2 chapitre dans la même journée,on est gâté :D
J'ai bien aimé ce chapitre même si il était court
Fais gaffe Peil, on vas s'habituer à ce rythme est devenir exigent
Sandre, qui est tu ?
Peil va bien nous le dévoiler un jour Sa fait plus de suspense, donc sa rajoute de l'épicness quand on le saura
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Chapitre 41 :
Le trio fit une halte en fin de matinée, dans un endroit dégagé, au sommet d’une petite montagne. Si, quelques kilomètres auparavant, le sol était caillouteux, et le paysage aride et rocheux, la végétation commençait à reprendre ses droits, en altitude.
Des sapins, ici et là, apparaissaient. Des herbes. Des fleurs. Des hautes fougères. De la mousse sur les rochers.
La clairière dans laquelle ils s’étaient arrêtés était entourée de conifères. Un ruisseau coulait, un peu plus loin. Armand, avec un soupire, jeta ses affaires au sol et se laissa tomber, en position assise, sur le sol. Faen se stoppa au milieu de la clairière et s’étira.
L’Ombre, comme à son habitude, resta un peu plus en retrait, adossé à un rocher.
-Juste une pause, lança Faen. Et on repart.
-On ne mange pas ? s’étonna Armand.
-Il ne nous reste plus assez de provisions pour nous permettre de manger tous les midis, répondit le Dunmer. Nous allons devoir chasser, attendre d’arriver à la prochaine épreuve pour nous réapprovisionner, ou… dépouiller une autre équipe.
-Nous sommes en tête de peloton, intervint l’Ombre d’une voix douce. A ce niveau, il devient très difficile de trouver d’autres participants. Il me semble que le seul qui est devant nous est Barahk Gro-Tragnan, et il est beaucoup trop loin. D’ailleurs, je ne me risquerais pas à l’attaquer. Surtout pour de la nourriture.
-Le seul moyen serait d’attendre dans un endroit propice aux embuscades, lâcha Armand d’un ton las. Mais ça me dérangerait de gaspiller du temps pour ça.
-Nous atteindrons la prochaine épreuve dans trois ou quatre jours. Nous pouvons nous serrer la ceinture.
Armand hocha la tête. Juste une petite pause alors. Histoire de se désaltérer.
Il décrocha sa gourde de sa ceinture et la déboucha calmement. A ses côtés, Faen faisait de même. Mais au moment où le jeune Impérial s’apprêtait à porter l’outre de cuir à sa bouche, il sentit que quelque chose n’allait pas.
A l’intérieur de la gourde, l’eau semblait… vibrer. Voire bouillonner. Pourtant, à côté de lui, Faen buvait sans problème.
Armand fronça les sourcils.
-Eh, les gars, je crois qu’il y a un prob…
Il n’eut pas le temps de finir sa phrase.
Dans une explosion liquide, l’eau contenue dans sa gourde jaillit du goulot et lui sauta à la gorge. Armand écarquilla les yeux et émit un cri. Faen et l’Ombre se tournèrent vers lui.
Le jet d’eau éclaboussa Armand et le jeune Impérial lâcha sa gourde. Il bascula sur le côté et roula au sol. Il sentit quelque chose d’étrange dans le contact liquide. Il n’était pas juste éclaboussé. Il avait l’impression que quelque chose le… serrait. Entourait sa gorge.
Comme des doigts.
Faen se précipita sur lui et saisit sa gorge avant de piquer la chose qui étranglait Armand du bout de son aiguille.
L’Impérial vit ce qui l’attaquait –une forme translucide aux contours informes- bondir sur le côté et tomber sur le sol. Il hoqueta de surprise.
C’était une main. Une main composée d’eau. L’eau de sa gourde, bien évidemment. Elle n’était rattachée à aucun bras et se déplaçait sur le sol, comme une araignée. Et l’eau semblait… compacte. Solide.
L’Ombre fondit sur la petite main aqueuse et, d’un air froid, l’écrasa de son pied.
