Se connecter

Monster Hunter Freedom

Sujet : [Fic] MHF
YianGaruga
Niveau 10
24 juin 2007 à 03:58:03

bon, j´ne ai marre d´attendre, je vais me coucher (bien que je n´ai pas particulierement sommeil)

el-diablo-13
Niveau 8
24 juin 2007 à 04:14:15

Tu devrais plutôt te faire un espace perso à la voila.fr plutôt que poster ici,galère de s´y retrouver même si tu as marqué les pages etc ^^

Xfrancisx
Niveau 10
24 juin 2007 à 07:52:23

OUUAAAIIIISSSSS !! :fete: Il va poster la suite ! :fou: :mort:

Melinx
Niveau 7
24 juin 2007 à 13:27:33

Moi, je vois toujours rien T_T ...

Elektroman
Niveau 10
24 juin 2007 à 18:30:50

Ca arrive, ca arrive...

Xfrancisx
Niveau 10
24 juin 2007 à 18:57:00

Il a parlé alelujah (je c´est pas comment ça s´ecrit ^^

Elektroman
Niveau 10
25 juin 2007 à 01:32:24

La suite est écrite! Je la posterais cet aprem au plus tard!

YianGaruga
Niveau 10
25 juin 2007 à 01:41:36

maintenant!

Elektroman
Niveau 10
25 juin 2007 à 01:45:06

A partir de ma PSP? :hum:

YianGaruga
Niveau 10
25 juin 2007 à 01:48:24

ah, euh... comment je pouvais savoir moi?
:desole:

Elektroman
Niveau 10
25 juin 2007 à 02:10:33

D´où l´avantage d´etre omniscient. :o))

YianGaruga
Niveau 10
25 juin 2007 à 02:13:37

:o))

Elektroman
Niveau 10
25 juin 2007 à 14:00:27

La suite dans quelques minutes!

Xfrancisx
Niveau 10
25 juin 2007 à 14:13:52

La suite :fete:

toutax
Niveau 24
25 juin 2007 à 14:15:43

même si je lit pas les fics et que je connais rien à celle là : La suite !! !! même si je la lirais pas dommage j´ais envie pourtant ...

Elektroman
Niveau 10
25 juin 2007 à 14:16:26

Merci, Toutax... :rire: Ca fait toujours plaisir...

Elektroman
Niveau 10
25 juin 2007 à 14:22:17

Ah, Toutax, si tu as la flème de lire tout ces chapitres, lit au mons ça:
https://m.jeuxvideo.com/forums/1-10843-143520-1-0-1-0-0.htm

et ça:
https://m.jeuxvideo.com/forums/1-10843-142044-1-0-1-0-0.htm

Y´a quasiment rien à lire, mais c´est tordant...

Elektroman
Niveau 10
25 juin 2007 à 14:35:45

Chapitre XXX
Partie 1: J´étais sur la route...

Je fixais mon interlocutrice depuis une bonne minute, n´osant pas dire un seul mot. Mon coeur battait à une vitesse folle, j´éprouvais des difficultés à respirer, mes mains tremblaient, et je crois même que je rougissais... Je me décidais enfin à prendre parole:

-On se retrouve enfin en tête-à-tête.
-...
-Moi non plus, je n´ai pas grand chose à dire. L´émotion, sûrement.
-...
-...
-...
-Bon, assez parlé, passons aux choses sérieuses.

Je saisis l´énorme bouteille de Limonade-Amerinsecte posée en face de moi, la débouchais et commençais à boire son contenu. Après avoir ingurgité un bon litre de ce nectar, je la reposais au sol. C´était tellement bon que j´en avais la larme à l´oeil.

-Aaah... Ca fait du bien. Ma chère bouteille, toi et moi, on ne se quittera plus jamais. Inséparables comme les doigts de la main...
-Ksaï? Tu... Tu es sur que ça va?

Surpris, je me retournais pour découvrir que derrière moi, me regardant d´un air perplexe, se trouvaient Nalia, Trok et Dédé...

