recouvert d'une carapace d'un bleu azur. Il semblait profilé pour le vol, et ce n'était pas pour rien qu'il était surnommé "le Roi des Cieux".
-Eloignez-vous!" hurlais-je. "Il va falloir allumer la mèche au moment où il sera sur le point de se poser!
-Quelle mèche?" demanda Hector.
-Celle qui est raccordée au gros tronc, là-bas!
Nous nous mîmes à l'abri, et Firior emporta une des torches destinées à mettre le feu aux poudres.
Le Rathalos descendit en décrivant des cercles, et, au moment où il passait au dessus du charriot, à une vingtaine de mètres d'altitude, il donna un violent coup d'aile, ce qui eut pour effet de l'arrêter net.
-MAINTENANT!" hurlais-je à Firior qui alluma la mèche à combustion rapide.
La mèche brula en moins d'une seconde, la poudre contenue dans les quatre barils s'enflamma, le tronc décolla dans une explosion d'étincelles, de fumée et de flammes, passa à coté du wyvern, obliqua, et partit heurter le donjon.
Une terrible explosion suivit, et l'indestructible donjon de Schrade s'effondra dans une cascade de débris et de poussière.
Le Rathalos, quand à lui, décampa, effrayé par l'explosion.
-En effet, voilà une arme révolutionnaire..." constata Firior. "Elle manque juste un peu de précision.
-LA PRINCESSE!" s'exclama Hector. "ELLE DOIT ÊTRE...
Comme pour le contredire, la Princesse susdite émergea des décombres en hurlant:
-GARDES! SAISISSEZ VOUS D'EUX! JE VEUX LES VOIR MORTS TOUS AUTANT QU'ILS SONT!
-Aïe... Tous au charriot!" ordonnai-je.
Nous courûmes vers la porte de la muraille, et, ne laissant pas aux gardes le temps de fermer la herse, Raoul fouetta les herbivores, qui partirent à toute allure, entraînant le charriot dans lequel nous venions de nous jeter.
-C'était juste..." soupirais-je.
-RATHALOS!!!" répondit Firior.
Ne considérant pas ça comme une réponse logique, je me retournais pour découvrir que le rathalos, volant en rase-mottes, poursuivait le charriot. Aïe.
sinon c toujour aussi bien, continu !
Voilà tes réponses! 
chui content quoi
la suite est arrivée 