La main éclata et redevint une flaque liquide. Immédiatement, le Bosmer s’éloigna.
-Faites attention, elle pourrait se reformer, avertit-il.
Tous restèrent silencieux un moment. Mais rien ne se passa. Armand respirait lentement, tentant de comprendre ce qui venait de se passer.
-C’est… C’est l’eau dans ma gourde, dit-il. Elle a pris vie !
-De la magie, murmura Faen en scrutant la forêt de sapins autour d’eux. Nous venons de nous faire attaquer.
-Quoi ?
-Je savais bien que quelqu’un nous suivait, grogna l’Ombre.
-Un Chasseur de Coureur ?
-Sûrement.
C’est alors que l’outre de cuir, à la ceinture de Faen, explosa littéralement. Le nuage d’eau qui en jaillit forma une sphère aqueuse, dans les airs, avant de se modeler et de prendre la forme d’une main, identique à celle qui s’en était prise à Armand.
La scène se déroula en une fraction de seconde.
La main, les doigts recourbés, comme des crochets, fusa vers Faen à la vitesse d’une flèche, comme si elle était contrôlée par une force invisible et surnaturelle. Le Dunmer, faisant preuve de réflexes hors-du-commun, se protégea instinctivement avec son bras, et s’en couvrit le visage.
L’eau, sous la forme d’une main, le heurta et s’accrocha à son avant-bras, avant de le lacérer de ses doigts. Faen tituba et tomba en arrière.
Ses compagnons coururent l’aider, mais il secoua violemment son bras et la main liquide lâcha prise. Elle fit un bref vol-plané avant d’aller s’éclater contre un arbre, redevant de l’eau ordinaire. Elle coula le long du tronc et alla créer une flaque, par terre.
Faen se releva en tenant son bras ensanglanté.
La blessure que lui avait infligé la main était profonde, et saignait abondamment. Elle avait même déchirée sa manche. Sa force était plus grande qu’ils ne le pensaient. Armand se dit que la main qui l’avait attaqué aurait aisément pu lui ouvrir la gorge, au lieu de l’étrangler.
-Ça va aller ? fit l’Ombre.
-Oui, répondit Faen d’un ton étonnamment tranquille.
D’un geste fluide, il tira deux aiguilles de sa ceinture et les planta dans son bras, à des endroits très précis. Une dans l’intérieur du coude, et une autre au-dessus du poignet. Instantanément, le flot de sang qui coulait de sa blessure se tarit.
L’Ombre haussa un sourcil.
-Intéressante technique.
-Une aiguille inoffensive peut produire des effets surprenants sur le corps humain, lorsque l’on sait où la planter, déclara le Dunmer en souriait.
Armand avait dégainé son épée.
-Où sont nos assaillants ?
-Aucune idée, répondit l’Ombre. En tout cas, restez loin de toute forme de liquide.
-Hein ?
-Il semblerait que notre ennemi soit un magicien, et qu’il soit capable de solidifer l’eau et de s’en servir comme arme. Dans le doute, gardez une distance entre vous, et toute substance dans laquelle une main pourrait apparaître.
A une centaine de mètres, cachées derrière un tronc d’arbre écroulé, au sommet d’une petite colline rocheuse de laquelle elles avaient une vue plongeante sur le petit trio, au centre de la clairière, deux silhouettes observaient calmement la scène.
Marius Lantier ricana. Un Impérial svelte, plutôt grand, aux cheveux d’un noir de jais, en bataille sur sa tête, et vêtu de vêtements gris et verts se fondant parfaitement avec la végétation.
-Ces imbéciles ignorent ce dont nous sommes capables. Ils n’ont pas encore compris qu’à partir du moment où nous les avions pris pour cibles, ils étaient déjà morts.
Juste à côté de lui se tenait un autre Impérial, un peu plus petit, et aux cheveux longs, bien que tout aussi noirs, noués en queue de cheval grâce à une ficelle. Il avait un visage d’une beauté incroyable. On aurait presque pu le prendre pour une femme. Il était vêtu comme son frère.
