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The Elder Scrolls V : Skyrim

Sujet : [Fic] Le chevalier lapin
Peil
Niveau 55
22 septembre 2011 à 18:33:57

Chapitre 1 :

L’homme pénétra dans la ruelle déserte. La Cité Impériale en regorgeait. Ses cheveux, coupés courts, étaient blancs comme neige malgré son jeune âge, environ trente ans.
Ses iris bleu pâles dégageaient une froideur incroyable. Il semblait tout voir sans rien regarder.
Et il avait remarqué le Dunmer depuis une bonne dizaine de minute. Vêtu de noir, il le suivait discrètement à près de vingt mètres. Sa démarche était souple, fluide et gracieuse, absolument silencieuse.
Un autre qu’Erold ne l’aurait pas entendu, même s’il se trouvait juste derrière lui. Un sourire se dessina sur le visage de l’Impérial.
Le Dunmer avait pénétré dans la ruelle à son tour. Erold se retourna. C’était un cul-de-sac et à voir l’expression ravie du Dunmer, celui-ci l’avait aussi remarqué.
Erold effaça son sourire et secoua légèrement les longues manches de son ample manteau.
Le Dunmer dégaina une petite dague en argent de sa ceinture avec une rapidité époustouflante. « Un professionnel, pensa Erold. Un professionnel qui a déjà répété ce geste des dizaines, des centaines ou des milliers de fois. Un prédateur. »
Le Dunmer, sans attendre, s’élança, arme en avant. Il ne rencontra que le vide.
Erold s’était baissé, une milliseconde avant que la pointe de la dague ne le touche. Lui aussi était un professionnel, mais ça, le Dunmer l’ignorait.
Il traça un arc-de-cercle avec son bras. Il y eut un bref éclair. La manche d’Erold effleura le menton du Dunmer, faisant se refléter la lumière de la lune sur la lame à l’intérieur.
Puis, le bras de l’Impérial redescendit, lentement, comme si le temps s’était arrêté. Le Dunmer porta les deux mains à sa gorge ouverte d’où jaillissait le sang. Il tomba mollement à genoux, la tête levée et une expression de surprise figée sur son visage.
Erold traça un nouvel arc-de-cercle mais arrêta son bras à quelques centimètres du visage du Dunmer.
-Morag Tong ou Confrérie Noire ?
Le Dunmer tendit la main et ouvrit la bouche. Seul un affreux gargouillis et un flot de sang en sortit. Erold repoussa la main de l’elfe et soupira.
-J’oubliais que tu avais la gorge tranchée. Ah, cette habitude de mutiler mes adversaires avant de les interroger me perdra. Comment ? Que je t’achève ? Avec plaisir.
Il n’y eut aucun bruit pendant quelques secondes. Puis, le corps sans vie, et sans tête, du Dunmer retomba sur les pavés. Erold enjamba le cadavre sans un regard pour lui et continua sa route.

Cité Impériale, Taverne du « Chien soûl »…

Igrim leva sa chope en riant.
-Tournée générale !
Tous les clients hurlèrent de joie. Igrim vida son verre et le tendit à une serveuse.
Une jeune Brétone, blonde, aux yeux verts, avec de longues nattes. Le Nordique posa sa chope et lui enserra la taille d’un seul bras. De sa main libre, il lui pinça les fesses.
-Dis ma jolie, ça te dirait d’aller faire un tour avec moi dehors ? Laissons ces pochtrons se soûler toute la nuit pendant que nous, nous irons…
La gifle le fit reculer. Il faillit trébucher de surprise mais se ressaisit et secoua la tête. La Brétone fit un geste obscène à Igrim et tourna les talons.
Un Orc de grande taille, au nez rouge, se leva, hilare.
-Allez Igrim, laisses donc cette fille tranquille et bois plutôt avec nous !
Igrim se retourna et enfonça son poing dans les côtes. L’Orc se plia en deux en toussant, provoquant l’hilarité générale.
-Ta gueule !
Visiblement vexé par la gifle de la jeune femme, le Nordique serra ses doigts sur le manche de sa hache, à sa ceinture, et sortit dehors pour se calmer.
Là, il respira un grand coup.
-Elle ne sait pas ce qu’elle rate… marmonna-t-il.
Une main se posa sur son épaule.
-Encore un refus ?
Le Nordique se retourna et gratta sa barbe rousse.
-De quoi tu te mêles Erold ?
-De rien. Je venais juste te prévenir qu’on va devoir quitter la ville.
-Pourquoi ?
-On a tenté de me tuer.