-Euh... Vous êtes là depuis combien de temps?
-Assez longtemps pour te voir tenir une conversation avec une bouteille..." répondit Trok.
-Bouteille? BOUTEILLE? Apprends, minus, que ce n´est pas une simple BOUTEILLE! C´est une bouteille de Limonade-Amerinsecte, ce qui la rend nettement supérieure aux autres contenants de ce genre!
-Ce qui n´explique pas comment tu peux boire cette horreur..." soupira Nalia.
-Alors c´est comme ça? Vous vous mettez tous contre moi?
-Wirk!
-Même toi, Dédé? Moi qui croyais que tu étais mon ami!
-Il a dit "wirk", ca ne veut pas dire qu´il est contre toi!" dit Trok.
-Qu´est-ce que t´en sais? Tu parle le vélociprey, peut-être?
-Parce que toi, t´es capable de le faire?
-On s´éloigne du sujet, non?" fit remarquer Nalia.
-Ah, oui. On parlait de quoi?
-Du fait que tu étais en train de dialoguer avec une bouteille." Répondit Trok.
-Ah. Et quel est le problème?
-Si on prend en compte le fait que tu as toujours été comme ça, il n´y à AUCUN problème..." plaisanta-t-elle.
-T´entends quoi par "comme ça"?
-Hum... Spécial?" dit-elle avec un sourire.
-Mouais... Bon, on se remet en route?
-Quand tu veux!

Je me relevais et m´étirais. Après la destruction involontaire du temple d´Asura, nous nous étions dirigés vers le Sud-Ouest, toujours à travers les Grandes Plaines. Au bout de quelques jours, nous étions tombés sur un petit village et, chance pour moi, la Limonade-Amerinsecte y était une spécialité. Je continuais donc ma route chargé d´une grosse bouteille en terre cuite contenant cinq litres de ce délicieux breuvage. Enfin un endroit où les gens ne m´avaient pas lancé de regard surpris quand j´avais commandé...
Comme de nombreux hameaux se trouvaient dans cette région, des routes pavées les reliaient entre eux... Mais comme il n´y avait pas beaucoup de voyageurs, elles n´étaient pas entretenues. Celle que nous empruntions représentait parfaitement cet état des choses. Entre ses pierres fissurés et disjointes, l´herbe poussait à tors et à travers, masquant presque l´existence d´une oeuvre humaine en ce lieu. Tiens, à propos, la présence de cette route en ce lieu semblait presque surnaturelle, traversant un paysage plat et vide, et se perdant à l´horizon. Nous étions les seuls êtres humains à des kilomètres, et... Tiens?

-Il y a quelqu´un sur là bas." Dis-je en désignant la direction d´où nous venions. En effet, une forme humaine se dessinait à une demi-dizaine de kilomètres de nous, suivant la même route.
-Un voyageur?" demanda Trok.
-Surement. Ca ne peut pas être un simple promeneur..." répondis-je.
-On ferait mieux de l´attendre et de lui proposer de faire route avec nous, non? Dans cas où ce serait un coupe-jarret, je préfère l´avoir sous les yeux plutôt que de le laisser nous suivre..." dit Nalia.
-Mouais, moins de risque de se faire prendre par surprise. On attend.

Je m´allongeais au sol, fermais les yeux, et profitais du silence. Je dus m´endormir, car quand je les rouvrais, Nalia et Trok étaient déjà en train de discuter avec notre suiveur. Une femme, à entendre sa voix. Et comme elle portait un long manteau de voyage à capuchon, je ne voyais pas son visage. Tout ce que je pouvais dire sur son physique, c´était que son dos était voûté, signe de son âge avancé. Je me levais et me dirigeais vers eux.

-Qu´en pensez-vous?" demanda Nalia.
-C´est bien aimable à vous, jeune fille. A mon âge, voyager seule n´est plus très sur." affirma la vieille.
-Alors qu´est-ce que vous faites ici?" interrogeais-je, coupant net leur conversation. "Non, parce qu´une vieille femme sans défense se déplaçant seule au milieu de nulle part, c´est quand même un peu louche.
-Dois-je en déduire que vous n´avez aucune confiance en moi, jeune homme?
-Oui.
-Au moins, vous êtes franc. Pour votre information, si je suis seule, c´est que je vais rendre visite à mon petit-fils, qui est malade. Il habite loin de chez moi, et...
-...et le Mosswine il met le Rathalos dans la boite à fournitures!
-Je vois que je n´arriverais pas à vous persuader de quoi que ce soit. Il y a des idiots auxquels on ne peut même pas expliquer que le ciel est bleu...
-Et il y a des vieux croulants qui ne se rendent pas compte que la sénilité n´excuse pas tout.
-KSAÏ, CA SUFFIT!" Ordonna Nalia en posant la main sur le manche de son épée.
-Glp... D´accord.

Et le voyage continua. Quatre heures et une vingtaine de kilomètres plus loin, on atteignit un petit bois, s´étendant sur environ deux kilomètres carré. Nous décidâmes de passer la nuit ici, devant les premiers arbres. L´après-midi touchait à sa fin.

-Laissez-moi cuisiner. La vieille Bertha va vous cuisiner un ragoût dont vous me direz des nouvelles!" s´exclama la vieille peau -oui, je ne l´aimais vraiment pas-.

