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Blabla moins de 15 ans

Sujet : [FIC] Cours (très) particuliers
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[BornThisWay]
Niveau 16
16 octobre 2011 à 21:01:14

Bonsoir. Voilà je décide de partager mon récit avec vous ce soir. S'il vous plait je continuerai...

:mac: Chapitre 1 : Petite annonce :mac:

« Étudiant en anglais, 20 ans, Nancy (Meurthe-et-Moselle), donne cours niveau collège/lycée au domicile des parents.
Horaires flexibles. 20€/heure. Me contacter au 06 … »

Voilà, l’annonce est postée. Plus qu’à attendre maintenant… Ce n’est pas que j’ai spécialement besoin de travailler, mais je suis très tenté par un petit voyage durant les vacances de Pâques et je ne me vois pas une nouvelle fois piocher dans les économies de ma mère pour me payer ces petites vacances…

Passons aux présentations.

Je m’appelle Lucas, grand, brun, silhouette assez fine et légèrement musclée, j’ai toujours été un élève style « premier de la classe ». D’un naturel plutôt discret et casanier, je me suis installé en plein cœur de Nancy après mon bac S pour suivre une licence d’anglais.

Oui, je sais, bac S (spécialité maths en plus) et faire une licence d’anglais, ça peut surprendre ! Surtout en ayant eu 17 en maths au bac, coefficient 9…

Bref, au grand dam de ma famille, j’ai fait le choix de la passion plutôt que de la raison. J’ai préféré embrassé les bancs de la fac de lettres plutôt que les colles d’une classe prépa scientifique.
Et je ne regrette absolument pas ce choix !

Ce matin, j’ai passé une petite annonce sur un site spécialisé dans les cours à domicile histoire de me faire un peu d’argent de poche et aussi de m’occuper durant les grands temps libres que m’offre cette vie d’étudiant.

Plusieurs fois durant la journée, je vérifie mon téléphone mais constate que personne ne m’a encore joint aujourd’hui.
Sois patient mon p’tit Lucas, ça fait seulement depuis ce matin que t’as mis ton annonce…

16 heures, fin des cours pour aujourd’hui.
Je quitte mes amis et me dirige vers l’arrêt de bus, direction le centre-ville pour rejoindre le tram, puis mon petit studio à Vandoeuvre.

Armé de mes écouteurs et après avoir subi les affres de la circulation dans le bus menant à la gare, je monte dans le tram, composte mon pass et me dirige vers le fond d’un wagon pour m’appuyer contre la zone réservée aux bagages et ainsi laisser libre le passage et les sièges pour ceux qui en auraient plus besoin que moi.
Tryo dans les oreilles, je vois défiler devant moi les façades des immeubles nancéens et descends à proximité de la fac de sciences. Quelques secondes de marche et me voilà devant mon immeuble.

Une fois chez moi, je laisse tomber mon sac à dos sur le sol et m’affale sur mon lit. Je tends un bras las vers mon ordinateur et l’allume. Alors que je suis en train de lire mes mails, une musique retentit :

« Moi, je m’en moque.
J’envoie valser
Les trucs en toc,
Les cages dorées… »

Il me faut plusieurs secondes avant de réaliser que j’ai mis cette chanson de Zazie comme sonnerie de portable et je me jette littéralement sur mon téléphone afin de décrocher avant que le répondeur ne se déclenche.

Tiens, je ne connais pas ce numéro…

L : Allo !

L : Oui, oui, c’est moi qui ai déposé l’annonce.

L : Très bien. En quelle classe est votre fils ?

L : D’accord. Et son niveau en anglais est…

L : Haha, d’accord. Vous souhaitez que nous commencions quand ?

L : Samedi, 15h, ça me va. Une petite seconde, je prends un stylo pour noter votre adresse… Voilà, c’est bon, je vous écoute.

L : Très bien, c’est noté. A samedi alors pour le premier cours de Jules.

La femme a raccroché. Une voix agréable, celle d’une femme posée et cultivée.

Bon, par contre, elle m’a dit que le niveau de son fils était « catastrophique » donc la tâche risque de ne pas être aisée. Mais c’est un challenge. S’il a une bonne oreille et qu’il est motivé, je suis sûr qu’on peut progresser très rapidement.