Cyrus Lantier gardait un air serein et concentré.
Il porta les doigts à ses tempes et, instantanément, ses yeux devinrent blancs. Cela se produisait lorsqu’il utilisait ses capacités mentales.
Marius l’observa en silence.
Son frère était ce qu’on appelait un télépathe. Il était capable de percevoir son environnement avec une sensibilité extrême, bien plus grande que celle de ses semblables, et de pénétrer dans l’esprit de n’importe quel être vivant pour le sonder.
Il n’avait jamais eu besoin d’un quelconque entraînement. Les deux Impériaux étaient tous deux nés dans un petit village à l’ouest de Cyrodil, de parents fermiers, dans la misère et la crasse, et d’aussi loin que se souvienne Marius, son petit frère avait toujours eu ses pouvoirs. Depuis sa naissance.
Il était bien plus doué que n’importe quel télépathe formé dans un temple ou une école de magie.
Son don lui permettait d’étendre sa « conscience » dans un rayon de plus de cent cinquante mètres. A l’intérieur de ce cercle, il pouvait ressentir la moindre présence, le moindre mouvement de patte d’une fourmi, ou le frémissement des feuilles dans les arbres. Rien ne pouvait lui échapper. C’était comme si son esprit, une extension de lui-même, était capable de s’élargir et de recouvrir une vaste zone.
Bien entendu, il pouvait lire de façon basique les pensées de toute personne se trouvant dans le cercle, et connaître immédiatement leur état d’esprit. Il n’avait jamais sondé l’esprit de son frère. C’était une règle qu’ils s’étaient imposés, dès leur plus tendre enfance. Et grâce à cela, une complicité sans pareille liait les deux frères.
Cyrus fronça les sourcils. Ses yeux reprirent une couleur normale.
-Qu’y-a-t-il ? s’enquit Marius.
-C’est très étrange. Aucun n’est effrayé, comme l’ont été nos autres proies lorsque nous les attaquions.
-C’est-à-dire ?
-Eh bien, le jeune Impérial, Armand Nerricus, celui qu’on appelle la Colombe… C’est le plus nerveux des trois. Mais je ne perçois pas de réelle peur, chez lui. Le Dunmer, lui, est surprenant. Il est incroyablement calme, malgré sa blessure. Les deux aiguilles qu’il a planté dans son bras semblent, en plus d’avoir stoppé l’hémorragie, complètement annihilées la douleur. Je perçois même une sorte de joie, au fond de son esprit. Une sorte d’excitation.
-Et le dernier ?
-Celui qui se fait appeler l’Ombre… Je n’ai jamais vu un esprit comme le sien. Il ne ressent… Aucune émotion. Ni peur, ni doute, ni colère, ni désir… Rien. C’est incroyable. Il a le profil du combattant parfait. De toute ma vie, je n’ai jamais sondé l’esprit de quelqu’un comme lui. C’en est presque effrayant.
Marius hocha la tête d’un air mortellement sérieux.
-J’ai tout de suite senti qu’ils n’étaient pas des proies comme les autres. Mais ne t’en fais pas, frérot. Avec notre tactique, ils périront, comme tous ceux qui se sont dressés sur notre route.
-« Prudence, distance et efficacité », récita Cyrus Lantier en souriant.
Marius saisit son poignet leva sa main à la hauteur de ses yeux. En une fraction de seconde, celle-ci disparut. Ses contours devinrent flous, puis s’effacèrent, et il ne resta plus que du vide, au-delà de son poignet.
Pour maîtriser ce pouvoir, Marius non plus n’avait jamais eu à s’entraîner. C’était une capacité qu’il possédait depuis son plus jeune âge. Il était capable de matérialiser physiquement sa main dans n’importe quel type de liquide, et ce, à quelque distance que ce soit, et de contrôler totalement ses mouvements.
Le problème, c’était que lorsqu’il le faisait, il devait fermer les yeux pour focaliser toute sa concentration sur sa main.
