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The Elder Scrolls V : Skyrim

Sujet : [Fic] La Grande Marche
Peil
Niveau 56
02 février 2014 à 17:03:19

Chapitre 10 :

Six jours s’étaient écoulés depuis le départ de la Grande Marche. Sandre et Zimo avaient atteints la limite de la forêt la veille et traversaient maintenant un terrain vallonné, au sol rocheux et couvert de neige.
Le ciel était grisâtre et un vent froid soufflait du Nord. Les deux hommes avançaient silencieusement, préférant réserver l’énergie qu’ils auraient gâchée en parlant à leur allure de marche.
Zimo s’appuyait sur son bâton de bois.
Un bruit leur fit lever la tête.
Un énorme aéronef aux couleurs de la Grande Marche passa au-dessus d’eux, dans le ciel, sans leur accorder la moindre importance. Des rangées de Miroirs de Divinations s’alignaient de chaque côté du vaisseau et captaient les images de la course.
Probablement qu’ils avaient repérés un concurrent intéressant, plus à l’avant. Des coureurs anonymes tels que Sandre ou Zimo n’intéressaient personne.
L’aéronef continua sa route et disparut, au loin.
Sandre ralentit et s’arrêta. Zimo tourna la tête vers lui et haussa un sourcil.

-Eh ? Ca va ?
-Oui… Il faut juste que je me repose un petit peu.

Le Bréton se dirigea vers un rocher et s’y assit. Il reprit lentement son souffle. Zimo s’approcha de lui, posa son bâton au sol et profita de la pause improvisée pour tirer sa carte de la Baie d’Illiaque de sa ceinture et la déployer devant lui.
Sandre leva les yeux vers lui.

-Alors ?
-Alors quoi ?
-On est encore loin de la première épreuve ?
-Nous avons parcourus un peu plus de la moitié du chemin. Si on continue comme ça, on y sera dans… deux ou trois jours.
-Génial.
-Tu es sûr que tu vas tenir le coup ?
-Oui, oui… Je ne suis pas fatigué, ne t’inquiète pas. Mais j’ai soif.

Sandre saisit sa gourde, l’ouvrit et la porta à ses lèvres. Seules quelques gouttes d’eau en sortirent.
Zimo fronça les sourcils, puis reporta son attention sur la carte. Il la montra à son compagnon et posa son doigt dessus.

-Il y a un fleuve qui coula à quelques kilomètres à l’Ouest d’ici. On pourra y remplir nos gourdes. Moi non plus, je n’ai presque plus d’eau.

Sandre se releva et ils se remirent tous deux en route.
Ils marchèrent une bonne dizaine de minutes avant de tomber sur un énorme rocher qu’ils gravirent difficilement. Arrivés en haut, ils aperçurent une rivière qui serpentait dans la vallée enneigée, en contrebas, à une centaine de mètres.
Ils descendirent prudemment le rocher et se dirigèrent vers le fleuve. Au fur et à mesure qu’ils s’approchaient, ils se rendirent compte que quelque chose clochait. Des formes flottaient à la surface de l’eau.
En arrivant sur la rive, ils se rendirent compte que ces formes étaient… des cadavres.
Il y avait là deux Brétons et trois Dunmers. Chacun avait une flèche fichée entre les deux yeux. Le sang qui s’écoulait d’eux teintait lentement l’eau de rouge. Les flèches qui les avaient tués étaient étranges. Elles avaient des empennes blanches et étaient taillées dans un bois d’un noir de jais. Zimo fronça les sourcils et huma les alentours.

-C’est récent. Ils ont été tués il y a à peine une demi-journée.
-Ce sont des participants ?
-Sans doute. Du même groupe, j’ai l’impression. Ils devaient attendre ici, afin de tendre une embuscade à leurs concurrents. Visiblement, ils sont tombés sur quelqu’un de plus fort qu’eux.

Sandre et Zimo s’éloignèrent des corps et plongèrent leurs gourdes dans le fleuve, à un endroit où l’eau était saine. Quand ils les eurent remplies, ils se désaltérèrent longuement. L’eau glacée pénétrait dans la bouche de Sandre avec une puissance qui lui faisait presque mal, à cause du courant, mais cela faisait longtemps qu’il n’avait plus ressenti ce genre de sensation.
A cause du froid, ses lèvres étaient toutes engourdies. L’impact de l’eau sur son visage, même s’il le faisait souffrir, le revigorait.
Quand il sortit la tête de l’eau, ses cheveux dégoulinaient. Il avala le liquide glacial qu’il avait à l’intérieur de sa bouche et il frissonna quand celui-ci descendit le long de sa gorge. Puis, il secoua brusquement la tête et s’essuya le visage avec sa manche.

-Ca fait du bien !
-Tu l’as dit, approuva Raizo en vidant le contenu de sa gourde sur son crâne pour se réveiller.

Le froid intense de l’eau était un véritable coup de fouet.
Sandre se redressa. Zimo avait la fourrure trempée. Il s’essuya, puis remplit de nouveau sa gourde et l’accrocha à sa ceinture.