Vivement que je le rencontre ce petit Jules…

[BornThisWay]
Niveau 16
16 octobre 2011 à 21:03:03

:mac: Chapitre 2 : Premier cours (partie 1) :mac:

Samedi, 14h55, je vérifie à nouveau le papier sur lequel j’ai écrit l’adresse de Jules et de sa famille.

Oui, c’est ça, c’est là ! Putain, c’est des bourges, v’là la baraque !

Et effectivement, la maison, située dans un quartier chic de Nancy, à deux pas du centre-ville, est vraiment à l’image du quartier. Une grille noire fraîchement repeinte, une haie bien entretenue, une façade en pierre nettoyée récemment et une sonnette avec une caméra dès le portail.

J’appuie de mon doigt sur le bouton. Un « bzz » retentit à l’intérieur de la maison. Je vois une silhouette passer devant une fenêtre du rez-de-chaussée. Une voix de femme me répond.

? : Oui ?

L : Bonjour, Lucas Prediski, l’étudiant pour les cours d’anglais.

? : Ha oui, bonjour, c’est la maman de Jules. Je vous ouvre.

Un nouveau bruit retentit et je peux pousser le portail et enfin voir la maison dans son intégralité. Sur le chemin qui me mène à l’entrée, je vois la porte s’ouvrir et une femme d’une quarantaine d’années apparaît devant moi.

Elle correspond tout à fait au stéréotype des femmes strictes d’anciennes familles chrétiennes. Vêtements classiques et serrés, coupe de cheveux d’une sobriété inégalable. Bref, avec mon jean et mes baskets, je regrette instantanément mon choix vestimentaire.
Si tu veux qu’ils te fassent revenir, t’as pas choisi la bonne tenue…

F : Bonjour, je suis Flora Deschamps, la mère de Jules. C’est moi que vous avez eue au téléphone mercredi dernier. Mais, entrez jeune homme, je vous prie.

Je pénètre dans la grande entrée. Devant moi, un grand escalier en bois sombre qui monte vers le premier étage. A ma gauche, la cuisine, à ma droite, je crois apercevoir par la porte entrouverte une grande table qui pourrait être celle d’une salle à manger. Niveau décoration, on va dire que c’est la dernière mode, sous De Gaulle ou Pompidou par contre. Des meubles en bois ancien, des cadres dorés, des lustres, des chandeliers…
Tout c’que j’aime…

F : Laissez-moi vous débarrasser.

Je lui remets mon manteau et suis presque surpris qu’un majordome ne vienne pas se saisir de mes affaires. Mais non, elle se dirige vers un porte-manteau situé près de la porte.

F : Jules vous attend dans la salle à manger, sur votre droite. Je vous laisse. Bon après-midi. Revenez me voir à la fin du cours que je puisse vous régler.

Elle m’adresse un nouveau petit sourire et se tourne pour se diriger vers la cuisine. Je n’ai pas prononcé un mot depuis mon entrée dans la maison. Il faut dire que je n’en ai guère eu le temps et que ma timidité ne m’a pas aidé…

Je pousse alors la porte de la salle à manger et vois la chevelure blonde d’un garçon assis au bout de la grande table en chêne. Il a la tête plongée dans un livre, le stylo dans la main droite prêt à écrire sur une des très nombreuses feuilles qui ont colonisé la table familiale.

Il ne m’entend pas entrer et ne relève toujours pas la tête. Je n’ai pas encore vu son visage.

Je m’approche de lui, faisant volontairement du bruit en repoussant la porte et en avançant mais il a l’air totalement absorbé par le contenu de son livre même s’il pousse des soupirs d’une force assez impressionnante et semble marmonner des jurons.

Je ne suis plus qu’à un ou deux mètres de lui et je décide de ne pas m’approcher davantage pour ne pas lui faire peur s’il m’aperçoit. Je peux désormais voir qu’il se débat avec un exercice de mathématiques et vu le nombre de brouillons qui sont disséminés un peu partout autour de lui, la tâche semble ardue.

Je décide de briser le silence et lance le plus doucement possible : « Salut. »

Il redresse soudainement la tête et laisse échapper son stylo.
Mission : ne pas lui faire peur = échec.
Et je vois son visage.
Wahou !
Des cheveux blonds coiffés en brosse, de grands yeux d’un bleu profond avec de longs cils, un petit nez et une bouche aux lèvres assez charnues.