Peil
Niveau 55
22 septembre 2011 à 19:12:10

:up:

Peau-Verte
Niveau 7
22 septembre 2011 à 19:46:31

J'aime ... franchement c'est bien ! :hap:

Peil
Niveau 55
22 septembre 2011 à 19:49:16

Joie ! Un commentaire :content Sinon, merci beaucoup :)
Voila le deuxième chapitre.

Chapitre 2 :

-On a tenté de te tuer ?
Erold haussa les épaules.
-Oui.
-Et alors ?
-Et alors quoi ?
-Pourquoi je devrais quitter la ville aussi ?
-Ben… Parce que si on a voulu m’assassiner, il y a de fortes chances qu’on tente de te tuer toi aussi.
-Je ne vois pas pourquoi.
Igrim fit un pas vers l’entrée de la Taverne mais un sifflement retentit dans la nuit. Le Nordique, avec des réflexes exceptionnels, plongea sur le côté.
Les deux flèches passèrent au-dessus de lui.
Igrim, avec un rugissement de colère, se redressa en dégainant sa hache. Erold n’était déjà plus là.
L’Impérial s’était élancé dans la direction d’un petit muret en pierre, à une quinzaine de mètres. Deux hommes en jaillirent, arc en main. L’un d’eux prit une flèche dans son dos mais s’écroula presque instantanément au moment où la hache d’Igrim, tourbillonnant dans les airs, se planta entre ses deux yeux, lui arrachant carrément la tête.
L’autre lâcha son arc et voulut sortir une épée de sa ceinture.
Erold passa juste à côté de lui et le dépassa. Un geyser de sang jaillit de sous l’aisselle de l’homme, à l’endroit d’une artère.
L’homme, en gémissant, s’écroula.
Au même moment, un troisième surgit de derrière un bâtiment et lança un shuriken vers l’Impérial. Celui-ci tourna sur lui-même. Le shuriken heurta la lame dans la manche d’Erold en créant des étincelles.
L’homme grogna et fit demi-tour pour se prendre l’énorme poing d’Igrim dans la face.
Le Nordique ne laissa pas le temps à son adversaire de reprendre ses esprits et lui cogna trois fois de suite la tête contre le sol. Cela fait, il se releva et se dirigea vers Erold.
-Voila pourquoi tu devrais quitter la ville avec moi, lança l’Impérial.
Igrim le dépassa et ramassa sa hache, près du cadavre d’un des tueurs.
-Confrérie Noire ? demanda-t-il.
-Je l’ignore. J’ai voulut le demander à celui qui m’a agressé tout à l’heure mais…
-Il est mort avant.
-Voila.
Igrim rangea sa hache et se gratta la barbe.
-Où tu veux qu’on aille ?
Erold croisa les bras.
-Aucune idée. Mais qu’on s’éloigne au moins de la région. J’avais pensé à Skyrim comme destination.
Igrim eut un grand sourire.
-Ah, je vais revoir ma chère patrie !
-On ne va pas faire du tourisme je te préviens.
Les deux hommes se mirent en marche. Igrim s’arrêta net.
-Comment on va-y aller ?
-Ben… A pied non ?
-Ca fait de la marche…
-On a bien fait le trajet Morrowind-Cyrodil en marchant.
-C’est vrai.
Les deux compagnons reprirent leur chemin.

Petit village au fin fond des montagnes, Skyrim…

Le vieille homme sortit de sa cabane et leva la tête. Une ombre passa dans le ciel au moment où un rugissement à glacer le sang retentit.
-Je savais que les dragons reviendraient un jour, fit le vieillard, mais pas si tôt…

grey_fox70
Niveau 10
22 septembre 2011 à 19:49:33

topic inutile et qui prend de la place a des sujet plus intéressant sur LE jeux

Peil
Niveau 55
22 septembre 2011 à 19:51:33

Bonjour renard gris du 70. La sortie est par là * montre la porte au fond*. Aurevoir renard gris du 70 :)

ArcherDeMinuit8
Niveau 9
22 septembre 2011 à 20:02:17

J'aime :ok:
Mais bon, les shurikens tu peux les garder :(

Peil
Niveau 55
22 septembre 2011 à 20:04:39

Je crois qu'il y en avait dans Morrowind :( Je trouve que c'est assez adaptés à des tueurs :ok:

Et merci :)

moulpout
Niveau 10
22 septembre 2011 à 20:16:33

Je confirme, il y en avait dans Morro (ainsi que de dards et des couteaux de lancer, je crois).