Il ignorait si cela était de la magie ou non. Il n’avait jamais vu ce sortilège dans un livre. Alors il en avait déduit que cela était un don qui lui était propre, tout comme celui de son frère.
L’alliance des capacités de son frère et de la sienne était imparable. Leur tactique était simple, et fondée sur leur complicité.
Cyrus, avec son pouvoir de télépathe, sondait le terrain, et repérait ses cibles à distance. Depuis une cachette, son frère Marius les attaquait alors avec sa main liquide, à l’aveuglette. Cyrus était chargé, grâce à sa conscience de toute chose dans un rayon de cent cinquante mètre, de guider les assauts de son frère par la parole, et de lui indiquer la position de ses proies.
Cette stratégie avait toujours fonctionnée, et ils avaient eu l’occasion de la mettre en pratique un nombre incalculable de fois dans leur vie. Grâce à cela, ils étaient devenus riches, et craints. Et, jusqu’à maintenant, dans la Grande Marche, aucun des participants qu’ils avaient rencontrés n’était parvenu à leur résister.
Naelys l’Illuminé, Hyacinthes Barbe-Mauve, Ubert Veine-de-Feu… Tous morts, sans même comprendre ce qui leur arrivait.
La stratégie des frères Lantier était rôdée, et impitoyable.
« Prudence, distance et efficacité ». Une devise parfaite.
Si le petit trio, certes redoutable, d’Armand Nerricus, Faen Delvin et l’Ombre pensaient qu’ils étaient des amateurs, ils avaient torts. Et ils allaient l’apprendre à leur dépends.
-Les attaques ont cessées, remarqua Armand.
-Ils auraient abandonnés ? dit Faen. Non. Trop simple.
-La peur, fit l’Ombre.
Tous se tournèrent vers lui.
-Quoi ?
-La peur, répéta le Bosmer avec un sourire en coin. Celui, ou ceux, qui nous attaquent ne sont pas des novices. Je ne sais pas où ils sont, et cela me suffit pour en déduire que ce sont des experts. Ils attendent. Ils tentent de nous effrayer. De nous faire craindre la prochaine attaque. C’est une tactique psychologie comme une autre.
-Ou alors ils sont simplement impuissants, lança Armand en haussant les épaules. Il n’y a aucun liquide autour de nous, alors comment la main pourrait…
-Qu…
Sur le bras de Faen, le sang qui avait coulé le long de son bras et qui avait commencé à sécher se mit à bouillonner. Armand écarquilla les yeux et vit une main, constituée de sang, se former et bondir dans sa direction.
Tous reculèrent vivement.
La lame de la Colombe se mit en mouvement, et traça un arc de cercle meurtrier dans les airs. La main de sang, fauchée en plein vol, retomba au sol en une multitude de gouttelettes rouges, formant une petite flaque dans un creux du sol.
De cette flaque se reforma une main liquide.
Ses longs doigts se refermèrent sur la cheville d’Armand et le tirèrent brusquement. Le jeune homme, qui voulait trancher une seconde fois son assaillant, perdit l’équilibre et s’écroula au sol, en plein dans la flaque de sang.
Faen tira une autre aiguille de sa ceinture.
-Les dégâts physiques ne lui font rien, lança l’Ombre en s’éloignant de quelques pas agiles. Elle peut se reformer à partir de n’importe quelle matière liquide.
-Qu’est-ce qu’on fait, alors ? grogna Faen. Je me tranche le bras ?
-Inutile, répondit l’Ombre sur le ton le plus sérieux du monde. Tu ne ferais que produire plus de sang encore.
-Je plaisantais.
Armand, toujours au sol, se débattait avec la main écarlate qui remontait le long de sa poitrine et tentait d’atteindre sa gorge. On aurait dit une petite araignée meurtrière. Absolument écœurant.
Mais le jeune homme était maintenant couvert de sang, ayant roulé dans la flaque, et il savait que dès qu’il détruirait la main, elle se matérialiserait de nouveau directement depuis ses vêtements. Il roula sur lui-même, au moment où la main s’accrochait à son col et se préparait à fuser vers son cou.