J : Oh pardon, je ne vous avais pas entendu entrer.

Il se lève et me tend sa main pour que je lui serre.
Deux choses me surprennent : ses vêtements, à l’image de ce que j’ai pu voir de la famille jusqu’à présent. Petit pull uni avec une chemise à petits carreaux dont le col est rabattu au niveau du cou. Sa taille m’interpelle également.
Eh ben dis donc, t’as oublié de grandir mon gars…

J :Vous devez être Monsieur Prediski, pour les cours d’anglais ?

Je souris en l’entendant me vouvoyer et m’appeler « Monsieur ».
J’ai 20 ans, merde ! Décoince-toi mon gars !

Je tends ma main et, pour la première fois, nos deux peaux se touchent…

L : Bonjour. Appelle-moi Lucas.

Athmosphere
Niveau 9
16 octobre 2011 à 21:04:07

personne n'as envie de lire tellement c'est long, fais des parties plus courtes :ok:

[BornThisWay]
Niveau 16
16 octobre 2011 à 21:04:52

C'est vrai qu'on est sur le -15, faut pas trop en demander... Tu veux des images aussi ?

Manshot
Niveau 3
16 octobre 2011 à 21:04:59

Cours particulier :d) :malade:

xKore
Niveau 9
16 octobre 2011 à 21:05:24

No sweet. :noel:

Conjonctia-3D
Niveau 8
16 octobre 2011 à 21:05:59

Pas de smiley = J'ai pas lu :(

[BornThisWay]
Niveau 16
16 octobre 2011 à 21:07:33

Ah ben ok :(

Nucleophile
Niveau 9
16 octobre 2011 à 21:10:39

Atmosphère :d) Moi je lis sans smiley , les pavés comme ça c'est trop bon , chaud les flemmards ! :ouch:

Très bonne fic :oui:

[BornThisWay]
Niveau 16
16 octobre 2011 à 21:10:42

:up: , je sais qu'il vous faut du temps pour lire... :hap:

Polodu44
Niveau 10
16 octobre 2011 à 21:11:17

Sweet :oui: j'ai pris des cours particulier en 5éme et sa ma vraiment aider maintenant en 3éme je tourne a environ 15 , 16 de moyenne général :)

[BornThisWay]
Niveau 16
16 octobre 2011 à 21:11:33

Ah ben quand même !

Merci de ton commentaire Nucleophile :-)

Athmosphere
Niveau 9
16 octobre 2011 à 21:11:52

au pire, tu fais 20 lignes par 20 lignes pour le suspense parce que la...

Polodu44
Niveau 10
16 octobre 2011 à 21:15:15

sinon bonne fic :)

the4_
Niveau 10
16 octobre 2011 à 21:15:27

bien ton C/C du 15-18 ? :rire:

[BornThisWay]
Niveau 16
16 octobre 2011 à 21:15:28

Nayu :d) Merci du commentaire :-)

polo :d) Merci :)

:mac: Chapitre 3 : Premier cours (partie 2) :mac:

L : Bonjour. Appelle-moi Lucas. J’préfère.

J : D’accord… Lucas…

Il m’adresse un sourire candide qui me fait fondre instantanément.

Eh oui, petite précision, mais qui a son importance ! On va dire que les gars ne me laissent pas… insensible…
Je suis conscient de mon homosexualité depuis de très nombreuses années, depuis toujours presque. A 7-8 ans, je regardais fébrilement le clip de Zazie « Un point c’est toi » à la télé dans l’espoir qu’ils en diffusent la fin et que je puisse voir les deux hommes sortir du lac complètement nus et s’embrasser.
Inutile de dire que lorsque M6 coupait avant la fin ou que mon père, pressé, éteignait la télévision pour que nous ne partions pas en retard, j’étais d’une humeur exécrable durant toute la journée.
Bref, je suis gay, je l’assume plutôt bien et ne le cache pas à mes proches qui ont plutôt bien accepté ma différence. A l’exception de mon père, qui a rompu tout lien avec moi lorsque j’avais 15 ans... Il faut dire que lors d'un repas avec sa nouvelle femme, j'ai été un peu virulent suite à un propos ouvertement homophobe et que j'ai fini par lui dire que j'étais moi-même une de ces "sales tafioles" dont il parlait. Ça ne lui a pas plu bizarrement et, le week-end suivant, il n'est pas passé me prendre comme nous en avions pourtant l'habitude et je ne l'ai plus revu qu'une ou deux fois depuis...