-Bien, on peut repartir. Il faut que…

Il se stoppa en entendant un hurlement, au loin, qui résonna dans la vallée. Sandre et Zimo se regardèrent, perplexes. Puis le cri retentit de nouveau, plus proche. Ils attendirent quelques secondes, tous deux en position de combat.
Alors un homme apparu au sommet du rocher d’où ils venaient. Il avait l’air paniqué et courait.
Zimo et Sandre le virent dévaler le rocher à toute allure et les dépasser. Il se jeta dans le lac et nagea pour rejoindre l’autre rive, en lâchant quelques cris d’effroi. C’était sans doute un participant de la Grande Marche, au vu du sac qu’il portait sur le dos et des instruments de survie qui pendaient et s’entrechoquaient à sa ceinture.

-Eh ! cria Sandre. Qu’est-ce qui vous arrive ?

L’homme, arrivé sur la berge, lui lança un coup d’œil, puis se remit à courir sans même lui répondre.
Sandre haussa un sourcil.

-Etrange… Il avait l’air poursuivit par quelque chose.
-Euh… Sandre ?
-Quoi ?
-Tu devrais jeter un œil derrière toi.

Sandre se retourna mécaniquement et leva la tête vers le sommet du rocher. Là, il déglutit.
Une ligne de chiens se dressait sur le rocher, les babines retroussées et les crocs dénudés. De la vapeur sortait de leurs naseaux et leurs yeux jaunes brillaient d’un éclat féroce. Ils étaient décharnés et avaient la fourrure éparse mais ils possédaient des pattes et des cous musculeux de tueur.
Des gouttes de bave dégoulinaient de leur gueule et allaient s’écraser sur la neige.

-Une meute de chiens sauvages, balbutia Zimo. Merde.

Sandre posa doucement sa main sur l’épaule de son compagnon.

-Nous allons reculer lentement. Très lentement. Sans faire de mouvements brusques. D’accord ? Surtout, pas de mouvements brusques.

Les deux hommes firent un pas en arrière. Les chiens en firent un en avant. Sandre se risqua à jeter un bref coup d’œil derrière son épaule. Son pied touchait l’eau.
Au sommet du rocher, il entendait les chiens gronder. Le Bréton fit soudain volte-face et s’élança vers la rivière.

-Cours ! hurla-t-il à Zimo.

Le Khajiit ne se fit pas prier. Ils partirent tous deux en trombe alors que derrière eux, des aboiements féroces et des grognements éclataient alors que la meute descendait le rocher. Sandre et Zimo plongèrent dans le fleuve de la même façon que l’homme paniqué précédemment.
Le contact avec l’eau glacial faillit paralyser Sandre. Mais le Bréton se força à battre des bras et des jambes et à avancer coûte que coûte, malgré le courant. Heureusement, il avait pied, et il pouvait se propulser par à coup.
Finalement, Zimo arriva sur la rive. Trempé et frigorifié, il tendit sa main à Sandre. Le Bréton la saisie et se hissa à son tour sur la terre ferme. Derrière lui, à entendre les multiples éclaboussures et les gerbes d’eau, les chiens n’avaient pas hésités à les poursuivre.
Sandre et Zimo se remirent à courir, à en perdre haleine.
Ils soulevaient des nuages de neige derrière eux.

Peil
Niveau 56
02 février 2014 à 17:03:47

Les aboiements étaient de plus en plus proches, et de plus en plus sauvages. Ils gravirent une colline escarpée et dévalèrent l’autre versant sans regarder en arrière.
Et soudain, Sandre aperçut quatre hommes, au loin.

-Zimo ! Là-bas ! Des participants !

Le Khajiit les aperçut. Il accéléra et Sandre accorda sa vitesse à la sienne.
Les quatre hommes, qui n’étaient plus qu’à une cinquantaine de mètres d’eux, se retournèrent pour voir ce qui faisait autant de bruit et qui se rapprochait. Alors Sandre reconnu avec stupeur Raedyn Levenni et ses trois co-équipiers.
Ceux-ci froncèrent les sourcils en voyant les deux hommes courir dans leur direction. Leurs expressions changèrent quand ils se rendirent compte que les deux dits hommes étaient poursuivis par une trentaine de chiens sauvages.

-Oh, merde, entendit Sandre lâcher un des hommes de Raedyn.
-En position ! ordonna instantanément Raedyn en jetant son sac au sol et écartant les pans de sa cape de voyage. Préparez-vous à les recevoir !

Ses hommes se placèrent de chaque côté de leur général. Raedyn tira un glaive de sa ceinture et le fit tournoyer entre ses doigts. Sandre et Zimo arrivèrent à leur niveau. Le Khajiit voulut les dépasser et continuer sa route mais Sandre s’arrêta, fit volte-face, et saisit sa chaîne avant de se mettre en garde, de la même façon que Raedyn et ses hommes.
Ceux-ci lui jetèrent un regard surpris. Ils ne s’attendaient visiblement pas à ce qu’un concurrent, en danger de mort, qui plus est, s’arrête pour se battre à leurs côtés alors qu’il aurait pu les laisser aux prises avec les chiens sauvages et sauver sa peau.
Zimo, tout aussi surpris, fut obligé de stopper sa course et de faire demi-tour pour rejoindre son compagnon.

-Qu’est-ce qui te prend ?! hurla-t-il à Sandre. Il faut qu’on cour !