Son idée fut immédiatement accueillie par un "mouais" provenant de ma personne, mais elle n´y fit même pas attention. Bah, pas de temps à perdre avec ça, j´avais un truc bien plus important à faire. Je longeais le bois vers l´ouest, jusqu´à son extrémité, pour avoir un paysage complètement dégagé. Puis, je m´asseyais dans l´herbe et profitais du spectacle.
Voir le soleil se coucher sur les Grandes Plaines est une chose dont je ne me lasserais jamais. Pas un souffle de vent. Pas un bruit. Au loin, un troupeau d´Aptonoths broutait paisiblement. Voila, j´étais revenu chez moi. Je fermais les yeux, laissant remonter mes souvenirs: papa revenant de la ville avec des provisions pour l´hiver; maman me lisant une histoire avant de m´endormir; moi goûtant mon premier verre de Limonade-Amerinsecte. La disparition de mon père. La mort de ma mère. Le jour où j´ai du creuser sa tombe. Ma vie après ça, la solitude et la tranquillité qui allait avec, le rythme des saisons, mon potager, la petite source, les Aptonoths. Et le Kut-ku défonçant ma cabane pour me piquer ma viande, détruisant par là même le monde protégé où je vivais. A partir de là, tout était allé si vite... Trop vite?
Je sentis quelqu´un s´asseoir légèrement à mes cotés. Je n´eus pas besoin d´ouvrir les yeux pour savoir de qui il s´agissait.

-C´est là que tu as grandi?" me demanda mon amie.
-Mouais... Seul et en paix.
-Seul... Et tes parents. Tu m´avais dit qu´ils étaient morts, non?
-Ils l´étaient et ils le sont toujours. Enfin... Pour mon père, qui sait? En partant, il nous avait dit qu´il serait de retour dans une semaine. On l´a attendu une semaine. Puis un mois. Puis un an. Plus un seul signe de lui. Si ça se trouve, il est encore vivant, quelque part... Ou pas. En tout cas, il a bien fallut se faire à l´idée qu´il ne reviendrait pas. Ma mère n´y est pas parvenue, et elle s´est laissé dépérir. Je l´ai enterré sous mon potager. Dit comme ça, c´est idiot, hein?
-La mort d´un être cher ne prête pas à la moquerie.
-Pourtant, ça détend de rire. Tu devrais essayer, un jour.

Elle esquissa un sourire et ignora ma remarque.

-Ces plaines sont calmes. Si calmes. On les croirait coupés du monde réel.
-Oui. Pas un seul wyvern n´y vit. Aucun endroit favorable à leur nidification, je suppose.
-Pourtant, c´est bien un Kut-ku qui à détruit ta maison, non?
-Oui. D´ailleurs, je me demande toujours ce qu´il faisait là.
-Ils se multiplient, ces temps-ci. Et comme le gibier devenait plus rare à cause de l´arrivé de l´hiver, ils doivent étendre leur terrain de chasse, je suppose.
-Théorie intéressante.
-Et si ça n´était pas arrivé?
-Gné?
-Et si le Kut-ku n´avait pas détruit ta maison?
-Je suppose que je serais encore là bas, en train de profiter de l´arrivé du printemps, et de surveiller la pousse des légumes de mon potager, et de faire la sieste à toute heure de la journée.
-Tu regrettes cette vie?
-Si je repense à tout ce que j´ai vu et à tout ce que j´ai fait depuis, la réponse est non. Mais au fond de moi, il y a une toute petite voix qui soupire, et qui regrette cette tranquillité perdue.
-Dis lui de patienter. Tu la retrouveras sûrement, ta tranquillité. En tant que chasseur de monstres, tu prendras ta retraite quand tu auras amassé assez d´argent pour vivre à l´abri du besoin. Et tu le feras jeune, car un chasseur de monstre qui vieillit ne fait pas de vieux os...
-J´aime bien l´argent, mais ce n´est pas pour ça que je continue de chasser...
-Alors, c´est pour quoi? Pour l´aventure? L´inconnu? Le frisson?
-Peut-être. C´est aussi parce que j´adore voyager et m´amuser. Ce métier me permet de faire les deux... Et toi, alors? Pourquoi tu chasse?
-C´était soit la chasseuse, soit tisserande. J´ai choisi.

Je me retins d´éclater de rire. Quand on voyait Nalia, il était facile de l´imaginer en train de manier le métier à tisser, ses mains fines dansant sur le tissus, donnant forme aux milliers de fils de lin où de coton... Mais quand on connaissait son caractère, l´image prêtait plutôt à sourire, voir à mourir de rire.