L : Tu bossais sur quoi là ?

J : Oh des maths, mais j’y arrive pas, j’laisse tomber. Désolé, je range tout et on peut commencer.

L : Attends, montre voir ça.

Je lui prends son énoncé des mains.

L : Les nombres complexes ? Tu veux qu’on regarde ça ensemble ?

J : Ben, vous n’êtes…

L : Tutoie-moi s’il-te-plaît.

J : Ha ok, TU n’es pas étudiant en anglais ?

L : Si, si, mais j’aime bien les maths. Alors, on l'finit ce devoir-maison ?

A peine un quart d’heure plus tard et après lui avoir rappelé comment trouver l’argument d’un nombre complexe, information qu’il cherchait désespérément dans ses cours et son manuel depuis le début de l’après-midi, l’exercice était terminé et Jules arborait un immense sourire en ne cessant de répéter que, pour une fois, il aurait une bonne note en maths.

Il a ensuite sorti le sujet d’anglais sur lequel il souhaitait travailler. Un exercice type bac, assez difficile je dois le reconnaître.

Il se compose d’un texte, en anglais bien sûr, accompagné de quelques questions de compréhension directe puis de trois sujets de rédaction courte et d’une rédaction longue.

Je lui fais lire le texte pour me rendre compte de sa prononciation et m’aperçois à quel point le travail risque d’être long et fastidieux.

A chaque mot que je corrige, il fait une petite grimace, comme un gamin. Il faut dire qu’il ne fait vraiment pas son âge, 17 ou 18 ans mais je lui en donne 15 à cause de sa taille et de son visage juvénile.

L : Et tu as combien de moyenne en anglais ?

J : Euh… Pas beaucoup…

L : C'est-à-dire ?

J : Ben, j’dépasse rarement les 4-5…

Son visage rougit légèrement quand il me fait cette révélation et il n’ose plus me regarder directement.

L : Et tu fais un bac … ?

J : Bac scientifique, je te rassure. Mais l’anglais me plombe tellement ma moyenne que mes parents ont pensé qu’une aide serait utile.

Et toi, t’as donné ton avis dans l’histoire ?

L : Mais, t’es motivé pour progresser ou l’anglais, ça te passe au-dessus ?

J : Non, non, je veux m’améliorer. Je pense que je n’ai vraiment pas eu de chance avec mes profs depuis le collège… Mais je suis sûr qu’avec toi, ça sera différent…

Je souris en entendant cette remarque et espère qu'il dit vrai.

Nous répondons ensuite ensemble à quelques questions et je m’aperçois que ses notions de grammaire ne sont pas mauvaises mais qu’il manque cruellement de vocabulaire et de confiance en lui.

J : Waah, il est déjà cette heure-là ?

L : Ha oui, il va falloir que j’y aille. Au fait, tu regardes des films ou des séries en anglais ? Car ça serait sûrement une bonne manière d’entendre du véritable anglais et de progresser. En plus, avec les sous-titres en français, si tu as des doutes, tu ne perds pas le fil.

J : Ha oui, c’est vrai que je ne le fais jamais. Mais ça risque d’être difficile parce que je n’ai pas le droit de regarder la télé le soir…

Ha oui quand même… Oh la la, mon pauvre, j’te connais à peine mais je te plains déjà, t’as pas dû avoir la vie la plus excitante du monde toi…

Je quitte Jules en lui serrant à nouveau la main et croise sa mère en sortant qui me donne l’argent correspondant au temps passé avec son fils. Elle me promet de me rappeler dès qu’il aura à nouveau besoin de moi.

Je sors de la maison ne sachant que penser de cette première rencontre. Mais une chose est sûre, je suis troublé par le charme de Jules…

bholehector
Niveau 8
16 octobre 2011 à 21:18:50

Sweet, j'aime bien :)

System-Down-
Niveau 7
16 octobre 2011 à 21:21:21

+1 J'aime :)

[BornThisWay]
Niveau 16
16 octobre 2011 à 21:23:19

Merci pour vos commentaires :) !!

