Je vais te lire bientôt
Pareil!
J'ai du retard à ce que je vois, ta fic a bien progressé.
Je pige pas les nécromanciens sont a Bordeciel mais a peine sortie ils se retrouve dans la foret de Bruma ? Ils se sont téléporter a Cyrodil ou quoi
Ouais il a raison, c'est n'importe quoi ça.
Sinon j'adore ta FIC en plus Freyja me fait penser a l'amazone de Drakensang:l’œil noir
Ah, zut. Les montagnes de Jerall et les monts de Bruma c'est donc pas la même chose ?
J'aurais mieux fait de réviser ma carte de Tamriel avant d'écrire. Ah, en effet. Les monts de Bruma ça existe pas, en fait. Tant pis. L'essentiel est que je me comprenne, non ?
Enfin, de toute façon, le repaire est à la frontière sud de Skyrim. Donc tout près de Bruma. Voilà. Nah. Ma mauvaise foi me sauvera.
T'aurais put dire les monts de Bruma
Mais Bruma est peut être proche de la frontières mais pas au points d'y arriver en 2-3 pas
De toutes façons, Ardui' est nul.
Ils y sont pas encore, à Bruma. Et pis même. Y a des ellipses narratives. Nah.
J'ai trouvé ton histoire super drôle et surtout bien rédigée .
Par contre j'ai une question un peu bête mais que signifie le sigle [fic] ?
C'est l'abréviation de "Fiction". Mise entre crochets en guise balise, pour indiquer la nature du topic.
ok merci
11. A l’Auberge d’Olaf
«Aaah, Cyrodiil ! Bon sang d’bois, c’est qu’ça faisait un sacré bail ! »
Aenius inspira l’air frais du matin à plein poumons. Un peu trop frais, certes ; un peu trop pur, aussi. Il avait pris l’habitude de l’atmosphère lourde et suffocante des souterrains, mais après tout, cet air était l’air de sa terre, sa contrée natale, et sa saveur n’était comparable à nulle autre.
« Aenius est un Impérial ?, demanda Heifnir à mi-voix.
- Et bien, hum, répondit Ulkar, ça semble assez évident, non ? Avec un nom comme le sien… Il, hum, a été définitivement expulsé de l’Université Arcane il y a près de cinquante ans de cela. Pour, hum, pratique des arts occultes, comme tu t’en doutes.
- Seulement expulsé ?
- Oh, et pourchassé à travers tout Cyrodiil, recherché mort ou vif avec une prime de cinq mille septims sur sa tête. C’est, hum, pour cela qu’il est venu se cacher à Skyrim.
- Ah. Ah bah aussi. »
« Alors, Aenius, vous êtes donc un Cyrodiléen ?
- Oui mam’zelle, répondit le vieux avec fierté. Un Nibénéen pur souche, un vrai Impérial, pas comme ces barbares de Colovie. J’ai jamais pu les piffrer, ceux-là.
- C’est intéressant. Vous voudrez bien me raconter tout cela à l’auberge ? Nous sommes presque arrivés à Bruma. »
Les cavaliers progressaient avec prudence sur le sentier escarpé, tenant fermement les rênes de leurs chevaux pour les empêcher de dévaler la pente. Et puis, au détour d’un affleurement rocheux, elle leur apparut : Bruma, ceinte de hautes murailles, et dont la fumée des braseros montait jusqu’au ciel. Un vrai petit bout de Skyrim en Cyrodiil.
Un large sourire s’étala sur la face d’Heifnir :
« Vous avez bien dit auberge ? »
***
L’Auberge d’Olaf. Formidable nid de truands, d’ivrognes, de brutes épaisses et avinées, où l’hydromel coulait à flots aussi bien à l’entrée des gosiers qu’à la sortie des systèmes urinaires. Les serveuses, très légèrement vêtues malgré le froid, cheminaient avec agilité entre les clients les plus alcoolisés, les bras chargés d’un nombre impressionnant de chopes ; dans les recoins sombres, de sombres individus encapuchonnés fumaient la pipe, chargeant l’atmosphère de lourdes volutes de fumée ; et, du haut de son tabouret, le ménestrel tentait d’étouffer par les pincements de son luth les braillements des soudards.