Sinon c'est un récit assez sympathique, bien rythmé, même si il y a quelques expressions maladroites, "à l’endroit d’une artère" par exemple.

Tu pourrais aussi un peu plus présenter les personnages, et n'hésite pas à décrire les environnements.

J'attends la suite !

Peil
Niveau 55
22 septembre 2011 à 20:19:00

La description des personnage viendra par la suite ( leur description physique.).

Quand à leur passé, je le révèlerais petit à petit dans l'histoire :)

Peil
Niveau 55
22 septembre 2011 à 20:34:48

Chapitre 3 :

Quelque part, dans Tamriel…

Le jeune Bréton aux yeux orange leva la tête. Il faisait beau et chaud. Un sourire se dessina sur son visage au moment où un papillon se posa sur le dos de sa main.
Il la porta à son visage et souffla légèrement sur les ailes du papillon pour que celui-ci prenne son envol.
Quand ce fut fait, le Bréton agita son long sceptre de bois en l’air en souriant de plus belle.
-Adieu petit papillon !
Le Bréton se retourna pour regarder la femme qui s’approchait. C’était une Bosmer, assez jolie, avec de longs cheveux blonds et de grands yeux bleus. Elle portait un arc en bandoulière et une lame recourbée dans le dos, à côté de son carquois.
-Peil, tu vas cesser de t’arrêter toutes les deux minutes pour admirer les fleures ou les papillons oui ?
-Je suis « Peil le Flamboyant », je fais ce qu’il me plait.
-Nous n’avons pas le temps de nous chamailler. La prophétie dit clairement que les dragons vont revenir. Nous devons nous rendre d’urgence à Skyrim !
-Oui. Oui… D’accord.

Nord de Cyrodil, deux jours plus tard…

La neige tombait drue et le vent soufflait avec une force incroyable. Le froid était d’une intensité incroyable. Erold était obligé de se plier en deux et d’enfouir son visage dans son manteau pour continuer à avancer.
Igrim, lui, ne semblait pas souffrir de la tempête. C’était sûrement du à sa nature de Nordique ayant grandi en Skyrim.
Une brusque rafale de vent plus puissante que les autres souleva une vague de neige qui balaya Erold et lui fit poser un genou à terre. L’impérial rugit de colère.
-Foutue tempête ! Je ne comprends pas comment tu peux aimer ça Igrim !
L’intéressé croisa les bras.
-Je suis né là-dedans. Pour moi, ce temps n’est pas plus gênant qu’une petite pluie. Allez, relèves-toi !
Erold grogna et se redressa avant de retomber. Il serra les dents et se mit à quatre pattes. Ses doigts étaient gelés. Les flocons le frappaient avec une violence incroyable et lui brûlaient les joues. Il avait l’impression que s’il restait immobile une seconde de plus, son corps allait se recouvrir de givre.
Finalement, entre deux rafales, Igrim tendit sa main à son compagnon.
Celui-ci la saisit et se releva et haletant.
-J’ai grandi à Morrowind, je ne suis pas habitué à ça ! cria Erold dans la tempête.
Autours des deux hommes, c’était le chaos. Un épais brouillard s’était levé, empêchant de voir à plus de cinq mètres. Les flocons formaient un véritable rideau de neige. Des vagues blanches, semblable à de l’écume, frappaient successivement le pauvre Impérial.
Le Nordique avançait avec un petit peu de difficulté mais sans plus. Son bras droit musclé était levé au niveau de sa tête, protégeant son visage des flocons qui auraient pu l’aveugler.
Erold se plaça derrière son compagnon et se concentra sur son équilibre.
Au milieu de cet ouragan blanc, on pouvait être balayé par le vent à chaque moment. Et Erold sentait que s’il tombait une fois de plus, il ne se relèverait pas.
Certes, il ne doutait pas qu’Igrim vienne à son secours et ne le porte sur son dos mais ça, il le refusait. Sa fierté le refusait !
Au bout d’un moment, Igrim s’écria.
-Tu vas être content Erold ! Regarde là-bas ! Un chalet !
L’Impérial, au bord de l’évanouissement, leva la tête et plissa les yeux. Il parvint à distinguer une forme noire, au loin, ressemblant vaguement à une maison.
Un sourire se dessina sur son visage.
L’adrénaline lui donna une force nouvelle. Il accéléra ses pas et dépassa Igrim. Le Nordique le regarda courir vers le chalet avec incrédulité. Mais l’Impérial ne s’en occupa pas.
« Toit, lit, cheminée, repas chaud… »
En à peine trente seconde, Erold s’arrêta devant la porte de la maison. C’était une sorte de grande cabane en pierre avec un toit plat et une cheminée éteinte. Les fenêtres étaient noires de crasse.
Igrim rejoignit son compagnon.
Les deux hommes frappèrent à la porte. Personne ne répondit. Erold tapa de nouveau en criant.
-Ouvrez ! Ouvrez !
Igrim l’écarta et envoya un puissant coup d’épaule dans la porte qui la détacha presque de ses gonds. Le bois était un peu fissuré mais le Nordique ne s’en occupa pas. Il pénétra dans l’abri. Erold le suivit avec hâte et referma la porte derrière lui, se coupant de la tempête.
Il faisait froid, mais par rapport à dehors, c’était une fournaise.
Erold tomba à genoux par terre en soupirant.
-Nom de dieu…
Igrim posa la main sur le manche de sa hache et inspecta la maison avec prudence. Quand il fut sûr qu’elle était abandonnée, il déposa son arme dans un coin et s’assit à un tabouret.
Erold se releva.
L’endroit était peu meublé. Une table, deux tabourets, une commode, un miroir brisé à un mur, une cheminée, un bouclier Nordique accroché à un mur et une grande paillasse dans une autre pièce.
L’Impérial enleva son ample manteau et le posa sur la table. Cela fait, il s’assit en face de son compagnon.
-Bon, dit le Nordique, qu’est-ce qu’on fait maintenant ?