Sandre ne répondit pas. Il avait déroulé sa chaîne et serrait les doigts sur sa faucille, alors que le boulet en fonte pendait à l’autre extrémité. La meute de chiens sauvages se rapprochait de plus en plus.
Leurs aboiements stridents étaient terrifiants.
Le premier animal arriva au contact de la troupe. Un des hommes de Raedyn, un Impérial, fit un pas en avant et abattit son épée. La lame traça un arc de cercle meurtrier et cloua la bête au sol. Celle-ci couina et ne bougea plus.
L’Impérial ôta son épée du crâne du chien et se remit en garde pour accueillir les autres.

-Sulen ! ordonna Raedyn. A toi !

Un Dunmer sortit du rang et joignit ses mains en prononçant une incantation. Une sphère incandescente se matérialisa entre ses paumes. Le dénommé Sulen inspira, prit un peu d’élan et la balança dans la direction des chiens sauvages.
Elle alla s’écrasa au beau milieu de la meute et explosa. Les bêtes les plus proches furent carbonisées et démembrées. Des morceaux sanguinolents volèrent dans tous les sens.
Les autres s’éparpillèrent en grognant et en jappant, encerclant rapidement la petite troupe. Sandre vit du coin de l’œil un chien bondir sur Raedyn. Celui-ci répliqua d’un revers si rapide que sa lame en devint presque invisible.
Elle siffla et fendit l’air. Le chien retomba sur ses pattes et sa tête se détacha de ses épaules dans une gerbe de sang.
Un chien aboya et attira l’attention de Sandre. Le Bréton fit rapidement tournoyer sa chaîne et la lâcha. Le boulet à son extrémité alla percuter le crâne d’un chien et répandit sa cervelle dans la neige. Un autre voulut l’attaquer par derrière. Sandre fit volte-face et la lame de sa faucille s’enfonça dans les flancs de la bête, sans rencontrer de résistance.
Le chien couina et retomba sur Sandre en l’écrasant de tout son poids.
L’animal et lui roulèrent dans la neige un instant avant que Sandre ne se redresse, ne retire sa faux du corps du chien et ne l’égorge rapidement. Les pattes du chien s’agitèrent et grattèrent le sol. Sandre sentit une main se refermer sur son épaule et le tirer en arrière. C’était Zimo.

-Reste à terre ! cria le Khajiit.

Sandre vit un chien épais au pelage noir bondir avec une détente impressionnante et passer juste au-dessus de lui. Ses mâchoires claquèrent à quelques centimètres de son visage. Si Zimo n’avait pas agis pour le sauver, il serait sans doute mort.
Un trait de feu fendit l’air et percuta le chien noir, le transformant instantanément en torche. La bête jappa et couina, devenu une boule de feu sur patte, avant de s’écrouler et de ne plus bouger. Quelques mètres plus loin, le dénommé Sulen adressa un clin d’œil à Sandre.
A côté, Raedyn et les deux Impériaux procédaient à un véritable massacre. Leurs lames tourbillonnaient et virevoltaient à une vitesse folle. Ils les maniaient comme des virtuoses. Bientôt, un vide se forma autour d’eux.
Les quelques chiens restant n’osaient plus les approcher, impressionnés par les cadavres de leurs frères qui jonchaient le sol et teintaient la neige de rouge.
Finalement, la queue entre les jambes, ils prirent la décision de déguerpir, conscients d’avoir attaqués des proies trop fortes pour eux.
Raedyn les regarda s’éloigner, puis, il rengaina son épée.
Sandre se releva. Zimo se plaça à ses côtés. Tous les regards se tournèrent vers eux. Ils déglutirent. La situation n’était pas vraiment à leur avantage, maintenant.

-Qui êtes-vous ? lança un des deux Impériaux sur un ton dur, un homme svelte d’une cinquantaine d’année aux cheveux longs et à la barbe fournie.
-Du calme, Achim, fit Raedyn. Inutile d’être agressifs. Au vu de la manière dont ils se sont… hum… vaillamment battus à nos côtés, je doute qu’ils soient des ennemis. N’est-ce pas ?
-Euh… oui, répondit Zimo. Voilà.

Les quatre hommes les entourèrent.

-Ces chiens vous poursuivaient ? lança le second Impérial, un grand homme chauve. Qu’est-ce qui vous a pris de les attirer à nous ?
-On a simplement couru pour les semer, dit Sandre. Et puis… On vous a aperçus.
-Quels sont vos noms ? s’enquit Raedyn.
-Sandre.
-Jarzimo.
-Eh bien, Sandre et Jarzimo, vous pouvez vous estimer heureux d’être tombés sur nous, et pas sur des Chasseurs de Coureurs. D’abord, nous vous avons sauvés la vie, mais en plus de cela, nous allons vous laisser gentiment déguerpir de la même façon que cette meute de chien.

Sandre et Zimo se regardèrent. Ils pouvaient partir ? Raedyn et ses hommes ne comptaient même pas leurs prendre leurs colliers pour les éliminer de la course ?
Comme s’il lisait dans leurs pensées, Raedyn leva le doigt et désigna le ciel.
Les deux hommes levèrent la tête et s’aperçurent que depuis le début, un aéronef aux couleurs de la Grande Marche, sans doute celui qu’ils avaient vus un peu plus tôt dans la journée, survolait la scène, tous les Miroirs de Divinations braqués dans leur direction.
Ils avaient visiblement captés le combat dans son intégralité.
Raedyn afficha un sourire en coin.