La porte de la taverne s’ouvrit dans une bourrasque enneigée. Les trois premiers à entrer passèrent inaperçus ; des vieux barbus au visage fripé, on en voyait tous les jours. Mais quand Tohrj pénétra à leur suite dans cet antre de pochtrons, tous les regards se tournèrent instantanément vers lui.
« B’jour », chuchota Tohrj, mal à l’aise.
Quelques clients se levèrent, bien prêts à partager leur vision de la vraie place d’un enfant dans ce genre d’établissement – c’est-à-dire, au mieux, attaché au poteau à l’entrée. Fort heureusement, leur attention fut presque aussitôt détournée par l’entrée du dernier membre du groupe. Freyja, malgré tout son accoutrement de cuir, savait se montrer bien plus attirante que d’autres moins vêtues. Les clients la dévorèrent du regard, mais les serveuses la toisèrent d’un œil mauvais.
« Hum, hum. »
A cet éclaircissement de voix de la jeune femme, tous les buveurs fixèrent leur verre. C’est qu’ils la connaissaient, la petite, et valait mieux pas la chercher.
« Brunhilde, ordonna-t’elle à une des serveuses, quatre bières et un verre de lait pour le petit. »
Ladite Brunhilde répondit par une moue dédaigneuse avant de s’en aller vers les cuisines en se déhanchant.
« Bon, prenons place, voulez-vous ? »
Freyja vira sans ménagement un client ivre mort affalé sur une table et s’assit à la place nouvellement libérée, invitant d’un geste de la main ses compagnons à la rejoindre. Les trois nécromants s’assirent en face d’elle, et elle prit Tohrj sur ses genoux pendant que la serveuse disposait la commande sur la table.
« Racontez-moi tout. Vous êtes des acteurs, m’avez-vous dit ?
- Oui, heu, balbutia Ulkar, la troupe du… euh, du Vent capricieux. Nous, euh, hum, nous voyageons, de province en province, pour, euh, porter aux peuples de l’empire les, hum, les joies de… de la culture.
- Et vous faîtes ça en famille, si j’ai bien compris ?
- Euh, oui, en effet. Mon, hum, notre... petit-fils, mon... fils Heifnir, et, hum, le... beau-père d’Heifnir, Aenius.
- Au fait, intervint ce dernier, j’vous ai déjà dit que j’étais de Nibenay, non ? Ma mère était de Cheydinhal, une ben brave femme, on me dit souvent que j’ai la même moustache qu’elle. Et mon père était pêcheur sur le lac Rumare. Il aurait voulu que j’fasse des études, l’Université Arcane, tout ça… » Ulkar lui lança un regard noir et Aenius se reprit. « Mais, hum, moi, j’leur ai dit, la magie c’pas pour moi, j’aime ben mieux l’théâtre, tout ça. Et ben, voilà. C’est comme ça. Le théâtre, oui.
- Vous êtes marié, Heifnir ?
- Euh… veuf. Donc libre comme l’air, n’est-ce pas, mademoiselle ? Et vous, z’avez trouvé chaussure à vot’pied ?
- Et bien, euh, pas encore, répondit Freyja un peu gênée. Vous comprenez, c’est difficile de trouver un bon parti quand on court sans cesse les bois.
- Et pourtant, vous êtes si jolie ! C’est qu’c’est triste d’être tout seul. Tenez, le môme, pas pus tard qu’hier y m’a dit qu’il aimerait bien avoir une maman aussi jolie qu’vous, mademoiselle.
- Je, euh… Ah bon ? C’est, euh, c’est très flatteur, mais…
- Dis madame, tu veux bien être ma maman ?, demanda Tohrj avec un grand sourire.
- Je, euh… Ulkar, vous qui vous êtes montré si convaincant face aux bandits, vous ne voudriez pas me jouer un petit quelque chose ?
