Oui, alors nul besoin de concours, je suis certain de gagner haut la main 
Par contre, je me connais. Pour le genre d'expérience que va fournir ce jeu, et surtout après l'attente, je choisirai le meilleur moment pour m'y plonger. Hors de question de gâcher un tel jeu.
Pour LIMBO, je me souviens comme si c'était hier. A l'époque, je n'avais plus tellement foi dans les jeux vidéo. J'y jouais de façon très occasionnelle. J'avais acquis une PS3 (2ème génération) pour jouer à Super Street Fighter IV.
Un jour, je naviguais dans les pages du PlayStation Store. LIMBO était donc sorti comme on sait sur Xbox et avait fait sensation. Moi je n'étais au courant de rien, c'est dire ma relation aux jeux vidéos à l'époque : je ne suivais plus l'actualité. Bref, je navigue sur le store et tombe devant ce jeu noir et blanc. Avant même de télécharger la démo, j'avais flairé la pépite. Avant même de terminer la démo, j'avais senti que j'étais en présence d'un chef-d'œuvre (que je devais acquérir au plus vite). Pour moi ce fut un ouragan. J'admirais les images somptueuses de LIMBO. Me réveiller dans cette forêt, devant mon écran vierge de toute jauge, sans didacticiel superflu : les génies de Playdead avaient déjà rempli leur contrat. Et d'ailleurs, parlons-en, de cette démo. Un parcours juste parfait, dans son timing, avec pour point d'orgue la confrontation avec cette araignée gardienne de nos pires cauchemars. Ce moment où elle nous saisi, le suspens est à son comble. Et la démo nous ramène sur terre. Un choix binaire, "abandonner l'enfant / acheter le jeu", qu'ils demandent...
La démo a dû influer sur le succès du jeu. Et cette bande-annonce. Personne n'en parle. Mais en toute objectivité, il faut bien l'avouer, il s'agit là d'une des plus belles bandes-annonce sur ce genre de média. Artistique, on la prendrait pour une bande-annonce de cinéma d'auteur. La respiration du petit garçon que l'on entend au départ, avant même de le voir. Les sons décalés par rapport aux images. Cette succession de scènes, le crescendo, le montage est juste parfait.
Pour revenir à mon propos, comme pour LIMBO, je ne gâcherai pas l'expérience que je ferai de son successeur. J'avais à peine parcouru l'univers de LIMBO que ma décision était prise : j'attendrais de m'y plonger dans les meilleurs conditions : dans l'obscurité la plus totale. Tard le soir, j'enfile mon casque Grado sur les oreilles, et en avant. Et le résultat dépassa mes espérances. Couché vers 4 ou 5 heures du matin, difficile de trouver le sommeil après un tel spectacle. Les journées qui suivaient, j'étais hanté par une pulsation. Cette pulsation morbide qui précède le dernier grand saut.