-Tu viens? Le ragoût doit être prêt." Dit-elle.
-J´arrive. De toutes façons, le soleil est couché...

De la vapeur s´échappait des bords du couvercle de la petite marmite posée sur le feu. Le ragoût contenu à l´intérieur mijotait depuis une bonne heure. La vieille croulante -elle s´appelait... Bertha? Gniark, quel nom pourri!- sortit quatre bols de son long manteau, et commença à servir. Je posai un regard suspicieux sur le contenu du mien. Un morceau de viande, deux pommes de terre, et du jus. Bon, il semblait être normal. Et l´odeur était agréable. A table!
Le repas fut silencieux, comme si tout le monde profitait de cet environnement si parfait. Après avoir vidé mon bol à moitié, je me levais subitement, et me dirigeais vers les bois, glissant un rapide "Je reviens tout de suite!" avant de disparaître sous les arbres.

Mon ventre me faisait souffrir le martyr, comme si j´avais avalé une des dizaines de lames aiguisés comme des rasoirs. Je m´affalais au sol et me tordis de douleur. Ca venait du ragoût, c´était obligé. La vieille peau avait du utiliser de l´eau croupie ou de la viande pas fraîche... Je trouvais un endroit approprié et... Je ne vous raconte pas la suite. Pour faire simple, je vais dire: "colique éclair". Hem...
Une fois que ce qui devait être fait fut fait, je regagnais le campement. Je parvins à l´orée du bois, et ce que je vis alors me figea sur place. Autour du feu, Nalia et Trok étaient allongés au sol, agités de spasmes. Devant eux, la soi disant vieille femme avait retiré son manteau. Une femme aux cheveux roses -beurk!-, vêtue légèrement, à la silhouette bien proportionnée, et avec deux étranges lames accrochés à son échine. Même de dos, je l´avais reconnu. L´Ombre, encore elle! Impossible de la garder prisonnière où quoi? Bon, de l´endroit où j´étais, je pouvais voir la scène sans être vu, grâce à la nuit et aux arbres. Je m´accroupis et attendis une bonne occasion d´intervenir -c´est-à-dire quand mon mal de ventre se serait calmé...- :
-Vous avez apprécié mon ragoût, j´espère..." plaisanta l´Ombre, avec un air satisfait. "Ne vous inquiétez pas, je n´ai mis qu´un produit tétanisant dans vos bols... Vous devriez pouvoir bouger normalement d´ici une heure, maximum." Continua-t-elle en les ligotant tous deux. "Par contre, j´ai bien peur que ce pauvre Ksaï ne survive pas à ce repas. Le poison que j´ai malencontreusement versé dans sa nourriture m´a coûté une véritable fortune. Et la dose que j´ai mis suffirait à foudroyer un Rathalos. En ce moment, il doit être mort, quelque part dans ce bois. Mais patience! Je finis de vous attacher et je vous ramène son corps." Termina-t-elle en souriant.

Voila qui expliquait mes douleurs abdominales... Ca allait se payer. Je regardais rapidement autour de moi, et aperçus des petits champignons bleus au pied d´un arbre. Ah, ces bons vieux champignons bleus! Ils poussaient en toute saison, et étaient sûrement les végétaux les plus utilisés par les chasseurs, car entrant dans la fabrication des potions de guérison... Mais pour l´instant, son usage allait être tout autre. J´en cueillis une dizaine, les réduisis en une bouillie que je mélangeais avec une motte de terre, et me tartinais le visage avec la mixture obtenue. Dommage, je n´avais pas de miroir. Je me levais, et m´approchais furtivement du feu et des personnes l´entourant. Un fois arrivé dans la zone éclairée par les flammes, je penchais me tête sur le coté de façon à ce qu´elle fasse un angle horrible avec mon cou, je laissais pendre mes bras et me dirigeais vers l´Ombre, qui était toujours dos à moi.

-Kim Siganaaaaaaaa...." murmurais-je d´une voix qui se voulait lasse et usée.

La personne susnommée se retourna, dégainant ses lames doubles. En me voyant, elle les lâcha immédiatement et devint pâle comme un linge.

-Non... Tu... Tu es mort... que... Ce... N´est pas..." bégaya-t-elle.
-Je suiiiis venu preeeeeendre ta viiiie...
-Non... N... Non!
-Je vais t´emmener avec moi dans le moooonde des mooooorts...
-HIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII!!! UN REVENAAAAAAANT!!!

