Désolé, elle sera que ce week end ... J'ai beaucoup trop de devoir. Pour la "faiblesse" du maître de la guilde, disons que c'était un cas un peu particulier, que j'expliquerai plus tard . Mairssi .
Et bah maintenant, plus qu'a crée un fansite, où tu postes régulièrement tes oeuvres. Faut assumer maintenant.
a+ ! (y'a interêt, tiens !)
Mdr . Je l'ai déjà mon site : jv.com .
Sinon, merci .
ah c est bon ça sort ce week-end...
MMMMMMOOOOOOOOUUUUUUUUUAAAAAAAAARRRRRRFFFFFFF on est que jeudi
surtout t arretes pas tu nous decevrais bcp bcp
géniale ta fic
vivement la suite
Thanks, tous les deux .
Petit up .
mince je croyais que c'était la suite ^^
on attend , hein !
Hu hu, désolé .
La suite est soit pour ce soir (si j'ai le courage, parce que je suis naze) soit pour demain .
Aller
Ouep, c'est pour ce soir, vers minuit . Désolé du temps que ça prend, mais j'essaye de travailler le scénario général ^^.
Prend ton temps héhé, on veut pas quelque chose de bâclé à la va-vite.
Et plopi plup, voici la suite !
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Un rayon de soleil me força à plisser les yeux. A travers la fenêtre, je pouvais voir celui-ci montrer le bout de son nez à travers les nuages. J’étais assis sur un banc, dans la caravane. Celle-ci était immobile. L’homme à qui elle appartenait me fixait, le regard chargé de curiosité. Il était lui aussi assis, sur une chaise en face de moi. Je jetai un bref coup d’oeil aux alentours. L’intérieur de la roulotte était très primaire, bien que très grand. Une toile blanche était tendue sur une structure en arc de cercle et il n’y avait à l’intérieur qu’une table, quelques chaises et un buffet. L’homme se racla la gorge, impatient. Je reportai aussitôt mon attention sur celui-ci.
_ Alors, mon petit, que fais-tu ici, en pleine montagne, et tout seul en plus ?
Sa façon de me regarder était étrange et peu engageante. J’avais plus envie de me taire qu’autre chose. Voyant l’appréhension sur mon visage, l’homme se pressa de sourire. Il ajouta :
_ Ta tisane est bientôt prête. Je pense que tu vas te sentir plus à l’aise après ça.
En effet, une casserole d’eau chaude fumaient à côté de moi, sur la table. Je remarquai un canalisateur de magie, reposant près de celle-ci. Il devait sûrement servir à allumer le feu. Je fis d’une petite voix timide :
_ Vous devez être riche, monsieur, pour avoir ça.
L’homme haussa les sourcils en direction de l’objet puis fit la moue, comme si ça n’avait pas grande importance.
_ Je suis plutôt aisé, en effet.
Il y eut un silence. Mes mains étaient rouges, et je remarquai que le froid me quittait peu à peu. Cette caravane était plutôt chaleureuse, bien que très simple. On s’y sentait en sécurité. Je baillai et m’affalai sur mon banc. Je n’avais aucune envie de parler de ce qu’il m’était arrivé. Ce serait revivre les événements. Je ne voulais pas penser à cette petite cabane, ce plancher miteux, ce vent hurlant. Tout ça était pour moi symbole d’horreur et de souffrance. J’avais envie de tout oublier. Que l’on ne me reparle plus jamais de cet hiver affreux. Recommencer à sourire, en tassant tout cela dans un coin de ma petite tête.
_ Vous voyagez seul ? demandai-je, pour ne pas qu’il me parle d’autre chose.
L’homme parut surpris.
_ Oh... euh, non. Je croyais que tu avais remarqué, mais ma petite fille dort à ta droite.
Effectivement, il y avait un lit dans un coin, que je n’avais pas vu. Les draps se soulevait au rythme de la respiration de la fille, mais elle était tournée, et je n’arrivais pas à voir son visage.
_ Elle a onze ans. Il faut la laisser dormir, le mauvais temps la fatigue. Je suppose que tu dois avoir le même âge, non ?
_ Non, j’ai dix ans, monsieur.
_ Je vois que tu es bien élevé, mon petit. Mais cesse de dire "monsieur" et appelle-moi plutôt Gorgu. C’est mon prénom.
Il sourit encore plus. J’eus l’impression qu’il me prenait pour un demeuré. Il me parlait comme à un enfant de cinq ans. Peut être ne savait-il pas trop comment m’adresser la parole...
_ D’accord, Gorgu, répétai-je.
L’homme hocha la tête, avec entrain.
_ Voilà. Je pense que ce sera mieux. Et toi, quel est ton nom, petit ?