:mac: Chapitre 4 : Rencontre fortuite :mac:

Une semaine se passe. Aucune nouvelle de Jules ni de sa famille. Je commence à me dire que j’ai fait mauvaise impression à sa mère, ou que le courant n’ait pas bien passé entre Jules et moi, ou encore qu’il doute de mes facultés à le faire progresser…
Pourtant, je pensais qu’entre nous, ça c’était plutôt bien passé. Il était vraiment content d’avoir pu finir ses maths et avait bien compris ce qu’on lui demandait en anglais.
Oui, c’est sûr, c’est la mère le problème. Elle avait l’air ultra coincée et mon look décontracté et mes manières peut-être impolies n’ont pas dû lui plaire.

Je rumine intérieurement en poussant mon caddie dans les rayons du supermarché, attrapant ça et là différents produits nécessaires à ma survie et qu’il me suffira de mettre deux minutes au micro-ondes.

Au détour d’un rayon, mon caddie entre en collision avec un autre. Je relève la tête et m’aperçois qu’il s’agit de Jules et que, plus loin dans le rayon, se trouvent sa mère et un homme grand et large que je suppose être son père.

J : Oh pardon… Haa Lucas ! Tu vas bien ?

L : Salut Jules. Oui, ça va très bien et toi ? T’as eu les résultats de ton devoir de maths ?

J : Tout juste ! Grâce à toi ! Mais le prof nous en a donnés un nouveau pour jeudi prochain.

Jules a toujours son visage angélique et est vêtu d’une chemise Vichy rentrée dans un pantalon noir serré. Je ne peux m’empêcher de détailler son corps. Il est très fin mais son pantalon laisse apparaître de belles petites fesses quand il se tourne vers sa mère pour la prévenir qu’il m’a croisé.

J : Hé maman, papa, il y a Lucas !

Sa mère s’avance vers moi et me salue en souriant.

F : Oh, Lucas, quel plaisir de vous revoir. Je parlais justement de vous à mon mari en lui disant que vous aviez l’air d’un jeune homme sérieux et Jules me disait qu’il aurait certainement besoin de vous pour son devoir de mathématiques. Je ne cesse de lui dire que vous avez postulé pour donner des cours d’anglais et que ça ne vous intéresse sûrement pas de faire des mathématiques avec lui, mais il insiste tant que j’allais vous appeler durant l’après-midi.
Alors comme ça, t’insistes pour me revoir mon p’tit Jules…

Je me tourne vers Jules et voit aussitôt son visage rougir et sa tête se baisser…

L : Non, non, madame. Ça serait un plaisir d’aider Jules en maths également. J’ai passé un bac scientifique spécialité mathématiques et eu de très bons résultats donc si vous me faites confiance, ça sera volontiers.

F : Dans ce cas, parfait. Vous seriez disponible mercredi après-midi ?

L : Oui, oui, tout à fait, mais je termine les cours à 17 heures.

F : Eh bien disons 18 heures si ça vous convient.

L : Très bien Madame, je serai là.

J’adresse un petit sourire à Jules qui y répond aussitôt laissant apparaître toutes ses dents blanches, qui contrastent avec la couleur assez mate de sa peau.

Je regarde derrière lui son père qui, lui, n’a pas dit un mot depuis qu’il s’est approché. Il n’a pas esquissé l’ombre d’un sourire non plus. Autant la mère et le fils sont souriants et sympathiques, autant son père m’a l’air de quelqu’un de bien moins agréable. Mais ne jugeons pas trop vite les gens. J’aurai sans doute à nouveau l’occasion de le rencontrer.

Je ne sais pas pourquoi, mais à partir de ce moment-là, mes courses deviennent beaucoup moins pénibles à faire et je ne peux m’empêcher de chercher des yeux Jules à chaque fois que je change de rayon. Je le croise à nouveau lors de mon passage en caisse, toujours en train de pousser le caddie de ses parents dans les rayons frais.

Il est vraiment mignon. Vivement mercredi !

Shahanshah
Niveau 10
16 octobre 2011 à 21:28:42

J'aime bien :hap:

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Sujet : [FIC] Cours (très) particuliers
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