Elle se mit à hurler et commença à courir. Mais avant qu´elle ait pu faire deux mètres, elle fut intercepté par une horrible créature sortie des ténèbres, qui lui bondit dessus, la clouant au sol, et l´assommant net. Le monstre se redressa, tourna la tête dans ma direction, et rugit:

-Wirk!
-Gné? Dédé? Qu´est-ce qui te prend?
-...

:d)

Elektroman
Niveau 10
25 juin 2007 à 14:35:58

:d)
Aussi improbable que cela puisse paraître, Dédé le vélociprey venait de maîtriser l´Ombre en personne! Là, j´étais scié. Lui qui n´avait jamais agressé personne -du moins, pas à ma connaissance-! Je n´avais même pas dit "attaque", et... Hé, mais... Il y a un peu plus d´un mois, lors de ma première rencontre avec l´Ombre, je lui avais dit de l´attaquer, non? Et il n´avait pas réagi. Serait-il possible que...

-Dédé? Tu vois, l´arbre, là-bas? Attaque!

Le vélociprey resta immobile pendant une longue minute, puis se décida enfin à foncer en direction de l´arbre, et à mordre dedans.

-HOURRA! IL A COMPRIS! CA A MIS UN MOIS, MAIS IL A COMPRIS!!! MWAHAHAHAHAHAHAAAAA!!!!
-...

Sous le coup de l´euphorie, j´en oubliais presque mes deux compagnons, paralysés et ligotés, attendant un quelconque geste de ma part. Je finis par revenir à la réalité -oui, Dédé avait compris. Mais n´empêche qu´il restait un simple vélociprey...-, et je déliais Nalia et Trok. Je passais ma main devant leur nez. Ils respiraient faiblement, mais pas de quoi s´inquiéter. L´Ombre avait dit qu´ils seraient revenus à leur état normal dans moins d´une heures. En attendant... Gniark gniark...
Je m´approchais du corps de Nalia. Elle avait beau être tétanisée, elle pouvait me voir et m´entendre.

-Gniark gniark gniark! Je vais enfin pouvoir me venger de tout ce que tu m´a fait subir, Nalia! Et tu ne pourras même pas te défendre! Pour commencer, je vais... Te faire une coiffure ridicule! MWAHAHAHAHAAAAAA!!!

Je tendis ma main vers sa tête, et à peine eus-je touché ses cheveux que je me pris son poing en pleine figure.

-Ouch... T´étais pas censé être tétanisé?

Elle ne répondit pas, restant dans sa position initiale, à la différence près qu´elle avait le bras droit tendu et le poing serré. Je décidais donc de ne plus m´en approcher -c´est pas juste! Elle est invincible ou quoi?- et d´aller suspendre l´Ombre à une branche, tête en bas, pieds et poings liés. Voila qui lui rendrait l´évasion plus ardue...

Nous reprîmes la route le lendemain matin, et je pris bien soin de laisser un cadeau d´adieu à l´Ombre: des feuilles d´ortie entre ses lien! Elle n´avait pas fini de se gratter!

Et pour ceux qui se demandent pourquoi le poison n´avait eu sur moi que cet effet mineur -mais chiant, et c´est le cas de le dire...- qu´était la colique, et bien... La réponse se trouvait dans la bouteille de cinq litres que je portais sur mon dos!

Elektroman
Niveau 10
25 juin 2007 à 14:36:41

Chapitre XXX
Partie 2: Brasse coulée...

Trois jours plus tard, le village était enfin en vue. Dans une crique ensoleillée, construit devant une plage, il était constitué de deux centaines de maisons de bois, disposées sans organisation particulière. Le sol était recouvert de sable, mêlé à des morceaux de coquillages. Grâce à la protection offerte par la crique, la mer était calme, et invitait à la baignade... Mais comme je déteste me baigner, je m´en fichais carrément. C´est vrai, quoi! L´eau, ça sert seulement à boire et à se laver! Si on a des jambes, c´est pour marcher! Non mais!
Mais n´empêche que c´était un joli village.

-Pas mal..."dis-je.
-N´est-ce pas? C´est là que j´ai grandi..." répondit Nalia d´un air vague.
-T´as de la chance... Ou pas.
-Ca, c´est parler pour ne rien dire...
-Dis, dans ton village, ils sont tous comme toi?
-Comme moi?

Je désignais mon cou. Elle comprit tout de suite.

-Ah, ça... Oui, oui...
-J´ai hâte d´y être!
-...

Nous y parvînmes en début d´après-midi. C´était encore plus beau vu de près. Par cette belle journée, les gens étaient tous dehors, se livrant à leur diverses activités, mais quelque chose clochait...