- Mais, euh… Certainement, oui, oui… »
Freyja soupira, soulagée de s’être sortie de cette embarrassante situation à si bon prix. Ulkar, lui, se dit qu’il tenait enfin l’occasion de faire appel à sa culture classique. C’est qu’à la guilde, rares étaient ceux à partager son goût pour les tragédies néo-romantiques de la Deuxième Ere. La Geste des Reman, un vrai petit bijou de l’époque du Potentat. Héhé. Voilà avec quoi il allait faire impression.
« Fils de Cyrodiil, déclama-t’il avec emphase en oubliant ses habituels balbutiements, vous, des bords du Nibenay, et vous, des plaines de Colovie, vous que l’aube chérit et enserre de ses bras roses en une étreinte aimante, oui, vous, dont les pères jadis brisèrent les chaînes de l’esclavage et tinrent face, dans leur bravoure d’hommes libres, aux dominateurs cruels et iniques dont la terre pleure encore la présence, oui, vous, daignerez-vous aujourd’hui supporter sur vos terres, ces terres conquises dans le sang et dans les larmes, ces terres arrachées à l’immortel ennemi de la race humaine…
- J’vous ai déjà dit que j’étais de Nibenay ?
- Je crois, oui, répondit Freyja.
- … les elfes, oui, chassés à la sueur de notre front, ces terres, ces terres glorieuses qui gardent encore la mémoire de nos exploits, daignerez-vous supporter sur ces terres la présence, l’infâme et l’odieuse présence, des monstres venus des terres innomées, de la diabolique engeance d’Akavir, oui, tremblerez-vous devant ces serpents, reculerez-vous devant eux, jetant ainsi une honte éternelle sur…
- Ah. Bon. » Aenius fixa le liquide saumâtre de son verre d’un œil morne. « C’est que, vous savez, ma mère, c’te brave femme, elle était de Cheydinhal, et… et… hips, ouh, c’est qu’ça f’sait longtemps qu’j’avais pas bu d’bière comme celle-là… et mon père, hein, mon père il était pêcheur, vous savez, hein, hips, de poissons, tout ça, sur le lac, hein, le lac Rumare, et, et… »
Tohrj lapait son verre de lait avec application, et Freyja supportait tant bien que mal les radotements alcoolisés d’Aenius. Heifnir vida son verre. Puis celui d’Ulkar, puisque personne ne regardait.
« … en vérité je vous le dis, mes frères, puisqu’en ce jour nous sommes tous frères, nous marcherons, bannières levées, nos nobles étendards flottant au vent, étincelants dans la lumière du matin, oui, nous marcherons… »
L’attention de la jeune femme restant accaparée par le vieillard, Heifnir rappela la serveuse. Une première fois, puis une deuxième.
« … et les dieux, les Huit tout-puissants, de leur demeure céleste, accordant un regard au sol de Nirn, et ils nous verront dans notre splendeur, marchant sans crainte, vers la Marche de l’Est, défendre l’héritage qu’ils nous ont légué, oui, ils nous verront… »
Après la sixième chope, Heifnir arrêta de compter. A voir les verres vides devant lui, il en avait bu au moins… au moins… beaucoup. Il attrapa violemment la serveuse et l’embrassa avec fougue. Pour toute réponse à son habile stratégie de séduction, il eut droit à un violent crochet du droit. Ca alors. C’est qu’il comptait pas s’laisser faire, non mais oooh.
« S’pèce de, hips, traînée !, beugla-t’il en se levant. D’te façon, d’te façon, z’êtes tous des, hé, tous des sales enfants, hips, de catin !
- … et, et, hips, on m’dit souvent, hé, on me l’dit, que j’ai sa moustache, hein, mam’zelle…
- …nous marcherons vers le Col Clair, oui, mes frères, car nous ne permettrons point, non, nous ne permettrons point que ces étrangers souillent la terre sacrée de Tamriel, non, car cette terre est nôtre, léguée pour nous à travers les siècles infinis, depuis les temps les plus immémoriaux, depuis… »
Deux ou trois clients levèrent le nez de leur chope.