Le poids de son corps écrasa la main liquide et la changea en simple flaque.
Alors que, sur lui, le sang dont était imbibés ses vêtements se mettait à vibrer et à se rassembler, Armand se redressa, jeta son épée au sol et ôta à toute vitesse ses habits.
Se retrouvant torse-nu, il lança au loin sa tunique, son chapeau et sa veste, à la seconde où le sang qui les recouvrait se transformait en main écarlate.
Armand plongea au sol et sentit ladite main frôler sa tête, et aller retomber sur un rocher, derrière lui. Il exécuta une roulade souple, ramassa son épée au passe, se releva et se remit en garde.
« Approche, pensa-t-il en fixant la main. Vas-y, essaie seulement… »
La main, telle une araignée, monta le rocher. Arrivé en haut, elle sembla se retourner pour faire face à Armand. Ses doigts se replièrent, comme si elle s’apprêtait à bondir, mais au moment où ils se détendirent, un sifflement retentit.
Elle n’eut même pas le temps de s’élever de quelques centimètres qu’une aiguille la transperça et l’éclata, dans une gerbe de sang, avant de continuer sa route et aller rebondir au sol.
Armand tourna la tête vers Faen. Celui-ci, un léger sourire sur les lèvres, tenait une poignée d’aiguilles métalliques entre ses doigts. Des munitions largement suffisantes pour éliminer toute main un peu trop entreprenante.
Une goutte de sueur coula le long de la tempe de Marius. Les dents serrées, il agrippait son poignet. Sa main réapparut. Il haletait.
-Ils sont coriaces, lâcha-t-il. Recréer autant de fois ma main m’épuise, et elle est plus difficile à matérialiser dans le sang que dans l’eau. Ces enfoirés l’ont bien compris.
-Ce ne sont pas des proies comme les autres, approuva Cyrus. Nous devrions rester cachés et réfléchir à un meilleur angle d’attaque…
Il reporta ses doigts contre ses tempes et ses yeux devinrent blancs. Tentant de sonder l’esprit de ses ennemis, une centaine de mètres plus loin, il entendit alors une voix résonner à l’intérieur de sa tête. Sa stupeur fut telle qu’il sursauta.
« Alors, fit la voix. Ça t’amuse de lire dans les pensées des gens ? De t’introduire dans leur intimité ? »
Marius tourna la tête vers son frère, d’un air inquiet.
-Que t’arrive-t-il ?
-Ils… Ils… bredouilla Cyrus.
« Dommage pour toi, continua la voix sur un ton amusé. Je suis plutôt doué en magie, moi-aussi. Et je suis immunisé contre les intrusions mentales. »
Cyrus écarquilla les yeux. Car cette voix était celle de l’Ombre.
Il tourna brusquement la tête vers son frère et le saisit par les épaules.
-Ils nous ont repérés !
Ils sont morts aussi vite qu'ils sont venus ces deux là
Dommage ils étaient original et charismatique (plus que le serpent même) ils auraient mérités plus de chapitres
Sinon le pouvoir de Cyrus m'a un peu fait penser au Zoman de GOT.
Le chapitre de l'extreeeeeeeme !
Sérieusement Peil, est ce que tu envisage d'écrire un livre plus tard ? Et tu passe un bac L ?
Je sais pas si vous avez faite gaffe au classement général mais ils squattaient le peloton de tête depuis les premiers chapitres
Vous devriez faire plus attention au classement
"Sérieusement Peil, est ce que tu envisage d'écrire un livre plus tard ?"
Peut-être un jour.
"Et tu passe un bac L ?"
Non, S.
Pas de bol...ils n'avaient aucune chance les pauvres
salut et bien je ne sais pas quel travail tu veux faire mais très honnêtement tu as un don pour l' écriture fantastique, ou medieval.
J'ai lut certain livre moins bien que la flèche blanche et la grande marche!!
L'Ombre(serpent)est-t-il un joker ?