-Ben?
-Un problème?
-Y´a que des gens normaux, ici!" m´exclamais-je. "Ils sont où les monstres?

Nalia me lança un regard interrogateur jusqu´à ce qu´elle saisisse le sens de ma phrase. Sans me laisser le temps de dire "je plaisantais", elle dégaina sa lame Lacérator et me fondit dessus! Esquivant de justesse son premier coup, je me mis à courir à travers le village, laissant Trok et Dédé sur place. Me retournant, je vis qu´elle gagnait du terrain! Devant moi, la plage, puis la mer! Sans réfléchir, je me jetais à l´eau, espérant qu´elle ne me suivrait pas. Et c´est là que je découvris l´horrible vérité: une armure de Basarios n´est pas faite pour nager! Entraîné par son poids, je me retrouvais au fond en moins de temps qu´il ne faut pour le dire! Ne me décourageant pas, je continuais à courir, malgré le fait que l´eau me ralentissait, et que sans air, j´allais mourir. Oh, bien sur, on peut toujours dire que: "quelqu´un de logique aurait regagné la plage et ne se serait pas dirigé vers le large...", mais si ce "quelqu´un de logique" avait eu Nalia aux trousses, il n´aurait même pas envisagé qu´il puisse être possible de faire demi-tour.
A bout de souffle -c´est le cas de le dire- je m´asseyais sur le sable et attendis. Un banc de Couteaux Makros passant par là s´immobilisa en face de moi, et tous ses membres me regardèrent curieusement, étonnés de voir un gars en armure de pierre assis en tailleur par six mètres de fond. Je leur aurais bien dit: "foutez le camp!" mais à l´endroit où j´étais, il n´était pas conseillé de l´ouvrir... Soudain, les Makros se remirent en mouvement, poursuivis par... Un vélociprey qui nageait la brasse. Gné?!? Dédé aimait le poisson?
Tiens, un autre poisson se dirigeait vers moi. Ah, non, c´était un être humain... Et il nageait aussi facilement que gracieusement malgré l´énorme lame Lacérator qui... MERDE! NALIA! Je me levais et m´agitais le plus possible pour soulever un nuage de sable et camoufler ma fuite! Mais ces mouvements inutiles n´eurent pas d´autre effet que de me faire consommer les derniers millilitres d´oxygène contenus dans mes poumons. Ne pouvant résister plus longtemps, j´ouvris mes voies respiratoires, laissant des litres et des litres d´eau y pénétrer. Et tout devint noir.

      • *******************************************

-Ca y est, il se réveille...
-Avec toute l´eau qu´il a avalé, il n´aura plus soif pendant un bout de temps...
-Ton humour est déplorable, papa.
-Et le tien est inexistant...

Je me redressais en un instant, et constatant que je n´avais sur moi que mes vêtements -trempés-, mon premier réflexe fut de demander:

-Ou est mon armure? Mon arme? Mon...
-J´ai tout récupéré, et je les ai lavés à l´eau douce pour éviter qu´elles ne rouillent." Me répondit Nalia.
-Ouf... Merci..."

Le plus important étant réglé, je décidais donc de m´intéresser au reste du monde. Il semblait que je me trouvais dans une grande maison de bois. La première chose qui attira mon attention, c´est que les murs étaient garnis de nombreux trophées de chasse. La deuxième, c´était que... Ah, tiens, non, y´avait eu qu´une seule chose. Quand à moi, j´étais allongé au sol. Et trois personnes se trouvaient dans mes environs immédiats. Nalia, Trok, et... un gars barbu -oh, c´est bon, je ne vais pas faire la description de chaque personne que je vois! Si? Bon... Alors on peut dire qu´il était de taille moyenne, barbu, athlétique, barbu, qu´il avait des cheveux noirs, qu´il était barbu, qu´il était très bien habillé, mais barbu, qu´il affichait un aire confiant, et qu´il possédait une barbe. Voila, ca vous va?-.

-Euh...
Jesuisoùilm´estarrivéquoic´estquilebarbu?"demandai
s-je.
-Tu peux répéter? Lentement.
-Ou suis-je? Que m´est-il arrivé? Et qui est cette personne qui, malgré le fait qu´elle possède une barbe, m´est inconnue?" redemandais-je. "Voila, ça va comme ça?
-N´en fait pas trop non plus..." soupira Trok.
-Dans l´ordre..." commença le barbu, "Tu es dans ma demeure, tu as failli te noyer, et pour ce qui est des présentations, je m´appelle Arkelor, et je suis le père de Nalia.
-Heureux de vous rencontrer. Quand à moi, mon nom est Ksaï, et je suis le souffre-douleur de Nalia.