BienProfond
Niveau 10
22 septembre 2011 à 20:53:32

J'adore, bien écrit, un peu de fautes d'orthographe mais j'aime bien :ok:

-_rastaman_-
Niveau 4
22 septembre 2011 à 21:01:52

Plutôt bonne FIC ! :ok:

Peil
Niveau 55
22 septembre 2011 à 21:04:17

:merci:

Peil
Niveau 55
23 septembre 2011 à 07:59:16

Pas d'autres com' ? :snif:

BienProfond
Niveau 10
23 septembre 2011 à 08:03:14

Tu sais c'est rare qu'il y est plus de lecteurs au début d'une fic et puis sachant que la moitié des lecteurs ne postent pas d'avis :oui:

Peil
Niveau 55
23 septembre 2011 à 08:07:29

Oui c'est vrai. Bon, le prochain chap ( ou les prochains chap ) je ne le posterais que ce soir :ok:

Pseudo supprimé
Niveau 10
23 septembre 2011 à 16:11:17

J'aime vraiment pas du tout le titre. :content:

sinon, le reste est bien plutôt bien écrit. :ok: continue !

Peil
Niveau 55
23 septembre 2011 à 17:55:50

J'avais aucune idée de titre en fait, donc j'ai mis ça.

Peil
Niveau 55
23 septembre 2011 à 19:03:41

Chapitre 4 :

Une auberge mal fréquentée, quelque part dans Tamriel…

Peil s’accouda au comptoir et y déposa une poignée de pièces. L’aubergiste, avec un regard avide, prit l’argent et le rangea dans sa veste avant de lever la tête vers le jeune Bréton qui se tenait devant lui.
Brun, cheveux mi-longs, une petite cicatrice sur la lèvre inférieure, une taille moyenne. L’aubergiste, un gros homme mal rasé, lui aurait donné à peine 17 ans.
Il était accompagné d’une magnifique Bosmer aux yeux émeraude et à la chevelure blonde.
-Ce sera pour une chambre, fit Peil.
-Pour la nuit ?
-Oui.
Au même moment, un rugissement se fit entendre dehors. Peil et la Bosmer se tournèrent vers la porte de l’établissement, encore ouverte. Ils se regardèrent un instant.
-Ca commence Mira, fit Peil.
-Vas-y.
Le Bréton serra son sceptre et s’élança vers la porte alors que ses yeux orange s’illuminèrent.