-Dans ce genre d’évènement, l’image que les participants renvoient à leurs spectateurs est importante. Le public n’apprécierait pas beaucoup de voir des fiers héros de la Légion tuer des innocents, n’est-ce pas ? Surtout après la bataille héroïque qu’ils viennent de mener ?

Sandre déglutit. Il pouvait s’estimer heureux que cet aéronef soit arrivé. Sans ça, il n’aurait pas donné cher de sa peau. Raedyn Levenni n’avait pas spécialement l’air d’un monstre, mais il n’était certainement pas un enfant de chœur, et il était déterminé à gagner.
Si la scène n’avait pas été retransmise dans tout le continent à ce moment précis, il se serait sans doute arrangé pour éliminer Sandre et Zimo, deux rivaux potentiels, de la course, sans remord.

-Voilà ce qui va se passer : Nous allons vous laisser quinze minutes d’avance. Tâchez de disparaître au plus vite et de ne plus croiser notre route.

Pseudo supprimé
Niveau 10
02 février 2014 à 19:19:01

vraiment bien

DragonRivellon
Niveau 5
02 février 2014 à 19:24:32

Vraiment très bien même, mais j'ai remarquer une faute d'inattention, à la place de Zimo à un moment tu as mis Raizo. Sinon c'était géniale !

grdkk69
Niveau 7
04 février 2014 à 11:03:52

super bien!! de plus en plus interressant le style de combat de sandre!! mais zimo j' ai l' impression qui se les roules un peu dans les combats ;)!! vivement la suite, active tes miroirs de divination je veux savoir ce qui se pase dans la suite de la grande marche ;)

SkyCraftGames
Niveau 8
04 février 2014 à 18:33:47

Swweet :bave:

Blue_Salamander
Niveau 7
04 février 2014 à 18:54:01

Hum, tu as écrit "Raizo" à la place de "Zimo" à un moment :hap:

Mais sinon, très bon chapitre :oui:

zorro85
Niveau 10
05 février 2014 à 04:39:26

"-Ca fait du bien !
-Tu l’as dit, approuva Raizo en vidant le contenu de sa gourde sur son crâne pour se réveiller."

"-Tu l’as dit, approuva Raizo en vidant le contenu de sa gourde sur son crâne pour se réveiller."

"approuva Raizo en vidant le contenu de sa gourde sur son crâne"

"approuva Raizo"

"RAIZO"

OH MON DIEU IL EST PAS VRAIMENT MORT JE LE SAVAIS :coeur: :coeur:

SkyCraftGames
Niveau 8
06 février 2014 à 03:52:29

:up:

zorro85
Niveau 10
06 février 2014 à 04:10:34

Utilité du Up à 4 heures du matin?
Utilité du Up tout court d'ailleurs?
:hum:

Peil
Niveau 56
06 février 2014 à 20:51:50

Pour Raizo, no stress, c'était juste une faute de frappe, pas un quelconque signe qu'il va ressuciter ou quoi que ce soit :hap:

Astonvillapark
Niveau 10
06 février 2014 à 20:52:53

Dis-moi l'auteur tu serais pas en plein TPE/BAC/ORAL? :noel:

SkyCraftGames
Niveau 8
06 février 2014 à 22:49:20

Zorro :d) Où j'habite,au Québec, on a 6 heures de moins que vous :hap: Pas la peine de rage pour ça :hap:

Peil
Niveau 56
07 février 2014 à 13:55:09

Aston : Si :noel:

Donc à cause du boulot, je reprend le rythme habituel du 1 chap/semaine. :oui:

Ja-Tommo
Niveau 8
07 février 2014 à 20:57:01

C'est dur 1 chap par semaine :snif: Mais au moins j'ai le temps de lire d'autres fics :)

Sarto
Niveau 8
07 février 2014 à 22:05:17

Peil: ok pas de blème, tu me connais je préfère la qualité à la quantité^^

Peil
Niveau 56
09 février 2014 à 11:21:43

Elle s'est fait attendre mais voilà la suite :noel:

A cause du travail que j'avais à faire, elle a été plutôt difficile à écrire mais j'espère quand même qu'elle vous plaira :oui:

Chapitre 11 :

Zimo s’éveilla péniblement. Son tour de garde avait été particulièrement éprouvant. Le vent avait soufflé, et le froid avait été intense. Le seul abri qu’ils avaient trouvé pour la nuit, dans les collines enneigées, avait été un tronc d’arbre creux écroulé.
Il n’y avait de la place que pour une personne à l’intérieur, alors ils avaient dû alterner.
Le Khajiit écarta les pans de la cape dans laquelle il s’était emmitouflé pour dormir et sortit du tronc d’arbre.
Le temps était plutôt clair. Le ciel, d’un bleu limpide, n’affichait aucun nuage et le soleil brillait. Le fond de l’air s’était légèrement réchauffé. Une bonne journée en perspective, idéale pour passer la première épreuve.
En effet, neuf jours s’étaient écoulés depuis le début de la Grande Marche et les deux marcheurs ne se trouvaient plus qu’à quelques lieux du premier point de passage. Ils n’avaient plus croisés d’autres participants depuis leur mésaventure avec l’équipe de Raedyn Levenni, mais il était fort probable qu’il y aurait du monde au rocher de la délivrance.
Zimo, avec le dos de sa main, ôta la couche de neige qui s’était emmagasiné sur ses épaules durant son sommeil et scruta les alentours. Sandre n’était nulle part.
Il aperçut des traces de pas correspondant à celles du Bréton. Elles descendaient de la colline et se dirigeaient vers un petit bosquet en contrebas. Zimo les suivit. Il savait qu’un étang s’y trouvait. Sandre y était sans doute parti se laver.
Zimo atteignit les premiers arbres.

