Chapitre 39 :
Le château est là, devant nous. A quelques centaines de mètres au-dessus de nos têtes. Comment est-ce qu’on va faire pour grimper là-haut ?! Y a pas de cordes qui pendouillent, y a pas d’échelles, y a pas d’ascenseurs, y a pas d’escalier !! C’est pas ce qu’il y a de mieux pour le tourisme…
« - Grapou ! s’exclama Kevin en pliant les jambes.
- Non…ne me dit pas que tu as l’intention de…de sauteeeeeeeeeeer ! hurle-je quand ses jambes se déplièrent. »
Mama mia, quel bond ! On est à l’envers, il a réussi à s’accrocher à je ne sais trop quoi. On a la tête en bas, une envie de vomir commence à venir… Beuh…
Il commence à avancer, prudemment.
C’est bon, on est à l’endroit. Ça n’a pas été sans mal mais on y est !...du mauvais côté. Devant nous, un grand mur sans fenêtre, sans porte. Ô joie, ô bonheur…
« - Ah ! »
Sans prévenir, Kevin a commencé l’ascension de la paroi. Il ne semble pas galéré à trouver une prise… Impressionnant. Si je ne risquais pas de me fracasser sur le sol, j’applaudirais.
Une heure, c’est le temps que nous…enfin que Kevin a mis pour escalader l’immense mur. En haut, aucun garde. On a de la chance. Que fait-on maintenant ?
La créature hume l’air, il cherche quelque chose. Mais quoi ? Que cherche-t-il ?
« - Grapou, dit-il en se mettant en marche. »
Je commence à glisser de son dos pour le soulager d’un poids quand son grand bras noir gauche me tire pour me remettre en place. Pourquoi dois-je rester sur son dos ?... C’est louche. Je suis peut-être vraiment en danger mais c’est trop tard pour fuir. Non, non et non, je ne suis pas en danger, je suis même en parfaite sécurité.
Il est entré dans une tour et descend les marches d’un interminable escalier depuis je ne sais combien de temps. C’est une grande tour, un immense escalier.
Ah, enfin, une porte. Une porte en bois. Kevin attrape la poignée en métal et ouvre cette porte en bois.