Nord de Cyrodil…

Igrim se leva en baillant. La nuit avait été particulièrement longue. Le Nordique était habitué à dormir à même le sol ou sur des paillasses mais celle sur laquelle il avait passé la nuit était bourrée de puces. Il n’avait réussi à fermer l’œil que très tard.
Igrim fit craquer les os de sa nuque et se dirigea vers la salle principale.
Erold était assis à la table et semblait réfléchir. Le Nordique ne s’en occupa pas et s’arrêta devant un vieux miroir sale accroché à un mur.
Igrim était musclé. Très musclé. Ses cheveux rouges, en tresses, tombaient sur ses épaules. Il avait des cernes.
-Bien dormi ? demanda Erold.
-A ton avis ?
Erold se leva de son tabouret.
-Nous sommes à la frontière. Nous ne devrions pas tarder à pénétrer dans Skyrim. Courage.
Igrim jeta un œil vers une fenêtre. La tempête semblait s’être calmée. Mais le Nordique savait qu’elle pouvait reprendre à tout moment, beaucoup plus violente. Erold aussi le savait.
L’Impérial prit la hache d’Igrim, posée dans un coin, et la lui lança.
Le Nordique la rattrapa au vol avec dextérité et la rangea à sa ceinture d’un geste rapide.
-Tu penses que c’est vrai ce qu’à dit Firard ? lâcha Igrim.
Erold se tourna vers son compagnon.
-Firard ?
-Le vieil Argonien qui était dans la cellule à côté de la nôtre. Il disait que les dragons allaient revenir à Skyrim très bientôt…
-Tu crois encore à ces contes, Igrim ? Des dragons et puis quoi encore. Ce ne sont que des légendes. Et cet Argonien était à moitié fou. De toute façon il s’est fait exécuter.
Igrim eut l’air soucieux.
-Je me demande si c’est une bonne idée d’aller à Skyrim finalement.
Erold ne l’écouta pas. Il enfila son ample manteau beige, vérifia que ses lames étaient bien fixées dans ses manches et se dirigea vers la porte du chalet.
Igrim le rejoint.

Un peu plus tard, quelque part dans Tamriel…

L’aubergiste se gratta le ventre, les yeux écarquillés. Il s’approcha de l’énorme cadavre de dragon calciné.
Un des clients de l’établissement, un ivrogne, accourut.
-J’ai… J’ai bien vu ! Le… Le petit mage là… Il a tué le dragon ! Il a tué le dragon !
L’aubergiste toucha du doigt la tête brûlée de l’imposant cadavre.
La scène avait été surréaliste. Le jeune Bréton était sortit en trombe de l’auberge, sceptre en avant. Une boule de feu avait jaillit de l’extrémité de son bâton et avait filé vers le dragon, volant au-dessus de l’auberge.
La boule de flamme avait touché la créature à l’aile gauche.
Elle avait fait un brusque virage et, en rugissant, avait vomit un torrent de feu vers le sol. Le mage avait fait un geste avec son bâton et les flammes avaient changées de direction pour submerger le dragon.
Le monstre avait rugit de douleur et s’était écrasé contre le sol.
Avec une vitesse ahurissante, la Bosmer avait décoché une dizaine de flèche pendant la chute du dragon.
Elles s’étaient toutes plantées dans son corps.
Mais la créature, après s’être enfoncée dans la terre, s’était aussitôt redressé et avait projeté sa titanesque queue sur le côté, endroit où se trouvait le Bréton.
Celui-ci avait alors jeté son bâton par terre et avait ouvert la bouche.
Une vague lumineuse avait jaillit de tout son corps et un cri inhumain avait retentit. Le temps s’était comme ralenti. La queue, elle, était restée dans les airs.
Le Bréton, comme si rien ne s’était passé, avait ramassé son sceptre et avait crié de nouveau.
La queue avait repris sa vitesse normale mais n’avait trouvée que le vide. Le Bréton avait largement eu le temps de s’éloigner.
Le tonnerre avait alors grondé et, soudainement, une véritable tempête d’éclair s’était abattue sur le monstre écailleux, le grillant sur place. Les nuages noirs qui s’étaient amassés au-dessus de la bête avaient relâchés des dizaines et des dizaines d’éclairs blancs sur le dragon.
Le monstre n’avait pas eu le temps de faire le moindre geste.
Les nuages avaient disparus aussi vite qu’ils étaient apparus. Le Bréton et la Bosmer aussi.

Sujet : [Fic] Le chevalier lapin
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