-Sandre ?

Il huma l’air. Aussitôt, il repéra l’odeur de son compagnon. Oui, il était juste là.
Il serpenta entre les arbres et arrivé dans un endroit dégagé où coulait une petite cascade dans un étang à moitié gelé, à l’eau cristalline. Sandre, agenouillé sur la rive, lui tournait le dos. Zimo ouvrit la bouche pour l’interpeler mais il vit alors le Bréton sortir une petite fiole de sa poche et l’ouvrir.
Sandre pencha la tête en arrière et porta la fiole à son visage. Il la leva juste au-dessus de ses yeux et la secoua légèrement. Une goutte du liquide qu’elle contenait perla et tomba. Il procéda de la même façon avec son autre œil.
Intrigué par ce manège, Zimo fronça les sourcils. Sandre reboucha lentement la fiole et s’essuya les yeux.
Alors le Khajiit se décida à se racler la gorge.
Sandre fit brusquement volte-face et croisa le regard de Zimo. Celui-ci tressaillit.
Au moment où le Bréton l’avait regardé, la couleur de ses yeux avait changée de couleur. Ils étaient maintenant verts, comme ils l’étaient depuis le début de la course. Mais, pendant une fraction de seconde, Zimo en était sûr… Ses yeux avaient été gris.

-Oh, Zimo, lâcha Sandre en remarquant son compagnon et en rangeant prestement sa fiole dans sa poche. Qu’est-ce que… Qu’est-ce que tu fais là ?
-Eh bien, je viens de me réveiller et… je me suis dit que tu étais parti te laver.
-Oui. Oui, c’est ça, j’étais allé me laver. Tu… es prêt pour repartir ?
-Qu’est-ce que tu faisais ? Tu t’es mis quelque chose dans les yeux.

Sandre fronça les sourcils.

-Et alors ?
-Et alors je voulais savoir ce que c’était.
-Ca ne te regarde pas.

Zimo resta silencieux un moment, puis, il haussa les épaules.

-Ouais, t’as raison. Je t’attends là-bas, préviens-moi quand tu auras terminé, qu’on puisse reprendre notre route.
-Oui… Pas de problème.

En s’éloignant, Zimo jeta un dernier coup d’œil suspicieux à son compagnon. Son odeur ne mentait pas : C’était bel et bien Sandre. Mais ses yeux… Pourquoi avaient-ils soudain changés de couleur ? Quel était donc le contenu de la petite fiole ?
Zimo secoua la tête. Il n’avait pas à s’en mêler. Les conditions avaient été claires, quand ils avaient décidés de former une équipe : Aucun d’entre eux n’a à se mêler de la vie de l’autre, et leur union ne dure que le temps de la course. Point.
Pourtant… Zimo ne pouvait s’empêcher de frissonner.
Car durant le bref instant pendant lequel les yeux gris de Sandre s’étaient posés sur lui, il avait eu l’impression d’être… une proie. Une proie, face à un prédateur.

Les deux marcheurs reprirent leur route quelques minutes plus tard, sans un mot. Pas un n’évoqua ce qui s’était passé. Ils firent tous deux comme si de rien n’était. Mais Zimo eu beau lancer des regards discrets dans la direction de son compagnon et croiser furtivement son regard, les yeux de Sandre restèrent vert.
Finalement, en fin de matinée, ils commencèrent à croiser des équipes de participants. D’abord parsemés et rares, puis de plus en plus denses. Il semblait que les candidats commençaient à ralentir à l’approche du premier point de passage, et qu’une grande partie d’entre eux y serait rassemblée.

-C’est étrange, remarqua Sandre.
-Quoi donc ?
-Pourquoi y-a-t-il autant de monde aux alentours de la première épreuve ? Je veux dire… par rapport au reste de la course ?
-Tu sais, un point de passage, ce n’est pas seulement une épreuve que tu passes rapidement pour continuer ton chemin. C’est un lieu de rassemblement important pour les participants : Tu peux t’y reposer, acheter des provisions, discuter avec d’autres candidats sur la suite de la course, former de nouvelles alliances, observer et analyser tes concurrents… Généralement, les vétérans ne se pressent pas pour passer les épreuves. Il est courant que les participants restent une bonne demi-journée aux alentours du point de passage, ne serait-ce que pour reprendre des forces et faire une halte.
-Ah oui ?
-Tu verras, l’ambiance y est plutôt festive, ricana Zimo.