Non, est la cible ( principale, car je crois que Sandre est lui aussi filé par l'Empire ) des jokers
alors là plus aucun doute possible l'ombre est bel et bien le serpent
Ouais,car il change d'apparence aussi
Est ce qu'on aura droit à une suite aujourd'hui ?
-Restez très prudents. Je ne sais pas par quoi, mais l’endroit est habité. On va se contenter de passer, sans déranger sans propriétaire.
Alors Zimo remarqua quelque chose, sur le côté.
-Regardez…
Il pointa son doigt vers un squelette, adossé contre une des parois rocheuses. Celui-ci portait encore des vêtements de trappeurs, déchiquetés, et avait les deux mains refermés sur une lance. Il portait au cou un collier de perle.
-Un participant, fit Sandre. Des participants sont déjà venus ici.
-Et celui-là est mort, déclara Edwin un peu trop nerveusement. Il y a très longtemps, vu son aspect. Une ancienne édition, sûrement. Personnellement, je n’ai pas envie de connaître le même sort. Alors on continue, s’il-vous-plait.
C’est alors que des gravats chutèrent du sommet d’unes des parois. Tous levèrent la tête pour voir une silhouette, dans la brume, au-dessus de leurs têtes. Une silhouette bestiale.
Deux yeux rouges brillaient dans le brouillard et semblaient les fixer. Puis, la bête bondit et disparut dans la brume, sans un bruit.
Un grondement retentit, juste derrière eux. Ils pivotèrent pour voir que la créature était descendue à leur niveau, et qu’elle se trouvait à vingt mètres d’eux. Sandre écarquilla les yeux. Il n’avait jamais vu ça auparavant.
C’était un lion. Un énorme lion, plus large qu’un ours, plus haut qu’un cheval, et plus long que deux vaches mises bout à bout. Mais ce n’était pas là qu’il était extraordinaire. Ce qui était véritablement surprenant, c’étaient la paire d’ailes blanches que portait le lion sur le dos, semblables à celles d’un cygne, ainsi que l’immense queue de scorpion qui fouettait l’air derrière lui, d’un mouvement hypnotique, terminé par un effrayant dard de couleur grise, aussi long qu’une lame d’épée, et plus effilé qu’un rasoir.
Et ses yeux… Ses yeux sans iris ni pupilles, entièrement rouges comme le sang, qui diffusaient une lueur sinistre.
La bête gronda doucement et découvrit très légèrement ses babines.
-C’est quoi ça ? murmura Zimo, bouche-bée.
-Une manticore, répondit Edwin, effaré. Un animal mythique. Je pensais que c’était une espèce disparue depuis des millénaires, que les hommes avaient exterminés en arrivant sur le continent… C’est incroyable.
-Espèce disparue ou pas, répondit Sandre à voix basse, celle-ci est bien réelle. Et je doute qu’elle soit amicale.
-Par les Neuf, continua Edwin en contemplant la manticore, si mes maîtres savaient ça… La guilde des mages paierait une fortune pour mettre la main sur une manticore vivante. On ne voit ça que dans les livres.
-Je n’ai pas spécialement envie de me risquer à lui mettre une corde autour du cou, fit Zimo en secouant la tête. Quelque chose me dit qu’elle ne se laissera pas gentiment ramener à la guilde.
La bête émit un nouveau grondement, plus profond et plus long, en arrondissant son dos et en grattant le sol de sa patte avant.
Sa queue traça un arc-de-cercle dans l’air et écarta la brume.
Sandre déglutit.
-On va reculer doucement, fit Zimo. Tout doucement. Des mouvements lents et prudents. Ne montrez aucune agressivité.
Ils firent un pas en arrière. Puis deux. Puis trois. La manticore ne bougea pas. Elle les regarda faire, presque curieuses. Sandre se risqua à jeter rapide coup d’œil derrière lui. La fin du défilé était à une centaine de mètres. A cette vitesse, ils n’y seraient que dans des heures.
