Chapitre 28 : La caravane.
Une forêt baignait dans une douce lumière, des arbres ballotaient doucement par le vent printanié et le bruit des vagues sur le sable jaune or.
-Azaelle ! Viens ici, j'ai une chose à te montrer ! Cria une voix lointaine.
Le jeune Azaelle se retourna et délaissa une fourmilière qu'il attaquait à coup de bâton, il se releva et courut vers son père au bord du lac Ilinalta. Il était habillé d'un beau vêtement de couleur noir et or, les bras croisés sur son torse et les yeux perdus dans l'immensité du lac. Quand son fils arriva, il se retourna et lui sourit de toutes ses canines.
-Oui papa. Dit le jeune Azaelle.
-Que penses-tu d'une petite blague à ta mère et à ta sœur ? Ricana Norrine.
Un sourire mesquin apparut sur le jeune Azaelle et il tourna sa tête vers sa mère et sa sœur en train de dresser un ravissant petit pique-nique, son père lui adressa un clin d'œil et il se tourna lui aussi vers sa femme et sa fille.
-Nous allons nous promener, faites attention aux bandits. Dit Norrine.
Sa femme lui adressa un signe de main et père et fils partirent, après quelques minutes Norrine se tourna vers un grand arbre et le toisa.
-Regarde combien ton père est doué pour l'escalade. Ricana Norrine.
Il saisit la branche la plus basse et se hissa en un tour de main en haut de l'arbre de vingt-cinq mètres, Azaelle sauta sur la branche et s'arrêta de grimper après dix mètres.
La vue qu'ils avaient donnait parfaitement sur le pique-nique, Norrine prononça les mots draconiques et une voix lointaine cria.
-Attaquez les !
Mynnah et la petite Zeira de 4 ans sautèrent littéralement sur place et regardèrent dans tous les sens, Mynnah saisi Zeira et cria le nom de Norrine.
Azaelle éclata de rire suivi de son père qui sauta de l'arbre avant de rejoindre sa femme et expliqua la supercherie à sa femme, il se prit une bonne claque...
Le noir revint, comme si l'on avait dispersé ce moment de bonheur. Les ballotements des arbres devinrent physiques et non venue du vent, une légère odeur dans l'air planait et titillait ses narines.
Azaelle ouvrit doucement les yeux, encore embrumé par son rêve, et vit un plafond de bois tiraillé de droite à gauche. Une petite bougie de cire éclairait l'endroit et Azaelle vit en l'espace d'une seconde un bras enveloppé d'une étoffe beige passer au dessus de sa tête pour saisir une potion rouge.
-Vous êtes enfin réveillé. Sonna une douce voix féminine.
Une argonienne d'une vingtaine d'années aux écailles vertes sombres se pencha un peu et toisa Azaelle, elle sourit et passa sa main sous la nuque d'Azaelle puis lui fit boire la mixture de la potion.
-Vous avez eu de la chance qu'on vous trouve, votre corps était tellement froid que même un glacier paraissait brulant à côté de vous. Dit l'Argonienne.
L'esprit d'Azaelle partit de plus belle et le jeune Argonien se redressa brusquement, le souffle frénétique. Azaelle tourna brusquement sa tête dans tous les sens et les mains de l'Argonienne le poussèrent pour le recoucher sur la couchette en peau de bête.
-Tout doux vous êtes en sécurité ici. Rassura l'Argonienne.
Azaelle tourna sa tête vers la jeune fille et la toisa : de belles écailles vertes sombres parsemaient sa tête aux cornes en forme de bélier, ses pupilles bleues pales fixaient Azaelle avec une lueur maternelle dans les yeux, une bure beige lui servait d'habit.
-Qui...êtes...vous ? Articula faiblement Azaelle.
-Je suis Kalaylara. Répondit t-elle.
-Où somme nous ? Articula de nouveau Azaelle.
-Près de Fordhiver, nous nous dirigeons vers Blancherive. Répondit Kalaylara.
Des voix d'hommes se firent entendre en dehors, ces hommes parlaient en Jel et Azaelle reconnut l'accent caractéristique du Marais Noir. Un vieil Argonien aux cornes usées et aux écailles vertes pales poussa le tissu qui servait de porte avec son bâton puis regarda la jeune Argonienne.
-Notre ami est réveillé ? Demanda t-il.
-Oui grand-père. Répondit Kalaylara.
Le vieil Argonien tourna ensuite sa tête vers le jeune Argonien.
-Comment vous sentez vous mon ami ? Demanda t-il.
-Bien...qui êtes vous ? Demanda Azaelle.
-Gamelpar, je suis le grand père de Kalaylara. Répondit t-il.
Le hennissement d'un cheval attira l'attention d'Azaelle, il se pencha un peu et vit un autre Argonien qui tira sur les rênes pour arrêter la caravane. Il se tourna et sourit à Azaelle.
-Nous nous arrêtons ici pour la nuit. Dit-il à Gamelpar.
-Bien Drakiusa, monte le camp avec les autres. Ordonna le vieil Argonien.
Le dénommé Drakiusa hocha la tête et descendit de la caravane, d'autres voix se firent entendre et Azaelle aperçut au moins une dizaine d'Argoniens males et femelles s'activer à monter un camp.
Gamelpar s'assit à côté d'Azaelle et fit signe à sa petite fille de sortir, une fois fait il toisa un moment Azaelle.
-Comment vous nommez-vous ? Demanda Gamelpar.
-Azaelle Djamonkin est...
-Djamonkin ! Coupa le vieil Argonien.
Il s'approcha un peu plus d'Azaelle et le regarda dans les yeux.
-Savez vous qui est le vrai "Djamonkin" ? Celui que nous appelons "Le Seigneur Noir des Argoniens". Dit Gamelpar hostilement.
-Oui. Répondit Azaelle.
-Alors n'utiliser pas ce nom à la légère ! Notre défunt Dovakhiin ne permettrait jamais que son nom soit utilisé par le commun des mortel ! Gronda le vieil Argonien.
-Je suis son fils, Azaelle Djamonkin fils de Norrine Djamonkin et de Mynnah Djamonkin, alors ne vous énervez pas. Dit Azaelle calmement.
Gamelpar sembla se calmer, il se releva et attrapa une tunique puis la donna à Azaelle qui l'enfila avant de regarder de fond en comble la caravane.
-Où est mon armure ? Demanda t-il.
-Derrière vous, nous l'avons poli et nous avons enlevé les parasites qu'il y avait dessus. Répondit Gamelpar.
Azaelle se retourna et vit son armure rangée dans un coin de la caravane, il se leva et faillit tomber en arrière.
-Vos jambes ont encore du mal à supporter votre poids, pas étonnant après neuf jours de coma. Siffla Gamelpar.
-Neuf jours ?! S'étonna Azaelle.
Ils sortirent de la caravane et Azaelle vit une foule d'Argoniens de toutes les couleurs, ils parlaient tous en Jel et certains dressaient des tentes.
-Notre ami est réveillé. Annonça Gamelpar.
Tous se retournèrent vers le vieillard et Azaelle puis s'avancèrent vers eux, ils saluèrent Azaelle en Jel et un grand Argonien au écailles noires s'inclina devant Gamelpar.
-Nos éclaireurs n'ont détecté aucun animal dangereux. Dit-il.
-Bien, aide les autres maintenant.
Le grand Argonien se tourna vers Azaelle, il le salua et partit vers une des trois caravanes.
-J'ai quelques questions à vous posez. Fit le vieillard en se tournant vers Azaelle.
quoi ?? 
, bienvenue.