Je m’apprêtai à répondre, quand je vis Gorgu pousser un petit cri et s’éloigner du bord de la table. L’eau de la tisane était en train de déborder. Il souffla un bon coup sur le feu, et celui-ci s’éteignit.
_ Ah... Je crois que j’ai laissé la casserole trop longtemps sur le feu, fit il en s’emparant d’une serviette pour essuyer l’eau qui avait coulée. Il oeuvra pendant un moment, puis se munit de deux tasses et m’en servit une.
_ Voilà ta tisane. C’est peut être un peu chaud. Ne bois pas maintenant.
_ Merci...
Gorgu me fit un clin d’oeil. Décidément, je n’aimais pas sa manière de me traiter.
_ Dis, petit... Ecoute, je veux bien comprendre que tu ne veuilles pas me dire ce qu’il t’est arrivé, mais il me faut un minimum d’information. Je ne connais rien sur toi.
_ D... désolé... Je n’ai pas envie d’en parler.
Je bus un peu de ma tisane, en ne prenant pas garde de ce que m'avait dit Gorgu, et me brûlai la langue. Je fis la grimace et évitai le regard de l'homme, gêné.
_ Bon... comme tu voudras.
Je regardai ma boisson briller sans dire un mot de plus.
_ Nous allons à Bowerstone, si ça t’intéresse de connaître notre destination. Tu peux rester si tu le veux, je vais m’occuper des chevaux pour reprendre la route.
Sur ces mots, il partit, la démarche saccadé, me laissant seul avec la petite fille endormie. Son ton avait été cassant, presque agressif. Je ne pouvais que le comprendre. Il ne connaissait absolument rien de moi, si ce n’est que j’avais dix ans. Et je ne voulais lui donner aucune information. A sa place j’aurais été en colère. J'étais même surpris qu'il veuille encore de moi. Il était vraiment gentil. Il fallait quand même que je lui dise que j’allais avec eux. J’avais une chance de tous les diables. Ils se dirigeaient vers Bowerstone ! Je me levai et passai ma tête par la seule ouverture pratiquée dans la toile. Devant moi, je vis Gorgu qui se dirigeait vers les chevaux. Je lui criai :
_ Je reste avec vous !
Il se retourna.
_ Bien !
Puis il poursuivit ce qu’il avait à faire, en m’ignorant fabuleusement. Je repassai ma tête à l’intérieur de la caravane et m’assis à nouveau sur la banc. Je me demandai combien de jours de trajet nous devrions faire. J’espérais que ça ne serait pas long, car je m’en voulais de la façon dont je traitais mon bienfaiteur. Plus ce serait long, plus longtemps je serais gêné. J'étais vraiment bête. Quitte à inventer une histoire, j'aurais pu au moins ne pas le décevoir. Oh, et puis, peu importe. L’essentiel c’était que je rentrais à la maison. Tant que ça ne durait pas des années entières... Je sentis le plancher trembler à mes pieds. La roulotte se remettait en route. J’entendis les sabots des chevaux claquer sur le chemin enneigé.
L’agitation sembla réveiller la fille. Elle se retourna dans son lit en marmonnant. Je la fixai, inquiet. Que ferait-elle si en se réveillant elle voyait un inconnu assis dans sa roulotte ? Je me fis le plus petit possible. Mes craintes se réalisèrent. La fillette s’étira, toujours en maugréant de sa petite voix, puis s’assit dans son lit. Elle se frotta les yeux en baillant. Quand elle les ouvrit, son regard se figea droit sur moi. Je reculai, effrayé.
_ T’es qui ? Demanda-t-elle simplement.
“T’es qui ?” ? C’était tout ce qu’elle trouvait à dire ?
_ Euh, je suis... Je... je voyage avec vous. Parce que je me suis perdu.
Je devais paraître vraiment risible. L’explication que j’avais donnée était tout sauf compréhensible.
_ Ah... Très bien, fit elle d’une voix endormie, ce qui ne manqua pas de m’étonner.
Ma réponse avait en fait l’air de la désintéresser complètement. Elle se leva cette fois-ci. Mes soupçons concernant la richesse de la famille se confirmèrent. Elle avait dormi dans des habits de velours rouge, fins et soyeux. Tout pour l’élégance. Pourtant elle les portait très mal. Sa démarche était traînante, elle faisait la moue et ses cheveux étaient en bataille. Elle se dirigea vers le buffet sans me jeter un regard de plus, et prit du pain ainsi que du fromage. Je la regardai faire, intrigué. Elle s’assit ensuite à la table en s’affalant littéralement puis entreprit de couper du pain. Elle se déchaînait comme une forcené sur un misérable morceau, tentant en vain de le découper. J’ouvris la bouche pour dire quelque chose, puis me renfrognai. Cette fille était très... spéciale. Je l’entendis prononcer un juron, comme quoi elle n’arrivait pas à couper cette saloperie de pain. Et elle planta son couteau en plein dedans, avec une force assez incroyable pour une fille de son âge. Elle bouda, en croisant les bras.