La créature lui épargna de réfléchir.
D’un bond, et d’un vif battement d’aile, elle passa au-dessus de leurs têtes à une vitesse exceptionnelle et se rétablit souplement derrière eux, en projetant des os un peu partout, leur barrant la route.
Et cette fois, elle poussa un rugissement terrifiant.
Edwin, abandonnant toute tentative de s’en sortir sans violence, se mit en garde et fit jaillir des éclairs de ses doigts. La manticore rugit de plus belles, et frappa frénétiquement le sol de ses pattes avant en secouant sa tête sur les côtés.
Ses ailes se mirent à battre, en soulevant un nuage de poussière, et sa queue siffla, derrière elle, en s’agitant dans l’air.
Et, d’un coup, la bête fondit sur eux.
Une charge puissante et impitoyable. Tête en avant, mâchoire grande ouverte, elle fusa à la vitesse d’un boulet de canon. Sandre et Zimo se jetèrent tous deux sur le côté. Edwin, lui, s’évapora en un nuage de fumée au dernier moment, et réapparu un peu plus loin.
La bête se stoppa et s’effondra au sol. Sandre lança un regard au sol, à l’endroit où s’était trouvé le mage une seconde plus tôt. Il était recouvert d’une couche de givre, et la manticore, qui avait posée ses pattes dessus, les avait maintenant complètement gelées.
L’animal rua et roula sur lui-même pour se relever, en faisant claquer ses immenses mâchoires dans le vide.
-Courez ! hurla Edwin.
Tous s’élancèrent vers la sortie du ravin, pendant que la manticore était occupée à se débattre. Finalement, en cognant ses pattes l’une après l’autre contre terre, elle parvint à briser le carcan de glace qui les emprisonnait.
De nouveau sur ses quatre pattes, elle se lança à leur poursuite.
A mi-chemin, elle s’éleva légèrement dans les airs et plana jusqu’à ses proies. Sandre vit une ombre l’englober. Il n’eut pas besoin de lever la tête pour savoir que la bête était juste au-dessus. Avec des réflexes de félin, il se courba pour éviter un puissant coup de griffe qui lui aurait décollé la tête des épaules. La patte de la créature passa à seulement quelques centimètres de son crâne.
Zimo frappa au-dessus de lui, à l’aveuglette, de sa dague.
La manticore s’éloigna de lui avec grâce, prit un peu de hauteur, dépassa ses proies, exécuta un virage, et piqua vers eux, de face.
Tous plongèrent au sol et roulèrent dans les ossements. La manticore les frôla, reprit un peu d’altitude, vira une nouvelle fois, et fondit sur eux.
-Attention ! cria Sandre.
Edwin, de justesse, se retourna sur le dos et traça un signe complexe du bout du doigt, dans l’air. Il sembla à Sandre que l’air vibra, et qu’une sorte d’onde de choc frappa la bête de plein fouet, en vol.
Visiblement, le sort était puissant, puisqu’elle se roula en boule, que ses ailes battirent l’air de façon désordonnée, et qu’elle alla s’écraser au sol, dans une explosion de poussière, d’os et de gravats. Elle glissa sur le sol en rugissant de rage et de douleur.
Le mage se releva et joignit ses mains en prononçant une formule dans une langue que Sandre ne connaissait pas. La manticore se redressa et s’ébroua. Edwin écarta brusquement les mains et une vague d’énergie jaillit de ses paumes.
Tout en fusant vers la créature, la vague magique se décomposa en une nuée de filaments translucides qui se déposèrent sur elle avec force et la plaquèrent contre une des parois rocheuses. La bête se débattit et donna des coups de griffe, mais plus elle s’agitait, plus il semblait que les filaments s’épaississaient et devenaient solides.
-Un Filet de Barwënn, déclara Edwin d’un air fier, malgré la goutte de sueur qui coula sur sa tempe. Une incantation du cinquième degré. Pas à la portée de n’importe qui. J’avoue que moi-même, je n’étais pas sûr de le réussir du premier coup.