« Ouais, brailla Heifnir à destination de l’assistance, vous là, les sales bâtards, qui vivent à Bruma, en plein Cyrodiil, et qui s’croient Nordiques ! Et, vous, là, répondez moi donc, s’pèces de femmelettes ! J’vous, euh, j’vous pisse à la raie ! Tous autant qu’vous êtes ! A la raie, ouais, tapettes ! »
Une dizaine de Nordiques, de rudes gaillards aux barbes fournies et aux biceps saillants, se levèrent en présentant manifestement l’envie d’exprimer une certaine divergence de point de vue. Freyja, coincée entre le babil frénétique d’Ulkar et les histoires de famille d’Aenius, pressentit bien trop tard le danger. Le temps qu’elle retire l’imperturbable Tohrj de ses genoux et qu’elle échappe à son gluant compagnon de table, les chaises avaient déjà commencé à voler et les pains à s’échanger. Au cœur de la mêlée, Heifnir, se battant comme un beau diable malgré les deux bouteilles qui avaient déjà été brisées contre son crâne, continuait d’exciter la foule tout en distribuant ses coups à l’aveugle :
« Allez v’nez donc, si v’croyez qu’vous m’faîtes peur, hic ! Z’êtes, hips, z’êtes tous qu’des, des, des trouillards et des lopettes, hé !
- … mais, hé, mam’zelle, grommela Aenius en retenant Freyja par le bras, j’vous avais pas dit, hein, mon père, sur le lac, hein, le lac Rumare, et ben, quand j’étais p’tit, sur le lac, hips…
- … et, triomphalement, poursuivait Ulkar malgré le chaos ambiant, nous viendrons à bout de la horde infernale, les épées chanteront leur mélodie de mort dans l’air pur de l’aube, les lances au fer aigu viendront à bout des écailles maudites, les arcs feront pleuvoir sur l’ennemi le déluge mortel de nos traits acérés, fondant en nuages serrés sur leurs rangs grouillants, oui, aujourd’hui mes frères, nous vaincrons, et les dieux, du haut de leurs nuées… »
***
« Alors, heu, hum, qu’avez-vous dit de ma prestation ? Vous, euh, vous aurez sûrement reconnu la célèbre tirade de Reman I, acte II scène 3 de la fameuse Geste des Reman, vous, heu, non ? Je n’étais pas bien chauffé, vous comprenez, je, euh, je ne suis pas sûr d’avoir trouvé le bon ton pour, hum, rendre toute la profondeur tragique et lyrique de la scène, je, euh, qu’en dites-vous ? »
Ulkar serra la bride de son cheval et lança des coups d’œil inquiets à ses compagnons. Aenius dormait en selle, la bave aux lèvres. Heifnir, le bras en écharpe et un bandage autour de la tête, lança à Ulkar un regard noir de ses yeux pochés. Freyja, enfin, contre qui Tohrj s’était blotti, se contenta de pousser un long soupir.
« Mais, euh, quoi ? Qu’ai-je donc dit ? Enfin, répondez !»
J'ai survolé, comme j'suis pas chez moi et que je suis censé écrire des brèves. Ca a l'air sympa.
Par contre.. "Pur souche" j'crois qu'il faut un e.
P'tet ben, en effet. On fera comme si on avait pas vu.
Non mais, hé, oh.
Qu'est-ce qu'c'est qu'ces manières ? Laisser mon topic couler en deuxième page, si c'est pas honteux !
Franchement j'adore!!continue
Merci de m'avoir lu.
Pas comme Lloyd. PAS COMME LLOYD. Ahem.
J'ai tout lu et j'aime!
J'ai pas arrêter de sourire en lisant tout d'une traite!
Continue sur c'te lancée!
Juré je lis ton infâme bouse que tu oses appeler "fic" plus tard.
J'attends toujours qu'il y ai plusieurs chapitres. Ca m'évite de me frustrer.
KOUKOU ANGIE .