Ils continuèrent à marcher. Devant s’étendaient maintenant une nouvelle plaine enneigée, comme celle qui entourait Daggerfall. Et, sur une dizaine de kilomètres, telle une colonie de fourmi, des centaines de marcheurs et de coureurs, en groupe ou en solitaire, éparpillés dans la neige, avançant d’un même pas résolu dans la direction de la première épreuve.
Zimo et Sandre passèrent à côté d’un duo de Bosmers, vêtus comme des moines et s’appuyant sur des bâtons de pèlerins. Ceux-ci leurs firent un signe de la main. Zimo et Sandre leur rendirent leur salut amicalement.
D’autres candidats étaient moins pacifiques.
Une bagarre éclata entre trois participants qui se disputaient pour un sac de médicaments. Sur la route, les autres marcheurs s’écartèrent prudemment pour les laisser régler leurs problèmes entre eux.
Il fallait être fou pour intervenir dans un combat entre des concurrents, alors que ceux-ci allaient sans doute s’éliminer de la course sans qu’on ait besoin de les aider.
Les deux marcheurs croisèrent également des groupes qui avaient préféré s’arrêter.
Ici, quatre candidats, deux Rougegardes et deux Impériaux, réunis autour d’un feu de camp, discutaient de la suite de leur voyage, penchés sur une carte de la Baie d’Illiaque. Là, un Orque, recroquevillé dans une cape de fourrure, ronflait bruyamment, allongé dans la neige, sa hache à portée de main.

Peil
Niveau 56
09 février 2014 à 11:22:11

-Le rocher de la délivrance, fit soudain Zimo. Un roc haut de plus de soixante mètres, presque sacré, surnommé ainsi en référence aux amants éperdus qui, dans des temps anciens, en gravissaient les versants, puis se jetaient dans le vide pour mettre fin à leurs jours. On dit que les vents qui soufflent à son sommet font partis des plus violents de tout Tamriel. Même au sommet de la Gorge du Monde, en Bordeciel, les bourrasques sont plus douces.
-Comment tu sais tout ça ?

Le Khajiit sourit et agita une brochure de la Grande Marche sous le nez de Sandre. Tous les participants en avaient reçus en s’inscrivant. Le jeune homme n’avait pas encore pensé à feuilleter la sienne, mais il devrait s’y pencher.
Les informations contenues dedans pourraient s’avérer intéressantes.

-Alors ? lança Zimo. A quel genre d’épreuves tu penses que nous allons être confrontés ?
-Aucune idée, répondit Sandre. Mais pour un rocher… J’imagine que nous allons devoir l’escalader ? Ou quelque chose dans le genre ? Si j’étais organisateur de la Grande Marche, c’est une épreuve comme ça que j’aurais choisis
-Je le pense aussi. En tout cas, si c’est de l’escalade, je suis confiant.

Zimo dévoila ses griffes avec un sourire carnassier.

-Ça vaut n’importe quel piolet ou matériel d’escalade.
-Je veux bien te croire.

Alors Sandre ralentit et mis sa main en visière. Un murmure de joie parcourut les rangs des marcheurs, autour de lui.
Au loin, à l’horizon, contrastant avec la blancheur de la plaine enneigée, se dressait un rocher gigantesque, noir, aux contours nets et sombres. Des centaines de participants, minuscules, grouillaient tout autours.
Ils y étaient enfin arrivés.
Le rocher de la délivrance.

-Ca y est, s’exclama Eddard Linkingston, nous y sommes, mesdames et messieurs !
-Eh oui, Eddard, fit Herbert avec enthousiasme, la première épreuve ! Celle que vous attendez tous avec impatience ! Alors, Saykam, ça en fait remonter des souvenirs, hein ?
-Effectivement, répondit le Rougegarde avec un sourire en coin. Je me souviens de ma première épreuve comme si c’était hier.
-Les spectateurs de tout le continent vous découvraient pour la première fois. Un jeune coureur sans expérience, totalement anonyme, et vous êtes arrivés cinquième. Cela a été votre premier coup d’éclat dans la course, mais pas le dernier !

Les deux présentateurs rirent et se tournèrent vers Saykam.

-Si vous aviez un conseil à donner aux novices, quel serait-il ?
-D’analyser l’épreuve avec la tête froide, répondit l’ancien champion de la Grande Marche avec un grand professionnalisme. De préparer une stratégie avant de s’y lancer, et non d’improviser au beau milieu de l’action. Et surtout, de ne pas se laisser influencer par les tactiques des autres candidats. Vous connaissez votre corps, vous connaissez vos capacités, vous connaissez vos limites, alors c’est à vous et à vous seul que vous devez vous fier. Certes, suivre et imiter un vétéran est toujours tentant pour un débutant, mais ce n’est pas la bonne solution. Les participants les plus expérimentés auront toujours tendance à emprunter des voies compliquées qui les arrangeront eux, mais qui seront bien trop difficiles pour leurs concurrents. C’est une stratégie comme une autre, d’ailleurs. Ainsi, ils élimineront sans se salir les mains tous ceux qui tenteraient de les suivre sans précautions.
-Bien parlé, approuva Herbert en hochant lentement la tête. Jetons maintenant un œil à notre classement…

Les deux présentateurs tournèrent leurs fiches, sur le bureau. Eddard sourit et lança un regard charmeur au Miroir de Divination alors que le classement de la course s’affichait déjà sur l’écran.