_ Euh... Tu veux que je t’aide ? La consultai-je, hésitant.
_ Ouais. J’veux bien.
Elle ne dit rien de plus. Je déplantai le couteau et commençai à couper le pain.
_ Comment tu t’appelles ?
_ Eleor.
_ Ah, d’accord... Tiens. Voilà une première tranche de pain.
Tout en la déposant sur la table, mon regard s'arrêta sur le fromage. Sa vue me fit saliver. Je n’avais rien mangé d’autre que de la purée de blé ces derniers mois.
_ Je peux en prendre ? Fis-je en désignant la nourriture.
_ Sers-toi.
_ Merci.
Le sourire à la bouche, j’en pris une bouchée. Je fermai les yeux de contentement. C’était délicieusement bon. J’inspirai bien fort et en reprit aussitôt, en ressentant la même sensation. Enfin quelque chose d’autre que mon habituel repas ! J’en mangeai encore. Voyant mon contentement, Eleor eut un rire sec.
_ Ca va, c’est que de la nourriture. Pas la peine de te mettre à sourire comme ça.
Ces paroles me firent une douche froide, et je m’arrêtai dans mon engouement. Je me rendis compte à quel point je pouvais paraître ridicule à m’exciter pour du fromage. Je rougis. Puis je regardai Eleor. Je n’avais pas pris le temps de détailler son visage. Elle était assez belle. Du moins pour une fillette de onze ans. Mais ses cheveux décoiffés et sa moue permanente rendait le tout assez déconcertant. Cela faisait bizarre de voir ainsi un tel contraste sur un même visage. Je me dis que finalement je n’étais pas plus ridicule qu’elle qui s’énervait parce qu’elle n’arrivait pas à couper du pain. Je continuai cependant à manger mon fromage, en prenant soin de le faire plus lentement et plus discrètement. Je ne voulais pas paraître bête devant elle, je ne savais pas pourquoi.
_ Dans combien de temps va-t-on arriver ? Demandai-je finalement.
_ ‘Sais pas. Deux ou trois jours j’imagine, répondit-elle, la bouche pleine.
Je soupirai. Ouf, ce n’était pas très long.
_ Et pourquoi allez-vous à Bowerstone ?
Eleor déglutit puis grogna en me regardant.
_ Parce que papa a des affaires. Il doit vendre des trucs, et signer des papiers, et marchander. Enfin des affaires, quoi.
_ Ah, oui, je vois.
La fille continua à me regarder. Son regard me déstabilisait. J’avais l’impression qu’elle lisait en moi.
_ Pourquoi t’es monté dans la charrette, en fait ?
_ Et bien... C’est compliqué, je n’ai pas tellement envie d’en parler, marmonnai-je.
_ D’accord.
Je restai immobile. J’avais l’impression que si je bougeai ne serait-ce qu’un peu, je me ridiculiserai. Car elle me fixait toujours.
_ En fait, t’as vu la tempête ?
Mon coeur fit un bond. Non, pas la tempête. Je ne voulais pas penser à ça. Les larmes me montèrent aux yeux, mais je les refoulai, ainsi que les souvenirs qui allaient avec. Enfin pas complètement.
_ Oui, je l’ai vue, dis-je simplement.
_ Elle était énorme quand même !
La neige battant aux fenêtres. Mon père mort. Les provisions baissant de plus en plus. Le vent faisant grincer la cabane. La cabane... Non ! Pas la cabane ! D’un mouvement d’oeil, je chassai tout ça de ma tête. Comme si le fait de faire quelque chose physiquement m’aiderait. Mais toutes ces images s’agrippaient à moi, tentaient de casser la barrière mentale que je m’étais créé. Elles s’infiltraient dans mon esprit, vicieuse, sournoise.
_ Oui, elle était énorme, fis-je, sans vraiment m'en rendre compte.
_ Dire qu’elle a duré une semaine de moins que prévu ! Je me demande si le système que les scientifiques ont inventé est vraiment performant.
Toutes ces ombres du passé me sortirent soudain de l’esprit. Une semaine de moins ? Mais j’avais passé au moins trois mois dans la tempête ! Cette fille se trompait, c’était sûr.
_ La tempête s’est arrêté hier, tout juste, je te rappelle, fis-je, pratiquement sûr de ce que j’avançais.
_ Ah oui ? Et pourquoi mon père et moi sommes-nous parti il y a maintenant deux semaines, hein ? Tu crois vraiment qu’on aurait pu rouler par ce temps ?
Squisspasse ? une semaine de moins que prévu ? Il y aurait eu donc un décalage temporel ??????????
omg, ca pique carrément ma curiosité
Grandiose !
ah sa devient intéressant
Hu hu, merci .
Up .