Cette dernière me foudroya du regard, et je répliquais par le sourire le plus débile de mon répertoire.

-Alors comme ça, j´ai bu la tasse?
-Oui. Si Nalia n´avait pas été là... Elle t´a sorti de l´eau et à pratiqué le b...
-Quoi? Tu m´as vraiment sorti de l´eau?

Elle acquiesça avec un air qui voulait dire: "je me demande si j´ai bien fait...".

-Alors je devrais te remercier franchement... Mais comme c´est à cause de toi que je me suis retrouvé là, je ne le ferais pas! Non m*PAF!*
-Pas de quoi..." répondit-elle après m´avoir collé son pied entre les deux yeux. "Bon, lèves-toi, je vais vous montrer votre chambre, à toi et à Trok.
Elle nous mena à l´étage d´au dessus. Manifestement, il s´agissait du grenier. Enfin, pas assez poussiéreux et trop bien éclairé pour répondre au qualificatif de "grenier", mais visiblement, cette pièce occupait cette fonction. Elle était située juste sous le toit, possédait deux lucarnes, et quelques affaires inutiles y étaient entreposées. Au centre, assis sur une caisse de bois, se trouvait un Félyne orange -pas très courant-, ventru -encore moins courant-, et parfaitement immobile.
S´apercevant de notre étonnement, Nalia répondit à nos questions:

-Ah, lui, c´est Marmaduke. Il est là depuis bien avant ma naissance, et à ma connaissance, il n´est jamais descendu de cette caisse. Il est un peu... Spécial.

Puis, me portant un regard, elle ajouta sur un ton sarcastique:

-Vous devriez bien vous entendre...
-Ha, ha, ha. Tu vois que tu peux avoir de l´humour, quand tu veux...
-Hé, t´es sur qu´il est vivant? On dirait qu´il est empaillé!" dit Trok en passant sa main devant le visage de Marmaduke -j´en ai entendu, des noms pourris, mais là...-.
-Je serais toi, je ne ferais pas ça..." le prévint Nalia.
-Houhou? Marmaduke? T´es vivant? Hého? Ca va mon gros?" continua Trok sans prêter attention à sa mise en garde.

Le Felyne finit par ouvrir les yeux.. Puis il saisit le banjo qui était posé contre la caisse, gratta les cordes, et se mit à chanter:

-Miaou...
Coucou c´est moi le gros chat!
Dans le grenier j´suis le roi!
Gare à c´lui qui m´dérangera,
Il le f´ra pas deux fois!
Ah, mais! Que vois-je là?
Un gamin qui s´moque de moi!
Un coup d´patte et puis voila,
Tu rentres chez toi!

*CRASH!*

Propulsé par le Felyne, Trok venait de traverser la pièce en vol plané, de transpercer la lucarne -emportant avec lui la vitre et une quantité conséquente de bois- , et de s´écraser au sol, un étage plus bas.

-Tiens, ça me rappelle quelque chose..." dis-je.
-Puis-je savoir quoi?" demanda Nalia.
-Hé bien... Quelle est la différence entre un homme qui tombe du quatrième étage et un homme qui tombe du premier?
-...
-Un homme qui tombe du premier étage, ça fait "BOUM! AAAAAAAH!!!" et un homme qui tombe du quatrième, ça fait "AAAAAAAAH! BOUM!".

Marmaduke l´impassible éclata de rire, et Nalia esquissa même un sourire. Pour une fois qu´une de mes blagues l´amusait et ne m´attirait pas de séquelles...

-On ferait quand même mieux d´aller voir si Trok va bien. Je l´avais pourtant prévenu...

Quand nous nous fûmes assurés de l´indemnité de notre ami -brave petit, il avait les os solides- nous instalâmes les lits au grenier et nous prîmes le dîner en compagnie d´Arkelor. Le repas fut joyeux -bien que constitué essentiellement de poisson... Non, je n´ai rien contre le poisson, qu´est-ce qui vous fait croire ça?- , et riche en conversations. Chemin faisant, je découvris que ce village était unique en son genre. Par exemple, seules les femmes étaient aptes à diriger et à exercer les métiers les plus importants. Ou encore, tous les bébés naissaient dans l´eau! Marrant, non?
Et il fut temps d´aller se coucher. Arrivant au grenier, je souhaitais bonne nuit à Trok et à Marmaduke, puis me jetais dans mon lit.