-A l’heure à laquelle je vous parle, déjà trois-cent-cinquante-trois candidats ont passés la première épreuve et continuent leur route. Voici les dix premiers, dans l’ordre. En première position : Barhak Gro-Tragnan, loin devant ses rivaux. Second : Armand Nerricus. Troisième : Marius Lantier. Quatrième : Cyrus Lantier. Cinquième : Hyacinthes Barbe-Mauve. Sixième : L’Ombre. Septième : Faen Delvin. Huitième : Karmen Blanchétoile. Neuvième : Igrim Foudre-poigne. Et dixième : Ephron le Chevalier Muet.
-Un peloton de tête intéressant, remarqua Saykam.
-Barhak Gro-Tragnan est toujours premier, et il n’a pour l’instant rencontré aucune difficulté, lança Eddard. Mais qui pourra arrêter cette véritable machine de guerre, ce monstre à la charge puissante qui, nous dit-on, n’a pas arrêté de courir depuis le départ de la course ? Celui qui a bien faillis devenir champion il y a neuf ans semble déterminé à, cette fois, occuper la première place jusqu’à la fin !

En contrebas, Sandre et Zimo arrivèrent enfin au pied du rocher de la délivrance. Des dizaines et des dizaines de tentes de toutes les couleurs parsemaient les lieux. Des étals, tenus par des organisateurs, affichaient divers produits tels que du matériel de survie, de la nourriture, des herbes médicinales, des vêtements chauds, des armes…
Une grande tente écarlate faisait office d’infirmerie. A l’intérieur, des participants étaient allongés dans des lits de camps, examinés par des prêtres et des médecins de la Grande Marche.
Un panneau, immense, se dressait dans la neige. Une grande affiche était collée dessus. Les règles de l’épreuve y figuraient. La foule qui se bousculait devant était dense mais Zimo et Sandre parvinrent à se frayer un chemin.
L’épreuve était simple.
Elle consistait à gravir le rocher, puis, arrivé au sommet, à creuser dans la roche à l’aide de matériel de minage fourni par l’organisation de la Grande Marche. L’objectif était clair : Le rocher de la délivrance était riche en minéraux et en pierres précieuses, surtout à son sommet. Il fallait que chaque participant trouve au moins une pépite d’or pur, redescende le rocher, et ailles l’apporter à un organisateur pour que celui-ci puisse le comptabiliser et autorise le participant à continuer sa route.
Sandre tourna la tête vers le rocher.
Il y avait deux choix possibles, pour l’escalade : Le gravir par soi-même, sans aide, ou emprunter le chemin « tracé ».
En effet, sur l’un des versants étaient plantés divers pieux et encoches, avec des cordes et des chaînes pour que les participants les moins sûrs d’eux puissent s’agripper et s’y accrocher. Cependant, les cordes zigzaguaient et faisaient le tour complet du rocher.
C’était donc un chemin plus sécurisé mais extrêmement long et fastidieux. Escalader librement, en revanche, était bien plus risqué, mais plus rapide puisque le chemin n’était pas balisé et que le participant était libre d’emprunter n’importe quel trajet.
Le sommet était invisible à cause de la brume et des vents violents.
Zimo fronça les sourcils.

-C’est étrange.
-Quoi donc ?
-Le nombre de participant. Regarde, il y en a au moins un millier. C’est tout simplement énorme. Et aucun ne se lance à l’assaut du rocher. Comme si… Comme si on le leur interdisait. Et j’ai l’impression que certains attendent depuis un bon moment déjà.

Sandre scruta la foule autour de lui. En effet, de nombreux participants semblaient s’impatienter. Il y avait des têtes connues parmi ceux qui attendaient. Sandre aperçut notamment Edwin Kingsming, les sœurs Jadmär, ou encore Raedyn Levenni et son équipe.
Le dénommé Sulen, d’ailleurs, qui avait sauvé la vie de Sandre lorsqu’un chien sauvage avait tenté de l’attaquer, le vit et lui fit un clin d’œil.

Peil
Niveau 56
09 février 2014 à 11:22:32

Le Bréton se surprit à chercher des yeux le vieillard qu’il avait rencontré dans l’auberge, à Daggerfall. Mais il ne vit nulle part sa longue chevelure blanche et ses yeux pétillants. Bah, sans doute s’était-il fait éliminer depuis longtemps.
La Grande Marche était rude. Un homme aussi âgé que lui n’avait aucune chance. Sandre espérait simplement qu’il n’était pas mort. Qu’il ne s’était pas fait sortir de la course trop… violemment.
Soudain, Sandre vit Zimo accoster un autre participant, au grand Bréton aux yeux clairs et à la mâchoire carrée.

-Eh, tu sais ce qui se passe ici ? Pourquoi personne ne tente d’escalader le rocher ?
-Oh, tu viens d’arriver ? L’épreuve a été interrompue. Tout le matériel de minage au sommet a été dérobé. Du coup, tous les participants qui arrivent sont bloqués et ne peuvent pas continuer la course.
-Quoi ?!
-Bien sûr, certains impatients ont cédés et ont payés avec leurs perles pour passer, mais bon, peu de participants osent franchir le pas. Payer dès la première épreuve, en plus de ne pas être très glorieux, c’est risqué pour la suite.

Zimo se tourna vers Sandre. Il avait pâlit.

-Depuis combien de temps est-ce que tu attends ?
-Une heure, répondit le Bréton à la mâchoire carrée. Mais j’ai entendu dire que certains sont là depuis trois bonnes heures. Le matériel a été volé dans la matinée, et personne ne sait qui a fait le coup.
-Merde ! cracha Zimo. Comment est-ce que c’est possible, un truc pareil ?!
-Aucunes idées, répondit le Bréton en haussant les épaules, mais celui qui a fait ça est fort. Très fort.