La lumière du soleil pénétra par la lucarne sommairement réparée. Déjà le matin... Allez, debout, j´avais une dure journée, et... Ah, tiens, non. Rien à faire, aujourd´hui. Donc, grasse matinée! Ah, tiens, non plus. Pas fatigué. Dommage.
Je me levais, m´étirais et descendis. J´allais jusqu´au puits du village, ramenais -en plusieurs voyages- assez d´eau pour remplir la large bassine se trouvant dans la salle de bains, et me lavais. Brrr, pas chaude. Puis, je m´habillais avec les vêtements qu´Arkelor avait laissé pour nous -de très jolis habits, avec de zoulis motifs, et tout...- et partis me promener. Le cadran solaire posé sur la maison indiquait six heures. Et les habitants étaient déjà tous levés! Bien matinaux...
Errant à travers les rues, je finis par arriver sur la place centrale. Là, un groupe de jeunes gens dressaient des tables, préparaient de la nourriture... Comme si un genre de fête allait avoir lieu.

-On enterre qui?

J´avais parlé à voix haute, sans m´en rendre compte.

-Ce n´est pas un enterrement... C´est un mariage!
-Gné?

Je me retournais: personne. Mais qui avait parlé?

-Baisse les yeux, je suis là!

Suivant les directives de la voix, je me rendis compte que derrière moi, se tenait un petit homme bien étrange: une trentaine d´années, mal rasé, il ne possédait pas de jambes, portait une armure faite de plaques de bois, une épée courte rouge-orangée, et était posé sur un petit chariot tiré par deux rangées de cinq mosswines -soit en tout dix mosswines. Je sais, je suis fort en calcul.-.
Comment n´avais-je pas pu le remarquer plus tôt?

-Euh... bonjour.
-Tu fais une drôle de tête, p´tit gars! C´est mes jambes, c´est ça?
-Heu...
-Accident de chasse, tu peux pas comprendre...
-Je suis aussi un chasseur.
-Ah bon? Bah dans ce cas si j´te dis que c´est un Plesioth qui m´les a bouffé, tu poseras pas de questions!
-Non...
-Bah, de t´façons, ça m´a permis de devenir le chasseur le plus rapide de Gardemine! Étonnant, non?
-Si vous le dites...
-Tu vois ces mosswines? Ils sont entraînés pour la course! Avec eux, j´vais plus vite qu´un Diablos!
-Ah... Heureux pour vous.
-Mais j´me suis pas présenté! Appelle moi Hung, le chasseur preste!
-Et moi c´est Ksaï, le chasseur eusement.
-...
-C´était un jeu de mot.
-J´avais compris. Mais c´était pas drôle.
-Tant pis. Tiens, pendant que j´y pense: c´est quoi un mariage?
-Hein? Tu l´sais pas?
-Si je vous le dis...
-Ah. Hé ben... Un mariage, c´est une cérémonie consistant à lier deux êtres entre eux pour la vie, un homme et une femme, généralement. Ils doivent s´jurer fidélité, assistance, etc... Et ils ont l´droit d´fonder une famille.
-Ah... Donc, ça sert à avoir une famille.
-Ou à n´jamais être séparé de la femme que t´aimes." Dit-il, songeur. "Aaaah, les mariages... Que d´souvenirs! Quand j´avais ton âge, à chaque fois que nous allions à un mariage, tous mes grands-oncles et mes grandes-tantes m´disaient "c´est peut-être toi le suivant, petit!".
-Et alors?
-Alors ils ont arrêté quand j´ai commencé à leur faire la même chose avec les enterrements!
-Bien joué!
-Merci. Ca m´rapelle aussi l´jour où mon frère s´est marié... L´a fondé un foyer...
-Et?
-Quatre ans après, l´a perdu la raison et l´a massacré sa femme et ses deux fils. ´les à tués... Et ´les a dépecés!
-Quoi? Et qu´est-ce qui s´est passé?
-J´ai du régler l´problème. L´ai enfermé dans sa maison et j´y ai mis le feu. L´est mort brûlé.
-Vous avez retrouvé le corps?
-Non, pourquoi? Avec cette chaleur, l´en restait rien!
-Ben, justement, si. Je crois qu´il est encore vivant. Je l´ai même rencontré!
-Qu.. Quoi?" Bafouilla-t-il en blêmissant.
-Ouais. Il est devenu l´homme le plus recherché de tout Gardemine, la Guilde a collé une prime monstrueuse sur sa tête. Bref, c´est devenu un tueur en série qui se fait surnommer "le Dépeceur"!
-Nom de... Je vais devoir régler ça! Aur´voir p´tit gars, et merci pour les infos! YAH! YAAAAH!" hurla-t-il en fouettant ses mosswines qui partirent vitesse grand "V".

Sujet : [Fic] MHF
   Retour haut de page
Consulter la version web de cette page