Un peu plus loin, un organisateur grimpa sur une estrade et se tourna vers les participants. A ses côtés, un mage lui lança un sort afin que sa voix puisse porter loin et qu’elle soit perceptible malgré le vacarme.

-Mesdames et messieurs, lança l’organisateur, à l’attention de tous les participants qui viennent d’arriver, nous sommes désolé de vous annoncer que le déroulement est momentanément interrompu pour cause de disparition d’un matériel important, nécessaire à la réalisation de la dite épreuve. Notre équipe fait le maximum, et la Grande Marche pourra reprendre d’ici peu, ne vous en faites pas. Nous vous demandons simplement de prendre votre mal en patience. Divers services sont présents pour vous distraire durant ce temps. N’hésitez pas à profiter des massages magiques et des collations offertes par l’organisation de la course pour vous détendre !

Un vent de réprobation souffla sur la foule de participants. Sandre vit certains se diriger vers la tente des organisateurs, leurs colliers en main, afin de s’acquitter du paiement en perles pour passer l’épreuve au plus vite.
Mais la grande majorité, malgré son mécontentement, décida d’attendre.
Zimo bouillait de rage.

-Si je m’attendais à ça, pesta-t-il.
-Attends, lui dit Sandre en posant une main sur son épaule. Cet incident est peut-être à notre avantage…
-Comment ça ?
-Regarde tous ces participants. La plupart était loin devant nous, tout à l’heure, et les voilà maintenant tous bloqués au même point que nous. C’est parfait. Nous avons réduit à néant, sans se fatiguer, l’écart entre eux et nous. Nous étions parmi les derniers ? Nous voilà maintenant au niveau de la plus grosse partie des coureurs. Si nous passons rapidement l’épreuve lorsqu’elle reprendra, il se pourrait que nous rejoignions le groupe de tête ! Ce vol de matériel arrive à point nommé !

Zimo fixa son compagnon d’un air surpris.

-Eh… Tu réfléchis plus que tu n’en as l’air.

Le Khajiit reprit son calme et se gratta le menton.

-Oui… Oui, c’est toi qui a raison. Je m’énervais pour rien. Il est vrai que tout cela peut jouer pour nous. Ce sont les participants qui étaient devant nous qui sont bien embêtés.

Sandre hocha la tête avec un sourire.
Trente mètres plus haut, dans le ciel, à l’intérieur de l’aéronef qui survolait le lieu de l’épreuve, Herbert et Eddard étaient surexcités.

-C’est incroyable ! lança Herbert vers le Miroir de Divination. Un participant a fait disparaître tout le matériel de l’épreuve, et a ainsi bloqué le déroulement même de la Grande Marche et la route de plusieurs centaines de ses concurrents !
-C’est une première dans l’histoire de la course, approuva Eddard légèrement décoiffé. Quel culot ! Quel talent ! Nous ignorons encore quel est le participant qui est à l’origine de cet incident mais nos équipes travaillent à le retrouver, chers spectateurs !
-En tout cas, quand on saura son nom, vous pouvez être sûrs qu’il sera immédiatement la cible de tous les Chasseurs de Coureurs de la course ! Il vient de se faire un millier d’ennemi !
-Qu’en dites-vous, Saykam ? s’enquit Eddard en pivotant vers le Rougegarde. Considérez-vous cela comme de la triche ?

Saykam haussa un sourcil.

-De la triche ? Pas du tout. C’est une tactique comme une autre pour ralentir ses concurrents et prendre de l’avance sur eux. Et c’est un rebondissement appréciable. Ce n’est en tout cas pas l’audace du voleur que j’admire mais son habilité. Grimper le rocher, dérober tout le matériel de minage et redescendre avec le tout sur le dos, et s’éclipser avec sans se faire remarquer… Il fallait le faire.

En contrebas, Sandre entendit deux participants chuchoter derrière lui. Il tendit l’oreille.

-Tu as entendu la rumeur ? lança le premier.
-Non.
-Il parait que quelqu’un ici a vu le voleur avant qu’il ne disparaisse.
-Sérieux ? Et qui c’était ?
-Un Khajiit, apparemment. Un Khajiit à la fourrure grise. Certains gars sont motivés pour le traquer. Ils ont demandés à tout le monde de s’occuper de lui s’il croisait la route de quelqu’un.
-Merde alors… Enfin bon, je m’attendais quand même à ce que ce soit un Khajiit, mais… Putain, ce type est à la fois génial et stupide. En faisant ça, il a signé son arrêt de mort.

Sandre haussa un sourcil. Un Khajiit à la fourrure grise ?
Il n’eut pas le temps de se poser plus de questions puisque soudain, un organisateur remonta sur l’estrade. Tous les regards se tournèrent vers lui.

-Mesdames et messieurs, cria-t-il, nous vous annonçons que nos équipes ont réglés le problème et on fournit du matériel neuf ! L’épreuve va pouvoir reprendre !

Pseudo supprimé
Niveau 10
09 février 2014 à 13:01:47

un vol audacieux je ne sait pas pourquoi mais j'ai l’impression que ce kajhit au pelage gris serait un jykaris après tout je ne connais que peu de voleurs capable d'un tel exploit

Sujet : [Fic] La Grande Marche
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